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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 17:17

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Gustav Adolph Mossa, 1906

 

Je reviens une énième fois sur le processus de purification du désir, car, à mon degré actuel d’évolution, c’est la clef qui ouvre la serrure secrète de notre existence.

 

Pour être très clair, car Mme VJ qui me lit parfois estime que je fais trop de raccourcis, comme si je me parlais à moi-même, l’existence, c’est le film que nous vivons à l’extérieur d’une sphère dont l’auteur habite à l’intérieur. Il est nous, comme nous sommes lui. Seulement, dans la plupart des cas, la communication passe mal. Alors nous, les acteurs, croyons dur comme fer que nous pouvons agir, quand nous ne sommes qu’agis.

 

Pour intervenir sur le scénario, il faut avoir rétabli la communication, et, en tant qu’acteur responsable informé du sens de la pièce, suggérer des modifications, voire imposer des situations nouvelles.

 

D’acteur, nous deviendrions alors co-auteur.

 

En dernier ressort, c’est un problème entre Nous et nous. Rétablir le lien, s’affranchir de la détermination.

 

Mais le film tourne toujours autour du même pivot : le désir.

 

Voici une nouvelle fois l’enjeu du scénario, comme l’ont exposé les Grecs : le désir connaît quatre phases, quatre états principaux :

 

-          Pornéia, qui décrit la relation entre le bébé et sa mère. Pour l’enfant, pas de différence entre sa mère et lui. L’expulsion lui a semblé une catastrophe, il ne rêve que de fusion, de plénitude. Il lui faut le lait, le sein, le chaud, l’humide, la voix, les caresses. Entre sa mère et lui, aucune distance. Dès qu’elle s’éloigne, il pleure et réclame son retour, amputé de lui-même. Pornéia a donné son nom à la pornographie, qui montre à l’infini des spectacles de comblement d’orifices. Satiété paradoxalement jamais satisfaite, comme le supplice de Tantale. I can get no satifaction...

 

-          Éros, qui a pris note de l’espace désormais béant entre la mère disparue, chair arrachée au bonheur qu’il faut dorénavant rejoindre par tous les moyens. Éros a un arc, et des flèches, qui symbolisent la distance. Le but d’Éros est de rétablir l’état de plénitude antérieur, serait-ce par la violence. Car, comme l’a noté Freud, Éros et Thanatos sont frères. La mort réunit les manquants et apaise le manque. La mort est toutefois un échec sur le chemin, car elle ne réunit que des êtres incomplets et béants.

 

-          Adelphos, ou Philia : le désir émoussé, qui par lassitude peut-être renonce à s’approprier la part disparue, et commence à voir dans l’autre un être séparé mais libre. Éros veut manger, combler sa faim. Philia s’assied et regarde l’autre vivre séparément de lui. Philia regarde l’autre tel qu’il est, et s’en réjouit. Philia ne veut plus jouir de l’autre comme de sa moitié manquante. Philia devient unique et reconnaît l’autre comme un autre, unique. Philia aime la distance qu’il trouve entre l’autre et lui. Tout ce que Philia découvre en l’autre, il le voit en lui. Un jour, il découvre que l’autre, c’est lui, et lui, l’autre.

 

-          Agapè, c’est l’extension de Philia à toutes les créatures, dans une fusion qui laisse à chacune son entière liberté. Agapè, c’est Pornéia transfigurée. D’une fusion indistincte où toute séparation est ressentie comme une atteinte, une menace, on est passé à une fusion volontaire d’êtres libres et conscients de leur identité propre, et de leur identité commune.

 

Pour parvenir à ce stade, il est certain que les acteurs doivent collaborer activement au scénario, car Agapè est un lieu dans lequel rien ne peut être contraint.

 

Cela signifie que seules les âmes prêtes à ce retournement y ont accès. Ce que tous les textes sacrés n’ont cessé d’affirmer.

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18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 06:15

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 Vierge noire

 

"Dans les écrits gnostiques, l'Esprit ou pneuma (c'est-à-dire "Souffle", principe même de vie) est féminin. Jésus y apparaît issu de cet Esprit divin qui est la Mère d'où tout procède.

 

Or si Dieu est Esprit, et si l'Esprit est féminin, le Dieu de Jésus est non le Père, mais la Mère. Jésus, en inversant les valences du divin, vient réintroduire la Mère divine, source de toute vie. Autrement dit, il vient renverser les bases de cet ordre patriarcal qui avait émergé vers 3000 avant J.C., dans Sumer finissant. Marie (de Magdala, Marie-Madeleine), sa compagne et disciple de prédilection, étant une émanation de cet esprit.

 

Enseignement que Pierre, rivé à la religion du Dieu-Père, ne pouvait comprendre."

 

Page 119 du très beau et indispensable livre de Françoise Gange : "Jésus et les femmes". Indispensable pour comprendre de quelle escroquerie nous, les femmes et les hommes, sommes victimes depuis 2000 ans.

 

Le problème n'est pas tant qu'il ne pouvait le comprendre, ce pauvre tordu qui haïssait les femmes et l'amour, mais que lui et ses successeurs ont écrasé dans le sang tout ce qui pouvait évoquer la femme et ses attributs : la tendresse, la générosité et la fantaisie.

 

Tout a été mis en oeuvre au cours des siècles pour vider le message et la personne du Christ de sa substance, pour en faire un instrument de conquête. Le christianisme tel qu'il a été administré par l'église de Pierre est responsable de fleuves de sang. Le monde moderne mercantile et asservi lui est entièrement redevable de sa sinistre splendeur. Mais que personne n'accuse le Christ.

 

L'image du dieu sacrifié, je l'ai déjà écrit, est un message pour les peuples vaincus, l'ancêtre de la publicité : voyez ce que nous savons faire à qui ne plie pas devant nous. On en a fait un objet d'adoration !

 

Chez les seuls cathares, la femme et l'homme étaient considérés comme égaux.

 

Je suis d'un monde où la femme et l'homme sont comme les deux mains. Aucune ne domine sur l'autre.

 

Et je rejette du plus profond de moi tout discours, toute religion, toute justification du contraire.

 

La réintégration passe nécessairement par le mariage du féminin - et donc la reconnaissance de son irremplaçable valeur - et du masculin.

 

Je dirais même plus, mon cher Dupont, on est allés tellement loin dans la folie et les valeurs machistes, qu'un bain prolongé dans les valeurs féminines me paraît indispensable.

 

La Source s'en charge, et le nettoyage est en cours.

 

 

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 10:54

La chanson que j’ai préféré longtemps, dans l’évangile selon saint Georges, c’est elle :

 

 

Un voyou ? C’est quoi un voyou ? Non, les braves gens n’aiment pas qu’on suive d’autres routes qu’eux, c’est vrai. Tout ce qui dépasse, c’est voyou.

 

Dans le magnifique patchwork de la campagne française, chaque morceau est bien à sa place : ici du blé, là de l’orge, ici encore, du maïs, le tout bien propre.

 

Faut que ça pisse, que diable, à la récolte, pour payer les traites et les charges, nourrir le monde et les marchands de soupe, de pétrole, de paillettes magiques, de tracteurs et de poudre de perlimpinpin. Faut que ça crache.

 

Au diable les mauvaises herbes. Vas-y que je te brûle au feu chimique tous les indésirables. L’ennemi. Adieu bleuets, chardons, orties, coquelicots. A mort la prêle, à bas la mauve, tuez les toutes, Monsanto reconnaîtra les siennes.

 

Comme en avait averti Gandhi, nous sommes traités comme nous traitons les animaux, mais aussi comme nous traitons les plantes : ici un champ d’avocats, là une pépinière de commerciaux, un lopin de flics, une bande de ploucs, le tout bien propre, juste nourri de ce qu’il faut pour faire un avocat, un commercial, un flic, un plouc, au moule, qui rentrera dans la case prévue à cet effet.

 

Heureusement, il reste les fossés, les bas-côtés, les talus, les interstices, les terrains vagues, où poussent les indésirables. Les voyous.

 

Mais que mangeront les abeilles de l’esprit, qui font du miel de nos pensées, si l’homme machinal gagne la partie ?

 

Alors, résolument, soyons des voyous et non des rouages. De faux braves gens qui suivent la route toute tracée entre deux murs. Sortons la tête de nos boîtes, humons le vent. Grandissons ça et là sur les talus, semons des graines interdites, répandons la mauvaise parole, dansons, crions, remuons le Ciel et la Terre, refusons toutes les œillères, soyons nous.

 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 16:21

Voici le récit qui m’a été fait il y a quelques semaines par un jeune homme né un an avant moi, en 1953.

 

Convoqué au service national, qui consistait il y a quelques années encore à effectuer un stage particulièrement corsé d’abrutissement par la soumission à l’autorité de ce que l’humanité – si je puis dire – compte de plus primaire, Didier fit valoir le statut d’objecteur de conscience.

 

Cela lui valut dix-neuf mois de forteresse, à l’isolement. Enfermé dans une cellule dont la porte ne s’ouvrait que pour les repas. Sans rien. Rien à faire. Rien à lire. Dix-neuf mois de 30 jours à attendre, entre deux brimades, comme passer une soirée debout à poil dans le mess des officiers.

 

Non, je ne parle pas de Guantanamo ni des geôles du Hezbollah, mais de la France des années 70.

 

Au secret, fermé comme une bête dangereuse, sans aucun contact. Sauf un.

 

Les gardes se succédaient devant sa porte. Sans lui adresser la parole. C’était la consigne. Il ne les voyait pas, mais entendait les relèves.

 

Un jour, le guichet s’est ouvert, et le garde de faction lui a tendu un livre, sans dire un mot. Et l’a repris quelques heures plus tard, avant de quitter son service.

 

Et, à chaque fois que ce garde revenait, il apportait un livre.

 

S’il avait été pris, il risquait de se retrouver à son tour enfermé, puni, menacé. Mais il l’a fait tout au long.

 

Quand je lui ai demandé s’il l’avait vu ou revu, Didier m’a dit : Non. Je ne l’ai jamais vu, je ne le reconnaîtrais pas.

 

De tous temps et en tous lieux, des hommes se rencontrent qui sont vraiment des hommes.

 

Comme l’Auvergnat, ou la petite Marie, ils sont le sel de la Terre.

 

 

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 13:28

Une nuit, il y a quelques années, je me suis éveillé en plein rêve érotique. Et là, juste entre le rêve et la conscience de veille, il y eut un infime espace de temps pendant lequel je vis des sortes de limaces grises ou noires qui se retiraient en toute hâte de mon champ de vision.

 

Un instant plus tard, plus rien. Je ne les ai jamais revues. Mais c’est exactement cela, les flyers.

 

Le seul moyen de les vaincre, dit Don Juan, c’est de renforcer les autres centres, de les mettre en état de vigilance.

 

Alors, le mouvement pendulaire qui caractérise le 6ème centre sous emprise s’arrête, et l’énergie normale apparaît.

 

En voici quelques illustrations :

 

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Grecs, proches du premier des deux exemples de masques africains trouvés au restaurant "le Tour du Monde" à Bollezeele que m'ont aimablement permis de photographier leurs propriétaires :

 

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Ce dernier est particulièrement remarquable, car ce centre d'énergie est représenté par un oiseau à crête rouge aux ailes déployées, un Phénix.

 

Les totems amérindiens mettent clairement en évidence que chaque centre doit être en alerte, les yeux ouverts :

 

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Terre, eau, air, feu, tous veillent afin de retrouver le contact de l' Ether.

 

Ce que disent également les Indiens d'Inde :

 

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Comme les alchimistes :

 

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Les hébreux :

 

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Les Chrétiens d'avant le XIIIème siècle :

 

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Le Christ étant alors le Cinquième élément, l'AGNI de Dieu, le Feu, le Shin qui de YHWH, Yeouah fait YHshWH Yeshouah. Les alchimistes lisent ainsi l'inscription marquée au dessus de la croix, INRI : Ignis Natura Renovatur Integra, le feu (l'esprit, l'aither, la conscience, l'amour) rénovera, fera renaître la nature entière. 

 

En fait, cinquième, sixième, septième, neuvième selon les provenances, peu importe. Car c'est toujours la même chose qui est dite : nous sommes porteurs d'un fruit dont se délectent des voleurs dont la tactique est invariable : détourner notre attention.

 

Si comme les vierges folles, nous ne veillons pas, alors nous manquons instant après instant le rendez-vous éblouissant de la Lumière.

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 08:04

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Il y a longtemps que je mène l’enquête. Longtemps que patiemment je rassemble les fils, évalue les indices, écarte les fausses pistes et les mensonges nombreux qui font tourner en rond.

 

Nous sommes des millions à chercher à démêler le vrai du faux, tant sur l’écran extérieur où se projettent les images embrouillées qu’à l’intérieur, tout aussi embrouillé. Et comme les aveugles prétendent guider les aveugles, on n’avance pas.

 

Je n’ai pas la solution. Qu’une impression de plus en plus nette :

 

Cette terre ne veut plus des hommes, ou, peut-être quelqu’un ne veut plus des hommes sur la terre.

 

Désolé de dire des choses aussi crues, aussi violentes, aussi désespérantes.

 

L’avenir qu’on nous présente est le pire cauchemar qui soit : devenir au carré ou au cube ce que nous sommes déjà, des esclaves satisfaits de leur servitude, dans un méga-organisme qui ressemble de plus en plus à une machine. Dans ce rêve, aucune place pour l’homme véritable, qui devra en être parfaitement extirpé. Seuls les corps génétiquement modifiés y formeront le grand corps dont un esprit sans la moindre bienveillance hantera toutes les parties.

 

Si rien n’arrête ce projet dément, il nous reste deux options : nous soumettre, et perdre le précieux fruit que nous mûrissions lentement au travers des vicissitudes d’une ou de nombreuses existences, en lien avec l’Être profond, ou lâcher prise, donner ce fruit à Celui qui lui a donné vie, quitter l’arbre pour Ses mains de lumière. 

 

Il nous a bien dit que nous n'étions pas de ce monde. 

 

Les mains de lumière ne cueillent que les fruits parfaits. La perfection est atteinte lorsqu’aucune partie en nous ne s’oppose plus à la lumière. Lorsque nous ne formons plus d’ombre. Lorsque comme le pieu dressé à midi, nous sommes parfaitement droits, immobiles, dans l’axe.

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 08:29

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Le cadre dans lequel vous et moi - qui sommes peut-être le même, en milliards de fragments - évoluons a énormément changé depuis la renaissance, et surtout depuis le XIXème siècle.

Tout s’est accéléré, chacun le sait.

 

Mais le regard sur soi a été bouleversé lui aussi.

Les vieux contes qui parlent de la découverte du miroir sont toujours pleins de richesse symbolique, mais depuis nous avons eu dans les familles riches les portraitistes, puis plus démocratiquement, les photographes. Enfin, maintenant chacun peut se voir en mouvement, filmé sous toutes les latitudes. C’est moi, ça ? Consternation ? Dépit ? Narcissisme ?

 

La science qui n’est que la variété extérieure du développement de la connaissance a dorénavant mis au monde les jeux et les mondes virtuels.

Loin de les rejeter comme trompeurs, il faut au contraire parvenir à ce degré précis de conscience qui va avec : le monde est virtuel.

 

C’est une révélation, ni plus ni moins. Certains le savent, mais si peu. Et combien l’ont vraiment avalé, digéré, fait leur ?

Moi-même, qui dispense des leçons incertaines du haut de ma chaire branlante, combien de fois ne m’arrive-t-il pas de dire : merde, c’est pas possible, quel bordel, ou d’avoir peur de demain, comment va-t-on faire, etc.

 

C’est que si le monde est virtuel, nous en sommes une composante absolument persuadée d’en faire étroitement partie. Viscéralement reliée à chaque atome du milieu.

 

Dites moi que si j’ai mal ou que je perds mon boulot c’est virtuel, et je vous en allonge une : et celle là, elle est virtuelle ?

 

Oui, je suis absolument certain – non pas parce que la science l’affirme, et elle l’affirme – que cette réalité est une illusion. Certain parce que la variété intérieure de connaissance que j’ai personnellement développée constitue un socle ferme sur lequel je peux tenir debout. Et de ce socle, je suis heureux de constater que la science extérieure le confirme.

 

Alors, à quoi bon vivre, si tout ceci n’est qu’un rêve, comme le disaient déjà Shakespeare et Calderon de la Barca ?

 

La réponse est simple : gagner la partie.

 

Mais elle n’est quand même pas si simple. Car qu’est-ce que gagner ? Le Christ a une réponse : à quoi sert de gagner le monde si c’est pour perdre son âme ?

 

Donc, au moins pour les chrétiens, gagner, ce ne serait pas gagner le monde. Qu’est ce qu’un chrétien ?

 

Pas quelqu’un qui cherche à gagner le monde. C’est dit : le monde, on s’en fout. Et les oiseaux du ciel, que le Père nourrit et habille, et tout ce qu’il a dit, grosso modo, de s’en foutre. Tout est donné. Pas la peine de prendre la place des autres. C’est pas le but. Pour un chrétien, attention. Les autres font comme ils veulent, si leurs textes leur disent que tout leur est dû, qu’ils sont les meilleurs, et que tous les moyens sont bons.

 

Ça mène où, ta démonstration, Vieux Jade ?

 

Ici : le cher et un peu mégalomane Victor Hugo a dit (que n’a-t-il pas dit !) en substance que la vie post mortem serait ce qu’on en attendait.

 

Le monde virtuel dans lequel nous sommes personnages est aussi un jeu créatif. Si nous nous trouvons bien de la réalité donnée, en acceptons tous les paramètres, elle ne changera pas, pour nous, tout au moins.

 

Ceux qui se débattent dans les marécages de la dualité s’y noieront, pour revenir, s’il y a un retour dans une nouvelle partie basée sur les mêmes règles. Je te tue, tu me tues, je te hais, tu me hais. Ad libitum. L’éternel retour, le film de Mouravieff.

 

Ceux qui refusent de tout leur être ces données primaires mais extrêmement répandues et coriaces pourront peut-être espérer sauver leur âme de la contamination de la haine et de l'autojustification, et la transporter ailleurs. Dans ce monde, déjà, on peut être ailleurs, tout en étant dans ce monde.

 

Pour les plus faibles, ce sera un monde d’amour et de beauté, toujours virtuel, mais répondant à leur plus cher désir, afin d’y prendre la force de monter encore.

 

Pour ceux, les quelques uns qui ayant tout abandonné franchiront peut-être l’invisible frontière, qui sait ce qui peut advenir ?

 

Que sait le souriant jaguar mexicain, qui ressemble tant au chat de Chester ? 

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 11:58

 

 

Extrait de l'enquête parlementaire sur l'affaire des vaccins pouvant servir à l'occasion de torche-cul :

 

"Le rapport constate en outre que la pandémie a été "le formidable révélateur d'une crise de confiance" des Français "qui ne croient plus aux messages de prévention et de santé publique."

Pour expliquer ce comportement, les parlementaires citent "les folles rumeurs sur internet", les "attaques violentes du lobby anti-vaccin" ou les "annonces spectaculaires de pseudo-experts en quête de gloire médiatique".

"La parole officielle a été décrédibilisée par des acteurs sur les motivations desquels on s'interroge encore", lit-on dans les conclusions.

Mais pour la commission, ce phénomène est aussi "probablement la conséquence d'un mal plus profond de la société française qui semble avoir préféré l'irrationnel au rationnel".

 

Oh, la brave commission !

 

Qu'en termes élégants ces choses là sont dites ! Qu'on leur octroie illico la légion de déshonneur, une corde et trente deniers à ces lèche-culs.

 

 

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Un peuple d'abrutis qui se méfie des bons bergers. Mais pourquoi grand dieux leur demande-t-on leur avis, à ces minus ?

 

On pourrait faire comme à Auschwitz, une colonne d'ubermensch entre deux colonnes de barbouzes, et vas-y que je te vaccine. Ça redonnerait confiance.

 

Un point à remarquer : les français ne croient plus, blabla. Génial. Serait-ce vrai, qu'une part grandissante de la population n'a plus la moindre confiance dans ses pseudo-chefs ? Si c'est vrai, je vais mettre un cierge à St Antoine de Padoue pour qu'ils ne retrouvent jamais cette confiance heureusement perdue. Si si.

 

Les "pseudo-experts", ça c'est vraiment fort. J'avais cru comprendre que de nombreux médecins, chercheurs et spécialistes se sont dressés contre, pour des raisons soigneusement expliquées et scientifiquement valables. Pas un mot toutefois des liens flagrants entre experts (pas pseudo, ceux-là, des vrais, puisqu'ils travaillent pour les labos pour la plupart) et mafia médico-politico-financière.

 

Aucune enquête à ce sujet. On a vu que M. Sarkozy se déplace en personne pour sauver le soldat Ouorse quand ça commence à sentir le grillé, il ne va pas laisser Grosseline se dépatouiller toute seule dans un tel marécage alors que le magot n'est pas encore tout à fait planqué. Pas d'enquête. Verbotten.

 

La phrase finale est à découper et encadrer. Préférer l'irrationnel au rationnel, c'est pas bon. Refuser de faire entrer le loup dans sa maison, le poison dans son intimité, c'est irrationnel. Le troupeau qui refuse l'abattoir ? Irrationnel.

 

Parce qu'il était parfaitement rationnel évidemment de commander 95 millions de bombes internes pour faire face à une maladie imaginaire, que dis-je, créée de toutes pièces. Si c'est cela, la raison, je préfère crever de mon irrationnalité, tout de suite.

 

Parce que mon irrationnalité n'a pas besoin de commission d'enquête pour distinguer clairement où se situent la pourriture et le mensonge.

 

Ce qui est encourageant, c'est que Mouravieff avait vu et annoncé cela : l'homme nouveau sait intuitivement.

 

Nous sommes de cette génération, et nos enfants iront encore plus loin sur cette voie : nous savons, nous commençons à savoir intuitivement distinguer le vrai du faux. Mieux, nous devenons empathes. Quand sur 10 personnes, 8 voient d'emblée 2 menteurs, pas besoin de preuves.

 

Autant dire que nous changeons totalement d'état. Et ceux qui mentent, complotent, achètent les experts et les commissions sont déjà les cohortes du passé. Des singes. Des dinosaures. Et tout le monde le sait un peu mieux chaque jour. Les yeux s'ouvrent, avec les coeurs. 

 

C'est bien ce qui les énerve tant. Mais comme ils sont extrêmement méchants, ils ont encore le temps de faire des dégâts.

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 11:18

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Hier dimanche de vacances sous un splendide soleil en pleine campagne, j’ai songé au boulot qui reprendra bientôt avec tous ses aspects déjà désespérants et la nuit est tombée sur mon cœur.

 

Alors je me suis secoué. Non. C’est un leurre. Ce voile de désespoir c’est toi qui l’interpose entre Toi et toi. Quelle que soit la forme que je prends pour interposer des voiles entre Moi et moi, c’est toujours moi qui le fais, personne d’autre.

 

Les flyers de Castaneda, c’est moi. Je suis le vampire de moi-même.

 

L’ombre s’est dissoute. Lorsque rien ne s’interpose, la lumière me traverse, et je n’ai plus d’ombre. Dès que je tire un rideau, c’est fini, je vis dans une pièce obscure où mes démons peuvent jouir de moi, m’éloignant de Moi.

 

Nous devons absolument ne plus avoir d’ombre. Alors nous serons réunis, Moi et moi, dans l’axe, vivants dans le cœur du Soleil.  

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 08:39

Le mieux qui puisse nous arriver, comme l'explique Didi Jen Ghié à Tintin dans le Lotus Bleu, c'est de perdre la tête.

 

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 Partie détruite de l'église de Bergues.

 

On peut le concevoir comme l'abandon progressif ou soudain de notre opinion propre (le cocher de Gurdjieff), au profit du passager du carosse, ce que représente également le personnage de Saint-Christophe, porteur d'une autorité qui lui fait plier le col. 

 

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Saint Christophe par Adam Elsheimer, dont le nom est étonnamment proche d' Alzheimer, médecin qui décrivit une dégénérescence cérébrale qui provoque des symptômes équivalents à la perte de la tête, mais de manière pathologique et non pas inspirée. Mais qui connaît les causes profondes ?

 

Qui perçoit les plans cachés ? Qui sonde les reins et les coeurs ?

 

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Le processus ne fonctionne que si la voiture est occupée par son passager véritable.

 

Trouver la voie, ou la voix ?

 

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Trouvé  ici.

  

Dans le Seigneur des Anneaux, l'intendant du Gondor se jettera dans le vide plutôt que de céder sa place à Aragorn, ce que fera cependant son fils.

 

Le roi, c'est le coeur. Lui seul peut prendre la place, prendre Sa propre place.

 

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Que chaque tradition représente à sa manière.

 

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Le chakra du coeur.

 

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Le Nom secret d'Allah, le centième, l'Unique.

 

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Le coeur en vieux chinois est ouvert sur le Ciel et a des ailes.

 

Et puis le coeur, c'est le Soleil intérieur, comme on le voit chez Sév

 

Le Mieux est l'ennemi du bien, dit un proverbe, toujours compris de la même façon : vouloir mieux, c'est ne pas se satisfaire de ce qui est.

 

J'ai envie de le lire autrement : le Mieux est au delà du bien, et du mal. Comme l'a peut-être su quelqu'un qui a fini par perdre la tête.

 

 

D'un autre chercheur, Charles Baudelaire, en 1862 :

 

- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère?

- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.

- Tes amis?

- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.

- Ta patrie?

- J'ignore sous quelle latitude elle est située.

- La beauté?

- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.

- L'or?

- Je le hais comme vous haïssez Dieu.

- Eh! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?

- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

 

(L'étranger)

 

L'insaisissable, en quelque sorte.

 

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L'association du poème de Baudelaire et du tableau de Caspar Friedrich vient d' ici.

 

Après la grave méditation du héros romantique, n'oublions cependant pas d'être légers, car le coeur a des ailes, comme le dit "la Promenade" de Marc Chagall (1917):

 

marc-chagall-el-paseo-1917-1-.jpg

 

Bon dimanche à tous.

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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

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QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

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C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

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LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

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CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

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QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

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C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

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CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

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LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

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L’ERREUR EST LA VOIE

 

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LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

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LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

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LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

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LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

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VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

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LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

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LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

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UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


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UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

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COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

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DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

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LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

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L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

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LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.