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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 08:29

mexique-2008-081.jpg

 

Le cadre dans lequel vous et moi - qui sommes peut-être le même, en milliards de fragments - évoluons a énormément changé depuis la renaissance, et surtout depuis le XIXème siècle.

Tout s’est accéléré, chacun le sait.

 

Mais le regard sur soi a été bouleversé lui aussi.

Les vieux contes qui parlent de la découverte du miroir sont toujours pleins de richesse symbolique, mais depuis nous avons eu dans les familles riches les portraitistes, puis plus démocratiquement, les photographes. Enfin, maintenant chacun peut se voir en mouvement, filmé sous toutes les latitudes. C’est moi, ça ? Consternation ? Dépit ? Narcissisme ?

 

La science qui n’est que la variété extérieure du développement de la connaissance a dorénavant mis au monde les jeux et les mondes virtuels.

Loin de les rejeter comme trompeurs, il faut au contraire parvenir à ce degré précis de conscience qui va avec : le monde est virtuel.

 

C’est une révélation, ni plus ni moins. Certains le savent, mais si peu. Et combien l’ont vraiment avalé, digéré, fait leur ?

Moi-même, qui dispense des leçons incertaines du haut de ma chaire branlante, combien de fois ne m’arrive-t-il pas de dire : merde, c’est pas possible, quel bordel, ou d’avoir peur de demain, comment va-t-on faire, etc.

 

C’est que si le monde est virtuel, nous en sommes une composante absolument persuadée d’en faire étroitement partie. Viscéralement reliée à chaque atome du milieu.

 

Dites moi que si j’ai mal ou que je perds mon boulot c’est virtuel, et je vous en allonge une : et celle là, elle est virtuelle ?

 

Oui, je suis absolument certain – non pas parce que la science l’affirme, et elle l’affirme – que cette réalité est une illusion. Certain parce que la variété intérieure de connaissance que j’ai personnellement développée constitue un socle ferme sur lequel je peux tenir debout. Et de ce socle, je suis heureux de constater que la science extérieure le confirme.

 

Alors, à quoi bon vivre, si tout ceci n’est qu’un rêve, comme le disaient déjà Shakespeare et Calderon de la Barca ?

 

La réponse est simple : gagner la partie.

 

Mais elle n’est quand même pas si simple. Car qu’est-ce que gagner ? Le Christ a une réponse : à quoi sert de gagner le monde si c’est pour perdre son âme ?

 

Donc, au moins pour les chrétiens, gagner, ce ne serait pas gagner le monde. Qu’est ce qu’un chrétien ?

 

Pas quelqu’un qui cherche à gagner le monde. C’est dit : le monde, on s’en fout. Et les oiseaux du ciel, que le Père nourrit et habille, et tout ce qu’il a dit, grosso modo, de s’en foutre. Tout est donné. Pas la peine de prendre la place des autres. C’est pas le but. Pour un chrétien, attention. Les autres font comme ils veulent, si leurs textes leur disent que tout leur est dû, qu’ils sont les meilleurs, et que tous les moyens sont bons.

 

Ça mène où, ta démonstration, Vieux Jade ?

 

Ici : le cher et un peu mégalomane Victor Hugo a dit (que n’a-t-il pas dit !) en substance que la vie post mortem serait ce qu’on en attendait.

 

Le monde virtuel dans lequel nous sommes personnages est aussi un jeu créatif. Si nous nous trouvons bien de la réalité donnée, en acceptons tous les paramètres, elle ne changera pas, pour nous, tout au moins.

 

Ceux qui se débattent dans les marécages de la dualité s’y noieront, pour revenir, s’il y a un retour dans une nouvelle partie basée sur les mêmes règles. Je te tue, tu me tues, je te hais, tu me hais. Ad libitum. L’éternel retour, le film de Mouravieff.

 

Ceux qui refusent de tout leur être ces données primaires mais extrêmement répandues et coriaces pourront peut-être espérer sauver leur âme de la contamination de la haine et de l'autojustification, et la transporter ailleurs. Dans ce monde, déjà, on peut être ailleurs, tout en étant dans ce monde.

 

Pour les plus faibles, ce sera un monde d’amour et de beauté, toujours virtuel, mais répondant à leur plus cher désir, afin d’y prendre la force de monter encore.

 

Pour ceux, les quelques uns qui ayant tout abandonné franchiront peut-être l’invisible frontière, qui sait ce qui peut advenir ?

 

Que sait le souriant jaguar mexicain, qui ressemble tant au chat de Chester ? 

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commentaires

N
<br /> Oui la danse et la musique, ça j'arrive à m'en saisir, un peu. C'est pas trop compliqué et très accessible..gratuit et à portée de tous. merci pour la vidéo...c'est vrai qu'ils peuvent être très<br /> beaux les hommes, aussi.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Et les femmes itou. Moi j'aime beaucoup les hommes, surtout les femmes. :)<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Oui oui, tout ça j'en ai entendu parler....mais personnellement, je ne lévite pas, je ne me nourris pas de lumière ( pas encore?), je ne pratique pas la télépathie ni les sorties de corps, ou le<br /> voyage astral...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Pour cela il faut changer sa programmation, comme dans le petit court métrage que je viens de mettre sur le blog. Nous avons de très puissants programmes.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Dedans et pas dedans c'est très facile à concevoir! Ce qui est complexe, difficile, c'est de concevoir ses limites, ses propres et réelles limites, dans leur matérialité vraie, sans s'illusionner<br /> et se leurrer. Long cheminement vers la connaissance de soi, le conscience de soi, qui n'en finit pas...Il n'y a rien de plus subjectif que le corps, la perception de son propre corps, en<br /> commençant seulement par ça. Paradoxal n'est-ce pas?<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Certaines traditions assignent d'autres limites à l'homme que son corps, et au corps lui-même d'autres limites que celles que nous croyons qu'il a. Lévitation, bilocation, vie sans aliments, etc.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> J'voulais écrire "mes limites"....bien réelles....<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Je reprends vos mots, un extrait, ( et oui, je sais, c'est traite! C'est comme ça! danger quand sorti de son contexte): " Dans ce monde, déjà, on peut être ailleurs, tout en étant dans ce<br /> monde"...ben oui, c'est un sacré paradoxe, que la vie nous assène sans relâche. P'tain de vie! P'tain de paradoxe et de dualité. Je n'ai que mon petit corps matériel et bien limité, pour<br /> appréhender en conscience, ce vaste monde et ses phénomènes dans toutes leurs dimensions.Jamais je ne me sens plus en vie, plus unifiée, que dans ce sentiment de dualité abyssale. Au grand risque<br /> de m'y perdre. On n'a rien sans rien. Car c'est moi, j'suis faite comme ça. Et pas que moi, c'est la vie, c'est nous tous, sur cette terre, dans cette vie terrestre en tout cas. Après? J'n'sais<br /> pas, et j'm'en fous un peu, j'avoue, humblement. Cette vie là, bien terrestre, matérielle et limitée, ici et maintenant, dans sa dualité me satisfait pleinement! Qu'ça m'plaise ou pas d'ailleurs!.<br /> J'n'ai pas vraiment le choix, j'suis faite comme ça. C'est paradoxal n'est-ce pas? Comment une chose finie, matériellement finie, peut appréhender l'infini???!!! Ben oui, c'est stupéfiant, n'est-ce<br /> pas, mais c'est possible, c'est ainsi, ainsi soit il!<br /> Ouille! Mes milites bien réelles! Dodo!<br /> Merci Vieux Jade!<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Dedans et pas dedans, ça vous parait difficile à concevoir ?<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.