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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 10:54

La chanson que j’ai préféré longtemps, dans l’évangile selon saint Georges, c’est elle :

 

 

Un voyou ? C’est quoi un voyou ? Non, les braves gens n’aiment pas qu’on suive d’autres routes qu’eux, c’est vrai. Tout ce qui dépasse, c’est voyou.

 

Dans le magnifique patchwork de la campagne française, chaque morceau est bien à sa place : ici du blé, là de l’orge, ici encore, du maïs, le tout bien propre.

 

Faut que ça pisse, que diable, à la récolte, pour payer les traites et les charges, nourrir le monde et les marchands de soupe, de pétrole, de paillettes magiques, de tracteurs et de poudre de perlimpinpin. Faut que ça crache.

 

Au diable les mauvaises herbes. Vas-y que je te brûle au feu chimique tous les indésirables. L’ennemi. Adieu bleuets, chardons, orties, coquelicots. A mort la prêle, à bas la mauve, tuez les toutes, Monsanto reconnaîtra les siennes.

 

Comme en avait averti Gandhi, nous sommes traités comme nous traitons les animaux, mais aussi comme nous traitons les plantes : ici un champ d’avocats, là une pépinière de commerciaux, un lopin de flics, une bande de ploucs, le tout bien propre, juste nourri de ce qu’il faut pour faire un avocat, un commercial, un flic, un plouc, au moule, qui rentrera dans la case prévue à cet effet.

 

Heureusement, il reste les fossés, les bas-côtés, les talus, les interstices, les terrains vagues, où poussent les indésirables. Les voyous.

 

Mais que mangeront les abeilles de l’esprit, qui font du miel de nos pensées, si l’homme machinal gagne la partie ?

 

Alors, résolument, soyons des voyous et non des rouages. De faux braves gens qui suivent la route toute tracée entre deux murs. Sortons la tête de nos boîtes, humons le vent. Grandissons ça et là sur les talus, semons des graines interdites, répandons la mauvaise parole, dansons, crions, remuons le Ciel et la Terre, refusons toutes les œillères, soyons nous.

 

15-mai-2010-069.jpg

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commentaires

N
<br /> "Depuis des années, essai après essai, erreur après erreur, un agriculteur Japonnais, Masanobu Fukuoka, a développé une approche faite de simplicité, une agriculture à contre courant du modèle<br /> occidental. Comme toutes les idées simples mais révolutionnaires, elle surprend par sa banalité et étonne par ses innombrables retombées. Laisser la nature nous nourrir et intervenir le moins<br /> possible. Pas de labour, aucun produit chimique, pas de désherbage. Planter lorsque les plantes égrainent naturellement, laisser les plantes sauvages à leur place, enrichir le sol avec des<br /> légumineuses, quelques animaux et de la paille. Rien de bien impressionnant à première vue, pourtant vous en entendrez reparler, croyez moi. Quand cela? Attendez la dernière goutte de pétrole!<br /> <br /> L’itinéraire de notre ignorant est d’une simplicité déconcertante, un Haïku agronomique, une estampe végétale minimaliste. Le riz est semé à l’automne au milieu du trèfle, des jeunes pieds de la<br /> céréale d’hiver tout juste levés et de la paille. Bien sur il ne pousse pas mais une fois la moisson de l’orge ou du seigle effectuée et la paille mise sur la parcelle, il suffit de faire rentrer<br /> de l’eau dans la parcelle pendant environ deux semaines, ce qui limite la croissance du trèfle et des mauvaises herbes, et donne la possibilité au riz de germer. Enfin, il suffit de semer avant la<br /> fin du riz, la céréale d’hiver et le trèfle pour boucler le cycle.<br /> <br /> Cette méthode est simple car il n’est pas besoin de labourer. Les semences, enroulées dans un peu d’argile, sont juste semées à la volée. De plus, il n’est pas nécessaire de lutter contre les «<br /> mauvaises herbes » du fait qu’elle sont maitrisées à la fois par la paille déposée sur le champ et par l’équilibre naturel entre toutes les plantes qui s’installent alors. Enfin, le renouvellement<br /> de la fertilité est assuré à la fois par le trèfle qui, comme toutes les légumineuses, fixent l’azote de l’air par les racines enrichissant ainsi naturellement le sol, et par la paille qui une fois<br /> décomposée formera de l’humus.<br /> <br /> La grande force de l’agriculture sauvage est de prendre conscience que chaque écosystème dispose d’un élan, d’une direction instinctive. Il est aisé d’observer ce puissant élan vital en laissant un<br /> peu de terre nue. Tres rapidement, les graines en dormance se réveillent et en quelques semaines l’endroit jadis vierge est de nouveau recouvert d’une végétation touffue. Il s’agit donc à l’avenir<br /> d’accompagner cette force vitale et non de s’y opposer avec acharnement comme nous l’avons fait pendant des siècles en nous courbant le dos pour arracher les mauvaises herbes. C’est je pense la<br /> nature profonde du projet de « cultiver la planète pour elle-même », c’est à dire suivre son mouvement propre et s’y insérer.<br /> <br /> On retrouve ce même état d’esprit dans un des arts martiaux les plus aboutis à ce jour. L’aïkido, développé par Morihei Ueshiba dans les années 40, nous enseigne une façon pacifique et intelligente<br /> de se comporter. Il s’agit de canaliser le mouvement, la vitesse et la force de l’adversaire, de les utiliser sans rentrer en opposition avec eux."<br /> http://jardinons.wordpress.com/2008/05/07/la-revolution-du-brin-de-paill...<br /> <br /> "Fukuoka croit que l’agriculture naturelle commence avec une bonne spiritualité individuelle. Il considère que le rétablissement de la terre et que la purification de l’esprit humain sont un même<br /> processus, et il propose un mode de vie et une méthode d’agriculture dans lesquels ce processus prend sa place. « Le but ultime de l’agriculture n’est pas la culture des récoltes, mais la culture<br /> et la perfection des êtres humains. »"<br /> http://madeinearth.wordpress.com/tag/agriculture-naturelle/<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> J'espère, parce que les généniqueurs vont tout faire pour nous généniquer. Nous transformer en zombis.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.