36" | Que celui qui peut s'unir au feu céleste le fasse et vive! Car là sont le sauvetage et l'union qui ne périssent pas. |
Et ...
Le jardin de Vieux Jade
36" | Que celui qui peut s'unir au feu céleste le fasse et vive! Car là sont le sauvetage et l'union qui ne périssent pas. |
Et ...
XXV, 18
18 | Le saint se désincarne de la mort du monde. Le sage se réincarne dans la vie de Dieu. | 18' |
Quel est l'ignorant qui les oppose ? Quel est le connaisseur qui les unit ? |
XXV, 1
1 | Celui qui rejoint le Seigneur de vie ici-bas est comme un fainéant que tous les travailleurs du monde ne sauraient égaler avec tous leurs travaux. | 1' | Quel travailleur celui qui n'a de répit ni jour ni nuit dans la quête de la vie impérissable! Quel fainéant celui qui repose dans l'unité vivante de l'Unique! |
http://lemessageretrouve.net/LeMessageRetrouve.php?Livre=25#11
Il faut beaucoup d'études, beaucoup de temps, beaucoup de douleurs, beaucoup d'amour et beaucoup de savoir pour redevenir simple et naturel, mais c'est alors une simplicité qui se connaît et qui se garde.
Le message retrouvé, VII,9.
Nous trouverons au dehors mille choses pour nous distraire, mais nous n'en découvrirons pas une qui soit capable de nous contenter vraiment comme la paix du dedans.
Le message retrouvé, VII,9'.
Livre XXII, 64 :
Demain il fera sombre, demain il fera froid, demain nous serons morts, demain la résurrection et le jugement.
Ne voyez-vous pas que demain se nomme aujourd'hui ? Ne voyez-vous pas qu'aujourd'hui vous empoigne et vous tue sans que vous fassiez rien d'autre que courir devant lui dans l'espoir stupide de le distancer ?
Livre XXII, 64' :
Qui demeurera en repos et qui fera le mort afin qu'aujourd'hui passe sur lui sans se baisser pour le ramasser et pour l'épingler dans le temps ?
Qui mettra à profit le répit d'aujourd'hui pour fondre les hiers dans la seule réalité vivante de l'unique aujourd'hui de Dieu ?
Louis Cattiaux, le Message retrouvé.
Peinture de Louis Cattiaux
Suite à mon premier article sur Louis Cattiaux, j’ai renvoyé vers un site dédié à l’homme et à l’œuvre. Ayant probablement reçu un certain nombre de visites depuis le blog, les administrateurs m’ont écrit et nous avons un peu causé.
Entre autres choses, ils m’ont dit : « L'auteur du Message Retrouvé disait que ce livre pouvait être "tiré", à la manière des oracles anciens, c'est-à dire en introduisant la pointe du coupe papier et lisant le verset indiqué, après avoir formulé une question ou une intention. Dans cette idée, nous "tirons" pour vous à l'instant dans le livre 19, le verset 32.
Louis Cattiaux portait un lourd message qu'il n'est pas parvenu à répandre parmi ses contemporains. Nous sommes heureux de trouver des personnes qui s'y intéressent actuellement. »
Voici donc la teneur du tirage :
XIX, 32 : « Ne condamnons pas et ne repoussons pas les égarés, car il n’y a pas longtemps encore que nous étions parmi eux. Prions plutôt afin qu’ils viennent avec nous par la grâce délivrante et par l’amour unissant du Très-Haut. »
XIX, 32’ : « Quand le Seigneur nous visite, nous voilà comme des dieux illuminés, mais quand il nous quitte, nous voilà comme des bêtes stupides. Qui peut prévoir le moment de sa venue, et qui peut prédire le temps de son départ ? »
Voilà qui incite à l’humilité, et à sa sœur la prudence.
Et voici ce que je tire pour tous, ce jour :
XX, 9 : « Comme le singe qui demeure prisonnier de la calebasse, la main obstinément refermée sur l’appât, il suffit aussi pour nous de lâcher la poignée de boue que nous étreignons stupidement dans ce monde pour être rendus à notre liberté première. Cependant, tous se moquent des singes, et nul n’entrevoit sa propre cupidité. »
XX, 9’ : « Mon Seigneur me demanda une fois : « Que m’apporteras-tu au jour du jugement ? » « Toi dans ton secret en moi ». Alors il dit : « C’est bien. Va donc, germe, mûris et porte du fruit pour ma moisson » et je pleurai amèrement d’être encore recouvert par la boue de la terre étrangère. »
"Le clairvoyant loue Dieu pour la
perfection de son oeuvre", Louis Cattiaux, le Message Retrouvé, I, 42.
Louis Cattiaux "le Magicien persan"
Aujourd'hui, samedi 27 mars 2010, sous un ciel houleux, le
cœur bouleversé par la voix toujours vivante d'un Johnny Cash pourtant mort, paraît-il, mais c'est ce que disent les aveugles, conservée par des moyens techniques que j'ai une tendance à
mépriser, lisant "Le Message retrouvé" imprimé par des rouages dans une véranda construite par des machines que je n'aime pas, ordinairement, mais posée par des hommes, lisant ou découvrant les
nouvelles peintures de Sevim ou échangeant des plaisanteries avec l'amie Yog à travers cet écran parfaitement stupide si nul ne l'anime, j'ai choisi de dire
:
"C'est vrai qu'ici nous sommes loin de tout, loin de Toi, mais c'est faux.
C'est vrai que ces putains de machines n'ont pas d'âme, mais c'est faux.
Loin de Toi, c'est encore Toi. Et ces machines qui nous donnent à travers leur masse inerte un peu de l'âme de Cash, de Sevim, de Yog et de tout ce qui vit et respire sous le soleil, ces
machines, c'est encore Toi.
Si dans ce petit jardin, passent passantes et passants qui le font vivre par leur présence et en emportent des fleurs pour leur maison
c’est à Toi que nous le devons, Nous, passants, passantes et jardinier,
sous la forme de ces machines."
"La terre recouvre le diamant sublime", Cattiaux, MR I, 40'
"Tout est esprit, Tout est matière, selon que l'Unique se dilate, ou se condense" MR I, 58
J'ouvre ici une nouvelle rubrique, appelée "le Clairvoyant", comme un nouveau carré de jardin, pour y semer les graines magiques venues de ce livre unique "Le Message retrouvé", que je découvre avec un certain ébahissement. Pour tout savoir (pas connaître) sur Cattiaux, c'est ici.
J'espère rester assez avisé pour ne pas me lancer dans les commentaires, car "Les paroles d'un sage sont excellentes, mais ceux qui prétendent les expliquer
sont souvent mauvais" (MR I,61). A bon entendeur...
Cattiaux a écrit son oeuvre en 40 livres, sur deux colonnes, en phrases se correspondant d'une colonne à l'autre.
Par exemple, I,25 : "Il faut observer patiemment la nature avant d'agir, sinon on devient insensé devant Dieu, insupportable aux autres, et finalement odieux à soi-même" correspond à
I,25':"Le jardinier est le plus savant des hommes, mais il ne le sait pas,parce qu'il travaille sur des semences obscurcies et sur une terre mélangée de mort".
Il me semble qu'une citation intégrale et respectueuse doit présenter les deux termes (qui sont parfois trois). C'est donc ce que je ferai.
Né en 1904, mort en 1953 Cattiaux était également peintre. J’honorerai aussi le peintre.
Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs. J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.
Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.
Ici, je n'est pas un autre.
Après l’explosion
Nul ne l’a sue
Le jour d’après
Coule la lave
Brûlent les cendres
Lave la lave
Mange la louve
Larmes sans sel
De régime
Cuit et recuit
Frottent les cendres
Récurent
Pas encore nu,
Pas tout à fait ?
Restent des choses
Bien accrochées
Des salissures
De vieux fantômes
D’anciennes guerres
Qui peut le faire, si ce n'est toi ?
Nettoie
Les notes glissent
Comme des larmes
Gouttes de feu
Sur la paroi
Qui m’a volé le cœur ?
Qui m’a trempé vivant,
Comme une lame ?
Qui m’a fouetté les yeux,
M’a déchiré le ventre
Me baisant les paupières
Et m’enduisant de baume,
Me prenant par la main,
Pour me conduire
Dehors ?
LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR
NI BUT, NI QUÊTE
***
QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,
CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?
***
C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ
***
LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?
***
CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT
SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS
***
QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT
***
C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT
***
CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR
***
LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE
***
L’ERREUR EST LA VOIE
***
LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE
***
LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE
***
LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS
***
LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR
C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;
CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,
CE SONT DONC DES PAUVRES ;
CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS
EST DONC LE VERITABLE RICHE.
***
VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS
***
LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL
***
LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES
***
UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE
***
UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER
RESTE UN DIAMANT.
MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT
EST DANS UN ECRIN DE SOIE,
ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.
***
COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE
***
DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX
***
LE DEDANS REGLE LE DEHORS
***
L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN
***
LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,
L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES
Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.
Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.
Circuler, pour mieux s'ôter.
Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.
Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.
Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.
Les oiseaux sont les poissons du ciel,
nous en sommes les crabes
Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.
Un vrai sosie, c’est invraisemblable.
Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.
Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.
Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.
Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.
Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.
Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.
Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.
Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il est riche ?
La bouche est elle riche ?
Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?
Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.
On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.
Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.
Au matin, la nuit tombe de sommeil.