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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 10:24

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Du mythe d' Arachné à celui de la Tisseuse céleste, sans oublier Pénélope  en passant par les Parques dont l'une, Clotho a donné le nom anglais des vêtements, clothes, innombrables sont les récits qui mettent en scène des fileuses.

 

C'est simple : nous descendons ici avec une pelote de fil comme seul avoir.

 

Le temps d'apprendre à s'en débrouiller, la plupart ont déjà tout emmêlé. Inextricable. Les bonnes âmes ne sont pas avares de bons conseils, au mépris du fait que bien souvent elles-mêmes sont tellement ligotées qu'elles respirent à peine.

 

L'expression "réussir sa vie" qui m'a révulsé par le passé me sert maintenant de champ à semer. Car s'opposer n'est rien, si l'on n'a rien à semer.

 

La graine, la voici : réussir sa vie, c'est la vivre. Rien de plus, rien de moins. La vivre, c'est la reconnaître pour sienne. Ma vie n'est pas la vôtre. Nos destinées ne sont pas identiques. Bien des gens n'aiment pas le fil avec lequel ils sont descendus. Fil de merde, c'est bon à rien, ça casse tout le temps. Tire moins fort, répond l'écho. J'aime pas la couleur. Mets toi sous la lumière. Ça n'arrête pas. J'y comprends rien. Ferme toi au monde, n'écoute que ton inspiration, et tu retrouveras le fil.

 

A l'aide de ce fil, tu pourras descendre dans le labyrinthe, et en remonter après avoir découvert celui qui s'y tapit et n'attend que toi pour renouer ce qui était épars.

 

Passer par le chas de l'aiguille.

 

Il n'y a rien à réussir. Vouloir réussir, c'est tout embrouiller. Tout se fait sans peine, mais sans impatience, une maille à l'endroit, une à l'envers. Quelqu'un tricote. Gardons nous d'embrouiller le fil.

 

Avec du pauvre fil, certains font un vêtement de roi, un habit de lumière. Avec du fil d'or, certains gâchent l'oeuvre. C'est selon.

 

Que chacun suive son fil, en découvre la vraie texture, sans en vouloir d'autre, telle est la richesse de chacun, et la richesse du monde.

 

Être qui l'on est. Pas un autre.

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 16:05

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Je parlais avec l'âne, en lui donnant sa ration de foin. Cet âne s'appelle Justin, de son prénom. Il appartient au clan des Petits Bisous. L'hiver, il est crotté et ressemble à un vieux clochard. L'été, ce vieux poil rèche tombe et il met sa robe soyeuse, qu'il s'empresse de ternir en se roulant dans la poussière. A l'automne, il collectionne les graines adhésives de la bardane comme s'il avait des bigoudis.

 

Il n'est pas bavard, Justin Petitbisou. Quand il a quelque chose à dire, c'est : alors, tu me l'apportes, ce foin ? et ça fait un barouf de tous les diables.

 

Sinon, il me regarde de son oeil noir, et me laisse faire la conversation.

 

- Tu vois, Juju, c'est précieux d'avoir des amis comme toi. Si t'étais pas là, je ne serais pas en train de m'occuper de toi. Je ne serais pas obligé de me lever le samedi et le dimanche. Toi, les chiens, le chat, le poisson, vous nous demandez plein de choses qui nous font sortir de nous. Vous nous demandez de veiller sur vous.

 

D'après Anton Parks, l'homme originel, le Namlú'u était le gardien de la Terre. Lorsque nous prenons soin des plantes, de l'eau, des animaux, lorsque nous nous efforçons de ne pas tout salir, lorsque nous parlons doucement aux oiseaux, lorsque nous leur donnons des graines pour qu'ils restent là pendant la chasse ou quand il gèle, nous sommes un peu des gardiens de la Terre.

 

- Mais, mon cher âne, parfois, je me demande si je ne devrais pas renverser la proposition. Car, lorsque je m'occupe de toi, j'ai l'impression qu'en fait, c'est toi qui t'occupes de moi. Tu me sors de l'indifférence et de l'égoïsme. Tu me rappelles que dans ce monde, il n'y a pas que des notions, des ratios, des objectifs ou des objets artificiels. Tu me rappelles que le désir et l'intérêt, les dividendes ne sont pas les seuls moteurs du monde. Lorsque tu fais l'andouille, quand tu mords la chèvre rien que pour le plaisir, tu me rappelles qu'il m'arrive de déjanter ou d'avoir envie d'emmerder les autres comme ça, pour me défouler.

Alors, cher ami, permettez-moi de vous remercier en vous embrassant le museau - ça se fait entre gens très bien - et surtout prenez le temps de déguster cet excellent foin.

 

Pour moi, vous valez cent fois tous les ministres et principicules de ce monde, qui bien souvent, ont fait l'ENA, ce qui est l'antithèse absolue de votre grande sagesse d'ANE. Je vous aime.

 

 A demain, pour le foin, et plus, si affinités.

 

 

 

 

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 07:50

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Ce lundi, voici les nouvelles : d'abord, je crois que je vais espacer mes textes, pour une période, parce que j'ai besoin de ne rien faire. Je ressens effectivement un profond besoin de calme, de méditation, de relâchement, d'enroulement. C'est le début du printemps, mais je veux paresser un peu. Et puis j'ai le travail alimentaire qui arrive à fond.  Ce n'est pas ça la bonne nouvelle. C'est ainsi. 

 

La bonne nouvelle, c'est ce rêve du matin : "on" remettait d'anciens puits en marche pour alimenter des hôpitaux. Ça avait un rapport avec l'eau et avec le chauffage. Mais d'abord, de ces puits, sortaient des abeilles qui s'y étaient abritées. 16.78% de la population était pour.

 

Je crois que ce rêve annonce que de très anciennes énergies reviennent. Dans l'immense hôpital qu'est devenue la Terre, elles apportent ce qui lave, l'eau, et la chaleur qui apaise et guérit. Ces énergies viennent du centre, bien sûr, mais aussi du Soleil (ab helios).

 

Mais ça pourrait annoncer des éruptions volcaniques ou solaires. D'abord solaires, puisque les abeilles sortent en premier. Et puis la température montait, je le voyais bien, mais les graduations étaient vertes.

 

16.78 %, j'ai d'abord pensé que c'était le Nombre d'Or. Mais non, c'est 1.618. Pourquoi ce nombre ?

 

Deux pistes : le Nombre d'Or plus 60, qui, comme on le lit sur le site  Rosa Mystica  : "Représente le Karma global de l'Univers et l'action providentielle générale exercée sur l'ensemble du monde, selon R. Allendy".

   

Une deuxième piste : 1666 + 12, douze étant l'équivalent symbolique de soixante ("Douze est le nombre de ce qui est achevé, qui forme un tout, un ensemble harmonieux et parfait. Dans les civilisations judaïques et orientales antiques, il correspond à la plénitude, à l'achèvement et à l'intégralité d'une chose")

 

‑ 1666 ‑

 

 "Représente le chiffre de la Bête opposé à l'un divin. [666]"

 et : "L'addition des chiffres romains égale 1666: I=1; V=5; X=10; L=50; C=100; D=500; M=1000. "

 

Soit la fin du jeu, de l'Empire romain.

 

Je n'ai pas la prétention de discuter quelque thèse que ce soit avec des arguments raisonnés et logiques. Joël Labruyère annonce au contraire le retour d'événements qui se sont déroulés il y a 2 160 ans, et une aggravation de la mainmise totalitaire sur la planète.

 

Je me borne à relater un rêve riche et lumineux, qui semble dire l'inverse. Des énergies bienveillantes ressurgissent. La bienveillance peut animer une grande claque, d'ailleurs. Il arrive que les abeilles piquent. 

 

Peut-être que l'indication de pourcentage (pour sang)  signifie que seule une fraction de l'humanité, "le petit nombre" qui est pour, soit concernée.

 

"Quand on parvient à un état d'esprit aussi calme que l'eau d'un puits ancien, disait Zhuanzi, on peut voir avec une perspicacité suprême toute la vérité du monde extérieur."

 

 

100 2815 

 

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 07:50

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Il y a quelques années, nous subissions l’affreuse inquiétude du dimanche soir. L’angoisse du temps libre qui s’achève, et de l’embrouillamini qui menace, c’est terrible.

 

Ça me rappelait l’époque des stages de déconditionnement en moyenne montagne, et la difficulté du retour.

 

C’est l’une des raisons de la résistance des psychologues officiels, qui ne sont qu'une sorte de larbins et de la société en général aux techniques ou aux substances déconditionnantes : une fois délivré de sa camisole sociale, de ses carcans, de ses béquilles, l’homme souple et rieur n’est plus utilisable et devient même une menace pour le reste du troupeau.

 

Le dimanche vers 17 heures, s’installait une souffrance âcre et insidieuse. Il faudrait bientôt quitter le paradis du farniente (péché mortel), du plaisir, de la discussion échevelée, légère et profonde à la fois, pour les banlieues de l’enfer. Là grouillent des êtres excités et remuants, gesticulant pour ne rien faire ou presque, ressassant leurs obsessions : plus vite, plus vite, moins cher, plus cher, gagner, gagner, raclant la surface des choses de leurs griffes sans jamais voir qu’ils sont restés dehors. Se croyant dedans, in.

 

 Qui est in est out chantait Gainsbourg, pas dupe.

 

Le dimanche soir, il fallait fermer la porte du havre chaud, pour cinq longues journées à passer parmi les fous.

 

Peu à peu, les choses ont changé. Peut-être que le monde extérieur a changé parce que nous avons changé. Peut-être est-ce un bénéfice de l’âge ?

 

Maintenant, si nous n’y allons pas franchement avec enthousiasme, nous y allons plus détendus. On sait que les fauves, c'est nous. Que la peur engendre la peur, la violence la violence.  Et ce petit bout de calme que nous introduisons dans la marmite nous accompagne et forme une sorte de cocon. Être tranquille dans le mouvement apaise le mouvement, le lisse, en rend le contact plus facile, aide à la transformation même du mouvement.

 

Notre imperceptible changement intérieur change le monde. 

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 16:46

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Sculpture d'Antony Gormley

 

Rêvé que je partais en ville tout nu. Je m'en apercevais une fois descendu de voiture. C'était un peu gênant quand même. Je me faufilais comme je pouvais. A la réflexion, où avais-je mis argent et clefs ? Je disais à Mme VJ : il serait peut-être bien que j'ai une tenue de secours dans la voiture, si ça devait m'arriver de nouveau ?

 

"Ils surent qu'ils étaient nus, dit la Genèse, et en ressentirent de la honte".

 

De la honte, non. De la gêne, oui, tant est puissant le désir de passer inaperçu, de se fondre dans le gris des murs. Un vêtement de précaution, pour ne pas scandaliser. Nous sommes tous des hommes invisibles, tous habillés. C'est paradoxal : tant que nous nous habillons, nous nous voilons, nous restons invisibles. Adam et Eve s'étaient cachés.

 

Il n'y a pas que les femmes musulmanes que l'on voile. Nous sommes tous des femmes musulmanes. Tous invisibles.

 

Il y aurait des dissertations à faire sur la mode, le qu'en dira-t-on et les caméras cachées. 

 

Je voile encore ma parole, mon regard. J'agis dans l'ombre, tant est fort le désir de ne pas être vu nu.

 

Mais celui qui est déjà nu à l'intérieur de lui finira par laisser voir sa nudité à tous. Car il n'est rien de caché qui ne doive être vu de tous, et la lumière n'est pas faite pour rester sous le boisseau.

 

Un temps pour tout.

 

Bien des voiles se lèvent, bien des choses cachées depuis la fondation du monde apparaissent à la lumière. L'Atlantide resurgira, disait Cayce.

 

Tout émerge.

 

Tel est la puissance de la bienheureuse apocalypse.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 11:16

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Les Lumières, ça ne m’a jamais bien plu. Voltaire le négrier est un séduisant mais fâcheux oxymore. Lorsque le pseudopode-accordéoniste a parlé de société des libertés avancées, malgré mes 20 ans, j’ai entendu : avariées.

 

Il y a des pluriels qui ne trompent pas : lumières, libertés. Lorsqu’elle avait 5 ou 6 ans, ma fille aînée dont le prénom est Claire a dit soudain dans la voiture : Papa, je m’appelle Claire lumière. Phrase singulière, au singulier.

 

Dix mille soleils éclatèrent dans mon cœur, ma colonne vertébrale, et ma petite tête. Quoi de commun entre la Lumière et les lumières ? L'amour, et les amours. La clef, et les clefs ?

 

Entre les libertés, fussent-elles avancées, et la Liberté ?

 

Je dis aux maîtres de ce monde : aucun besoin de vos lumières ni de vos libertés. Gardez cette pourriture dans vos poches vermoulues, vos coffres-forts rouillés et vos bouches purulentes.

 

Personne n’en veut. Personne de sensé n’en veut plus, malgré la pub.

 

Petits ou grands tyrans, vous êtes déjà morts. Seul la fuite en avant dans l’abjection vous préserve provisoirement. Car votre peur vous serre de près, et vous devez courir de plus en plus vite pour y échapper. Elle a de terribles dents...

 

Les récentes avanies de benali sont prémonitoires : tous ses complices le lâchent. Tel est le destin des ordures, et toutes les ordures rejoignent l’ordure, au royaume de l’ordure, comme sur un toboggan géant. Ça va de plus en plus vite. Loi de la pesanteur. Malgré, ou plutôt à cause de leur or, leur pouvoir, les murailles, les armes, les services secrets, les chantages et les extorsions. Aux chiottes de l’histoire. C’est comme une irrépressible diarrhée. A trop vouloir avaler, ils en crèvent et en crèveront tous de male mort.

 

C’est la vertu de l’apocalypse.  

 

Les peuples, les peuples du monde, un monde d’individus uniques et distincts, et cependant tous frères, toujours lents à comprendre et à réagir auront justement pour cette raison le temps de se ressaisir et de changer de cap, de changer le monde lorsque vous, puissants de ce monde et tout ceux que vous aurez attirés dans vos pièges brutaux et sucrés aurez disparu dans les toilettes de l’univers.

 

Soyez sans remords, personne ne vous pleurera.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 18:28

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Je m'imagine en tant que lecteur virtuel du JVJ, et me dis : y'en a marre qu'il nous décrive la forme, la couleur et les éventuelles projections de son slip, VJ, alors qu'il advient tant de miracles sur la Terre !

 

Mais, cher lecteur virtuel, sache que comme toi je suis attentif à ce qui advient. Mon slip n'est qu'un relais, une antenne.

 

Parfait ignorant, je ne fais aucun pronostic quant à la faculté du peuple tunisien à louvoyer entre les milliers d'écueils et de requins qui soudain s'annoncent, parce que je n'ai aucune information.

 

Que deviendront les peuples égyptiens, albanais, syriens, anglois, que Jehanne bouta hors du royaume de France, russes, et autres, dont les châtrons français ?

 

Je n'en sais rien. Je n'ai pas d'avis. Je n'ai pas le coeur politique.

 

Est-ce pour autant que je ne vaux rien ? Je ne le crois pas.

 

Car si des milliers de limiers reniflent les fèces encore fraîches de l"actualité", pour en livrer, moyennant phynances,  leurs ubuesques zanalyses, moi, perso, ne suis pas un chien.

 

Ne suis pas venu renifler les merdes humaines.

 

Le projet est bien au delà de l'analyse politique. Un monde s'écroule, un monde caractérisé par la domination des uns, et la soumission des autres.

 

Toutes les analyses politiques restent dans ce schéma. Si l'un tombe, c'est au profit d'un autre.

 

Excusez ma modestie, je me situe ailleurs. Comme beaucoup d'autres, dont personne ou presque ne parle, je suis de l'avenir.

 

D'un monde, d'un temps où nul ne règne sur personne. Ce n'est pas nouveau. Juste qu'on propose, moi ou d'autres, encore et encore, un scénario que personne n'a jamais voulu entendre. Utopie, crachent ceux qui savent. 

 

La justice est un merveilleux prétexte pour les tyrans. On a tant fait de mal au nom de la justice ! 

 

Mais la Justice n'a que faire des tyrans. On les voit en ce moment courir comme des pets sur une toile cirée, pour reprendre une expression entendue autrefois de la bouche d'un personnage socialement considérable, pour sauver leurs fortunes extorquées et leur peau, tout simplement. Aucun n'a envie d'être le prochain Ceaucescu. 

 

Tout le monde les lâche. Le minuscule gouvernement de la france, qui vit avec des couches, gouverne à vue, et ne voit pas grand-chose. On pouvait pas savoir, disent-ils. Hilarant, et pitoyable. On se range d'ores et déjà dans le camp du vainqueur, quitte à faire de plates excuses, et on est prêt à sucer tout ce qui passe. Des fois qu'on ait oublié de sucer le bon ?

 

Nous, la france, disent une dizaine de chimpanzés qui ont réussi à faire caca sur tous les autres, on ne veut pas de tyrans ici. Mais, sachez le, futurs sauveurs des peuples opprimés, on suce gratis.

 

Donc, pour revenir à mon sujet perdu de vue, si je ne parle pas dans ce gueblo des sujets affriolants, c'est parce que, d'une part, je n'ai aucune information des services secrets, et, d'autre part, que je crois que le problème se situe bien au delà.

 

Pour faire bref : un peuple d'esclaves peut expulser son dictateur, s'il conserve une mentalité d'esclaves, il ne fera que changer de maître.

 

Le Christ disait qu'expulser un démon, c'était le risque d'en voir revenir sept.

 

 

Si le temps est enfin venu pour que les peuples, c'est-à-dire chaque humain dans son propre coeur, décident d'être enfin libres, intimement et parfaitement libres, on foulera les dictateurs aux pieds, et le monde changera vraiment. C'est là que va mon propre coeur.

 

Tout le reste est du ressort de la branlette.   

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 11:41
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Je reviens sur le sujet des reptiliens, qu’on peut tenir pour la révélation majeure des vingt dernières années, un progrès fondamental dans la lecture du monde.

 

Cependant, s’en tenir à une lecture superficielle serait aussi dangereux que l’ignorance antérieure.

 

La phrase clef de ma compréhension actuelle de ce sujet est la suivante : nous sommes tous des reptiliens. La preuve ? Notre colonne vertébrale et les parties dites reptiliennes du cerveau dont nous sommes tous dotés.

 

Il est extrêmement facile de deviner le lézard tapi dans l’autre, mais beaucoup plus ardu de connaître le sien propre.

 

David Icke parle de logiciel propre aux reptiliens. Je crois que nous avons tous reçu un logiciel semblable, dont certains modèles plus ou moins performants. A la naissance, ce logiciel est équipé d’une mémoire déjà riche de données. Tout ce qu’on appelle aujourd’hui « lignée » est inscrit au fond de nous. L’hérédité du corps physique est relativement moins importante que l’histoire secrète de ce qui nous anime, qui en forme le noyau. Ce logiciel est doté d’un certain nombre de possibilités, dont certaines, comme dit Icke, doivent être exécutées pour fonctionner. Ce serait pour lui le rôle des sociétés secrètes : repérer et activer des porteurs performants de fonctions utiles au sommet de la pyramide – charisme, soumission, par exemple, les deux n’étant certes pas incompatibles.

 

L’un des pièges de la théorie d’Icke, ou du moins d’une lecture sommaire de sa théorie, serait de formuler l’équivalence suivante : reptilien égale mal et prédation. Certes, le cerveau reptilien contrôle les tendances prédatrices, mais au cours des millions ou des milliards d’années, tout le monde peut changer. Faute d’avoir sous la main un autre exemple (je suis prêt à recevoir toute information à ce sujet), je renvoie à ce que j’ai indiqué ici et là.

 

Un dragon venu pour servir, pas pour se servir.

 

Étant tous porteurs d’un dragon vivant, nous sommes tous fascinés par ce mythe. Tous ou presque ignorants que nous sommes aussi de la famille, et que notre pouvoir est grand. Pouvoir de suivre aveuglément le programme qui nous est constamment proposé, n’être que de la bouffe pour plus grand serpent que nous, sans rien dire. C’est comme ça, que voulez-vous, c’est la vie. On n’y peut rien. Pouvoir de se soumettre, ou de contraindre les autres.

 

Mais également le pouvoir inverse, qui demande une conversion, un retournement intérieur : se libérer de l’emprise, et en cela, Icke, parmi d’autres indicateurs, est précieux. Voir enfin nos chaînes, et quels rouages activent nos comportements, changer, dissoudre, sortir, et vivre (au moins un peu plus) consciemment.

 

Lorsque l’air et la lumière sont entrés une fois dans notre prison mentale, celle où nous enferme le conditionnement, le lavage constant de cerveau, s’efforcer de garder le sas ouvert. Car l’extérieur est notre allié. Dans la vidéo ci-dessous (merci à Yamma des liens), on voit que les « entités » qui nous contrôlent et nous vampirisent se trouvent dans l’interstice entre ici et le monde supérieur. Si j’ai bien lu Anton Parks, c’est l’équivalent du Kur-Bala.

 

Dans le camp et hors du camp de concentration psychique où nous croyons exister librement, des vampires et des gardes. Des M. Smith comme s’il en pleuvait, chacun étant le M. Smith de son voisin. Autour de notre conscience endormie, des chiens de garde féroces prêts à nous tuer plutôt que de nous laisser sortir. La mort risque d’être également piégée, surveillée, et l’âme rendormie à coup de paradis artificiels. La vigilance qui est de mise ici doit demeurer. Raison pour laquelle il vaut mieux mourir les yeux ouverts.

 

De l’autre côté de la forteresse psychique où se tiennent les gardes, les vrais sangsues qui nous pompent. Et derrière, l’espace libre qui nous attend, nous guide et nous aime (le Serpent blanc). Car nos logiciels ont aussi une fonction « Retour ». Une fois la touche activée, rien ni personne ne peut valablement s’opposer à notre retour. Le désir lancinant d’échapper au monde auquel faisait allusion – après Platon, par exemple – Charles Baudelaire, le de-siderium (nostalgie « des étoiles »), est bien le signe que la fonction « Retour » est là. Elle est enfouie profond sous les monceaux de suggestion que captent nos cinq sens, toujours en mode réception. Il faut obturer ces orifices, par où se déverse la séduction et les frayeurs toxiques, pour découvrir soudain en nous une place nette, une zone refuge. De là, on est en relation directe avec l’espace libre. Se souvenir de ce lieu, y revenir, c’est prendre peu à peu conscience du « Royaume qui n’est pas de ce monde », que nous sommes bien « dans », certes, mais pour un temps seulement.

 

Toute personne qui a expérimenté ne serait-ce qu’un instant cette non appartenance n’est plus vraiment une proie. Peut-être retombera-t-elle sporadiquement sous influence, mais en elle l’activation de la touche « Retour » est faite. Que l’éveil total ait lieu avant ou après la mort physique n’a plus d’importance. Il en va comme des fruits et le la maturité individuelle. Tant que le lien n’est pas rompu, tant que le jour passe, le serpent fascinateur, le reptilien avide n’a qu’une coquille vide à se mettre sous la dent. L’essence n’est plus là. Tout lui échappe.

 

Le plus dangereux, pour le monstre, c'est que la simple vision d'un être libéré libère. Le sourire appelle le sourire, le don amène le don. Comme dans la splendide nouvelle de Dino Buzzati "L'écroulement de la Baliverna", la première fissure entraîne la ruine de tout le système. C'est pourquoi tant de gens sont assassinés, un peu partout. Il faut tuer le danger dans l'oeuf. Mais ce temps est particulier : c'est comme une contagion de l'éveil. On comprend mieux l'existence de l'OMS, des vaccins et de tous les aérosols mis en place pour nous mettre KO.

 

La grande guerre éclate de toutes parts, on le voit : partout des êtres s’éveillent, parmi les millions de M. Smith prêts à les tuer, et partout les armées de Sauron s’activent à fermer le bouclage.

 

A ceux qui pensent qu’aucun salut ne viendra de l’extérieur, aucun Sauveur, je dis que le Sauveur est ici depuis toujours. Nous sommes le Sauveur, nous sommes arrivés, à force de gratter des couches d'ordures qu'on nous a déversé dessus, nous sommes enfin là, enfin debout, vacillants, hésitants encore, guerriers, enjeu et champ de bataille à la fois, et la guerre fait rage entre la lumière dont nous sommes porteurs et l’ombre que notre avidité, notre peur, notre culpabilité projettent sur chacune des autres pièces du puzzle psychique dans lequel nous nous débattons.

 

Et les milliers de fantômes qui en nous avaient renoncé au combat, par peur, vont maintenant faire face, enfin, pour trouver enfin la paix.

 

Si votre dragon a fait vœu de servir plutôt que de se servir, et si notre désir, notre énergie, notre foi en l’avènement de la Lumière sont maintenant activés, l’issue est maintenant toute proche.

 

 

 

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 00:04

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Oublié le feu ce matin.

 

A onze heures il faisait doux, et j'hiberne encore, à la quasi fin de mes vacances. Donc nounours levé tard, rentré le minimum du minimum de bois, gros morceaux pas trop fendus.

Et puis ce soir, il fait doux encore, mais Mme VJ me dit  : mon chéri (si si, elle dit des trucs comme ça) tu fais du feu ?

Mouais. J'allume le feu. Mais, paresseux, pas rentré de petit ni de moyen bois. Que du gros et des petits fragments de cagettes qu'on trouve en sacs dans les stations service. Et puis c'est du peuplier pas trop sec que j'achète pour trois fois rien à mon voisin. Du caca, quoi. Une fois enflammé, ça brûle bien, mais il faut alimenter souvent.

 

Première leçon du feu : faire une pyramide. Le lien ouiqui ne mentionne pas l'étymologie véritable du mot, qui est "pur, pyr", le feu. Or la pyramide est l'entrecroisement des branches ou des rondins qui conviennent le mieux à la prise du feu.

 

On voit bien ça dans le Temple du Soleil.

 

Pour faire un feu en conditions normales, l'idéal est la construction pyramidale. Pour les conditions extrêmes, voir les manuels de survie.

 

Pour faire un feu, il faut plusieurs éléments :

 

- du bois, sec de préférence, de taille variable; le feu de bûchettes, s'il convenait à chauffer les fours destinés à la fonte du cristal au XIXème siècle, qui réclame une chaleur de 1200°, épuise l'énergie du porteur de paniers ; à l'inverse, vouloir ne faire du feu qu'à partir de grosses bûches est  voué à l'échec ; on voit donc la nécessité de diversifier la taille et la section des matériaux ;

- du feu ; ça paraît con, certes, mais c'est quand même indispensable, sauf à passer du temps avec François Couplan.

- de l'air. Quand on dit vertement à quelqu'un : "de l'air !", on lui demande de s'écarter.  Jamais un feu ne prendra s'il n'y a pas de distance entre les morceaux de bois. Petits ou gros, secs ou humides, il faut que l'air circule, et que la flamme puisse bondir d'une bûche à l'autre. Le feu est un être qui peut se conserver rampant sur un unique support, avant de s'éteindre. Mais pour éclater, donner cette rage de lumière et de chaleur qu'il va chercher au coeur du bois, il a besoin d'espace. Enfermez le, il meurt.

- de la chance, quand le bois est humide, pourri, ou qu'on manque d'expérience ;

- de la patience ; car parfois, ce qui paraît gagné trébuche.

- j'oubliais (non, je rigole, c'est là que je voulais en venir): deux morceaux enflammés qui se font face et ronronnent en coeur bientôt ne se suffiront plus. Il en faudra un troisième.

 

Si, comme vous l'avez sûrement compris, ce petit texte est aussi une allégorie de la vie et de l'amour, ça ne signifie pas qu'il faille ajouter un amant ou une maîtresse au couple, mais que l'ouverture au monde est indispensable. Car le feu s'éteint vite sans ce stimulant.

 

Le grand Antoine, de Saint-Exupéry, disait que former un couple, ce n'était pas se regarder dans les yeux, mais regarder ensemble dans la même direction.

 

Le feu donne la même indication.

 

Un autre saint, Bernard de Clairvaux, disait à ses moines qu'ils apprendraient plus dans les bois que dans les livres.

 

Or, cette après-midi, nous nous sommes égarés lors d'une randonnée en forêt, peu avant le crépuscule. C'est évidemment l'observation d'un ruisseau, du relief et du sens de l'eau, à défaut du soleil que nous n'apercevions pas, qui nous a ramené sur la bonne voie. Cerise sur le gâteau, alors que nous n'avions entendu jusque là aucun oiseau, à l'instant où nous avons décidé de la direction, un oiseau a chanté.

 

C'est cela, la langue des oiseaux. Pas une construction intellectuelle, pas un savoir.

 

De la même manière, l'observation des faits naturels extérieurs, ou des processus intérieurs donnera beaucoup plus d'informations fiables sur l'état et l'avenir du monde que la lecture des agences de presse.

 

Telles sont les leçons du feu.

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 07:53

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Être, avoir, où est la frontière ?

 

C’est vrai, c’est facile dans les livres : privilégie l’Être, abandonne l’avoir, blabla.

 

Moi, si j’eusse écrit un livre payant, peut-être l’eussé-je* intitulé tout simplement « Bla-bla ».

 

Pas pour plagier Princesse Érika, mais parce qu’ajouter du bruit au bruit, moyennant phynances, ou juste pour le plaisir de se rajouter une couche à l'ego, c’est ubuesque.

 

Tandis que gratuitement, je peux dire toutes les conneries qui me viennent, jamais un journaleux salarié ne me volera dans ce qui me reste de plumes. A part Madeleine qui me dit : arrête de te refaire un maquillage de plus, c'est : Confortable.

 

Je m’égare, comme souvent.

 

¿ Donde esta la frontera ? se demande el bandido pourchassé par les federales.

 

Hé bien, voici un critère parfaitement empirique, un exemple local qui devrait aider à s’y retrouver :

 

Mme VJ travaille la nuit. Je suis donc souvent seul à dîner, après une journée de turbin. Je fais le minimum de cuisine. Malgré tout, il y a toujours un peu de vaisselle. De très peu à un peu plus, si je finis une gamelle.

 

Souvent, la paresse qui m’est naturelle m’amène à laisser tremper. Horreur de l’urgence.

 

Puis, soudain, c’est selon, dix minutes plus tard ou beaucoup plus tard, déjà couché, je me souviens que cette p… de vaisselle baigne encore. Et j’y retourne. Si si.

 

Pour ceux qui peinent à suivre le pourquoi du comment, on approche de la frontière dont causait le titre.

 

Deux pensées concurrentes peuvent alors me traverser : l’une dit « tu ne peux pas laisser ta merde aux autres » ; l’autre « elle sera contente ».

 

La première s’apparente à ce maudit surmoi, en est sûrement une nièce ou une petite cousine. Si je déroule l’autre, j’obtiens : « et elle m’aimera, et gna gna gna, etc. »

 

Selon ma motivation, alors qu’en fait je ne fais extérieurement rien d’autre que de frotter ces maudites p... de gamelles, je suis soit dans l’Être, et sans calcul aucun je constitue ce que le Christ appelait « le trésor dans le Ciel », soit dans l’avoir : « et elle m’aimera gna gna ». Et si elle m’aime et doit encore m’aimer pendant l'éternité, ce ne sera sûrement pas pour ça, cette misérable stratégie de petit épargnant, mais pour ce que je suis/serai.

 

Le premier illumine, à la longue, le deuxième transforme rapidement en cochon.

 

Je parie trois sucettes au raifort que vous ne trouverez rien d’aussi simple dans l’encyclopédie même et surtout universelle.

 

Et pourtant, señorita, señora, señor, c’est bien là que se trouve la frontière essentielle.

 

Dans ce petit bousin tout simple. Les alchimistes disaient que l'obtention de la Pierre était un jeu d'enfant.

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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.