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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 07:47

Bravo, Mme Trierweiler.

 

Autant la politique, vaste marché de crabes, est affreusement débectante, dans les appuis des copains aux copains, laide et sordide, faite de tractations et de compromissions, autant dans cette fausse harmonie aux très basses fréquences une voix claire peut révéler les serpents qui grouillent.

   

Contre toute attente, Mme T. montre qu'elle n'est pas "la compagne du président", sorte de légume silencieux, une potiche, mais un être vivant, pensant, et parlant.

 

Les commentaires, tant de la "gauche" que de la "droite" sont, comme il était prévisible, au ras du bitume, voire dans l'égout. Jalousie de femme, "Dallas", inexpérience de la vie politique...

 

 

Moi, je me réjouis vraiment que cette dame ait conservé sa liberté de parole, loin de toute pression des convenances, et des connivences. Et qu'elle l'ait fait dans une affreuse affaire de préséance digne de la planète des singes. 

  

 

Occasionnant un minuscule et obscène raz de marée qui montre à la fois l'arrogance et le mépris des professionnels du mensonge, elle démontre que l'homme (la femme en l'occurence) est toujours surprenant, et largement supérieur aux calculs. 

 

 

Merci, Mme T., et bravo encore. Vous êtes une bouffée d'air pur. Vous me faites songer à la foudre qui s'est abattue sur le Falcon, le contraignant à se poser.

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 22:12

Bonjour à mes lectrices et lecteurs.

 

Helios me signale qu'elle ne reçoit plus de nouvelles de mon blog. Overblog a peut-être encore des hoquets. Si vous n'avez plus de nouvelles, et que vous souhaitiez rester abonnés, peut-être devriez-vous refaire la manip qui vous permet d'être informés des nouveautés.

 

Bises, VJ.

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 10:00

3-juin-2010-006.jpg

 

Avez-vous remarqué comme il arrive que le monde diurne, celui dit de l'éveil, apparaisse comme la scène d'un rêve ?

 

Une certaine après-midi, j'avais un rendez-vous de travail avec deux personnes que je qualifierai sans nulle méchanceté d'un peu épaisses, et dont les préoccupations ordinaires sont de l'ordre du bien-être matériel. Ce que les anciens gnostiques appelaient : hyliques. On dirait aujourd'hui "matérialiste".

 

Il était près de 14 heures, et ce jour de mai était une vraie bénédiction. Comme si le ciel baignait la Terre. Tout était tiède et doux, loin du Temps.

 

Nous avons garé la voiture dans un petit chemin qui finissait en cul de sac, et qui bordait un château reconverti en centre de méditation.

 

Bien que ce chemin soit communal, les occupants de ce château en prennent soin, le revêtent d'un petit gravier rose et s'y promènent.

 

Dans le parc du château dont les portes et les fenêtres étaient ouvertes, une femme était assise sur un banc de pierre et lisait.

 

Une vraie mise en scène de film.

 

J'étais avec ces gens pesants, qui parlaient d'argent, et non pas d'or. Tels des intrus dans cette paix, nous descendons de la voiture. Un panneau portait une inscription, que ma voisine lut à voix haute en gloussant d'incompréhension (elle est bien bonne) : "Le chemin est facile à qui n'a pas de préférence".

 

Les portières claquent. La femme redresse la tête et nous regarde. Nous partons voir ce qui nous a amenés là.

 

Au retour, lorsque nous sommes montés dans la voiture, elle a refermé son livre, s'est levée, a esquissé un mouvement vers nous, comme si elle avait quelque chose à nous dire, quelque message venu d'un autre monde, mais déjà nous étions repartis vers le banal.

 

Ça m'est toujours assez facile d'aller et de partir, car j'ai peu de préférences.

 

Cependant, une partie de moi est restée là-bas, dans ce chemin, cette scène. Car il fallait que je sache ce qu'elle avait à dire, peut-être la clef qui me manque encore, le titre du livre qu'elle lisait, une pensée qui lui serait venue.

 

Un peu de moi laissé là-bas, comme l'oiseau laisse un peu de son duvet au chardon qu'il croise. La légère blessure de ce qui, peut-être, a été manqué.

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 11:02

Bouddhistes et musulmans s'étripent. Le monde du mensonge titre : "Violences religieuses en Birmanie".

 

C'est faux et mensonger, ce qui est naturel dans le monde du mensonge et de la falsification. Ni les "bouddhistes" ni les "musulmans" qui s'étripent ne sont bouddhistes ou musulmans. Ce sont des fous et des malheureux. 

 

D'ailleurs, il est impossible d'être bouddhiste ou musulman, pas plus que chrétien, car ça n'a aucune réalité. On ne peut être qu'un esclave, aveugle et soumis à toutes les autorités, dites bouddhistes, musulmanes ou chrétiennes, et c'est sans doute ce que sont ou étaient ces gens qui s'étripèrent aussi sauvagement, pour de vils conflits de territoire; en dehors de cette servitude opaque,  on peut être sincèrement en quête de la vérité, encore tiraillé entre la liberté pressentie et ces conflits archaïques, auquel cas le pardon, ou lâcher-prise que permet une telle occurence doit servir de booster.

 

Dernière hypothèse : parce qu'il se trouvait là, l'un des massacrés était effectivement un buddha ou un arif, qui tous les deux désignent un être accompli, qui détient la "connaissance", dans chacune de ces traditions, et dans ce cas, il est maintenant définitivement accompli et ça ne change rien pour lui.

 

Mais en aucun cas, il ne s'agit d'une guerre religieuse. Ou alors, on parle de ce que la religion est de plus bas : une association de singes incultes menés par des singes tout aussi incultes mais beaucoup plus malfaisants, parce qu'ils ont pour eux la malignité d'un mental dévoyé, avide de pouvoir.

 

C'est ce que sont toutes les guerres du monde, y compris celle que livrent en Syrie les gorilles de l'otan, soit-disants laïcs ou chrétiens contre les orang-outans prétendus musulmans, au nom de la vertu et de l'humanisme.

 

Une seule chose est sûre, c'est que parmi de nombreux singes, une certain nombre de chercheurs trouvera réponse et occasion de pardonner à ce monde sa sauvagerie. Pour les autres, ceux qui savent déjà, ce ne sera qu'un tour de plus.

 

C'est quand même fatigant.

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 20:26

Drôle d'époque.

 

Ma dernière fille, Cécile, m' appelé ce dimanche 10 juin vers 13 heures. J'étais en train d'écrire sur ce blog. A ses larmes, j'ai su que tout était cul par dessus tête.

 

-  Papa, dit-elle, mon père est mort.

 

Ça a l'air con, sûrement, mais c'est un message des temps qui courent. Ma dernière fille, qui a grandi plus de dix ans dans ma maison, n'est pas le fruit de mes précieuses couilles.

 

Courir aussi vite que le temps, c'est indispensable.

 

Alors, j'ai pleuré avec elle. Car comment ne pas pleurer une émotion aussi forte ?

 

Comment ne pas partager la peine et la souffrance, comment rester à l'écart ?

 

Tant que la peine et la souffrance ne briseront pas les murs de la séparation, aucune joie ne pourra être ressentie.

 

Tant que nous n'ouvrirons pas nos portes, nous serons assiégés et mourrons de faim et de soif.

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 19:32

Pour commencer, j'ai tout appris. Comment saisir le téton, comment dire mon désaccord, quand, littéralement, le coeur de ma mère et le mien s'éloignaient l'un de l'autre. Marcher, m'habiller tout seul, cesser de frapper mes soeurs, d'embêter tout le monde, de lécher mon mucus nasal, de faire pipi au lit ou dans ma culotte.

 

Ce n'était qu'une classe préparatoire aux hautes études : dire bonjour Madame, Monsieur, Monsieur le curé, Madame la comtesse (si si, ça s'apprend), ne pas faire remarquer la laideur, la saleté, la bêtise qu'il advient de rencontrer. Ne pas se servir le premier, se taire à table, ne pas rire de la cousine qui chuinte ce qu'elle peut de son bec de lièvre, cesser d'importuner l'autre cousine - d'ailleurs on ne nous a pas assis l'un à côté de l'autre - celle qui a seize ans, des yeux des yeux ce sourire et la peau douce, et surtout, apprendre le métier, la tribu, les moeurs, les boches, les communistes, le gouvernement, tu ne tueras pas et bonjour, Madame la comtesse (si si, elle est toujours vaillante - c'est votre fils ? Oui, Madame la comtesse.

 

Puis il y eut les copains, des apprentis, mais certains plus savants que d'autres : j'ai découvert dans une hutte en colonie de vacances, le prodigieux pouvoir de la zézette : bien maniée, savamment secouée d'avant en arrière, elle grossissait énormément (pas la mienne, celle du zigue qui s'était spontanément proposé d'apporter la lumière à une dizaine de chiards innocents), puis soudain crachait avec vigueur une sorte de jus blanc épais, quand le secoueur exprimait une sorte de brame, que j'identifie aujourd'hui, toutes proportions gardées, à celle du cerf, que d'audacieuses dames vont, dit-on, nuitamment ouïr dans les forêts. Autant dire que j'étais peu rassuré. N'était-ce le restant de benêts qui m'entouraient, que j'aurais fui à toutes jambes. Mais, tu seras un homme mon fils, n'est-ce pas ?

 

Après les copains, ce furent les filles. De sacrées apprenties. J'en ai connu des délurées. A vrai dire, j'ai toujours été amoureux. Juste après que ma maman m'ait trompé avec ma soeur, j'ai été amoureux d'une ou deux bonnes, puis de la fille de l'adjudant de gendarmerie (j'avais à peu près 6 ans, je me souviens de son nom et de son prénom), puis de la fille d'un sculpteur sarthois ami d'un ami de mon père (je me souviens aussi; j'avais neuf ans, et j'étais alors pensionnaire. J'avais fait de mémoire son micro-portrait à l'aquarelle, glissé dans mon porte-monnaie, et je le révérais extatiquement tous les soirs). Mais tout ça était demeuré fort platonique.

 

Il fallait faire, en apprenti, la découverte du corps apprenti de mes apprenties de petites copines. L'été, surtout, aux grandes vacances, que de kilomètres parcourus en vélo, puis, grand luxe, en motobécane pour cueillir ici un baiser et des promesses, ici seulement des promesses, ici un refus et un rire à vous donner l'envie d'étrangler Mademoiselle, si la deuxième partie de l'école préparatoire avait été malheureusement négligée. Ici un sein débutant tenant juste dans ma main en coupe, ici beaucoup plus osé mais toujours distant.

 

Dur métier que l'apprentissage. Nombreuses compétences requises. Patience, humilité, courage, imagination et humour indispensables.

 

Plus tard, apprendre la débauche. La fac y est propice. Puis un métier. Ou les deux pêle-mêle. En 1974, on faisait aussi l'apprentissage de la connerie humaine à l'un de ses paroxysmes : l'adjudant, ou l'adjudant-chef, sorte d'alambic musculeux aux neurones savamment épilés.

 

A force d'apprentissage : la première paie, les impôts, les banques, le vote, le maire, les flics et le permis de conduire, à force d'années, d'aventures multiples du jeune puis moins jeune homme, de ses petites victoires, de ses grandes défaites, d'espoirs et de désespoirs, un jour il advint que le ventre lisse de ma compagne prit peu à peu des proportions encombrantes, surprenantes, quasi inconvenantes - le nombril en cloche, les seins comme des bombes -, et qu'il finit, surprise,par éclore.

 

Ce fut ma première initiation. D'apprenti, je devins compagnon.

 

J'apprenais encore. J'appris alors que toute l'importance de l'existence n'était pas là où j'avais depuis longtemps pensé qu'elle résidait : entre mes sourcils et ma queue, en gros.

 

J'appris à veiller, à prendre sur mon précieux temps et mes occupations favorites. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, les ventres gonflent et regonflent selon un processus encore mal élucidé, ce qui est à chaque fois l'occasion de découvrir de nouvelles manières de se tailler dans le lard pour faire de la place aux derniers arrivés.

 

Compagnon, celui qui partage de lui-même. Le chat qui mange ses petits est un rustre, que l'initiation n'a pas éclairé.

 

Puis, à force de partage, il advint que mes filles, dûment éduquées, se mirent elles aussi à partager. Et soudain, à force de partage, l'une surgit un jour dans mon quotidien, pour me dire qu'avant que de passer son bac, elle aurait à choisir entre l'expulsion d'un squatteur où l'offrande du fruit d'un nouveau partage.

 

C'est ainsi que je devins maître.

 

Un petit maître, au tout début. Mais peu à peu, sans rien de contraint, les réunions familiales sont devenues une sorte de rituel, au cours desquels les enfants, maintenant tous actifs partageurs, viennent quémander l'avis de l'ancêtre sur une foultitude de sujets, petits ou grands.

 

Et le roi des singes, le verre haut en main, d'assener la bonne parole.

 

Un adage dit : c'est le disciple qui fait le maître. Bien sûr. Répondre avec sincérité à leur demande, ne pas les contraindre, ne pas leur donner de granulés tous prêts, les gaver, ne pas empiéter sur leur territoire, c'est un nouvel apprentissage.

 

Aider ses enfants et petits enfants à grandir en toute liberté, c'est découvrir sa propre liberté, et ses limites. Il y a quelque part une sorte d'universalité dans le grand-père qui est rarement atteinte au stade paternel.

 

C'est ce qui différencie le maître des compagnons. Et pourtant, le maître demeure un apprenti parmi les autres compagnons. 

 

Bien sûr, il y aura des gens pour dire que ça n'a rien à voir avec la "véritable" initiation.

 

Ceux-là, généralement, n'ont plus rien à apprendre.

 

Je leur rappellerai ce mot de Platon (Apologie, 23b): "Le plus sage est celui qui, comme Socrate, sait que sa sagesse ne vaut rien".  

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 08:47

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 07:28

Un texte incroyable, qui m'a fait littéralement l'effet d'un boulet de canon. Mettons que c'était ce que j'avais envie, ou besoin, de lire depuis longtemps. Je n'en ai pas la date. Je l'ai trouvé dans une réponse à un commentaire de CET article. Je remercie au passage Antidote de m'avoir fait connaître ce blog. C'est un texte de Nisargadatta,  "celui auquel des dispositions innées ont été données". 

 

 

« II pleut fort, vous êtes tout trempés. Dans mon monde il fait toujours un temps radieux. Il n’y a ni nuit ni jour, ni chaleur ni froid. Là, aucun tracas ni regret ne m’assaille. Mon mental est libéré des pensées car il n’y a pas de désirs pour me rendre esclave.

 

Y a-t-il deux mondes ?
C’est à vous que votre monde apparaît. Pour moi il n’y a qu’un monde. Vous pouvez me raconter ce que vous voulez de votre monde, je vous écouterai attentivement, avec intérêt même, cependant à aucun moment je n’oublierai que votre monde n’existe pas, que vous rêvez.

 

Qu’est-ce qui distingue votre monde du mien ?
Mon monde n’a aucune caractéristique qui permette de l’identifier. On ne peut rien dire à son sujet. Je suis mon monde. Mon monde est moi-même. Il est complet et parfait. Toute impression est gommée, toute expérience rejetée. Je n’ai besoin de rien, pas même de moi car je ne peux pas me perdre.

 

Pas même de Dieu ?
Toutes ces opinions et discriminations existent dans votre monde ; dans le mien il n’existe rien de tel. Mon monde est unique et très simple.

 

Rien n’y arrive ?
Dans votre monde, tout ce qui arrive a une valeur et appelle une réponse. Dans mon monde rien n’arrive.

 

Le fait même que vous ressentiez votre monde implique la dualité inhérente à toute expérience.
Verbalement, oui. Mais vos paroles ne m’atteignent pas. Mon monde est non-verbal. Dans le vôtre ce qui n’est pas dit n’a pas d’existence. Dans le mien les mots et leur contenu n’ont pas d’existence. Dans le vôtre rien ne demeure, dans le mien rien ne change. Mon monde est réel alors que le vôtre est fait de rêves.

 

Cependant nous parlons.
Le discours est dans votre monde. Dans le mien il y a l’éternel silence. Mon silence chante, mon vide est plein, je ne manque de rien. Vous ne pourrez connaître mon monde tant que vous n’y serez pas.

 

On dirait que vous seul êtes dans votre monde.
Comment pouvez-vous dire seul ou pas seul quand les mots ne conviennent pas ? Bien sûr, je suis seul puisque je suis tout.

 

Vous arrive-t-il de venir dans notre monde ?
Que signifie pour moi venir ou aller ? Ce sont encore des mots. Je suis. D’où puis-je venir, et pour aller où ?

 

Quelle est pour moi l’utilité de votre monde ?
Vous devriez considérer de plus près votre propre monde, l’examiner de manière critique, et soudainement, un jour, vous vous trouverez dans le mien. Vous n’y gagnerez rien. Vous laisserez derrière vous ce qui ne vous appartient pas et vous trouverez ce que vous n’avez jamais perdu, votre être propre.

 

Qui gouverne votre monde ?
II n’y a ici ni gouvernant ni gouverné. Il n’y a aucune dualité. Vous ne faites là que projeter vos opinions. Ici vos écritures et vos Dieux n’ont aucun sens.

 

Vous avez cependant un nom et une forme, vous faites preuve de conscience et d’activité.
J’apparais ainsi dans votre monde. Dans le mien je suis. Rien d’autre. Vous, vous êtes riche de vos idées de possession, de quantité et de qualité. Je suis entièrement sans idées.

 

Comment passe-t-on de mon monde au vôtre ?
Voyez votre monde tel qu’il est, non comme vous l’imaginez. La discrimination vous conduira au détachement ; l’action juste construira le pont qui vous mènera à votre être réel. L’action est une preuve de sérieux.

 

Etes-vous heureux ?
Dans votre monde je serais des plus misérables. Se lever, manger, parler, dormir à nouveau, quel ennui !

 

Ainsi, vous ne désirez même pas vivre ?
Vivre, mourir, quels mots sans signification ! Alors que vous me voyez vivre, je suis mort. Quand vous me croyez mort, je suis vivant. Dans quelle confusion êtes-vous !

 

A quel point êtes-vous indifférent ? Toutes les misères du monde ne sont-elles rien pour vous ?
Je suis parfaitement conscient de vos ennuis.

 

Que faites-vous pour eux ?
Je n’ai rien à faire. Ils ne font qu’aller et venir. »

 

  

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 11:38

Un clip video venant de Chine et concernant le football a fait, avant d'être retiré par YouTube, le tour du ouèbe. Je l'ai retrouvé ce matin ici  :

 

 

 

Le goût du sensationnel et celui du décryptage en ont proposé diverses interprétations alarmistes. N'étant pas doué d'un sens qui me permette de lire le futur, je m'abstiendrai.

 

Rien n'empêche toutefois d'y lire le présent : une belle, humaine, sensible et vertueuse équipe chinoise joue en Europe, une Europe au ciel sombre. L'Europe a terrassé la Chine au XIXème siècle, en particulier, et par des moyens parfaitement déloyaux.

 

La Chine n'a pas digéré non plus la guerre du Tonkin, au cours duquel le fameux chef de bande Lao Yu, de criminel recherché devint général.

 

C'est enfin toute la puissance de Rome, qui symbolise tout ce qui vient de l'Ouest, le sombre pays des morts, et les chrétiens que la Chine rejette.

 

Dans le film, dont hélas les paroles du chanteur me sont incompréhensibles, la Chine encaisse un premier but. Voyez que la chaine de télé s'appelle NOW, anagramme de NWO. Et maintenant, c'est une injonction à se concentrer sur ce qui se passe au plan du NWO.

 

Alors, dans ce monde déjà cryptique, empli de fumée, on sort du sport exemplaire et civilisateur cher à Coubertin pour entrer dans une guerre totale.

 

Font irruption d'une façon totalement surréaliste des soldats armés jusqu'aux dents, des bombardiers, des orgues de Staline, et lorsqu'un vertueux chinois est blessé à une jambe, la riposte intervient sous la forme d'un ballon de feu écrasant la trogne d'un soldat noir.

 

Si les chinois portent des couleurs, ceux d'en face sont vêtus de noir, et leurs yeux rougeoient comme des yeux de démons. Alors, le capitaine chinois est investi de la force du tigre, alors que l'Occident se montre sous sa forme de dragon rouge, et les deux s'affrontent.

 

C'est vraiment dela lutte des opposés qu'il s'agit. Le bien et le mal.

 

Alors que tout espoir semble quitter l'équipe chinoise, un héroïque joueur fait un retournement qui propulse le ballon dans les buts adverses. In extremis, la Chine a gagné !

 

Pendant ce temps, les capitales européennes s'embrasent et s'écroulent l'une après l'autre.

 

Je ne crois pas qu'on doive lire ce clip comme l'annonce d'un attentat genre 09/11, comme le début de la 3ème (on ne peut bien sûr rien exclure).

 

Parce que la 3ème est déjà bien entamée. Parce que le terrorisme est institutionnallisé depuis longtemps, ainsi que son père le Mensonge. Parce que l'Occident s'effondre déjà.

 

Ce que je lis dans ces images : la rancune de la Chine, son désir de puissance, sa volonté d'écraser ces barbares qui l'ont surprise dans son sommeil voici deux siècles. C'est à la fois une véritable déclaration de guerre à l'Occident, et la signature du mépris de ces valeurs occidentales corrompues que représente ici le sport.

 

Ce ton guerrier, primaire et revanchard donne une idée exacte de l'esprit qui agite le monde, et que nous devrions percevoir en nous-mêmes, identifier, afin de ne pas demeurer sa proie.  

 

 

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 17:46

bonnet_d_ane

 

Midi, j'ai faim. L'estomac n'aime pas attendre. Assis dans ma somptueuse limousine, je respecte cependant les diverses réglementations, car je me trouve en ville, et j'ai horreur d'écraser les piétons. Essayez, vous verrez, ça ne fait pas un joli bruit. 

 

Justement, il me semble discerner sur la droite une silhouette non loin d'un passage zébré, mais j'y suis presque, il y a des voitures garées, des voitures derrière, je passe, prudemment, mais je passe.

 

Il y a bien une jeune fille qui attend, mais elle regarde derrière moi la fin de la file. Elle n'a pas l'air d'avoir faim, elle. 

 

A l'instant où je passe, mes lèvres prononcent distinctement : "Excuse moi, ma chérie. Si je t'avais vue, je me serais arrêté."

 

Alors les neurones se mettent à clignoter, et une cascade de pensées déboule : Qui a dit ça, et à qui ?

 

C'est simple. C'est le moi qui s'excuse, de crainte d'aller au piquet. Il parle au surmoi : Excusez-moi, M. le surveillant-chef, M. le juge, j'étais de bonne foi. Je sais que j'aurais dû m'arrêter, même si j'étais pas vraiment sûr. Mais tout s'est déroulé un peu vite. Je suis confus, je ferai mieux la prochaine fois.

 

Voilà comment on est ficelés.

 

 

 

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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.