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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 07:28

Un texte incroyable, qui m'a fait littéralement l'effet d'un boulet de canon. Mettons que c'était ce que j'avais envie, ou besoin, de lire depuis longtemps. Je n'en ai pas la date. Je l'ai trouvé dans une réponse à un commentaire de CET article. Je remercie au passage Antidote de m'avoir fait connaître ce blog. C'est un texte de Nisargadatta,  "celui auquel des dispositions innées ont été données". 

 

 

« II pleut fort, vous êtes tout trempés. Dans mon monde il fait toujours un temps radieux. Il n’y a ni nuit ni jour, ni chaleur ni froid. Là, aucun tracas ni regret ne m’assaille. Mon mental est libéré des pensées car il n’y a pas de désirs pour me rendre esclave.

 

Y a-t-il deux mondes ?
C’est à vous que votre monde apparaît. Pour moi il n’y a qu’un monde. Vous pouvez me raconter ce que vous voulez de votre monde, je vous écouterai attentivement, avec intérêt même, cependant à aucun moment je n’oublierai que votre monde n’existe pas, que vous rêvez.

 

Qu’est-ce qui distingue votre monde du mien ?
Mon monde n’a aucune caractéristique qui permette de l’identifier. On ne peut rien dire à son sujet. Je suis mon monde. Mon monde est moi-même. Il est complet et parfait. Toute impression est gommée, toute expérience rejetée. Je n’ai besoin de rien, pas même de moi car je ne peux pas me perdre.

 

Pas même de Dieu ?
Toutes ces opinions et discriminations existent dans votre monde ; dans le mien il n’existe rien de tel. Mon monde est unique et très simple.

 

Rien n’y arrive ?
Dans votre monde, tout ce qui arrive a une valeur et appelle une réponse. Dans mon monde rien n’arrive.

 

Le fait même que vous ressentiez votre monde implique la dualité inhérente à toute expérience.
Verbalement, oui. Mais vos paroles ne m’atteignent pas. Mon monde est non-verbal. Dans le vôtre ce qui n’est pas dit n’a pas d’existence. Dans le mien les mots et leur contenu n’ont pas d’existence. Dans le vôtre rien ne demeure, dans le mien rien ne change. Mon monde est réel alors que le vôtre est fait de rêves.

 

Cependant nous parlons.
Le discours est dans votre monde. Dans le mien il y a l’éternel silence. Mon silence chante, mon vide est plein, je ne manque de rien. Vous ne pourrez connaître mon monde tant que vous n’y serez pas.

 

On dirait que vous seul êtes dans votre monde.
Comment pouvez-vous dire seul ou pas seul quand les mots ne conviennent pas ? Bien sûr, je suis seul puisque je suis tout.

 

Vous arrive-t-il de venir dans notre monde ?
Que signifie pour moi venir ou aller ? Ce sont encore des mots. Je suis. D’où puis-je venir, et pour aller où ?

 

Quelle est pour moi l’utilité de votre monde ?
Vous devriez considérer de plus près votre propre monde, l’examiner de manière critique, et soudainement, un jour, vous vous trouverez dans le mien. Vous n’y gagnerez rien. Vous laisserez derrière vous ce qui ne vous appartient pas et vous trouverez ce que vous n’avez jamais perdu, votre être propre.

 

Qui gouverne votre monde ?
II n’y a ici ni gouvernant ni gouverné. Il n’y a aucune dualité. Vous ne faites là que projeter vos opinions. Ici vos écritures et vos Dieux n’ont aucun sens.

 

Vous avez cependant un nom et une forme, vous faites preuve de conscience et d’activité.
J’apparais ainsi dans votre monde. Dans le mien je suis. Rien d’autre. Vous, vous êtes riche de vos idées de possession, de quantité et de qualité. Je suis entièrement sans idées.

 

Comment passe-t-on de mon monde au vôtre ?
Voyez votre monde tel qu’il est, non comme vous l’imaginez. La discrimination vous conduira au détachement ; l’action juste construira le pont qui vous mènera à votre être réel. L’action est une preuve de sérieux.

 

Etes-vous heureux ?
Dans votre monde je serais des plus misérables. Se lever, manger, parler, dormir à nouveau, quel ennui !

 

Ainsi, vous ne désirez même pas vivre ?
Vivre, mourir, quels mots sans signification ! Alors que vous me voyez vivre, je suis mort. Quand vous me croyez mort, je suis vivant. Dans quelle confusion êtes-vous !

 

A quel point êtes-vous indifférent ? Toutes les misères du monde ne sont-elles rien pour vous ?
Je suis parfaitement conscient de vos ennuis.

 

Que faites-vous pour eux ?
Je n’ai rien à faire. Ils ne font qu’aller et venir. »

 

  

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commentaires

V
<br /> étais pas en concordance hier..<br /> <br /> <br /> applatissez mes excuses .<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> j'en suis ..<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> sans blagues ? avoir quoi que ce soit? ha ha ,et l'ARME NUCLEAIRE ?un truc aussi idiot qui tue ce que l'on observe,ha ha ,avouez que cela vaut le coup..<br /> <br /> <br /> Je vous déteste VJ car vous semblez faire un effort pour ne pas nous faire RIRE,bien sur comme bcp ici .<br /> <br /> <br /> immaginez vous meme .<br /> <br /> <br /> un régal de venir  ici ,surtout qu'on me déteste ,le parcour  est un divertissement rare<br />
Répondre
V
<br /> ouch<br /> <br /> <br /> m'avais pas relus dans ma plénitude..<br /> <br /> <br /> vous avez raison ,il y a moi aussi en plus de l'Univers qui rigole .<br /> <br /> <br /> vous aimez rire ?<br />
Répondre
V
<br /> <br /> Vous arrive-t-il de vous relire avant d'appuyer sur le bouton ?<br /> <br /> <br /> Heureusement que vous n'avez pas l'arme nucléaire.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> ouch..<br /> <br /> <br /> cher VJ ,je déteste rien du tout.(bien essayer vielle gargoulle..)<br /> <br /> <br /> merci de votre attention.<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> oui,je le vois rire ..<br /> <br /> <br /> Je connais l' ossature ..<br /> <br /> <br /> vous faites des efforts..<br /> <br /> <br /> Merci,bon ok,je ne mérite pas de vivre vos gentilles réponses et comme j'arriverais à me faire détester pour ma connection divertisante.<br /> <br /> <br /> Bonne soirée et qu'un saigneur idiot (JC)  nous déteste comme un imbécile ..<br /> <br /> <br /> VJ ,vous savez bien qu'on vous adore et que je profitte de vos ironies et aussi ,merci pour la beauté de votre AME qui rigolle ,vous le savez ?<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Vous êtes seul en mesure de vous détester. Rien ni personne d'autre ne vous y oblige. C'est ça, la liberté. On est tous libres.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.