Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:10

Un jour, j'ai pesé le mot "honte", et il m'est apparu d'un coup comme un raccourci d'"humanitas, hominitas", le caractère de ce qui fait d'un être un humain.

 

Hélas, l' étymologie refuse de se plier à ma fantaisie.

 

Je persiste pourtant, car l'intuition m'a toujours semblé primer sur la reconstitution laborieuse.

 

L'étymologie officielle ressemble souvent à l'égyptologie tant elle marche les yeux bandés.

 

Certaines utilisations du mot me semblent tellement l'antiphrase du sens ordinaire qu'il doit bien y avoir un lien avec cette impression : la honte est un sentiment d'exclusion de l'humanité, d'insuffisance.  

 

Il est vrai que prendre ses désirs pour la réalité finit souvent dans le fossé. Mais suivre son intuition est un art que chacun peut développer à sa manière, avec des résultats qui dépendent de divers facteurs, dont la sincérité ne suffit pas à pallier l'absence de discernement, et d'ascèse des imaginations égocentrées.

 

Se laisser guider par l'intuition comme Ulysse par Athéna, c'est un art. Art de confiance, et de prudence. De courage et de moindre résistance, alchimie à cuisiner selon l'arrivage, sans théorie stricte ni idée préconçue.

 

D'où venons nous ?

 

D'un monde qui n'est pas celui-ci, c'est tout ce que j'en sais.

 

Nous venons ici munis d'un viatique, ou feuille de route. Cela, je le sais aussi, non parce que je l'ai lu ou entendu, mais parce que je l'ai découvert en moi. 

Dépendants de nos déterminations génétiques, et du continuum familial dans toutes ses composantes : tares physiques et mentales, fortune, libido mal torchée, religion, niveau social, intellectuel, affectif et autres.

 

Mais en dehors de ces contingences nous avons aussi une source secrète qui coule en nous, un chemin particulier et unique à parcourir, qui consiste justement à accomplir ce tour de force : s'extirper du continuum, semblable à une gangue de boue durcie et sclérosante, capable de nous priver de tout libre mouvement, pour mettre au monde celui que nous sommes vraiment, laisser l'eau aller librement vers sa pente.

 

Le poids de cette gangue peut nous condamner à ne jamais savoir danser, pire, à devenir des empêcheurs de danser en rond.

 

Déjeunant seul dans un restaurant, me vint au travers du brouhaha ce propos : "Alors j'y dis : vous devriez avoir honte".

 

Traduit : vous n'êtes pas digne d'être un homme.

 

Ça interroge. Combien de fois, depuis l'enfance, l'avons nous entendu ? Tu devrais avoir honte. Moi, à ta place, j'aurais honte. Etc.

 

Mais toi, tu n'es pas à ma place. Moi, oui. Même si je cherche désespérémebnt à me défaire de ce que l'on m'a inculqué et qui n'est pas moi, c'est ici ma place. Ta réaction peut me montrer que la manière dont j'ai agi, ou dont j'ai été agi n'est pas en accord avec ta perception de ce que doivent être les choses. Mais qui me dit que, parce que tu es né avant moi, parce que tu es mon père ou ma mère ou n'importe qui d'autre, n'importe quel accusateur, juge, procureur, le simple fait que tu sois le détenteur d'un message plus ou moins consensuel doive s'imposer à moi ?

 

Sinon la culpabilité insidieuse que toi et les autres cherchez à m'implanter, comme la chaîne qui me rivera sur la litière commune ?

 

C'est tout le poids de la société, de ses acquis relatifs qui visent à me modifier à son gré.

 

Mais, avant d'être un être social, un membre d'une collectivité, d'abord et avant tout, je suis moi. Ce n'est qu'en tant que moi différencié que j'ai le choix d'adhérer ou non à votre délire collectif.

 

C'est exactement semblable au baptême du nouveau-né, contrat abusif s'il en est, fondé sur la peur, la menace d'être excommunié, ou jeté en enfer, alors que le baptême originel se fonde sur le choix délibéré d'un adulte conscient.

 

J'ai choisi de ne pas marcher au pas. De ne pas asseoir ma sécurité sur des milices, sur des remparts, ni ma richesse sur le vol. Et pourtant le monde me poursuit. Ma boîte aux lettres est pleine d'appels aux dons. On me matraque de téléthon, d'abbé Pierre, d'orphelins en détresse, de toutes les images de la misère, quant les véritables responsables de l'horreur restent tapis dans leur toile infecte, dans leurs grotesques palais à se gorger de sang et de puissance sordide.

 

Mais c'est à moi, à vous, qu'on cherche à imposer la honte, ce défaut d'humanité. Nous qu'on rackette, qu'on intimide.

 

Or, l'humanité nous est échue dès la naissance. C'est un joyau qui est en nous, qui perce le coeur des adultes lorsqu'ils voient un bébé, non encore corrompu.

 

Redevenons comme des enfants. Rejetons les menaces du monde, défaisons-nous de cette vilaine honte qu'on nous enfile comme uniforme. 

 

Je suis né moi. Fils de X ou Y, peut-être, mais le fait d'être sorti de ces entrailles là ne me donne aucun devoir d'obéissance à leur égard.

 

Pour ma part, je (je, lecteur, c'est bien sûr toi comme moi) récuse tout devoir d'obéissance. Je récuse d'une manière absolue tout ce que les sociétés coercitives attendent de moi, pour leur seul profit. Je ne suis pas un objet, mais un sujet. Je refuse toute tentative de direction, de prise en main de ma destinée.

 

Je suis ici en tant qu'être libre et unique, avec une feuille de route qui n'a pas à recevoir l'assentiment de qui que ce soit, et je ne reconnais nulle autorité en dehors de celle de ma conscience, que j'appelle aussi bien "feuille de route", "destinée" ou "maître intérieur".

 

En dehors de cela, je ne dois nulle allégeance à quiconque, sauf le respect que n'importe quelle âme saine doit à tout ce qui existe et cherche à assumer sa propre destinée, en toute véritable fraternité.

 

Je n'ai de compte à rendre qu'à CELUI QUE JE SUIS, et non à ce vampire qui au nom de l'humanité, prodigue de fausse égalité, de fausse liberté, de fausse fraternité, et d'amour bidon et rapace cherche à me culpabiliser, à me faire honte au nom d'une prétendue appartenance à une humanité factice, dont le vrai nom est : bestialité, mensonge et détournement.

     

Cela dit, si je ne sais pas encore où je vais, ni qui je suis, je sais au moins que je viens d'un monde où j'étais entier, pas castré, pas partagé, pas rançonné et que je tiens à le rester jusqu'à ce que s'ouvre la porte du retour.

 

Amen.

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 10:34

Curieux rêves et curieuses conjonctions.

 

Mme VJ et moi dormions durant cette nuit du 22 au 23 novembre. Je me réveillai vers 1 heure après avoir rêvé que je raclais des essaims de mouches mortes dans des conduits de cheminée, derrière des plinthes. Il y en avait tant que je pensais : boisseaux de mouches. Un aspirateur n’aurait pas suffi, il aurait fallu une brouette. Y mettre le feu, mais l’odeur que ça aurait dégagé me faisait reculer.

 

Plus tard, vers l’heure où la chouette hulule au fond du jardin, je m’éveille et lui raconte ceci : nous étions nombreux, une foule, et on nous pressait, mais sans peur, énervement, panique, de ramasser des ballots de paille. La moisson avait cours, des événements retentissaient dans le lointain, des incendies, il fallait aider à lever ces bottes de paille, assez légères, aux ficelles un peu lâches. J’en pris une de la main gauche, et, vu le faible poids, une dans l’autre main. Nous sommes partis, par un sentier qui devint un escalier montant dans des édifices, avec des marches assez douces.

 

Donc une forme d’ascension.

 

Je raconte ça à ma moitié qui répond : j’étais avec C. dans un stage, nous devions partir, un bus attendait. Nous étions attablés. Devant moi une cuillère et un gobelet, que je laissai. Avant de partir, je fermai la porte à clef, en hésitant parce qu’il restait 5 personnes dehors, mais l’une d’elle avait un double. J’avais un seul bagage, qui contenait mes affaires et une couverture.

 

Fin des rêves.

 

La paille a un rapport étymologique et sémantique avec le pal et le pieu. Curieusement cette paille et ce pieu dressés deviennent également paillasse et pieu (lit), donc horizontaux pour le repos. Renversement du sens, passage de l’effort à la quiétude, du jour à la nuit. Mais nuit solaire, vue la couleur d’or de la paille. Ce n’est pas avec le grain qu’on partait, mais avec cette paille qui est la somme de tous les efforts réalisés sur terre, et qui garnit les matelas.

 

Les 5 personnes que tu as fermées dehors, dis-je, ce sont les 5 sens. Le gobelet et la cuillère, ce qui sert à prendre, à saisir. Elle laisse le féminin, moi le masculin.

" Deux seront sur un lit, l’un sera pris, l’autre laissé". Ici, nous avons été pris tous les deux, par un même rêve rêvé au même instant sous deux formes différentes. Elle prend sa couverture, moi mon couchage.

 

Deux rêves de départ, d’ascension, sans hâte ni violence, ni aucune perte de temps. Il faut partir, le bus attend, les événements troublent le lointain, la moisson est là.

 

Si c’est l’heure, partons, pourquoi attendre ?

 

   

PS : un peu plus tard, j’ai lu ce texte, étonnamment lié à son rêve à elle.

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 18:06
Dans une interviou donnée le 15 janvier 1982, peu avant sa disparition, Philip Kindred Dick, allumé notoire, disait qu'en tant qu'écrivain professionnel, il était stupéfait par la modernité des Évangiles. Personne n'écrivait comme ça à cette époque, dit-il.
 
Platon, dans la fameuse (à vérifier, c'est un lieu commun, les trucs fameux que tout le monde connaît : ah oui, l'allégorie de la caverne, mais QUI l'a lue, vraiment lue ?) allégorie de la caverne, nous emmène au cinéma.
 
Qu'est-ce d'autre qu'une projection cinématographique ?
 
"Voici des hommes dans une habitation souterraine en forme de grotte, qui a son entrée en longueur, ouvrant à la lumière du jour l’ensemble de la grotte ; ils y sont depuis leur enfance, les jambes et la nuque pris dans des liens qui les obligent à rester sur place et à ne regarder que vers l’avant, incapables qu’ils sont, à cause du lien, de tourner la tête ; leur parvient la lumière d’un feu qui brûle en haut et au loin, derrière eux ; et entre le feu et les hommes enchaînés, une route dans la hauteur, le long de laquelle voici qu’un muret a été élevé, de la même façon que les démonstrateurs de marionnettes disposent de cloisons qui les séparent des gens ; c’est par-dessus qu’ils montrent leurs merveilles.
— Je vois, dit-il.
— Vois aussi, le long de ce muret, des hommes qui portent des objets fabriqués de toute sorte qui dépassent du muret, des statues d’hommes et d’autres êtres vivants, façonnées en pierre, en bois, et en toutes matières ; parmi ces porteurs, comme il est normal, les uns parlent, et les autres se taisent.
— C’est une image étrange que tu décris là, dit-il, et d’étranges prisonniers.
— Semblables à nous, dis-je. Pour commencer, en effet, crois-tu que de tels hommes auraient pu voir quoi que ce soit d’autre, d’eux-mêmes et les uns des autres, que les ombres qui, sous l’effet du feu, se projettent sur la paroi de la grotte en face d’eux ?
— Comment auraient-ils fait, dit-il, puisqu’ils ont été contraints, tout au long de leur vie, de garder la tête immobile ?
— Et en ce qui concerne les objets transportés ? n’est-ce pas la même chose ?
— Bien sûr que si.
— Alors, s’ils étaient à même de parler les uns avec les autres, ne crois-tu pas qu’ils considéreraient ce qu’ils verraient comme ce qui est réellement ?
— Si, nécessairement.
— Et que se passerait-il si la prison comportait aussi un écho venant de la paroi d’en face ? Chaque fois que l’un de ceux qui passent émettrait un son, crois-tu qu’ils penseraient que ce qui l’émet est autre chose que l’ombre qui passe ?
— Non, par Zeus, je ne le crois pas, dit-il.
— Dès lors, dis-je, de tels c hommes considéreraient que le vrai n’est absolument rien d’autre que l’ensemble des ombres des objets fabriqués.
— Très nécessairement, dit-il." 
 
N'est-ce pas aussi anachronique que les récits des faits et gestes du Christ ?
 
Les légendes rapportent le souvenir de rois ou de sages qui voyaient au loin dans des miroirs, et savaient par le moyen de démons familiers ce qui se disait de l'autre côté de la Terre.
 
Bien que rien de cela ne constitue une quelconque preuve, les innombrables artefacts inexplicables et soigneusement inexpliqués que dissimule savamment l'archéologie officielle - entre autres les vases d'albâtre évidés de l'intérieur par une technique absolument impossible à reproduire - et ceux qu'elle ré-enterre dans les caves ou qu'elle mutile - comme la falsification du pyramidion de la grande pyramide de Gizeh, afin qu'il perde l'une de ses principales caractéristiques : être exactement haut de 1 mètre, des milliers d'années avant la prétendue "découverte" du mètre - l'incroyable machine d' Anticythère, et tant d'autres, tout concourt à amener à une conclusion : nous avons oublié le passé de la Terre, et de notre véritable histoire.
 
 
Pis : la falsification du pyramidion montre clairement que quelqu'un manipule les données afin que nous restions ignorants de ce passé, marionnettes sous influence.
 
Ignorants du passé, certes. Mais la manipulation va bien au-delà : depuis des décennies, maintenant, le public est savamment amené à deux (au moins) présupposés : nous avons été créés par des êtres supérieurs, dont nous sommes le bétail, les sujets. C'est la première donnée. Nous ne sommes plus les fils d'un Dieu aimant, comme le disait le Christ, mais le résultat de manipulations génétiques sur des animaux, afin, comme le disait Sitchin et d'autres après lui, de fournir de la main-d'oeuvre aux dieux venus d'ailleurs.
 
Totalement matérialiste. Les évhèméristes et autres ufologues hard core ignorent, refusent, réfutent toute transcendance. L'homme est un animal doué d'une conscience due au jeté de dés du hasard, ou d'une science utilitaire.
 
Notre nature divine est alors totalement niée. Quelles perspectives nous reste-t-il, en dehors d'éphémères jouissance et du suicide ?
 
La deuxième proposition a été préparée par d'anodines séries télé qui galvanisaient les adolescents dont j'étais : Super Jaimie et l'homme bionique, entre autres.
 
Les maîtres du monde, vivant dans l'ombre, tirent évidemment les ficelles du grand carrousel. Rien d'étonnant à ce qu'on nous dise aujourd'hui que l'avenir de la race humaine est dans la symbiose mécanique, alors qu'on nous y prépare gentiment depuis des décennies.
 
Ce mariage effarant de l'homme et des machines est sur les rails depuis bien plus longtemps que nous ne pouvons le croire.
 
Peut-être que nos corps ne sont rien d'autre que d'extraordinaires vaisseaux spatiaux, à nous donnés pour que nous - qui est NOUS ? -  expérimentions un film, comme le suggérait Platon. A l'issue du film, notre machine s'arrête - c'est la mort - afin que le voyageur revienne chez lui. 
 
Si c'est bien le cas, il y a ici, dans ce film, une intelligence à l'oeuvre qui tente de nous maintenir dans la caverne par tous les moyens possibles, y compris en nous faisant patiemment accepter que le but de l'opération est de demeurer éternellement collés là, alors que tous les anciens enseignements nous ont mis en garde : cette réalité est une illusion, maya, et donc toute tentative, promesse ou désir de s'incruster, de devenir immortel une monstrueuse arnaque. Qu'importe que ton corps soit mortel, nous dit-on, puisqu'on est capable de tranférer ta précieuse conscience dans un corps inusable, aussi souvent que nécessaire ?
 
Que disait le Christ ? Que nous ne sommes pas d'ici. Que le prince de ce monde n'est pas le Père, mais le père du mensonge, et que le mensonge règne en ce monde.
 
Nombreux sont ceux qui, comme le Christ et Platon sont venus ici pour crier à nos oreilles leur alarme toujours étonnamment moderne : éveillez-vous, levez-vous, marchez, comme celui qui demeurait paralysé, sortez de la caverne, du royaume des morts, du tombeau, comme Lazare, ouvrez les yeux, comme les aveugles guéris,n'écoutez plus les sirènes qui vous versent l'oubli, les fausses promesses de gloire, de puissance et d'immortalité.
 
 
 
De nos jours, par rapport aux générations qui nous ont devancé, nous avons la chance d'aller au cinéma, et donc de savoir que Platon parlait très exactement du phénomène de la projection. De savoir que rien n'est plus facile que de se laisser happer par le scénario, les éclairages, les effets musicaux d'un film. Rien de plus facile que de jouer sur les émotions, les sentiments, la détermination, la bonne volonté et la croyance du public.
 
Rien de plus simple que d'envoyer des peuples à la guerre, au massacre, à l'auto-destruction. Rien de plus aisé que de faire élire n'importe quel pantin auquel on refuserait en temps normal de serrer la main.
 
N'est-ce pas alors incroyable que malgré cette connaissance déjà ancienne - celle du mensonge des images, de la falsification et de l'effet des slogans - la plupart des humains continuent de s'enflammer pour toutes les causes téléguidées qu'on leur propose, comme l'ont fait tant de générations avant eux, qui, elles n'avaient pas connaissance de ces choses ? 
 
Faut-il que nous soyons à ce point englués dans le sommeil, l'illusion, que rien ne puisse nous en arracher ?
 
Que faudra-t-il, alors ? Que le ciel nous tombe sur la tête ? Que le scénario prenne une tournure si atroce qu'alors nous en jaillirons comme du pire cauchemar ?
 
Peut-être est-ce le dernier recours avant que nous acceptions de nous laisser transformer en morts-vivants génétiquement modifiés, bourrés de processus informatiques, éternels cadavres impulsés à volonté par d'effrayants sorciers définitivement coupés de la Source, notre Père/Mère.
 
Partager cet article
Repost0
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 10:42
Partager cet article
Repost0
17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 10:24
Oups, le dernier vers a sauté. C'est pourtant pas le moindre !
On remet ça avec un vrai gueulard.
Que la vie vous soit légère.
 
Nous sommes deux drôles
Aux larges épaules
Deux joyeux bandits
Sachant rire et battre
Mangeant comme quatre
Buvant comme dix
Quand buvant des litres
Nous cognons aux vitres
De l'estaminet
Le bourgeois difforme
Tremble en uniforme
Sous son gros bonnet
Nous vivons en somme
On est honnête homme
On n'est pas mouchard
On va le dimanche
Avec Lise ou Blanche
Dîner chez Richard
Nous vivons sans gîte
Goulûment et vite
Comme le moineau
Haussant nos caprices
Jusqu'aux cantatrices
De chez Bobino
La vie est diverse
Nous bravons l'averse
Qui mouille nos peaux
Toujours en ribote
Ayant peu de botte
Et point de chapeau
Nous avons l'ivresse
L'amour, la jeunesse
L'éclair dans les yeux
Des poings effroyables
Nous sommes des diables
Nous sommes des dieux
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 18:33

 

Bien sûr, l'autruche ne met jamais la tête dans le sable.

 

Tant pis pour cette histoire que j'aime bien : deux autruches mâles un peu excités coursent deux femelles. L'une dit à l'autre (huche) : encore ces deux là ! mettons-nous la tête dans le sable ! Arrivent alors les deux machos essouflés, qui regardent partout. Ça alors, pestent-ils, où sont-elles passées ?

 

Je reviens à la légende.

 

Qui a quand même un fond de vérité. Sable, en héraldique, c'est noir. En symbolique, le sable est la dégradation du rocher en d'innombrables particules; il représente la multiplicité, cette hydre dont les têtes repoussent sans cesse.

 

Se cacher la tête dans le sable, c'est se laisser volontairement happer par le monde extérieur, pour ne pas faire face à la seule question qui vaille, et qui justement unit peu à peu ce qui était dispersé : Qui suis-je ?

 

Unique question qui se décline en plusieurs thèmes : Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?, écrivit Paul Gauguin au bas d'une toile en 1898 avant de

chercher à mourir de désespoir.

 

Se cacher la tête dans le sable est l'un des jeux favoris des autruches humaines. 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 20:47
Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 17:25
Pour une raison qui m'échappe, les commentaires sont bloqués sur le texte précédent. Je les reçois, mais ils ne s'affichent pas. Dommage, car il y a eu des choses qui valaient la lecture. Celui-ci en particulier :
 
"La fosse de Babel" (Raymond Abellio):

"Dans son Journal intime, Kafka écrit: "Nous creusons la fosse de Babel. Pourquoi "la fosse"? En vérité, nous ne cessons pas d'élever en même temps la tour de ce même Babel. Mais tout est double. Nos mains fouillent la terre pendant que notre esprit monte vers le ciel. Nous pétrissons des corps et nous inventons des formes. Nous nous enfonçons dans la multiplicité des signes et des êtres et nous crions vers l'unité d'un Dieu inaccessible, et il en sera ainsi jusqu'à la fin des siècles, dans l'invisible simultanéité des exaltations et des écroulements. Babel, c'est l'écartèlement sans fin des sens et de l'esprit, c'est la prostitution du corps accueillant toutes les âmes et la constitution de l'âme unique absolvant tous les corps. Ce n'est pas pour rien que, dans la Bible, Babel et Babylone sont un seul et même mot. Babel, c'est la ville des captifs que retient un espace épais et qui pourtant, dans un vide habité des seuls éclairs, sont visités par la parole; c'est le nom de la grande prostituée et son anonymat impénétrable; c'est le monument élevé à l'impossibilité de l'amour par le paroxysme de l'amour."
 
Un joyau, une bénédiction musicale : 
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 00:56

Moi, je vis à la campagne. Bien sûr, j'ai eu des périodes urbaines, et si je n'en ai jamais usé, j'en ai vu et croisé, des putes.

 

Rien à cacher. Jamais monnayé la libération du poids des couilles. Non pas que je n'aie jamais subi la fascination de la femelle exacerbée.

 

C'est un tel abîme de déterminer pourquoi je n'y ai pas eu recours (timidité, manque d'occasions, suffisamment d'opportunités gratuites ou partagées) que j'y renonce. Quand j'étais parisien provisoire, j'ai vécu dans un appartement prêté par un garçon marié, aisé, dont la femme ressemblait incroyablement à l'amoureuse de John Wayne. Il vendait des tableaux aux médecins et notaires de province, et, lorsqu'il rentrait le samedi à Paris, avant de figurer au domicile conjugal, il allait systématiquement "voir les putes".

 

Cracher l'excédent du substrat, directement par la branlette, ou par cette vénale conjonction de surface, c'est l'une des thérapies substitutives de l'éjaculateur rapide. Modère la deuxième fois. Malgré l'apparence, une forme de respect pour la femme aimée, associée, principale, officielle, le mot juste m'échappe. Comme on se rince la bouche avant de déguster un bon vin.

 

L'être fondamentalement rural que je suis sait donc plus ou moins ce qu'est la prostitution, du latin : se tenir devant, s'offrir aux regards, au désir.

 

La pute est donc un sujet qui s'offre comme objet.

 

Même dans l'hypothèse où ça me fasse dresser le sextant (ouaf : le sexe tend), ce qui est parfaitement naturel, même dans l'hypothèse où ça soit du ressort d'une sorte de prise en charge plus ou moins maternelle de la détresse ou de la misère sexuelle, autrement appelée "solitude", la prostitution visible me dérange, en tant qu'homme (être humain), et peut-être en tant que mâle.

 

Sur les trottoirs de Oaxaca, moi qui sors peu de ma campagne, j'ai vu un jeune garçon m'offrir lui ou sa soeur.

 

J'en ressens encore honte et colère. En tant que mâle, en tant que père ? Que touriste blanc aisé ? Honteux ? 

 

Si ma culture urbaine est limitée, j'ai quand même conscience qu'un peu partout, des femmes, des hommes, et des enfants offrent leur corps à la satisfaction des volcans du désir. Et, comme la littérature et la réflexion permettent de le comprendre, qu'ils peuvent en retirer, pour compenser l'abjection d'être réduits à l'état d'objet, des satisfactions de l'ordre d'un pouvoir délétère qui les rétablit faussement sujets.

 

Un livre parle bien de cela, que j'essaie sommairement d'exprimer : Ali le magnifique.

 

Cela dit, depuis le début de l'été, une horrible camionnette blanche stationne sur un terre-plein de ma route quotidienne. Les vitres sont masquées par des planches de contreplaqué. 

 

Naïf, j'y passe cent fois avant que l'évidence me parvienne : les camions arrêtés, la jeune femme noire aperçue une fois à l'extérieur, et puis la multiplication de ce genre de situation dans les environs, parce que des camionnettes, il y en a au moins trois, ici ou là, c'est simplement un bordel à ciel ouvert.

 

Dans quelles conditions ? Une journée, une nuit peut-être, avec un roulement, ou non, font-elles les "trois huit", ou est-ce toujours la même qui assure le pilonnage par 40, 50, 60 degrés au soleil du mois d'août, et par moins 10, moins 20 durant l'hiver qui s'amène ?

 

On en parlait ce soir avec Mme VJ : toujours ouverte, toujours prête, ça veut dire quoi, AU FOND ?

 

Au fond de l'âme, au fond de la détresse, de l'amertume, de l'abandon, de la dérision et du mépris ? 

 

On voit d'ici le ou les macs, ces ordures, ces vampires, que je leur défoncerais la gueule à coups de batte de base-ball, baise ras le bol, sans aucun scrupule, aucun.

 

Je ne parle même pas, mais justement, j'en parle pour l'exorciser, de la véritable jouissance que je ressens déjà à l'idée de leur briser les os, et qui est elle aussi une jouissance sexuelle de substitution, le syndrome du justicier plus blanc que blanc, une vengeance innommable que je dois rejeter, pour ne pas être possédé du même germe malfaisant. Drôle de drame, que la vie des bêtes dites hommes.

 

Et, après tout, c'est peut-être juste pour nourrir leur famille, qu'elles acceptent cette existence-là, ces femmes, qui sait ? Leurs gosses, qui peut savoir ?

 

Mais peut-être aussi ces saloperies de proxénètes. Qui sait ?

 

Mon sang bout de rage et d'incertitude. Je me renseigne. Madame le maire de la commune elle aussi a tenté de se battre contre cette ordure. Renvoyée dans les cordes. Si le racolage est interdit, le fait de pomper les bittes par tout temps même 24/24 et même au profit d'un gang de porcs est toléré dès lors que l'esclave demeure constamment caché. 

 

L'objet est censé ne pas faire pipi caca dehors, ce qui augure d'une hygiène optimale à bord.

 

Passant devant cette inconcevable épave chaque jour, ma colère demeurait vive.

 

Bien sûr, diraient les sophistes, dont la race jamais vaincue pululle de nos jours, c'est parce que tu meurs d'envie et que tu n'oses pas y figurer.

 

A part ma bonne foi, dont personne ne sait rien, rien à répondre.

 

Au fiel, qu'opposer ?

 

Rien. Rien. Laisser dire, laisser vider la pourriture, quel qu'en soit le flux.

 

Ce que je me dis, soudain, c'est que si les nanas prises ici comme des souris dans un piège vivent l'horreur aux yeux de tous, ça pourrait devenir encore pire si on les reléguait au fond d'une cave.

 

Y a t-il un pire dans le pire ?

 

Y a t-il un pire pour les esclaves ?

 

Comment croire que des milliers, des millions d'automobilistes croisent peut-être journellement des camps de concentration pour esclaves sexuels, des réduits à consommation de chair humaine sans que nul n'y puisse rien opposer, sans qu'un maire, qui est un microbe doué quand même des foudres de la loi écrite, officier de police judiciaire, base théorique du respect réciproque entre chacun des membres de la famille humaine, puisse empêcher ce sordide trafic ?

 

Comment imaginer que nul ne puisse rien à ce commerce immonde ?

 

Comment imaginer que le monde où nous croyons être des hommes et des femmes doués de sensibilité, d'âme, de dignité admette que des enfants, des femmes et des hommes soient obligés d'être ouverts à tous les désirs pour avoir le simple droit d'exister ?

 

Comment admettre que la pyramide dont on nous fait sans cesse miroiter la majesté inéluctable soit édifiée sur d'aussi vilaines bases ?

 

Les anciennes constructions royales reposaient sur des sacrifices sanglants. Le monde qui cherche à s'imposer par la force et la persuasion hypnotique est exactement le même : construit sur les cadavres des mineurs du platine, sur celui des indiens d'Amazonie, des abandonnés de l'Occident, de la chair à canon et à baise de tous les tiers-mondes, il n'est que la perduration du même.

 

Pourtant, des messagers sont venus. Gautama, dit Bouddha, le Christ, Mani, Gandhi, et d'autres, voyants, qui disaient que frères, nous le sommes tous. Et que ce qui est infligé à l'un de nous, l'est à chacun de nous, puisque, frères, notre essence est la même.

 

Et, cependant, sans cesse, à chaque seconde, à chaque instant, tous se jettent sur l'autre pour le rançonner, le contraindre, le meurtir, lui mentir, lui prendre son nécessaire, le violer, lui faire mal, l'insulter.

 

Face à ce film répugnant de stupidité, que faire, que penser, comment ne pas sombrer, comment vivre, survivre, dans ce maelström, telle est notre interrogation.  

 

Des milliers de livres donnent leur réponse. Ce n'est pas notre réponse. Plutôt, ce n'est pas la mienne. Personne n'a jamais répondu à ma question. Tout au plus une pommade, un pansement.

 

Merci aux bonnes âmes qui m'ont gentiment délivré leur sirop opiacé.

 

Leur réponse n'est pas la mienne. Je n'aurai ni paix ni réponse tant qu'un enfant, un homme, une femme, quiconque, un chien, un cheval, pleureront. Et pourtant, je ne suis pas le dernier à infliger de la souffrance, à imposer ma loi, ma force, ma position dominante, parce que telle est la nature commune. 

 

Ce n'est pas la paix que je veux. Je ne suis pas descendu de la montagne où je vivais seul et tranquille pour me faire badigeonner de miel. Je suis ici pour hurler ma colère. Pour crier jusqu'au ciel et au tréfonds que jamais je ne pourrai reposer que des esclaves misérables se fassent forcer dans des camionnettes, des caves ou des usines.

 

Que jamais je ne fermerai ma gueule, que, comme je le crois, que je l'espère, comme moi et mieux que moi des milliers, des millions de gens et chaque jour davantage hurlent et hurleront tant qu'il restera une once d'injustice et de sauvagerie dans ce monde. Dans ce monde et en moi. Cachée au fond.

 

Calme-toi, modère ta colère, cherche les racines de ta colère, me dit-on. Et si cette colère n'était pas la mienne propre, celle de l'enfant chéri et égocentré des psychanalystes, mais au contraire, bien au delà celle symbiotique du dernier qui restera à hurler ?

 

Là encore, j'ai entendu la réponse : parce que ton orgueil va jusqu'à abriter la souffrance de l'univers ?

 

Et pourquoi pas, si le monde est une projection ? Si certains n'osent ou ne peuvent pas le faire, hurler leur souffrance et leur colère ?

 

Et pourquoi pas ? Et si ce n'était pas seulement de l'orgueil, mais une empathie irréductible ? La compassion dont parlait le Bouddha ? La Charité dont parlait le Christ ? L'épée contre le bouclier de l'indifférence ? Si ma fonction ontologique était de hurler jusqu'à ce que soit résorbée la dernière injustice ? Je ne suis sans doute pas seul dans ce cas. Heureusement. Faut prendre le temps de respirer et de boire un coup avant de recommencer à hurler.

 

Merci alors aux verseurs de sirop, que j'aime bien mais avec lesquels je m'énerve un peu. Sûrement une autre fonction ontologique, un autre versant de moi-même.

 

On est aussi là pour apprendre qu'on n'est pas tous identiques, et que tous ont leur importance, et qu'on est cependant tous l'une des facettes du plus grand, qui est Nous.    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 13:29

052-copie-1.JPG

056-copie-1.JPG

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.