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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 07:50

G-on-se-calme-1-.jpg

 

Il y a quelques années, nous subissions l’affreuse inquiétude du dimanche soir. L’angoisse du temps libre qui s’achève, et de l’embrouillamini qui menace, c’est terrible.

 

Ça me rappelait l’époque des stages de déconditionnement en moyenne montagne, et la difficulté du retour.

 

C’est l’une des raisons de la résistance des psychologues officiels, qui ne sont qu'une sorte de larbins et de la société en général aux techniques ou aux substances déconditionnantes : une fois délivré de sa camisole sociale, de ses carcans, de ses béquilles, l’homme souple et rieur n’est plus utilisable et devient même une menace pour le reste du troupeau.

 

Le dimanche vers 17 heures, s’installait une souffrance âcre et insidieuse. Il faudrait bientôt quitter le paradis du farniente (péché mortel), du plaisir, de la discussion échevelée, légère et profonde à la fois, pour les banlieues de l’enfer. Là grouillent des êtres excités et remuants, gesticulant pour ne rien faire ou presque, ressassant leurs obsessions : plus vite, plus vite, moins cher, plus cher, gagner, gagner, raclant la surface des choses de leurs griffes sans jamais voir qu’ils sont restés dehors. Se croyant dedans, in.

 

 Qui est in est out chantait Gainsbourg, pas dupe.

 

Le dimanche soir, il fallait fermer la porte du havre chaud, pour cinq longues journées à passer parmi les fous.

 

Peu à peu, les choses ont changé. Peut-être que le monde extérieur a changé parce que nous avons changé. Peut-être est-ce un bénéfice de l’âge ?

 

Maintenant, si nous n’y allons pas franchement avec enthousiasme, nous y allons plus détendus. On sait que les fauves, c'est nous. Que la peur engendre la peur, la violence la violence.  Et ce petit bout de calme que nous introduisons dans la marmite nous accompagne et forme une sorte de cocon. Être tranquille dans le mouvement apaise le mouvement, le lisse, en rend le contact plus facile, aide à la transformation même du mouvement.

 

Notre imperceptible changement intérieur change le monde. 

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commentaires

N
<br /> Sauf quand le temps nous scotche!!!<br /> Ou bien quand on scotche le temps!!!!<br /> <br /> Au fait, elle est où Léa? Elle est scotchée?<br /> <br /> Bise Léa , si tu passes par là....<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> L'heure est un leurre...et pourtant!!!!<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Et pourtant on y croit dur comme faire. Oui.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> 40 ans après la fin es études le stress du dimanche soir, les devoirs a rendre le lendemain ou dans la semaine, Ton cartable est-il prêt ? maman as tu lavé ma chemise de sport.....<br /> Et au jour de la retraite (que l'on s'est payée !) le même stress réapparait si on n'y prends pas garde .<br /> Puis (bénéfice de l'âge ?) on apprends (sis !) a ne faire que ce que l'on veux faire ... Ou continuer à faire ce qui nous est imposé !<br /> Ah! les fidélités familiales et sociales invisibles ......<br /> Bonne journée ....<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Ah oui, hein, les liens sont tenaces. Et ils ont tendance à se reformer dès qu'on n'y pense plus.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Bonjour Vieux-Jade,<br /> <br /> Juste pour dire que que voici une observation tout à fait saine ! Si effectivement, tous, nous nous appliquions à être ce que nous désirons vivre et voir au monde, les êtres paisibles gagneraient<br /> la partie où poussent les fleurs, dansent les papillons et chantent les oiseaux.<br /> <br /> Tout est bien, rien n'est grave dit le sage !<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Le principe du colibri, de Pierre Rabhi. Goutte à goutte, ça éteint les incendies.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.