Soldats de plomb de Byblos
La sottise de nos gouvernants est chose merveilleuse.
D’une part, bien sûr, on en a la preuve chaque jour, une partie probablement considérable du pouvoir est totalement maffieuse, comme on le voit ici.
La palme de la saloperie sera difficile à remettre, vu le nombre d'affaires toutes plus puantes l'une que l'autre, et dont certaines s'entremêlent. Quoi de plus immonde, le refus du parlement zéropéen d'enquêter sur l'affaire des vaccins, au mépris des lois qu'il a lui-même édictées, ou le don de semences de Monsanto à Haïti ?
Tout cela est merveilleusement sordide.
Mais en dehors des comportements délibérément pervers, on note une stupidité qu’on ne peut qualifier que de prodigieuse.
La réaction générale des politiques aux accidents qui se sont produits lors de ce qu’il est convenu d’appeler « apéros géants » est de la même farine que la géniale parade qu’a concocté l’OMS face aux ravages de l’alcoolisme : augmenter le prix de l'alcool.
Ils sont aussi bêtes que rapaces. Qui peut croire qu’en augmentant le prix de l’alcool et en menaçant les buveurs on résoudra la cause ?
La plupart des humains rejettent ce monde et la pourriture sur laquelle il est assis, son trône d’impuretés, dirait St Jean. Ils en sortent dès qu’ils le peuvent, comme ils le peuvent. Certains en se supprimant, d’autres en exerçant la violence contre leurs frères et sœurs, d’autres encore en prenant des risques de toute sorte, vitesse, drogues, alcool.
Tous ces gens ressentent affreusement le manque d'amour, un sentiment de perte qui leur paraît irrémédiable.
La grande prostituée est maintenant nue, totalement obscène, et se vautre dans le sang et le vomi, et chacun peut maintenant la voir dans sa folie. Révélation. Dévoilement. Ecoeurement. Nausées.
Et pour la protéger, cette immonde mère nourricière qui leur assure de juteux et noirs subsides, lorsqu'ils lui lèchent le cul, ni plus, ni moins, les soi-disant élites font assaut de toutes les félonies, de toutes les bassesses, mais aussi de plus grande bêtise. Pas besoin d'intelligence pour briller ici-bas. Au contraire.
Consternante mécanique répétitive de ces arrogantes volailles qui ne cessent de pondre non pas de leurs fesses molles mais de leurs cervelles avariées de minables ruses, un milliardième règlement, une trillonième interdiction.
C'est la seule réponse qu'ils imaginent. Ils ne savent qu'une chose, les garde-chiourmes : interdire, menacer, punir. En attendant que tout leur pète à la gueule.
Pauvres fous, qui pensez colmater le gouffre de l’esprit avec vos flics et vos codes !
A propos de volaille, il y en a une belle ici. Une fameuse dinde, qui avec les vrais faucons, ou faux vrais cons, je ne sais comment dire le plus juste, qui lui servent de cons frères, croit, peut-être le croient-ils vraiment, qui sait, que l’argent est indispensable à la marche du monde.
Mais personne n’en veut plus de ce monde. C’est comme si les dinosaures cherchaient à refaire surface. C’est ce que disent certains. Les reptiliens seraient des descendants des dinosaures. Ca expliquerait ces comportements antédiluviens.
Mais on en a quoi à foutre, de l’argent ?
Peut-être a-t-il contribué à créer le monde où nous vivons, qu’il a eu une utilité comme monnaie d’échange, pour de grands projets, ce que le troc n’aurait pas permis. L’argent utile.
Mais il n’est plus utile, ni même inutile, il est maintenant dangereux, toxique, puisqu’il devient une arme entre les mains des loups auxquels il donne un pouvoir dément.
L’argent appartient au passé, car nous et nos enfants sommes des femmes et hommes nouveaux, une espèce nouvelle, qui n’a pas de griffes, mais des mains, pour caresser, remercier, aider, aimer.
Dans notre nouveau monde, prendre ne se conjugue que suivi des mots suivants : dans ses bras.
Ce monde misérable des polytocards trônant du haut de sa bêtise est fini. Le vent commence à l’emporter.
Pour ceux qui aiment la littérature, je vous conseille la fin du "Visage vert", de Gustav Meyrinck, le grand Gustav qui a bercé mes nuits adolescentes, où l’on voit une immense tempête détruire Amsterdam.