Autant le dire tout de suite, ce projet est raté. Ma mémoire me joue des tours. Je voulais mettre en parallèle deux récits, l'un que je croyais être le sujet d'une nouvelle de Marcel Aymé, l'autre un fait-divers trouvé ici.
Mais de nouvelle point. J'ai exploré la table des matières de mon exemplaire des Nouvelles complètes (Quarto Gallimard), mais n'ai rien trouvé.
Deux hypothèses : soit la nouvelle a bien été écrite, mais pas par le grand Marcel, ou alors j'ai tout rêvé. La nouvelle disait ceci : un frère et une soeur, célibataires vieillissants, vivant dans le même appartement, échangeaient à l'insu l'un de l'autre des petites annonces dans le courrier du coeur d'un journal, et se présentaient de telle sorte, et se rêvaient tellement différents, que chacun des deux tombait amoureux de l'image de l'autre.
Jusqu'à leur première rencontre.
Bon, c'est loupé. Je voulais dire que, selon une phrase connue : la réalité dépasse ou rejoint la fiction. Et, au delà, poser la question de la fiction.
Il y a de nombreuses années, j'ai visité une exposition au Jardin des plantes, qui illustrait très clairement le fait que tout ce que l'homme croit inventer préexiste déjà dans la nature.
Tout ce qu'invente le romancier, tout ce que représente le peintre existe, a existé, ou existera de la même façon.
Hugo (Victor), disait que la vie post mortem serait ce qu'on en attendait. C'est du même ordre.
Pour me faire pardonner ce mêli-mêlo mémoriel, voici un petit trésor tiré de l'oeuvre de Marcel Aymé :