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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 17:51

 

Ca y est. On a donné l’un de nos deux petits chiens. Comme on voulait être sûrs que tout se passe bien, on a attendu trois semaines avant de faire le transfert des papiers (Zavez vos papiers ? Wouf). Même les chiens ont leurs papiers, maintenant.

 

hiver-038.jpg

 

Je remets donc les documents en question à la demoiselle, sans y jeter le moindre coup d’œil.

 

Elle me rappelle le soir : vous n’avez pas signé. Je passe vous voir. OK ma poulette.

 

Elle revient, et je vois qu’elle a mis un coup de blanco, un gros pâté. Elle avait commencé par signer, puis, le scrupule (c’est un petit caillou qu’on a dans la chaussure) venant, téléphoné au service machintruc qui s’occupe de ce fatras, et là, ma pov’dame, vous n’y songez pas, c’est au précédent propriétaire (propriétaire, moi ? de quoi, du chien ? non je ne suis pas le moins du monde propriétaire de quoi que ce soit, même si toute une foule de papiers dit l’inverse, je laisse tout dès que les anges me sonnent, même ma collection de cailloux, si, même) mais admettons que pour tout un tas de mauvaises raisons on me considère comme le propriétaire du chien. Aboule ton papier, dis-je de cette voix de velours qui me caractérise.

 

Je te lui colle ma signature number seven spéciale grandes occasions, qui est une simple barre diagonale avec une boucle toute simple en haut. La mignonne manque défaillir : c’est ça vot’signature ? Ben oui, pourquoi ?

 

Précisons que la number seven spéciales GO, c’est la même que les autres. Autrefois les analphabètes qui souvent étaient moins bêtes que les fats qui croyaient ne pas l’être (j’ai résisté à la tentation d’écrire les anals fats bêtes qui croyaient ne pas lettre, mais ça fait un peu beaucoup de mauvais voire très mauvais jeux de mots pour une seule semaine) faisaient une croix, moi je fais une barre diagonale avec une boucle.

 

C’est vrai que j’ai toujours ressenti une sorte d’amusement à voir notaires zet avocats zet autres grands petits ou moyens personnages vous recouvrir le tiers d’une page de splendides circonvolutions qui demandent une demi plombe d’exécution (on comprend que sur les pages précédentes ils se contentent d’un paraphe). Cémoiki. Sonnez zaubois résonnez trompettes, con se le dise.

 477px-Louis XV France by Louis-Michel van Loo 002[1]

Moi en babygros, j'ai le stylo qui pend sur le côté, prêt à signer. Voulez un notograf ?

Attention, je sais faire que les diagonales avec une boucle. C'est joli quand même.

 

 La pauvre demoiselle qui s’attendait à ce que je conchie de même le triste formulaire en était pour son argent. Ca ne valait pas le blanco ni le prix du déplacement. Elle eût su ça qu’elle ne fût pas venue, la pauvrette. Un trait avec une boucle !

 

Elle t’eût expédié la paperasse sans alerter l’administration, faisant honteusement un faux, écrasée sous le poids d'un tel crime. C'est qu'on vous a sérieusement enseigné la valeur d'un contrat écrit. Je précise parce que la parole ne vaut rien. Mais rien. N'importe quel gribouillis d'escroc oui, mais la parole c'est rien, et ça paraît normal, puisque tout le monde ment et que tout le monde le sait (enfin, tout le monde sait que tout le monde ment, sauf moi. Moi j'ai pas menti, j'ai qu'une parole mais c'est eux qui n'ont pas compris ce que je voulais dire. Salauds de sourds. Et c'est pareil pour tout le monde).

 

Enfin, l’important c’est que le petit chien aille bien, et nous pensons que c’est le cas.

 

Mais mon cher Vieux Jade, vois-tu, sans l’avoir voulu, tu as encore installé une lézarde, une fissure dans cette cervelle juvénile. Je suis sûr qu’elle va devenir attentive à ça maintenant, ne serait-ce que pour en rire. Pour fendre la pierre : un petit coin, et l’eau de la pluie. Le bois gonfle, et …le vieux monde éclate.

 

De rire ? 

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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.