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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 09:42

 

 

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Salvador Dali

 

Tout ce qui est créé a une limite. On considère généralement que physiquement cette limite est la surface extérieure perçue par les sens : toucher, vue pour les objets solides, ouie, goût, odorat pour les fluides.

 

Quelle est la limite du chocolat ? En tant que tablette, c’est ce qu’on voit. Ce qu’on touche aussi. Quoique le chocolat fonde et poisse les doigts. La limite solide du chocolat n’est pas si définie, après tout.


 Le chocolat excite mes narines. Lorsque je m’éloigne suffisamment de la casserole de chocolat fondu, son parfum disparaît. Nouvelle limite. Tiens, le vent le ramène. Difficile à circonscrire.

 

La limite du goût, elle est double : après avoir croqué un carré, c’est l’instant où je ne perçois plus rien. Mais c’est aussi, alors que comme Dali je suis fou d’un certain chocolat, je finis à force d’en manger par m’en dégoûter complètement. J’ai touché la limite.

   

Ce qui s’applique aux objets s’étend aux êtres animés, plantes, animaux, paysages, lieux, humains.

   

Mais les limites qui nous apparaissent sont-elles réellement celles de l’autre, ou les nôtres propres ?

   

Je t’aime, je ne vois pas de limites à mon amour, je ne te vois pas entièrement, tu me sembles immense, surprenant, incomparable. Plus tard, je ne vois qu’un petit être gris, prévisible, racorni. Que s’est-il passé ? 

 

Y a-t-il vraiment des limites entre nous tous, ou bien est-ce seulement notre hémisphère gauche qui fractionne et compartimente : toi, lui, moi ?

Bon, pas bon, danger, manger.  

   

La limite se situe entre l’idéalisation et l’objectivation.
C’est la raison pour laquelle le monde des rêveurs est beaucoup plus grand que celui des bâtisseurs, mais beaucoup plus évanescent.

 

La quête des limites est l’un des visages, des aspects de la Quête que chacun doit mener pour accéder à la Connaissance.

 

Comme l’horizon, la limite de cette Connaissance recule toujours. Et même dans un monde limité comme le nôtre, plus on monte, et plus le regard englobe de surface, et plus la sensation des limites s’évanouit.

 

Plus on monte, et plus la conscience quitte le particulier, aux limites si étroites, pour l’Unique qu’aucun mur n’enserre.

 

A ce moment-là, on est entré à l'intérieur du monde.  

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commentaires

N
<br /> Merci Vieux Jade pour cet article.<br /> <br /> J'aime bien quand j'embrasse tout l'horizon juste avant le lever du soleil, guettant le moment où celui-ci va apparaître et s'élèver lentement, marquant, confirmant, la danse du monde, du temps, de<br /> l'espace.<br /> <br /> Il y a le moment d'attente. Puis il y a le moment d'apparition, de présence. Puis le soleil continue sa course. Et nous avec.<br /> <br /> Percevoir les limites demande un mouvement.<br /> <br /> Alain: "On ne peut pas du tout penser le son i en ouvrant la bouche. Essayez et vous constaterez que votre i silencieux, et seulement imaginé, deviendra une sorte d'a. Cet exemple fait voir que<br /> l'imagination ne va pas loin si les organes moteurs du corps exécutent des mouvements qui la contrarient" (Propos sur le bonheur)<br /> <br /> Par notre imagination nous pouvons dépasser toutes les limites. Sublimer.<br /> <br /> Accéder à l'Un universel? En prendre conscience? Oui, mais pas que ça. Plutôt danser ou jouer à cache-cache avec lui, le trouver, le perdre, le retrouver, le recréer ou le rejouer sans cesse.<br /> <br /> Cela me fait penser aux paysages vus de l'autoroute ou d'un train quand on traverse des régions à grande vitesse...c'est une certaine vision du monde. On entre dans une autre dimension. Et pus on<br /> peut s'arrêter, se rapprocher, rester immobile pour s'imprégner d'un lieu.<br /> <br /> Prendre la loupe? le télescope? A quelle focale régler notre vision?<br /> <br /> J'en reviens encore à Alain:<br /> <br /> "L'Etat devrait tenir école de sagesse comme de médecine, par vraie science, qui est contemplation des choses, et poésie grande comme le monde. Car la mécanique de nos yeux, qui se reposent aux<br /> larges horizons, nous enseigne une grande vérité. Il faut que la pensée délivre le corps et le rende à l'Univers qui est notre vraie patrie. Il y a une profonde parenté entre notre destinée d'homme<br /> et les fonctions de notre corps. L'animal, dès que les choses voisines le laissent en paix, se couche et dort; l'homme pense; et si c'est une pensée d'animal, malheur à lui. Le voilà qui double ses<br /> maux et ses besoins; le voil qui se travaille de crainte et d'espérance; ce qui fait que son corps ne cesse point de se tendre, de s'agiter, de de se lancer, de se retenir, selon les jeux de<br /> l'imagination; toujours soupçonnant, épiant choses et gens autour de lui. Et s'il veut se DELIVRER, le voila dans les LIVRES, univers fermé encore, trop près de ses yeux, trop près de ses passions.<br /> La pensée se fait prison et le corps souffre; car dire que la pensée se rétrécit et dire que le corps travaille contre lui-même, c'est dire la même chose. (...) Il faut que la pensée voyage et<br /> contemple, si l'on veut que le corps soit bien. A quoi la science nous conduira, pourvu qu'elle ne soit ni ambitieuse, ni bavarde, ni impatiente; pourvu qu'elle nous détourne des livres et emporte<br /> notre regard à distance d'horizon. Il faut donc que ce soit perception et voyage. Un objet, par les rapports vrais que tu y découvres, te conduit à un autre et à mille autres, et ce tourbillon du<br /> fleuve porte ta pensée jusqu'aux vents, jusqu'aux nuages, et jusqu'aux planètes. Le vrai savoir ne revient jamais à quelque petite chose tout près des yeux; car savoir c'est comprendre comment la<br /> moindre chose est liée au tout; aucune chose n'a sa raison en elle, et ainsi le mouvement juste nous éloigne de nous-mêmes; cela n'est pas moins sain pour l'esprit que pour les yeux. Par où ta<br /> pensée se reposera dans cet univers qui est son domaine, et s'accordera avec la vie de ton corps qui est liée aussi à toutes choses. Quand le chrétien disait: "Le ciel est ma patrie", il ne croyait<br /> pas si bien dire. Regarde au loin.<br /> 13 mai 1911.<br /> <br /> C'est un peu long...je dois manquer de limites... mais tant qu'il y a de la place...que dis-je! De l'espace!!!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> En fait j'ai écrit 2 sujets sur la ou les limites. L'autre va venir à son heure (lui seul sait quand).<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Bien vrai,en plus nos limites varient selon l'état d'esprit du jour!<br /> Comme dit une de mes amies cela dépend de quel pied on se lève.<br /> exellente journée.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Oh oui, certains jours on est tout rabougri.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.