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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 18:00

  miser[1]

 

J'ai eu un éclairage particulier ce matin sur un sujet d'une grande banalité : l'égoïsme. Très simple, mais comment résister aux images ou aux idées lorsqu'elles s'impriment avec force ?

 

"Je suis également allé à l’atelier des idées toutes faites.

Il y a une forge, dans laquelle sont fabriquées des sortes de marques, comme celles qui servent à identifier le bétail en Amérique du Sud, au bout de longs manches.

 

Et ça sert à imprimer des idées reçues, des banalités, des lieux communs dans l’esprit des humains", écrivais-je .

 

C'est tellement simple et évident que j'ai l'impression d'énoncer le dernier des lieux-communs. Quelqu'un qui me lirait pour la première fois pourrait s'esclaffer : Quelle pacotille ! Et pourtant, je dois le dire, tant je l'ai compris en un éclair : il n'y a qu'une seule façon de quitter ce monde, c'est de lâcher prise. De desserrer les griffes, de ne plus rien retenir. Lâcher le monde.

 

Imparable constat. Mais combien de nous sont capables de le faire ? De considérer que rien n'a d'importance. Que celle qu'on lui donne. 

 

Plus tard, discutant avec ma femme, elle me dit : nous sommes en pleine mutation, ça se fait en nous, ce qui pèse s'enfonce, ce qui est léger s'envole, et ça se fait de même dans le monde extérieur.

 

Je suis du même avis, c'est ce que je ressens. Le processus de séparation est enclenché, définitivement. L'humanité a un choix à faire. Ou plutôt, les humains ont à choisir, et très vite, entre deux modes de comportement : rester collés, ou s'envoler.

 

Pour rester collé, rien à faire de spécial. S'accrocher à ses privilèges, ses acquis, son : moi, Monsieur, je dis que, moi, moi, moi, mon indignation, ma vertu qui servent de masque à tout ce que je planque. Rester collé, c'est facile. Il suffit de demeurer centré sur soi et de tout ramener à soi. Je ne sais plus quels indiens appelaient la Terre : la planète des égoïstes.

 

L'égoïste est un idiot qui croit que s'attribuer de l'importance est son devoir, qu'on n'a pas le choix.

 

J'ai l'impression qu'un voile impénétrable est tombé sur les yeux de ceux qui ont choisi de rester là.

 

Quelqu'un m'a envoyé un mail exposant la toile tissée par les quatre frères Sarkozy. Bien sûr, c'est immonde. Eux veulent contrôler et dévorer le monde. Mais ils n'en ont que les cendres, raison pour laquelle ils ont et auront toujours faim.

 

Je n'ai plus aucun rapport avec ça, ces comportements mafieux, ces désirs incessants,  cette pourriture. C'est fini. En moi le choix est fait.

 

N'étant pas DE ce monde, je m'en vais. Peu importe comment. La pourriture reste collée, l'Esprit s'en va.

 

Certains qui n'ont pas encore choisi se débattent, et le temps leur est compté.

 

Pour décoller, le mot même l'indique clairement : se défaire de tout ce qui colle, englue, attache, retient. Comme la bonne conscience, l'indignation est encore une puissante attache.

 

Mme VJ me dit : c'est la séparation du bon grain et de l'ivraie, le Jugement.

 

C'est aussi ce que je ressens.

 

C'est maintenant.

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commentaires

N
<br /> Association de pleureuses aigries? Ou Fan Club? Ou nouvelle secte? Non, ce n'était pas le but.<br /> <br /> Mettre des mots sur des images, des émotions qui vous submergent, qui vous enlèvent les mots justement, qui vous empêchent de penser, découvrir, décoller, décaper, se détacher, dissiper certains<br /> voiles, prendre de la distance, s'élever, se relever, faire une relative part des choses, la place à autre chose.<br /> <br /> Et puis accueillir, relier, partager, réaliser, comprendre, compatir, sympathiser, être présent simplement, sans les mots.<br /> <br /> Reprendre la route, repartir vers autre chose, en faire quelque chose de beau, de chaud, de vivant.<br /> <br /> Lever notre verre, et trinquer au présent, à l'avenir, et nous souhaiter bonne aventure, le sourire complice et les yeux pétillants! Apprécier le présent, passer un très bon moment, tout<br /> simplement!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Bravo!<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Désolée Vieux Jade pour le bris de mots, heu le brie de meaux, qui n'a vraiment rien à faire sur ce blog.<br /> <br /> Et "Elle" c'est celle que mon ex vient de quitter. Je sais ça n'a rien à faire là. Mais ce n'était pas hors sujet non plus: mettre certaines idées au clair, voir les choses en face, resituer ce qui<br /> vient de son égo ou de celui de l'autre, c'est très libérateur, et permet de lâcher prise, sans le vouloir, sans volonté: ça se fait tout seul. La réalité éclaircit bien des fantasmes obscures, des<br /> sensations non mentalisées. Des voiles sont tombés ce soir, et une nouvelle lumière se lève.<br /> Merci pour ses mots à Elle, et pour vos mots à vous Vieux Jade!<br /> <br /> Désolée à "Elle" qui se reconnaîtra et à qui évidemment j'ai parlé de ce blog!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Association des ex ? Pourquoi pas ?<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> "Imparable constat. Mais combien de nous sont capables de le faire ? De considérer que rien n'a d'importance. Que celle qu'on lui donne."<br /> <br /> Vous dites bien Vieux jade, et Madame par votre intermédiaire. C'est imparable! Mais comment faire différemment? L'égoïsme est certes la mère de bien de meaux... As-t-on le choix de se "détacher"<br /> ou est-ce le temps qui, à force, nous murît, nous détache. Une mutation? Ou bien une matruration? Décide-t-on vraiment par nous-mêmes?<br /> Désigner "le voile" sur nous mêmes, ou sur les autres....c'est très délicat cette affaire!<br /> Chacun risque de tirer la couverture à soi! Enfin, celle qui lui tient chaud, pas celle qui le rénèlerait nu comme un ver!<br /> La bonne conscience n'est pas un sigle marqué à jamais au fer rouge. Comme le Moi, elle se construit et s'autodétruit, sans cesse.<br /> Arrivée à un certain âge...ouais, je rigole de moi-même quand je pense à ma jeunesse...je me demande à qui appartient le monde, à qui appartient le pouvoir, de choisir, de décider, d'agir...le vrai<br /> pouvoir.<br /> En récupérant ma voiture chez le garagiste ce soir, j'ai vu un tag de 100 mètres de long sur un mur. J'ai failli le prendre en photo mais mon portable m'en a découragée.<br /> Il disait ( aïe, ma mémoire! Je vous confirme demain!) à peu près: " EN CES TEMPS OU L'ETAT VIOLE LE PEUPLE, L'INSURRECTION N'EST SEULEMENT LA SEULE CHOSE A FAIRE POUR DEFENDRE NOS DROITS, MAIS UN<br /> DEVOIR"<br /> <br /> Vous l'auriez fait vous? Moi, non. Et pourtant il y en a qui l'on fait!<br /> <br /> J'allais ressortir voir le vrai tag pour vous le communiquer mais le téléphone a sonné. Devinez qui vient dîner ce soir? Pas lui ( je vous rassure!) mais elle. Egoïsme vous avez dit?<br /> <br /> Si si! J'essaye de me détacher!!!<br /> <br /> Quand je serai complètement détachée, je ferai de belles choses! "Tout ornement alimente le beau" Alain<br /> "Notre autonomie dépend de l'extérieur" E. Morin<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Oui, ça se décide, comme pour le lever. Maturité, c'est le mot. Mais sur un arbre certains fruits sont mûrs avant d'autres, et certains sèchent, d'autres pourrissent. Chaque fruit unique. Enfin,<br /> sur les vrais arbres. Par sur les clones arrosés au détergent quifont les fruits de carton pâte des supermarquettes.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.