Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 06:59

2016687982-1-.jpg

 Honoré Daumier, 1856.

 

Les mots s’envolent, les écrits restent, dit un proverbe.

 

Pourtant, ce qui est dit est réellement dit. L’univers n’est pas une poubelle sans fond. Chacun de nos actes, chacune de nos pensées et de nos paroles a un poids.

 

Vivant dans le monde du mensonge, dont le prince est appelé Père du mensonge, les êtres humains croient pouvoir impunément mentir.

 

Jusqu’au jour où ils prennent conscience de l’énorme fardeau qu’ils traînent avec eux, qu’ils en vacillent.

 

La quête de la vérité passe nécessairement par le rappel, la découverte et nettoyage de nos mensonges. Les bêtes féroces qui assaillent le chercheur sont des aspects de son énergie dévoyée, égocentrée, mais l’hydre qui l’accompagne comme son ombre est l’implacable volonté qu’il met à travestir l’insupportable réalité : nous sommes nus. Et c’est nus que nous sortirons du cachot. Nus et purifiés par l’insupportable aveu que nous n’avons plus aucun voile, plus aucune ombre où disparaître.

 

Sur les foires d’autrefois, les paysans et les marchands de bestiaux échangeaient de grandes tapes dans les mains, devant une galerie de compères : Tope !

 

Une fois topé en public, le marché était conclu. C’était un contrat verbal. Celui qui y contrevenait passait dorénavant pour faux et menteur, malhonnête.

 

C’était une manière de garantie basée sur la connaissance intime commune à tous : nous sommes tous menteurs.

 

A telle enseigne que les hommes de loi depuis l’aube des temps s’emploient à rédiger de très concis contrats censés garantir le respect des intentions des contractants.

 

Mais, bizarrement, soit les grands juristes sont maladroits, soit les gens de mauvaise foi ont d’encore meilleurs juristes, car il ne passe pas une journée sans que les contrats de la veille soit dénoncés à grands cris par ceux qui se sont hier empressés de les signer.

 

Une foule de personnes ne respectent même plus l’écrit.

 

C’est encore un signe, une preuve que ce monde est déjà mort. On peut trafiquer n’importe quelle image, n’importe quelle bande son, n’importe quoi, en fait, pourquoi pas l’ADN, pour faire passer n’importe quel mensonge.

 

Face au mensonge, on n’a qu’une alternative : s’en dépouiller jusqu’à la moelle des os.

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
<br /> Coucou,<br /> <br /> <br /> Nuls commentaires?Curieux!<br /> <br /> <br /> « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. (Marc 12.29-31)[7] ».<br /> <br /> <br /> Les humains ne s'aiment pas assez,c'est pourquoi ils usent de mensonges a profusions.Ne fait pas a autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse.<br /> <br /> Le résultat du non respect de ces quelques mots simples,nous l'avons devant nos yeux a présent.Que le grand architecte nous pardonne,d'avoir laissé faire....<br /> <br /> <br /> Bises,Léa.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Guénon disait qu'en cette fin de Kali Yuga, nous explorions toutes les possibilités que l'humanité a refusé de vivre auparavant. Nous vivons donc le pire, l'aboutissement de toutes les déviances.<br /> <br /> <br /> Si on considère le temps comme un sablier, les derniers grains qui passent sont le déchet, le refoulé. L'humanité mange son pain blanc en premier, âge d'or, etc.<br /> <br /> <br /> Puis le sablier se retourne, et commence un nouvel âge d'or. Terre nouvelle, cieux nouveaux.<br /> <br /> <br /> Dieu pardonne, puisque tout est prévu de toute éternité. En fait, tout co-existe dans un présent éternel. Nous sommes en voyage dans une région du temps. On a pris un billet pour les chiottes de<br /> l'univers, avant de revenir.<br /> <br /> <br /> Et puis, nous sommes Dieu. Un hologramme.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.