A la réflexion, le rêve du matin ressemble à un scénario connu, mais je le relate pour deux raisons : parce que je l'ai goûté, comme on goûte un mets consistant, et parce qu'il confirme le processus qu'on peut entrevoir à l'oeuvre dans ce monde, mais dont on peut aussi douter, tant les apparences peuvent être contraires et, en cela, comme une pancarte dans le brouillard, il donne un sens à ce qui advient.
Je vivais, nous vivions, des gens nombreux, dans une sorte de soupente obscure, séparés d'une pièce plus claire par des casiers de bois à tiroirs, qui formaient un mur, comme si nous étions dans une sorte de pensionnat ou de caserne, chacun ayant son tiroir à lui, avec ses petites affaires.
Arrivait quelqu'un, un homme, qui exposait qu'il fallait refaire tout cela.
Plus tard, tout avait disparu, et les gens s'organisaient par clans, ou cercles, plutôt, selon ses affinités, ses désirs profonds, sa famille d'âme, pour reprendre un terme archiconnu de la littérature new age.
Cercle comme planète, galaxie ?
Comme si l'école une fois terminée - encore une notion archiconnue -, on se dispersait pour rentrer chez nous, chacun dans sa famille.
Passant du cube, le tiroir, l'ego, l'avoir, au cercle, dont tous les membres communiquent.
Oui, tous ces éléments figurent un peu partout dans les messages des channels, certes.
Mais lorsque ça s'imprime directement dans l'intime, ça a une autre gueule.