Pour la plupart d'entre nous, êtres humains descendus d'un endroit inconnu ou oublié, quasi privés de mémoire dans ce corps presque fermé comme une carapace, toutes les occasions sont bonnes de foutre le camp.
Les sociétés de tous lieux et de tous temps ont découvert, mis au point, inventé, perfectionné les moyens de passer outre les murs. Tous les moyens sont bons pour tenter de percer cette camisole qui nous englue. Et lorsque cela nous est interdit, impossible, nous nous laissons mourir.
Les hommes ont de toute éternité consommé des plantes magiques, des substances animales et minérales procurant l'extase, des danses, des postures, simplement inspiré l'air de telle ou telle manière inhabituelle, jeûné, chanté, prié, médité, affronté les conditions les plus invraisemblables pour susciter en eux le choc terrible ou délicieux qui abat les murailles.
Notre époque n'y échappe pas, comme on peut le lire un peu partout, ici par exemple.
Le problème de cette époque en particulier, qui suffirait à la décrire et à la juger, est le suivant : alors que des immondices comme M.Fenech, sale barbouze aux ordres directs de l'Enfer, cherchent à étouffer définitivement tout ce qui a le goût de la liberté et de la joie dans ce pays, condamnant l'usage de plantes amies et guides précieux sur le chemin de la découverte de soi et donc du monde, d'autres immondices aussi purulents fabriquent dans leurs laboratoires des drogues extrêmement dangereuses dont le seul but est de tuer, de rendre dépendant, de crever les yeux intérieurs.
Pendant que d'une main ces porcs cherchent à nous priver de tout ce qui a éclairé et contribué à rendre vraiment humains des générations innombrables de chercheurs de vérité, de l'autre main ils inondent la jeune humanité vivant maintenant dans les camps de concentration des grandes villes, d'abominables toxiques qui ont l'effet du désherbant sur de jeunes pousses.
Ne vous laissez pas aveugler par les grands discours sur la prévention et la pénalisation des drogues. Ce qui est interdit, c'est ce qui vient de la nature, notre mère, et qui ouvre profondément les yeux et le coeur.
Tout ce qui tue nos enfants est en vente au coin de la rue, sous le regard complice de tout le système qui ne veut que des esclaves.
Ce monde écrase tout ce qui est libre.
La devise du monde offert à nos enfants pourrait être : la seringue et le marteau.