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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 00:56

Moi, je vis à la campagne. Bien sûr, j'ai eu des périodes urbaines, et si je n'en ai jamais usé, j'en ai vu et croisé, des putes.

 

Rien à cacher. Jamais monnayé la libération du poids des couilles. Non pas que je n'aie jamais subi la fascination de la femelle exacerbée.

 

C'est un tel abîme de déterminer pourquoi je n'y ai pas eu recours (timidité, manque d'occasions, suffisamment d'opportunités gratuites ou partagées) que j'y renonce. Quand j'étais parisien provisoire, j'ai vécu dans un appartement prêté par un garçon marié, aisé, dont la femme ressemblait incroyablement à l'amoureuse de John Wayne. Il vendait des tableaux aux médecins et notaires de province, et, lorsqu'il rentrait le samedi à Paris, avant de figurer au domicile conjugal, il allait systématiquement "voir les putes".

 

Cracher l'excédent du substrat, directement par la branlette, ou par cette vénale conjonction de surface, c'est l'une des thérapies substitutives de l'éjaculateur rapide. Modère la deuxième fois. Malgré l'apparence, une forme de respect pour la femme aimée, associée, principale, officielle, le mot juste m'échappe. Comme on se rince la bouche avant de déguster un bon vin.

 

L'être fondamentalement rural que je suis sait donc plus ou moins ce qu'est la prostitution, du latin : se tenir devant, s'offrir aux regards, au désir.

 

La pute est donc un sujet qui s'offre comme objet.

 

Même dans l'hypothèse où ça me fasse dresser le sextant (ouaf : le sexe tend), ce qui est parfaitement naturel, même dans l'hypothèse où ça soit du ressort d'une sorte de prise en charge plus ou moins maternelle de la détresse ou de la misère sexuelle, autrement appelée "solitude", la prostitution visible me dérange, en tant qu'homme (être humain), et peut-être en tant que mâle.

 

Sur les trottoirs de Oaxaca, moi qui sors peu de ma campagne, j'ai vu un jeune garçon m'offrir lui ou sa soeur.

 

J'en ressens encore honte et colère. En tant que mâle, en tant que père ? Que touriste blanc aisé ? Honteux ? 

 

Si ma culture urbaine est limitée, j'ai quand même conscience qu'un peu partout, des femmes, des hommes, et des enfants offrent leur corps à la satisfaction des volcans du désir. Et, comme la littérature et la réflexion permettent de le comprendre, qu'ils peuvent en retirer, pour compenser l'abjection d'être réduits à l'état d'objet, des satisfactions de l'ordre d'un pouvoir délétère qui les rétablit faussement sujets.

 

Un livre parle bien de cela, que j'essaie sommairement d'exprimer : Ali le magnifique.

 

Cela dit, depuis le début de l'été, une horrible camionnette blanche stationne sur un terre-plein de ma route quotidienne. Les vitres sont masquées par des planches de contreplaqué. 

 

Naïf, j'y passe cent fois avant que l'évidence me parvienne : les camions arrêtés, la jeune femme noire aperçue une fois à l'extérieur, et puis la multiplication de ce genre de situation dans les environs, parce que des camionnettes, il y en a au moins trois, ici ou là, c'est simplement un bordel à ciel ouvert.

 

Dans quelles conditions ? Une journée, une nuit peut-être, avec un roulement, ou non, font-elles les "trois huit", ou est-ce toujours la même qui assure le pilonnage par 40, 50, 60 degrés au soleil du mois d'août, et par moins 10, moins 20 durant l'hiver qui s'amène ?

 

On en parlait ce soir avec Mme VJ : toujours ouverte, toujours prête, ça veut dire quoi, AU FOND ?

 

Au fond de l'âme, au fond de la détresse, de l'amertume, de l'abandon, de la dérision et du mépris ? 

 

On voit d'ici le ou les macs, ces ordures, ces vampires, que je leur défoncerais la gueule à coups de batte de base-ball, baise ras le bol, sans aucun scrupule, aucun.

 

Je ne parle même pas, mais justement, j'en parle pour l'exorciser, de la véritable jouissance que je ressens déjà à l'idée de leur briser les os, et qui est elle aussi une jouissance sexuelle de substitution, le syndrome du justicier plus blanc que blanc, une vengeance innommable que je dois rejeter, pour ne pas être possédé du même germe malfaisant. Drôle de drame, que la vie des bêtes dites hommes.

 

Et, après tout, c'est peut-être juste pour nourrir leur famille, qu'elles acceptent cette existence-là, ces femmes, qui sait ? Leurs gosses, qui peut savoir ?

 

Mais peut-être aussi ces saloperies de proxénètes. Qui sait ?

 

Mon sang bout de rage et d'incertitude. Je me renseigne. Madame le maire de la commune elle aussi a tenté de se battre contre cette ordure. Renvoyée dans les cordes. Si le racolage est interdit, le fait de pomper les bittes par tout temps même 24/24 et même au profit d'un gang de porcs est toléré dès lors que l'esclave demeure constamment caché. 

 

L'objet est censé ne pas faire pipi caca dehors, ce qui augure d'une hygiène optimale à bord.

 

Passant devant cette inconcevable épave chaque jour, ma colère demeurait vive.

 

Bien sûr, diraient les sophistes, dont la race jamais vaincue pululle de nos jours, c'est parce que tu meurs d'envie et que tu n'oses pas y figurer.

 

A part ma bonne foi, dont personne ne sait rien, rien à répondre.

 

Au fiel, qu'opposer ?

 

Rien. Rien. Laisser dire, laisser vider la pourriture, quel qu'en soit le flux.

 

Ce que je me dis, soudain, c'est que si les nanas prises ici comme des souris dans un piège vivent l'horreur aux yeux de tous, ça pourrait devenir encore pire si on les reléguait au fond d'une cave.

 

Y a t-il un pire dans le pire ?

 

Y a t-il un pire pour les esclaves ?

 

Comment croire que des milliers, des millions d'automobilistes croisent peut-être journellement des camps de concentration pour esclaves sexuels, des réduits à consommation de chair humaine sans que nul n'y puisse rien opposer, sans qu'un maire, qui est un microbe doué quand même des foudres de la loi écrite, officier de police judiciaire, base théorique du respect réciproque entre chacun des membres de la famille humaine, puisse empêcher ce sordide trafic ?

 

Comment imaginer que nul ne puisse rien à ce commerce immonde ?

 

Comment imaginer que le monde où nous croyons être des hommes et des femmes doués de sensibilité, d'âme, de dignité admette que des enfants, des femmes et des hommes soient obligés d'être ouverts à tous les désirs pour avoir le simple droit d'exister ?

 

Comment admettre que la pyramide dont on nous fait sans cesse miroiter la majesté inéluctable soit édifiée sur d'aussi vilaines bases ?

 

Les anciennes constructions royales reposaient sur des sacrifices sanglants. Le monde qui cherche à s'imposer par la force et la persuasion hypnotique est exactement le même : construit sur les cadavres des mineurs du platine, sur celui des indiens d'Amazonie, des abandonnés de l'Occident, de la chair à canon et à baise de tous les tiers-mondes, il n'est que la perduration du même.

 

Pourtant, des messagers sont venus. Gautama, dit Bouddha, le Christ, Mani, Gandhi, et d'autres, voyants, qui disaient que frères, nous le sommes tous. Et que ce qui est infligé à l'un de nous, l'est à chacun de nous, puisque, frères, notre essence est la même.

 

Et, cependant, sans cesse, à chaque seconde, à chaque instant, tous se jettent sur l'autre pour le rançonner, le contraindre, le meurtir, lui mentir, lui prendre son nécessaire, le violer, lui faire mal, l'insulter.

 

Face à ce film répugnant de stupidité, que faire, que penser, comment ne pas sombrer, comment vivre, survivre, dans ce maelström, telle est notre interrogation.  

 

Des milliers de livres donnent leur réponse. Ce n'est pas notre réponse. Plutôt, ce n'est pas la mienne. Personne n'a jamais répondu à ma question. Tout au plus une pommade, un pansement.

 

Merci aux bonnes âmes qui m'ont gentiment délivré leur sirop opiacé.

 

Leur réponse n'est pas la mienne. Je n'aurai ni paix ni réponse tant qu'un enfant, un homme, une femme, quiconque, un chien, un cheval, pleureront. Et pourtant, je ne suis pas le dernier à infliger de la souffrance, à imposer ma loi, ma force, ma position dominante, parce que telle est la nature commune. 

 

Ce n'est pas la paix que je veux. Je ne suis pas descendu de la montagne où je vivais seul et tranquille pour me faire badigeonner de miel. Je suis ici pour hurler ma colère. Pour crier jusqu'au ciel et au tréfonds que jamais je ne pourrai reposer que des esclaves misérables se fassent forcer dans des camionnettes, des caves ou des usines.

 

Que jamais je ne fermerai ma gueule, que, comme je le crois, que je l'espère, comme moi et mieux que moi des milliers, des millions de gens et chaque jour davantage hurlent et hurleront tant qu'il restera une once d'injustice et de sauvagerie dans ce monde. Dans ce monde et en moi. Cachée au fond.

 

Calme-toi, modère ta colère, cherche les racines de ta colère, me dit-on. Et si cette colère n'était pas la mienne propre, celle de l'enfant chéri et égocentré des psychanalystes, mais au contraire, bien au delà celle symbiotique du dernier qui restera à hurler ?

 

Là encore, j'ai entendu la réponse : parce que ton orgueil va jusqu'à abriter la souffrance de l'univers ?

 

Et pourquoi pas, si le monde est une projection ? Si certains n'osent ou ne peuvent pas le faire, hurler leur souffrance et leur colère ?

 

Et pourquoi pas ? Et si ce n'était pas seulement de l'orgueil, mais une empathie irréductible ? La compassion dont parlait le Bouddha ? La Charité dont parlait le Christ ? L'épée contre le bouclier de l'indifférence ? Si ma fonction ontologique était de hurler jusqu'à ce que soit résorbée la dernière injustice ? Je ne suis sans doute pas seul dans ce cas. Heureusement. Faut prendre le temps de respirer et de boire un coup avant de recommencer à hurler.

 

Merci alors aux verseurs de sirop, que j'aime bien mais avec lesquels je m'énerve un peu. Sûrement une autre fonction ontologique, un autre versant de moi-même.

 

On est aussi là pour apprendre qu'on n'est pas tous identiques, et que tous ont leur importance, et qu'on est cependant tous l'une des facettes du plus grand, qui est Nous.    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

N
<br /> "La fosse de Babel" (Raymond Abellio):<br /> <br /> Dans son Journal intime, Kafka écrit: "Nous creusons la fosse de Babel. Pourquoi "la fosse"? En vérité, nous ne cessons pas d'élever en même temps la tour de ce même Babel. Mais tout est double.<br /> Nos mains fouillent la terre pendant que notre esprit monte vers le ciel. Nous pétrissons des corps et nous inventons des formes. Nous nous enfonçons dans la multiplicité des signes et des êtres<br /> et nous crions vers l'unité d'un Dieu inaccessible, et il en sera ainsi jusqu'à la fin des siècles, dans l'invisible simultanéité des exaltations et des écroulements. Babel, c'est l'écartèlement<br /> sans fin des sens et de l'esprit, c'est la prostitution du corps accueillant toutes les âmes et la constitution de l'âme unique absolvant tous les corps. Ce n'est pas pour rien que, dans la<br /> Bible, Babel et Babylone sont un seul et même mot. Babel, c'est la ville des captifs que retient un espace épais et qui pourtant, dans un vide habité des seuls éclairs, sont visités par la<br /> parole; c'est le nom de la grande prostituée et son anonymat impénétrable; c'est le monument élevé à l'impossibilité de l'amour par le paroxysme de l'amour.<br />
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C
<br /> pardonnez ma facon d'intervenir ,je respecte ce qui m'entoure mais je me trompe souvent sur l'équilibre entre écrire et ressntir..<br /> <br /> <br /> bisous VJ ,les crèpes ,en avez vous offert ?<br />
Répondre
C
<br /> ok ,supprime meme si ta pas envie ok.<br /> <br /> <br /> surVivre de son corp est légitime ,ce n'est pas s'approprier l'autre,c'est juste une commission payable.<br /> <br /> <br /> En faire un DRAME est une hypocrysie lamentable,croyez vous que les vedettes et autres caricatures sexuelles sont esclaves ?<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
C
<br /> Voila ,j'ai casser mon verre de vin qui tombe meme pas vide .<br /> <br /> <br /> De Dious arretez de croire en Dieu et autres idiots incapable de ne pas nous faire vivre cet idiotie débile.<br />
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C
<br /> tu as été les voir?<br /> <br /> <br /> tu as été leur offrir ton texte ?<br /> <br /> <br /> Qu'a tu fais à part t'indigner..?<br /> <br /> <br /> J'ai vécus pas mal de temps sur cette chiure de terre et je reconnais n'avoir rien vus .<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.