Partout la guerre fait rage. Partout la nature ploie sous le fardeau de l’avidité et de la pire sauvagerie qui soit : celle des hommes. Partout mort et désolation.
Mais partout des germes de vie, des pousses qu’on croyait mortes et qui montrent de nouveau de petites pointes vertes qui partout s’immiscent dans le couvre-feu et la noirceur bestiale.
Deux exemples : les abeilles disparaissent des campagnes ; ça trouble peu nos zélites qui en sont à mettre au point des abeilles mécaniques. Charmant. En les truffant de caméras et de capteurs, on fera coup double.
Mais les vaillantes petites abeilles n’ont pas jeté l’éponge, non. Elles colonisent les villes, les terrains vagues, là où la folie dévastatrice de l’agriculture dite moderne ne pose pas ses sales pattes. C’est leur arche de Noé.
J’ai rencontré quelqu’un qui vit de temps en temps à New York, qui me disait que dans certains quartiers, on trouve des marchés qui vendent de la nourriture qui pousse là, dans les terrains vagues, les immeubles dévastés. Il existerait de nombreuses petites fermes de bric et de broc en pleine ville, loin des beaux quartiers, bien sûr.
Quand on rapproche ces deux nouvelles du rire joyeux de la marrante amarante qui fout une pâtée aux sbires de Monsanto, quand on voit que partout des voix courageuses s’élèvent contre la turpitude et le mensonge, malgré la terreur, les assassinats, les combines et la fripouillerie, on ne peut qu’espérer.
Car tout un vaste courant d’ordures coule en permanence des medias, y compris internet, dont l’unique objectif est guerrier : nous démoraliser, nous faire croire que nous n’avons aucun poids, aucun choix, aucune prise sur notre destinée collective.
C’est faux. C’est un mensonge, une manœuvre, une violence de plus. Il faut sans cesse se souvenir que nous sommes grands, car nous avons hérité d’une tâche à accomplir : relier le Ciel à la Terre. Et seuls des hommes libres peuvent le faire.
Ceux qui veulent nous courber devant eux veulent prendre possession d’un trésor qu’ils ont volé, et dont nous sommes les vrais maîtres.
Comme les abeilles rescapées, comme les pauvres de New York, faisons de nouvelles colonies, gagnons d’autres espaces, où les griffes de la Bête n’iront pas. Elle n'a pas de pouvoir sur le Réel, mais uniquement sur le monde illusoire. La vaincre, c'est parvenir à voir au delà des apparences, du film, de l'hallucination qu'elle organise.
Pour cela, rien à faire, si ce n’est laver encore, laver et quitter les vieilles peaux pour qu’en nous coule librement l’onde céleste, le souffle divin.
Laissons nous porter par l’inspiration, elle passe largement au-delà du mental vicié des pseudo-maîtres de la Terre.
Que dansent nos esprits libérés des chaînes de la peur.