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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 10:28

6-mai-2010-008.jpg

 

Partout la guerre fait rage. Partout la nature ploie sous le fardeau de l’avidité et de la pire sauvagerie qui soit : celle des hommes. Partout mort et désolation.

 

Mais partout des germes de vie, des pousses qu’on croyait mortes et qui montrent de nouveau de petites pointes vertes qui partout s’immiscent dans le couvre-feu et la noirceur bestiale.

 

Deux exemples : les abeilles disparaissent des campagnes ; ça trouble peu nos zélites qui en sont à mettre au point des abeilles mécaniques. Charmant. En les truffant de caméras et de capteurs, on fera coup double.

 

Mais les vaillantes petites abeilles n’ont pas jeté l’éponge, non. Elles colonisent les villes, les terrains vagues, là où la folie dévastatrice de l’agriculture dite moderne ne pose pas ses sales pattes. C’est leur arche de Noé.

 

J’ai rencontré quelqu’un qui vit de temps en temps à New York, qui me disait que dans certains quartiers, on trouve des marchés qui vendent de la nourriture qui pousse là, dans les terrains vagues, les immeubles dévastés. Il existerait de nombreuses petites fermes de bric et de broc en pleine ville, loin des beaux quartiers, bien sûr.

 

Quand on rapproche ces deux nouvelles du rire joyeux de la marrante amarante qui fout une pâtée aux sbires de Monsanto, quand on voit que partout des voix courageuses s’élèvent contre la turpitude et le mensonge, malgré la terreur, les assassinats, les combines et la fripouillerie, on ne peut qu’espérer.

 

Car tout un vaste courant d’ordures coule en permanence des medias, y compris internet, dont l’unique objectif est guerrier : nous démoraliser, nous faire croire que nous n’avons aucun poids, aucun choix, aucune prise sur notre destinée collective.

 

C’est faux. C’est un mensonge, une manœuvre, une violence de plus. Il faut sans cesse se souvenir que nous sommes grands, car nous avons hérité d’une tâche à accomplir : relier le Ciel à la Terre. Et seuls des hommes libres peuvent le faire.

 

Ceux qui veulent nous courber devant eux veulent prendre possession d’un trésor qu’ils ont volé, et dont nous sommes les vrais maîtres.

 

Comme les abeilles rescapées, comme les pauvres de New York, faisons de nouvelles colonies, gagnons d’autres espaces, où les griffes de la Bête n’iront pas. Elle n'a pas de pouvoir sur le Réel, mais uniquement sur le monde illusoire. La vaincre, c'est parvenir à voir au delà des apparences, du film, de l'hallucination qu'elle organise. 

 

Pour cela, rien à faire, si ce n’est laver encore, laver et quitter les vieilles peaux pour qu’en nous coule librement l’onde céleste, le souffle divin.

 

Laissons nous porter par l’inspiration, elle passe largement au-delà du mental vicié des pseudo-maîtres de la Terre.

 

Que dansent nos esprits libérés des chaînes de la peur.

 

graeme-042.jpg

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commentaires

A
<br /> Cher vieux Jade,<br /> <br /> Je rentre d'un petit week-end Audois et j'avais pris un peu de retard coté lecture que je viens de rattraper illico et pour finir c'est à ce texte que je réponds car il contient à lui seul tous les<br /> autres "résistance" comme l'amarante ( j'en ai planté l'année dernière et elle a poussé cette année, c'est magnifique!) l'escargot qui traine son coeur patiemment sur les pierres du chemin et la<br /> couleur grise qui en somme est une honnête couleur, les blancs trop blancs me paraissent toujours suspects.<br /> Oui j'aime l'escargot, sa lenteur est vrai et si nous aussi écoutions sans escamoter, ni dénis les pierres du chemin nous irions aussi extrêmement et prudemment lentement. Il faut prendre le temps<br /> d'écouter son coeur pour entendre celui des autres, et en ce sens l'escargot est un vrai résistant à la vitesse infernale que l'on nous propose. Et le gris, couleur résistante, le plus honn^te, ce<br /> blanc que l'on ne peut plus rattraper, de toute façon qui n'est plus blanc depuis longtemps, j'ai une tendresse particulière pour lui. Il me rappelle Asmodée que j'ai vu à rennes le chateau, celui<br /> qui porte le bénitier, et je ne sais pourquoi j'ai eu envie de lui caresser la tête, car dans toute sa laideur grimaçante c'est lui qui m'a le plus ému, c'est lui qui porte le bénitier... Et il en<br /> chie, et ça c'est vrai. Mais c'est mon interprétation et mon imagination est sans bornes... Je vous embrasse Alix<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Marcher c'est salir ses vêtements. Et les déchirer. Mais le but n'est certes pas de garder toujours un bel aspect.<br /> <br /> <br /> J'espère que votre séjour audois était gratuit, ainsi il serait audois et à l'oeil.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> http://www.delaservitudemoderne.org/<br /> <br /> chaleureusement<br /> <br /> frédéric<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci pour le lien, j'irai voir. Bonne journée.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Jade....sublimissime,le texte!<br /> <br /> Lorsque l'on tombe,on se relève.Jamais personne n'est resté au sol,a moins d'être complètement assommé.<br /> <br /> "Que dansent nos esprits libérés des chaines de la peur".<br /> <br /> Une des chaines de la peur est celle que nous utilisons tout les jours.La toile.Tant qu'elle ne sera pas coupée,elle véhiculera le message pessimiste a ceux qui sont faibles et receptifs.<br /> <br /> Un fruit arrivé a maturité,tombe seul de l'arbre.On peut aussi anticiper sa descente au sol par une agitation énergique et vigoureuse du tronc.Les humains c'est comme des prunes.On a beau les<br /> secouer dans tout les sens,la majorité arrive blets lorsqu'ils touchent terre.<br /> <br /> Soyons mûrs,vert-jaune de préférence et évitons le "ploutch" de la pourriture,pour aller vers le sublimissime.<br /> <br /> <br /> Gros bisous,Léa.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Comme c'est élégamment dit : le "ploutch" effectivement dégoûte un peu. :)<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Autre extrait de Spirale d'Anne Philippe: page 81<br /> <br /> "Des pousses de pins parasols sot apparues sur le flanc de la colline. D'une année à l'autre, j'en découvre de nouvelles et je vois grandir celles qui s'affirment. Peu à peu, elles envahissent le<br /> vallon ourlé par la vie et dominé par les pins centenaires. A la saison, la graine soudée à l'aileron qu'elle alourdit descend en long et silencieux vol plané.<br /> Que de graines pour une germination, que de germinations pour une maturité atteinte!<br /> On voudrait que l'énergie biologique ne s'exerçât que dans le sens de la vie, ce serait y mettre une morale toute humaine. Nous savons que les cancers se développent avec une passion foudroyante.<br /> Parfois il faut laisser ce savoir dans l'ombre et savourer la joie de regarder se faire l'ordonnance de la vie. Quelle force exigée, quelle ferveur déployée pour devenir arbre, oiseau, homme,<br /> civilisation!<br /> Est-ce cela le courage?"<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Merci pour ce beau texte. Nous sommes une espèce nouvelle. Nous sommes la pointe de l'esprit incarné.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Anne Philipe «  Spirale » Poche Folio 1971<br /> <br /> Extrait page 77:<br /> <br /> "C'est l'heure calme du matin, encore silencieuse.<br /> Transparente vibrante et douce. Qu'un instant je ferme les yeux et le présence des bruyères blanches, des iris d'eau, des mimosas ternis, de la couleuvre silencieuse et des lézards aux yeux<br /> brillants n'est plus que souvenir. Que je les rouvre, et le souvenir s'efface devant la présence revenue.<br /> Je reçois le soleil, alternativement il me conduit du bord de l'inconscience à la perception la plus aigüe. Je deviens aussi inanimée que la pierre où je suis étendue, je la caresse et me sens<br /> proche d'elle; toutes deux composées de quelques corps simples, nous sommes issues du soleil et ce matin d'avril nous nous laissons imprégnées par lui. Mais je puis désigner la pierre, j'ai<br /> conscience d'être au monde, je sais que l'énergie solaire indistinctement donnée est la source commune de notre vie, le point de départ de l'infinie longue marche de la vie, dont nous sommes le<br /> chaînon le plus achevé, heureusement perfectible. Il nous revient d'être la première espèce qui ne se soit contentée de s'adapter, mais ait cherché les relations de cause à effet, le comment, le<br /> pourquoi, le « vers quoi? ».<br /> Dans des millénaires une créature composée des mêmes corps mais de structures plus nombreuses, plus parfaites et mieux organisées occupera peut être notre place. Comme nous, haïssable et admirable,<br /> architecte et pyromane, elle fera des dieux à son image, cherchera le bonheur et adorera le soleil.<br /> Il me semble connaître la terre, l'arbre, le mollusque, le serpent, l'oiseau, la panthère, l'homme des cavernes, le nomade du désert; chacun a déposé en moi une parcelle indissoluble et je porte et<br /> transporte des traces et des liens ininterrompus depuis la nuit des temps.<br /> Je balance dans un double mouvement; l'un me fait plonger à la limite où je cherche à reconnaître un sillage effacé, l'autre m'incite à en tracer un, vierge, chargé d'espoir ou de désespoir, tourné<br /> vers cet horizon lointain, inséparable de la vie et confondu avec elle.<br /> Entre les deux, le présent: qu'il ne soit qu'un point entre ce qui a été et sera, un passage gris, à peine vivant ou une explosion de passion, toujours, il exige, pendant le court temps où nous le<br /> tenons entre les mains, que nous l'affrontions, puis il s'éloigne, rejoint notre sillage, s'y intègre et quand, plus tard, nous regardons derrière nous les présents successifs devenus passé, nous<br /> lisons ce que nous sommes et ce que nous devenons.<br /> Parfois, je n'en sais la raison, le présent devient éternité. La connaissance remplace la mémoire. Mais ce n'est qu'un instant, le temps se remet en marche, nous comprenons que rien n'est acquis et<br /> que nous demeurerons vulnérables. Le « la » résonne un jour et se perd le lendemain ou dans l'heure qui vient. Et quel tortueux labyrinthe alors à parcourir, que d'impasses, de sphinx<br /> indéchiffrables, d'ordinateurs impuissants, de pages lues dans une langue incompréhensible, avant de retrouver le fil et le cristal."<br /> <br /> <br />
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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.