J’ai rencontré hier brièvement un jeune homme qui me fait l’honneur de lire mon blog tous les jours (vous voyez bien que ça existe), et nous avons parlé des convergences. Il a noté qu’elles se sont multipliées depuis septembre. Il y cherche un sens. Je veux dire qu’il cherche (si j’ai bien compris, parce qu’on s’est vu 2 minutes) quelle signification a précisément une convergence donnée. A cela j’ai répondu un peu vite que ça ne me semble pas utile, que le plus important est de s’apercevoir du phénomène, et de prendre conscience de ce qu’il implique, à savoir le fait qu’on n’est pas limité par un ego constricteur, et qu’on est en réseau avec notre être plus grand et les autres. Un peu rapide, certes.
Oui, pourquoi mettre encore une limite ? Que ceux qui ont besoin de comprendre le sens d’une ou plusieurs convergences le fassent, l’important étant de ne pas s’assécher la cervelle sur un mur fermé. Mais même si cela était, pour certains le fait de buter sur un mur pendant un temps prolongé est libérateur. N’est ce pas le cas de ceux qui s’assoient pour méditer devant un mur ? Et n’est-ce pas au pied du mur qu’on trouve de nouvelles ressources ?
Alors vas-y, Christian, cherche, n'écoute pas le vieillard minéralisé. Moi, je ne cherche pas, mais peut-être parce que je l’ai déjà fait. Ce qui m’intéresse plus, c’est le sens général de ce phénomène. Où ça nous mène, ce que ça annonce. Sommes-nous sur le point d’être avalés par un égrégore en formation, et de former une espèce de monstre comme le font les myxomycètes ? Ou sommes-nous plutôt à la veille de libérer une partie encore inconnue de nous-mêmes ? Comme des pionniers, pour reprendre le mot d’Henri Montfort à propos de la nourriture pranique ?
Beaucoup d’interrogations. Qu’elles soient particulières ou générales, peu importe. Surtout demeurer en état d’alerte, prêt à tout, comme un surfeur qui doit à chaque seconde veiller au mouvement général de la mer, à la présence exacte de l’unique vague qu’il chevauche, et à l’équilibre parfait de toutes les parties de son corps, à la fois souple et tendu, comme un fouet.
Si la vie est conscience à tous les niveaux, et il semble que ce soit le cas, conscience ou quête de sens, alors il n'y a pas de limites à cette quête, car probablement que tout a un sens. Mais le phénomène du rêve se produit, que nous en soyons conscients ou non, que nous en trouvions le sens ou non, et le rêve même inconscient produit ses effets sur le rêveur et donc sur le milieu ambiant.
Nul doute que des milliards de convergences se produisent à chaque instant en nous, autour de nous, et que nous n'en percevons qu'une infime partie. Cependant, notre tâche à notre niveau de conscience particulier dans le système global de conscience qui est également nous et qu'on peut peut-être appeler Dieu (ou le bol de soupe quantique, Virginie, merci de m'avoir fait connaître cette excellente série), c'est de comprendre encore et toujours, comprendre de plus en plus, de mieux en mieux.
C'est la raison pour laquelle personne n'a le droit de répondre ce que j'ai répondu hier. Chacun fait son boulot, et vive la liberté.
Bon week-end à tout le monde, ne m'en veuillez pas si je tarde un peu à répondre aux commentaires, mais le soleil et les pissenlits me font de l'oeil, et je suis plutôt facile à séduire.