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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 09:09

gorges du Tarn mai 2009 237

                                           
 
Parce qu’elles mènent cette guerre contre un ennemi extérieur.

 

“Le lâche prend refuge dans une arme, un pistolet en se croyant un guerrier, le véritable guerrier prend refuge dans sa propre bonté. Il n’est ni arrogant, ni agressif. Il est doux, ouvert et pourtant ferme et solide. Doux comme le calme de la mer, ouvert comme le ciel, ferme et solide comme la montagne. Nous devons sortir du cocon et nous aventurer dans l’espace”.

 

C’est en ces termes, rapportés par Michèle Béran sur BuddhaLine que GyétrulJigmé Rinpoché exprime la différence profonde qui sépare les modernes coléoptères des armées de l’antichrist, surengoncés dans leur carapace de kevlar et bardés de gadgets affreusement meurtriers, déterminé à vaincre et gagner le monde, à l’écraser sous sa tutelle de fer, des hommes simples qui n’ont d’autre refuge que leur propre bonté, laquelle est l’image de la Bonté Universelle.

 

GyétrulJigmé Rinpoché, qui prend pour exemple le célèbre Guésar de Ling, dont Alexandra David-Néel a relaté la vie intense et fervente, dit encore :

 

“ Le chemin du guerrier ne nous apprend pas la façon de devenir puissant ou brave tel qu’on l’entend au niveau ordinaire du mot guerrier. Il nous apprend la bravoure qui consiste à avoir le courage de nous affronter nous-même. Ce qui doit être conquis dans cette guerre, ce ne sont pas des royaumes physiques ou géographiques mais notre ennemi : l’ignorance. L’éveil du guerrier ne va pas à l’encontre de la vie. Au contraire, il la rehausse, il l’éveille en lui donnant une touche de beauté, de grâce de dignité”.

 

Tournons-nous vers l’Islam, en proie à des agressions permanentes depuis le milieu du XVIIIème siècle, et écoutons les paroles de Michel Dousse, docteur en histoire des religions à la Sorbonne :

« Le mot « Jihad » exprime le fait de pratiquer un effort spirituel, et jamais de combattre. Il n'a jamais de sens violent dans le Coran. Ce n'est que lors des croisades que, pour répondre à cette forme de guerre sainte, les musulmans ont utilisé avec une signification guerrière ce terme. Par ailleurs, le Coran recommande aux croyants de ne pas garder rancune à l'égard de ceux qui leur ont fait du tort, un peu comme si cela était du temps perdu par rapport au devoir d'adoration. Enfin, le Coran est effectivement violent à travers le verbe "qatala" qui signifie tuer. Alors il dit effectivement "tuez ceux qui veulent vous tuer, éliminez les infidèles et ceux qui créent le désordre". Cette dernière affirmation a été prétexte à de nombreux excès, qui me semblent contredire la visée générale du Coran ».

Qu’en est-il des indiens d’Amérique ?

« Tous ces conflits sont des guerres de territoire, d’honneur, de pillage ou de vengeance. Le courage et la bravoure sont des principes fondamentaux chez les Amérindiens. Le combattant valeureux tient ainsi une place importante au sein de la tribu. Les traités d’alliance sont discutés autour du feu du grand conseil. La paix est annoncée par le calumet, la guerre par la hache. Aucun document n’est signé car la parole d’honneur suffit. Les cérémonies qui précèdent la bataille consistent en des danses de guerriers en armes et des rites de purification[]. En général, les femmes et les enfants sont épargnés lors des attaques ». (Wiki)

On voit aujourd’hui rassemblées sous la bannière de l’antichrist les innombrables et formidables armées qu’il a rassemblées pour vaincre, dans tous les pays, contre tous les peuples. Tous les peuples, oui. Pas que les afghans et les irakiens, non. Nous sommes aussi au compte des victimes. On n’écrase plus les peuples moribonds de l’Europe sous les bombes, non. Il y a longtemps qu’ils sont émasculés par les deux horribles guerres et tous les prodiges de la bête matérialiste aux multiples tentacules, qui empoisonnent l’air, la terre, la lumière, la nourriture, l’instruction, la morale, et castrent les cœurs. Oh, on ne recule pas devant un petit carnage de population si besoin, au détour d’une manifestation de gens pauvres et excédés par la brutalité de leur existence précaire, mais on garde les gros muscles pour les peuples encore rétifs à la castration. On les écrase sous les bombes et les séismes. Napalm pour tout le monde !

Mais cette guerre unique, menée contre toute l’humanité est une guerre de lâches. A vrai dire, ce n’est pas une guerre, c’est un génocide prémédité. L’humanité est condamnée à mort, et commence à ouvrir les yeux, sporadiquement et probablement bien tard. Je crois qu’elle est déjà vaincue, sous sa forme actuelle. En aucun cas les vertus chevaleresques ne peuvent lutter contre cette immonde puissance. Mais le règne de la bête, qui tient le mors plein de sang de son cheval blanc est également condamné, car elle ne connaît qu’un ennemi : l’ennemi extérieur, tout ce qui n’est pas bestial comme elle. Tout ce qui vit lui est ennemi. Tout ce qui est beau. Tout ce qui aime. Tout ce qui s’ouvre. Elle n’aime rien d’autre que tuer, forcer, écraser, torturer, et se nourrit de sa haine. Et, si elle n’était pas vaincue par l’arrivée soudaine de la Lumière, comme je pense que ce sera le cas, elle le serait par sa propre victoire stérile qui la condamnerait à une faim éternelle. Et jamais cette faim ne lui ouvre les yeux.

Mais cette abomination a un rôle précis : elle est le maillet qui rompt notre guangue et met notre âme au jour. Précieuse âme, précieux diamant. Toutes nos peaux volent en éclats. Et ses soldats caparaçonnés comme des scarabées antédiluviens sont le reflet de ce que nous sommes devenus, réfugiés non pas dans notre bonté, mais minéralisés dans nos peurs. Comme nous, ils tuent tout sur leur passage, femmes, enfants, vieillards. Comme nous tuons tout par notre inconscience permanente, nos jugements sur tout, notre dureté de cœur.

Il y a qu’une voie : se défaire des liens, quitter l’invraisemblable  gangue, et voler. Sortir du cocon, nous aventurer dans l’espace. Une seule manière pour se défaire de nos liens : mener le djihad contre l’ennemi en soi, le seul qui nous menace vraiment, prendre refuge en notre propre bonté, s’affranchir de tout ce qu’on a appris jusque là : la haine de soi, la haine de l’autre. L’homme est le refuge de la bête, du serpent antique. Il doit le découvrir, le débusquer, le désarmer en lui, seul endroit où il puisse s’en rendre vainqueur. C’est le seul chemin de l’homme libre, il n’y en a pas d’autre. Un homme libre le restera n’importe où, même sous la pire contrainte. C’est une victoire sur la mort, et sur les hordes qui déferlent, et qui n’ont aucun pouvoir réel sur Ce que Nous Sommes vraiment.

 

http://209.85.229.132/search?q=cache:Q7k1Wz2qG0QJ:www.linternaute.com/histoire/magazine/interview/michel-dousse/retranscription-michel-dousse.shtml+dousse+jihad&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

http://www.buddhaline.net/spip.php?article1250

http://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9rindiens_aux_%C3%89tats-Unis#La_guerre

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

D
<br /> Magnifique,cet article.<br /> Notre plus grand ennemi est nous même, jusqu'au jour ou nous devenons notre meilleur Ami!<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Hé bé, vous allez gratter le blog loin, je l'avais oublié celui-là...<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.