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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 07:42

11-avril-2010-021.jpg

 

Il y a deux manières, grosso modo, d’appréhender le monde : croire d’une part que tout est ouvert, et que nous pouvons agir sans limites, c’est la thèse du libre-arbitre. A l’inverse, certains pensent que notre destinée est écrite, prédéterminée.

 

Rien de nouveau sous le soleil, ces deux thèses forment les bornes entre lesquelles tous les mixtes, croyances, adaptations sont possibles.

 

Boris Mouravieff écrit en substance que nous vivons un film, dont nous sommes le personnage principal. Mais nous pouvons y apporter notre touche personnelle, et, par des ajustements successifs, découvrir le scénario ultime, qui après d’éternels recommencements, nous permet de mettre pour toujours le mot « Fin ».

 

C’est une adaptation qui reste dans les bornes mentionnées.

 

Le film qui se déroule à l’intérieur et à l’extérieur de nous en 2010 est un film catastrophe. A travers le scénario, auquel nous avons probablement collaboré, avant de perdre la mémoire, avant que l’Ange ne marque notre lèvre supérieure d’une dépression, là où il a mis l’index, en murmurant : chut !, ou chute, je ne sais plus, à travers ce scénario de temps de guerre, c’est notre désir de pureté qui parle, et qui a voulu mettre à nu les ressorts de la possession, de l’égoïsme.

 

Ces brutes qui cherchent à écraser le monde sous leur domination sont la projection sur l’écran de nos tendances possessives et égotiques. Leurs armes et leurs armées qui hachent les gens sont notre violence contre tout ce qui existe, et dont nous ne voulons pas.

 

Car nous refusons presque tout. Nous voulons commander, choisir, décider. Alors que nous avons co-écrit le scénario, nous n'en voulons pas.

 

Si le but de la vie n’est pas de se laisser rouler par les vagues, il n’est pas non plus de décider de la météo.

 

Pas la peine de se voiler la face devant l’horreur du scénario, c’est LE scénario. Tout s’effondre, tout est maintenant visible, en pleine lumière.

 

Les sinistres pitres qui s’agitent sur la scène politique ne font plus illusion, sauf aux plus hébétés. Chacun voit que ce sont des marionnettes aux mains de mafias d’une insondable noirceur.

 

Mais ce sont les données du film. Tout le monde voit maintenant que le mal, c’est-à-dire l’avidité, l’orgueil, la luxure, bref, la personnification de tous les démons qui vivent en notre cœur depuis toujours, ce mal mène l’intrigue à sa fin.

 

Le scénario est sans ambiguïté : nous serons tous foulés aux pieds.

 

C’est là, que nous pouvons agir. Quand les peuples convenablement excités par les insultes et les privations se jetteront les uns sur les autres, lorsque chacun mourant de faim voudra prendre l’autre à la gorge, que ferons-nous ?  

 

Nous laisserons nous emporter par la vague de haine et de désespoir, ou choisirons-nous une autre voie ?

 

Car il y a une autre voie, plus étroite en apparence.

 

 

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commentaires

L
<br /> Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.<br /> <br /> <br /> Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,17-30.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Ah, le p'tit Jésus, j'l'ai bien connu. Il ira loin.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Brûlons les "papiers".<br /> <br /> http://www.vieux-jade.com/article-reussir-son-premier-sacrifice-humain-43857377.html<br /> <br /> Jade et moi avons déja fait.Une simulation de sacrifice,un jeu,du factice.Bientôt aura lieu le vrai.Mais est ce vraiment un sacrifice,quand au bout se trouve une liberté a la quelle chacun aurait<br /> droit et que l'on nous a volé!<br /> <br /> Bises,Léa.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Au fait, je repensais à la limace : c'est une SDF par rapport à l'escargot. Pour peu qu'elle n"ait pas ses papiers, au trou.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Ce mal, nous l'avons en nous. Nous le projetons à l'extérieur. C'est comme cela que ça marche. Nous sommes complices, responsables. Brûlons nos identités, nos chéquiers, refusons de nous soumettre!<br /> Qu'est-ce qui nous en empêche? Nous seuls. Si nous ne bougeons pas, c'est que la situation reste encore supportable (voire confortable). Quand ça fera mal, nous bougerons. Pas avant.<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> Sûrement pas! Pas d'accord du tout! Porte ouverte à la paranoïa. Je "crains" que ce genre de "crainte" qui nous font envisager et se "préparer" au pire sont la meilleure façon de le faire<br /> advenir.<br /> Je ne peux croire que le monde tourne comme ça! Bien sûr qu'il y a plein d'atrocités, mais pas que ça!!!<br /> Au lieu de vous "préparer", n'oubliez pas de remercier la vie chaque matin! A mon avis, ce sera plus profitable.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> oh, il suffit de lire n'importe quel livre d'histoire. Bien sûr qu'il n'y a pas que du moche. Mais ça monte. Je sens suffisamment les choses pour sentir que ça monte. Et quand ça pètera, comme<br /> partout, ce sera horrible. Et comme touours dans l'horreur, il y a des merveilles. De l'amour et du don gratuit dans des torrents de haine. J'espère me tromper.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Errare humanum est. L'Homme a toujours avancé comme cela depuis la fin des temps. Nous ne vivons pas une époque plus effroyable que ce qui a existé dans le passé. Je ne le crois pas. Je crois que<br /> l'homme se trompe, souvent, mais avance, évolue, aussi. C'est sa condition et il ne peut faire autrement. Nous ne pouvons apprécier un bonheur qu'à la proportion du malheur que nous avons connu.<br /> L'un ne va pas sans l'autre. Je suis la première à haïr et à aimer aussi cette vie, à critiquer et à remercier aussi cette drôle de vie. Et j'essaye comme je peux de ne pas sourciller.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Ce que je voulais dire, c'est que tout est prêt pour une explosion de sauvagerie. Et quand ça pète, ça emporte tout, y compris l'intérieur de nous. Comme un effet de foule. Et les plus posés se<br /> retrouvent en train de lyncher le voisin. Moi y compris, qui sait ? Donc, il faut se préparer.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.