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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 07:09

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Pour triompher de nous, et nous mettre à leur botte, nos élites, qui sont nos pires ennemis ont besoin de nous avilir.

 

Rien n’est plus facile que de flatter nos instincts les plus bas, de nous offrir en pâture journalière les spectacles les plus dégradants, de susciter ce que nous avons de pire, de nous jouer les uns contre les autres.

 

La mise ? Je n’en voudrais pas, mais manifestement, elle fait des adeptes : le pouvoir. Quoi de plus con que le pouvoir ? Mais il faut croire que ça doit avoir du charme puisque tant de fauves s’arrachent les tripes pour en jouir, paraît-il.

 

Jouissance solitaire, sans complément, sans grandeur, et sans issue.

 

Nos maîtres s’enferrent dans un onanisme stérile par définition, et dont les joies sont avares de joie. C’est leur problème, comme dit ma fille.

 

Pour nous, nous les zumains basiques, carrés, empilables, c’est une vilaine pitance qu’on nous sert. Il n’y a qu’à observer une minute nos congénères dans les supermarquettes – chez moué, y’a point l’métro – pour voir d’emblée plusieurs choses : d’abord, ça vibre très très bas, et c’est point trop beau à regarder.

 

Deuzio, c’est mieux. Il y a toujours du vivant, sous les strates effrayantes de la dégradation savamment entretenue par nos bienveillants maîtres.

 

Troizio, c’est encore mieux : ces gens haïssent ce qu’ils subissent, et ne l’accepteront jamais. Non seulement ils vivent, mais ils savent qu'on les berne, et conservent une puissante énergie, disloquée, certes, mais récupérable. Une dignité, également.

 

De chacun d’eux, on peut refaire une femme, un homme digne de marcher sur deux pattes et de se regarder dans un miroir. Quelqu’un qu’on pourrait prendre dans ses bras.

 

Le seul moyen de produire ce miracle, c’est d’emmener l’humanité au fond du désespoir. Car sa part divine, spirituelle, qu’importe le nom, cette part voudra toujours retrouver la surface, et emmènera tout sur son passage.

 

Dans ce sens, nos dégoûtantes élites, si pressées de remporter leur poker poisseux par d’innommables combines et des millions de meurtres sont nos meilleurs alliés, nos pires amis : à force de nous faire toucher le pire de nous-mêmes, ils finiront par faire jaillir de l’humanité toute entière unie contre eux ce qu’est vraiment l’humanité.

 

La fin de l’hiver, la fin de Satan.

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commentaires

L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> "Trop de vacarme."<br /> <br /> <br /> Trop de tout.Saturation de "négatif",mais reçus comme étant du "positif",ceci du a cette socièté outrancière.Trop de tout qui ne sert a rien,ne serait ce qu'a nous détourner des vraies belles<br /> choses.<br /> <br /> La lecture,la musique,la nature,etc....du calme,de la sérénité!<br /> <br /> Nous sommes mal barrés vu les évènements en préparation!<br /> <br /> <br /> Bisous,Léa.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> C'est pour cela que j'ai changé la bande son. Pas de mots. Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> ça se compte , hélas, sur les doigts d'une main de manchot...Les éditeurs , eux-mêmes , ne semblent plus lire , j'eus, cet été, un retour de manuscrit visiblement jamais ouvert !!!!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Sans doute pas le temps, avec les bilans. Faut baver saignant et pas trop long. Moi si j'eusse été écrivain, j'eusse écrit des textes comme des harpons, avec rien derrière (comme tout à l'heure).<br /> Crac, droit au portefeuille, héhé, hélitreuillé jusqu'au mien. Mais dame ma Destinée n'a pas voulu.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Nuit comme jour, tout excès nuit, jour à jour ; il faut ainsi équilibrer, trop de matière étouffe le spirituel, trop de spirituel ramollit la matière ; trop de femmes, trop d'hommes, trop<br /> d'enfants, ça fait pencher la terre, qui en perd ses pôles ! Trop de races embarrassent l'espèce, trop d'espèces dénaturent, trop de nature fait désert, et trop d'espace vide, c'est la mort ... Le<br /> mouvement, c'est la vie ; pas de transport, c'est la mort ! Grève d' Humanité ensuite, les animaux s'en étonneront de notre disparition (la Littérature déjà, qui disparaît!), les animaux, les<br /> fleurs, les arbres, et les invertébrés...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> ...les lecteurs. Combien y aura-t-il, combien y at-il déjà de gens qui savent ou qui aiment lire ?<br /> <br /> <br /> Trop de vacarme.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> "De la chute démontrée par la littérature", je clique : la page n'existe pas (donc, oui, le titre est très réaliste) ;<br /> oui, j'avais repéré l'emprunt Hugolien....<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Trop de matière, trop de pâte, trop de souffle. J'ai manqué foutre par terre Overblog, les hélicos noirs surgissent de toutes parts. Chuis pourtant innocent, plein de zailes et de bonne volonté,<br /> chuis un bon citoyen, promis.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> et on s'attend à quoi, à la fin ?... Regardez, le diable s'est évadé de vos "cellules" en laissant la porte ouverte à tous les vents de la débauche (car on emploie plus, en ces temps-ci, on ....<br /> débauche !)<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> J'ai fait un petit emprunt à Hugo pour le titre. Ça ne l'empêchera pas de jouer à la belote avec les autres panthéonnisés. Elle court elle court, la débauche, c'est vrai. Les portes sont comme<br /> celles du temple de Janus, ouvertes en temps de guerre.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.