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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 19:04

orage-et-jardin-017.jpg

 

Il pleut. Mauvais temps, dit la météo officielle.

 

Beau temps dit l'escargot, qui n'est pas que beau (je sais, elle n'est pas nouvelle) mais montre ainsi qu'il est beaucoup plus intelligent que notre société de carton.

 

Le "sauvage", homo sylvaticus, qui vit encore puissamment en nous, a envie de sortir et goûter la pluie. Pieds nus.

 

Je sais, si vous habitez dans une tour d'HLM ou dans ce que certains de mes voisins appellent un "HLM horizontal" : un lotissement, ou dans les "beaux quartiers", ça demande de prendre sur soi. Un vrai combat vis à vis du regard d'autrui.

 

Arrivant à Moissac, sur le chemin de St Jacques, je n'avais plus un poil de sec. Trempé de chez trempé, pour reprendre une expression moderne très juteuse. J'ai posé et exposé le buvard gluant qui constituait mon bagage au camping municipal, puis je suis parti pieds nus en ville, sous une pluie torrentielle. Les bords de trottoirs étaient des ruisseaux torrentueux, tièdes. Quelle extase, marcher dans un ruisseau d'orage, pieds nus.

 

Jusqu'au moment où j'ai rencontré un bout de verre qui m'a ouvert sur un ou deux centimètres et fait la salutaire saignée chère au docteur Diafoirus.

 

Sur cette avanie, je suis rentré dare dare au camping me faire un pansement maison : papier Q, salive. Papier Q, urine, ça marche aussi. Papier Q, ou toile d'araignée et cendres de bois, très bon aussi. Urine, salive, et terre, chiffon, quand il n'y a rien d'autre.

 

J'espère que l'on ne va pas me poursuivre pour exercice illégal de la médecine. Mais mon chien Smarties, qui avait fait une très mauvaise réaction aux vaccins (vers 1990, déjà!), plaie purulente, grande comme une soucoupe, après éclatement, je lui ai collé une toile d'araignée grand format pour retenir les sanies sanglantes, largement saupoudrée de cendre de bois, un gros bandage pour qu'il n'y touche pas, et hop, quinze jours, plus rien, alors que les prescriptions vétérinaires (permaganate, antibiotiques, le tout au prix du Roquefort) avaient échoué.

 

Recentrage pour ceux qui ont déjà oublié le début :

 

Où veux-je en venir, se demanderait le quidam moyen ? Vous lecteurs endurcis des vicissitudes veillesjadesques ne serez pas surpris, et Yog encore moins :  à la pluie, qui est l'une des formes du beau temps. Ce que d'ailleurs annonçait le titre (pour ceux qui suivent).

 

La pluie est une bénédiction du Ciel, et même sans majuscule : du ciel. Les medias n'encensent que le BEAU temps, et nous formatent ainsi à croire que seul un ciel bleu sans nuages (les chemtrails sont admis, cependant) est beau. Le reste n'est pas beau. La pluie, c'est moche, c'est nul. Le brouillard, un temps de chien. La tempête, une catastrophe. Bref, de la merde. C'est comme les zumains: si t'es pas top, t'es moche , ringard. Sous-homme. Vous voyez comme TOUT, absolument tout est falsifié ? Comme on doit détacher l'un après l'autre tous les minuscules et bientôt nanoprogrammes qui alimentent et à la fois pompent notre existence ? 

 

Il faudra devenir nonovigilants, c'est tout. Ne pas paniquer. (ce qui , lu correctement, ne pas pas, deux négations égalant une affirmation, équivaut à : niquer). Ne pas paniquer, c'est niquer. Est-ce clair ? Dépasser sans peur l'obstacle, c'est niquer l'obstacle. Dans l'élégance et l'amour. 

 

Ecoutons un instant la pub:

 

La nature est nulle, dit la pub officielle, c'est vraiment un truc merdique de nazes rien que bon à nous emmerder, nous les zumains qui voulons profiter un max de nos ouikindes. Ouf que la science vat enfin te foutre ça en l'air, cte putain de nature de merde qui fait chier.

 

- Mais ça va pas ? Et le votécolo, merde ? 

- Oups, esscusez moi, MMMssieu l'  DDDirecteur, (avec 3 majuscules), j'ai pas fait essprès, la fourche m'a langué, pitié, pitié, ne me virez pas, j'ai 3 enfants et douze emprunts. Je dénoncerai qui vous voudrez Mais pas moi, pitié !

 

Après cette séquence hypernéopopuloréaliste, (j'aurais dû écrire dans Poubellelavie, moi, je serais un peu plus rupin, j'pourrais me balader en short panthère et sandales en cobra sous la pluie), je finis après maintes circonvolutions (mais c'est ainsi que coule l'eau, dans la vraie nature) par ce qui constituait ma cible lorsque j'ai bandé mon arc :

 

Retour au su jet :

 

La pluie est un remède, un don du ciel. Oubliez vos mises en plis, vos pauvres ou précieux vêtements, sortez en survêtement si vous voulez, short et ticheurtes, à poil si vous pouvez, mettez des nupieds pour éviter la saignée fatale, en laissant d'abord s'écouler toute la merde sur nous projetée.

Laissez donc tomber en la contemplant la première pluie qui concentre toute la merde atmosphérique, puis, c'est l'occasion, car il pleut beaucoup  : allez-vous laver enfin de toute la possession qui est sur vous, engrammée dans vos champs énergétiques, aller vous laver sous cette pluie qui est un sourire du ciel.

 

De nombreuses traditions anciennes attribuaient à la pluie la valeur d'un exorcisme. L'eau bénite, venue du ciel. Dans certains endroits, danser nu sous la pluie, en priant pour être lavé était un sacrement. La "pudeur" qui a fait des parties génitales des "pudenda", les parties "honteuses" nous a coupés de ce bienfait. Mais avec le minimum de vêtements on peut avoir le même bénéfice.

 

 

Oubliez les parapluies, qui sont ce que les préservatifs sont à l'amour, en plus du fait qu'ils peuvent crever les yeux des passants.

 

Marchez lentement sous la pluie, si elle n'est pas trop froide, et laissez vous laver. Elle lave jusqu'au tréfonds, emporte tous les blocages et toutes les peines.

 

Si ça vous dit, buvez trois grogs bien tassés, en disant à votre mauvaise conscience, s'il en reste : mets ça sur le compte à VJ.

 

Vivez la pluie comme ce qu'elle est vraiment : un Don du Ciel. Aimez la. Comme vous même.

 

Vivez la vie pour ce qu'elle est : une histoire d'amour.

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commentaires

L
<br /> Coucou,bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Barbara<br /> PIERRE<br /> <br /> <br /> La la...<br /> Tiens, il pleut.<br /> La la...<br /> Il pleut.<br /> <br /> Sur les jardins alanguis,<br /> Sur les roses de la nuit<br /> Il pleut des larmes de pluie, il pleut.<br /> Et j'entends le clapotis<br /> Du passé qui se remplit.<br /> Oh mon Dieu, que c'est joli, la pluie!<br /> <br /> Quand Pierre rentrera,<br /> Tiens, il faut que je lui dise<br /> Que le toit de la remise fuit.<br /> Il faut qu'il rentre du bois,<br /> Car il commence à faire froid ici.<br /> <br /> La la la...<br /> Pierre...<br /> La la la...<br /> Mon Pierre..<br /> <br /> Sur la campagne endormie<br /> Le silence, et puis un cri.<br /> C'est rien, un oiseau de nuit qui fuit.<br /> Que c'est beau cette pénombre,<br /> Le ciel et le feu et l'ombre<br /> Qui se glisse jusqu'à moi sans bruit!<br /> <br /> La la la...<br /> <br /> Une odeur de foin coupé<br /> Monte de la terre mouillée.<br /> Une auto descend l'allée.<br /> C'est lui!<br /> <br /> La la la...<br /> Mon Pierre.<br /> La la la...<br /> <br /> <br /> Bises,Léa<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> La pluie fait des claquettes, sur le trottoir, à minuit...<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Le lien mène à une vidéo. J'ai réessayé, ça marche. C'est une chanson d'Edith Piaf. Ou bien sur Deezer:<br /> http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/edith%20piaf%20il%20pleut<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci, je ne connaissais pas. Bizarre parce que le lien me propose 2 pages de résultats. Mais Deezer, ça marche.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> http://www.youtube.com/watch?v=yQdu--CAgvE<br /> <br /> <br /> C'est pô gai pour tout le monde!<br /> <br /> <br /> pleut.<br /> Les pépins, tristes compagnons,<br /> Comme d'immenses champignons,<br /> Sortent un par un des maisons.<br /> Il pleut<br /> Et toute la ville est mouillée.<br /> Les maisons se sont enrhumées.<br /> Les gouttières ont la goutte au nez.<br /> Il pleut.<br /> Comme dirigés par un appel,<br /> Les oiseaux désertent le ciel.<br /> Nuages et loups,<br /> Les fenêtres, une larme à l'œil<br /> Semblent toutes porter le deuil<br /> Des beaux jours.<br /> Il pleut<br /> Et l'on entend des clapotis.<br /> La ville n'a plus d'harmonie.<br /> Solitaires, les rues s'ennuient.<br /> Il pleut...<br /> <br /> J'écoute,<br /> Quand s'égoutte<br /> La pluie qui me dégoûte<br /> Sur les chemins des routes<br /> Et, partout alentour,<br /> Les gouttes<br /> Qui s'en foutent<br /> Ne savent pas sans doute<br /> Que mon cœur en déroute<br /> A perdu son amour...<br /> <br /> Il pleut.<br /> Les pépins, tristes compagnons,<br /> Comme d'immenses champignons,<br /> Sortent un par un des maisons.<br /> Il pleut<br /> Et toute la ville est mouillée.<br /> Les maisons se sont enrhumées.<br /> Les gouttières ont la goutte au nez.<br /> Il pleut.<br /> La nature est chargée d'ennui.<br /> Là-haut, tout est vêtu de gris.<br /> Le ciel est boudeur.<br /> Le nez aplati au carreau,<br /> J'attends, laissant couler le flot de mes pleurs.<br /> Il pleur.<br /> <br /> Dans mon cœur aux rêves perdus,<br /> Sur mon amour comme dans la rue<br /> Et sur mes peines sans issue,<br /> Il pleut...<br /> <br /> <br /> .<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Je ne vois pas trop où mène le lien?<br /> <br /> <br /> Le texte, c'est snif, mais bien joli quand même. Bonne promenade.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> http://www.deezer.com/listen-983213<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci, je ne connaissais pas du tout (pas la radio ni la télé), je suis en train d'écouter l'album sur Deezer tout en travaillant. Bonne journée.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Ah la la comme c'est beau tout ça! Je n'avais pas encore lu avant de t'envoyer mon p'tit mot ce matin.Cet am, je marcherai probablement mes 1h45 sous la pluie.Sans capuche....on connait le squtech<br /> de Danny Boon avec son Kway!<br /> <br /> <br /> Au retour, pour faire les exercices d'étirements, j'ai coutume d'être pieds nus dans l'herbe. Souvenir d'enfance que de marcher le matin dans la rosée. Certains suivent, tout de même.<br /> <br /> <br /> Dans "Paul dans sa vie" http://www.pauldanssavie.com/6.html Paul dit que le mauvais temps est le temps qui dure trop longtemps.<br /> <br /> <br /> C'est vrai qu'il y en a marre d'entendre ces beauf' dire dès qu'il y a un nuage qu'ils n'ont vraiment pas de chance et que s'il y a du soleil "C'est sur, ça ne va pas durer". Et ne parlons pas des<br /> radios/TV qui lorsqu'il neige en décembre on met un plan vigicons en place.<br /> <br /> <br /> <br /> Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps<br /> Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents<br /> Le bel azur me met en rage<br /> Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'<br /> Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter<br /> Il me tomba d'un ciel d'orage<br /> <br /> Par un soir de novembre, à cheval sur les toits<br /> Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d'putois<br /> Allumait ses feux d'artifice<br /> Bondissant de sa couche en costume de nuit<br /> Ma voisine affolée vint cogner à mon huis<br /> En réclamant mes bons offices<br /> <br /> " Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié<br /> Mon époux vient d'partir faire son dur métier<br /> Pauvre malheureux mercenaire<br /> Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps<br /> Pour la bonne raison qu'il est représentant<br /> D'un' maison de paratonnerres "<br /> <br /> En bénissant le nom de Benjamin Franklin<br /> Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins<br /> Et puis l'amour a fait le reste<br /> Toi qui sèmes des paratonnerr's à foison<br /> Que n'en as-tu planté sur ta propre maison<br /> Erreur on ne peut plus funeste<br /> <br /> Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs<br /> La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur<br /> Et recouvré tout son courage<br /> Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari<br /> En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie<br /> Rendez-vous au prochain orage<br /> <br /> A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux<br /> J'ai consacré mon temps à contempler les cieux<br /> A regarder passer les nues<br /> A guetter les stratus, à lorgner les nimbus<br /> A faire les yeux doux aux moindres cumulus<br /> Mais elle n'est pas revenue<br /> <br /> Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's<br /> Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer<br /> Qu'il était dev'nu millionnaire<br /> Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus<br /> Des pays imbécil's où jamais il ne pleut<br /> Où l'on ne sait rien du tonnerre<br /> <br /> Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant<br /> Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps<br /> Auxquels on a t'nu tête ensemble<br /> Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin<br /> Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin<br /> D'un' petit' fleur qui lui ressemble<br /> <br /> <br /> Le père Dgeorges<br /> <br /> <br /> .<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Oui, c'est ça, le mauvais temps. Pour l'homme, tout au moins, car la Terre doit savoir exactement de quoi elle-même a besoin.<br /> <br /> <br /> J'avais vu ta phrase sur la pluie, je croyais donc que tu avais lu ce texte. Encore un petit verre de télépathie ?<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.