Tout s'accélère. Comme je l'ai écrit en réponse à un commentaire, et comme je l'entends dire à d'autres, le temps devient fou. Plus un instant à soi. Il faut se battre contre l'écrasement pour trouver un instant de quiétude.
Je continue à acheter des bouquins que je ne lis plus. Je survole les messages, réponds d'un mot, et n'ai même plus le temps de lire un texte complètement.
Des blogueurs m'invitent à les rencontrer, d'autres me font l'honneur de publier mes textes, et moi, pauvre benêt, je n'ai même pas le temps de les honorer d'un remerciement.
Je vis en état second.
Mais, très sérieusement, est-ce seulement une régression, un manque, un dommage, ou est-ce compensé par l'acquisition d'autres facultés ?
Car, confusément, j'ai l'impression d'être plus présent aux influences, plus réceptif, et peut-être aussi plus attentif à l'impalpable.
Ce pilotage automatique ne favoriserait-il pas l'émergence de nouveaux organes de perception ?
Bien sûr, ceux qui restent liés aux convenances et ont besoin que les relations soient matérialisées, constatées, estampillées me traiteront de grossier ou d'arrogant, mais les plus subtils se passeront de ces signes extérieurs d'amitié.
Vive le temps qui court à en perdre haleine...
Qu'on l'aime ou non, c'est notre temps, fait à notre mesure.