Ce matin, j'étais dans la cour d'une maison que des gens font retaper, à attendre.
Il y avait un couple d'hirondelles, qui cherchaient désespérément une issue pour rejoindre le nid dans lequel elles ont installé leur petite famille.
Elles avaient là une colonie tranquille et bien abritée à l'abri de tous les dangers, croyaient-elles. Mais c'était sans compter sur le menuisier, qui, devis accepté et acompte versé, s'en est venu changer les portes et une fenêtre autrefois vermoulues.
Quand il s'est pointé, les belles ont dégagé, mais le nid et les oeufs sont restés.
Et maintenant, elles se rongent les sangs.
Et pourtant, il y a un passage entre le bas de la porte et le seuil usé, suffisant pour qu'elles passent. Mais elles n'ont pas une vue d'ensemble de la situation, et reviennent sans cesse à la fenêtre neuve qui les laissait autrefois passer.
Elles n'ont pas l'habitude. Alors cent fois, elles viennent battre des ailes devant la fenêtre neuve, cent fois elles retournent sur le fil. Ca me rappelle quelque chose, ou quelqu'un.