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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 08:08

5 mars 2010 007

 

Le monde est inimaginablement beau. Je clique sur un blog qui passe « Courir pour Tom » et je vois que des gens d’une petite commune rurale ont organisé une course pour réunir des fonds afin de secourir un enfant atteint d’une maladie rare, la maladie de Pompe.

 

Les hommes sont incroyablement beaux. La nature ruisselle de splendeur, fustige et cajole, dans son incessant ballet de mort et de vie. Tout cela est en nous, en même temps qu’extérieur. Il existe des ponts ténus entre le dedans et le dehors, par où circulent des messagers, les anges.

 

Nous pouvons tout, lorsque nous ne sommes plus rien que Celui qui Est, malgré tout.

 

Le monde est une merveille qui nous vit et nous accueille.

 

Et cependant, la ruine et la rouille rongent tout, les enfants, les femmes et les hommes meurent sous les bombes ou la misère partout à l’entour.

 

Pourquoi ?

 

Le livre de l’Exode donne une piste :

 

Exode - Chapitre 16

 

1 Ils partirent d'Elim, et toute la communauté des fils d'Israël arriva au désert de Sîn, entre Elim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après leur sortie du pays d'Egypte. 2 Dans le désert, toute la communauté des fils d'Israël murmura contre Moïse et Aaron. 3 Les fils d'Israël leur dirent : " Ah ! si nous étions morts de la main du SEIGNEUR au pays d'Egypte, quand nous étions assis près du chaudron de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour laisser mourir de faim toute cette assemblée ! " 4 Le SEIGNEUR dit à Moïse : " Du haut du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour la ration quotidienne, afin que je le mette à l'épreuve: marchera-t-il ou non selon ma loi ? 5 Le sixième jour, quand ils prépareront ce qu'ils auront rapporté, ils en auront deux fois plus que la récolte de chaque jour. " 6 Moïse et Aaron dirent à tous les fils d'Israël : " Ce soir, vous connaîtrez que c'est le SEIGNEUR qui vous a fait sortir du pays d'Egypte ; 7 le matin, vous verrez la gloire du SEIGNEUR, parce qu'il a entendu vos murmures contre le SEIGNEUR. Nous, que sommes-nous, que vous murmuriez contre nous ? " - 8 Moïse voulait dire : " Vous la verrez quand le SEIGNEUR vous donnera le soir de la viande à manger, le matin du pain à satiété, parce que le SEIGNEUR a entendu les murmures que vous murmurez contre lui. Nous, que sommes-nous ? Ce n'est pas contre nous que vous murmurez, mais bien contre le SEIGNEUR. " 9 Moïse dit à Aaron : " Dis à toute la communauté des fils d'Israël : Approchez-vous du SEIGNEUR, car il a entendu vos murmures. " 10 Et comme Aaron parlait à toute la communauté des fils d'Israël, ils se tournèrent vers le désert : alors, la gloire du SEIGNEUR apparut dans la nuée. 11 Le SEIGNEUR adressa la parole à Moïse : 12 " J'ai entendu les murmures des fils d'Israël. Parle-leur ainsi : Au crépuscule, vous mangerez de la viande ; le matin, vous vous rassasierez de pain et vous connaîtrez que c'est moi le SEIGNEUR, votre Dieu. " 13 Le soir même, les cailles montèrent et elles recouvrirent le camp ; et le matin, une couche de rosée entourait le camp. 14 La couche de rosée se leva. Alors, sur la surface du désert, il y avait quelque chose de fin, de crissant, quelque chose de fin tel du givre, sur la terre. 15 Les fils d'Israël regardèrent et se dirent l'un à l'autre : " Mân hou ? " (Qu'est-ce que c'est ?), car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit : " C'est le pain que le SEIGNEUR vous donne à manger. 16 Voici ce que le SEIGNEUR a ordonné : Recueillez-en autant que chacun peut manger. Vous en prendrez un omer par tête, d'après le nombre de vos gens, chacun pour ceux de sa tente. " 17 Les fils d'Israël firent ainsi ; ils en recueillirent, qui plus, qui moins. 18 Ils mesurèrent à l'omer: rien de trop à qui avait plus et qui avait moins n'avait pas trop peu. Chacun avait recueilli autant qu'il pouvait en manger. 19 Moïse leur dit : " Que personne n'en garde jusqu'au matin ! " 20 Certains n'écoutèrent pas Moïse et en gardèrent jusqu'au matin ; mais cela fut infesté de vers et devint puant. Alors Moïse s'irrita contre eux.

 

La réponse est éclatante : certains hommes sans la moindre foi, ignorant que tout est toujours donné gratuitement cherchent à accumuler ce qui est libéralement donné. La peur de manquer les gouverne.

 

Facile de deviner la suite : prendre plus que sa part, prendre la part de l’autre, thésauriser, accumuler. La vermine grouille et la mauvaise odeur de l’injustice et de la violence apparaît. Bien sûr qu'en dématérialisant la nourriture, en la convertissant en cauris, en or, puis en devises virtuelles les stocks ne puent plus, mais c'est l'âme et toute la sphère humaine qui puent horriblement. Et plus les riches s'enorgueillissent de leur puissance, plus les pauvres meurent de détresse comme des chiens, dans la rue, au vu de tous, et plus la puanteur de ce monde devient intolérable.

 

D’où vient cette peur, alors que :

 

Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent.

C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?

Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?

Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ?

Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux.

Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ?

Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? Que boirons-nous?  De quoi serons-nous vêtus ?

Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. (Mathieu, VI, 25-34)

 

Une autre, en Luc, XI -11 :

 

Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ?

 

Qui est content, satisfait de sa part ? Qui ne lorgne pas sur l’assiette du voisin ?

 

Le monde est beau, et donne à chacun ce qui lui est nécessaire. L’ordre des hommes, qu’on appelle « la Loi », et qui n’est de plus en plus souvent que la loi des aveugles et des brutes est un chaos permanent, une demeure de bandits et de voleurs, de menteurs, parjures et criminels.

 

Se sauver de ce piège consiste à suivre l’enseignement du Christ : Chercher le Royaume et la Justice de Dieu. Ne pas s’inquiéter du lendemain.

 

Chaque jour est une vie entière dont chaque instant peut être vécu en totalité, et non plus entassé comme des traites ou des billets de banque pour un lendemain qui n’a pas la moindre consistance.

 

Chaque jour est l’Unique Merveille, chaque instant est le seul véritable Présent, de don de Dieu, donum  Dei. Acceptons le.

 

Si merci est un mot magique, ce n'est que le deuxième. Le vrai mot vraiment magique qui ouvre toutes les portes, la vraie clef, la seule attitude, le seul état qui dissolve tous les obstacles, c'est : OUI.

 

Et le fait que mille voix plus autorisées l'aient répété sous mille formes n'aient apparemment pas réussi à le faire savoir ne change rien à ce fait brut : l'unique clef est le OUI.

 

C'est le mantra le plus simple.

 

Oui, c'est une adhésion invraisemblable. Tant que moi-même, je n'y consens pas encore, que du bout des lèvres, au baiser intégral. Oui, c'est avaler tout ce qui est relatif. Bien, mal.

 

Êtes-vous prêts ?  

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commentaires

L
<br /> j'aimerai pouvoir dire ce Oui sans retenue<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Mais une partie de nous dit oui. Une partie de nous est en fusion permanente. C'est à nous de l'aider à devenir prépondérante. Ce qui se fait bien sûr au détriment de parties qui refusent :<br /> l'intendant, en particulier, rechigne à admettre qu'il n'est pas le Roi, surtout quand on a perdu le roi de vue (Seigneur des Anneaux).<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Phrase d'utilité publique! "Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup<br /> plus qu'eux ?"<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.le-monde-des-religions.fr/editos/dire-oui-a-la-vie.html<br /> .<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Merci pour ce lien, Lenoir est très clair (c'est pas un jeu de mots). Tu es en train de remplir la piscine ?<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.