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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 20:09

pont-du-diable-1-.jpg

 

J’oublie, tu oublies, il ou elle oublie, nous oublions tous, d’après ce que je vois, que nous sommes en mouvement. Tout est mouvement. J’oublie que les atomes dont je suis constitué ont l’âge de l’univers, et ont déjà servi à constituer des milliards de formes.

 

J’oublie que certains de mes muscles (du latin musculus, petite souris) ne me servent presque plus, car je suis maintenant un bipède. J’oublie que j’ai une troisième paupière et un vestige de queue. Non pas que ça me gêne, personnellement, de m’en souvenir. J’ai trouvé tellement de traces psychiques de l’animal en moi que le fait que j’ai (je ou un autre) eu une queue ne m’empêche pas de dormir.

 

Ce que j’oublie, et qui est beaucoup plus grave, c’est le mouvement perpétuel. Perpetuum mobile, pour faire savant. Ouah, le blog de VJ, ça cause sérieux.

 

On a pris du mouvement à perpète, les aminches. Et on s’en souvient jamais, tellement qu’on a envie de pioncer. Ferme là, bon dieu, on s’entend plus ronfler !

 

Avez-vous lu Chéri-bibi ? Avez-vous sucé la moelle des grands mystérologues du fabuleux XIXème siècle ? Leroux, Leblanc, Lerouge, toute une palette, Villiers, Barbey, Borel le lycanthrope, Sue, dit le beau Sue et Verne, œuf corse, et tant d'autres ?

 

Toujours en mouvement, ceux-là. Toujours à la poursuite de quelque chose ou de quelqu’un. Le tour du monde en 80 jours. Les Indes noires. Voyage au centre de la Terre. Vingt mille lieues sous les mers, rien que pour le grand Jules. Mais que cherchent-ils ?

 

On vit un film d’aventures, et on voudrait dormir, rester là, sur le cul, comme un poussah, dormir. Fous-me la paix, laisse-moi rêver.

 

Non. Bipédie sur une terre sphérique, une jambe toujours un peu (ou nettement) plus courte que l’autre, comme le dahu, un grand coup de pied au cul, et tiens, je marche. Non, je tombe. Encore ? Mais je voulais dormir.

 

"Il se peut que la connaissance ne soit rien d'autre que l'effort d'un esprit qui résiste à la chute, et qui se défend au sein de la tentation" (Denis de Rougemont).

 

Deux pieds, deux jambes, le cercle des hanches, la fameuse colonne, qui nous différencie des pieuvres, les bras pour faire la balance, et pour finir posée au bout une microsphère qui abrite l’ennemi qui empêche de dormir. En fait, celui qui m’empêche de dormir en premier, moi, c’est le système dit digestif. Se lever pour pisser au milieu de la nuit. L’anus qui téléphone, sous pression, comme chez Magdane : Allo ? C’est pour une urgence ! Oui, mais il est 5 h 30, et on avait prévu de se lever à 6 h 30, on pourra pas se rendormir. Ok, fais comme tu veux, mais…

 

Mis bout à bout, empilé, tout ça marche à la va-comme-je-te-pousse.

 

Le monde est pareil. Toujours au point de bascule. Certains ne voient que le pire, le fumier. D’autres que les fleurs qu’on y trouve.

 

La philosophie la plus saine fonctionne avec deux yeux : tout bouge sans cesse. Tout meurt puis renaît autrement. Tout gueule et geint, voudrait dormir. Laissez-moi. Et impitoyablement la faux du faucheur retombe. Arcane XIII. L’innommé. L’innommable. Comment envisager de se désagréger ?

 

Le monde marche sur deux pieds : l’horreur, l’espoir. Le début, la fin. Comme le disait le grand Mirbeau dans le « Jardin des supplices », la plus grande jouissance peut faire sombrer dans la folie lorsqu’elle est prolongée.

 

Si j’avais des lectures à conseiller, pour vous empêcher de dormir, ce serait, plutôt que les lénifiantes collections roses, ce livre terrible et révélateur de l'horreur dont l'homme peut se délecter.

 

Parallèlement, le monde croule sous les merveilles et les grâces. Le beauté avance au même rythme que l'ignoble, jusqu'à la résorption.

  

Et d’horreur en aurore, le voyage continue. C’est le voyage de l’esprit dans la matière gluante. Le voyage de l’Un dans le Deux. Le labour de la femelle par le mâle.

 

Les alchimistes disaient : au début, la femelle domine, puis le mâle prend la suite.

 

Un pied après l’autre, jusqu’à ce que, la bonne place trouvée, les pieds se changent en racines et installent le règne de l’Esprit dans la Matière. Alors, nous serons devenus ce à quoi nous sommes destinés : les piliers du pont qui relie tout dans l’Univers.

 

Alors, le mouvement ne sera pas circulaire, mais vertical.

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commentaires

N
<br /> Un texte extrait du site ouv2, où j'ai trouvé ces mots sur la marche<br /> <br /> <br /> passerelles34.free.fr/<br /> <br /> "Comment ça marche.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On dit : «comment ça marche», et on attend de comprendre...<br /> <br /> Trois mots qui appellent une réponse certaine, et on pense qu'effectivement ça va marcher, qu'une réponse va venir, qui va combler le vide induit par la question...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bon si on s'en tient à la question, il y a le mot 'marche', du verbe 'marcher'. Qu'est-ce qu'il désigne ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le fait qu'une chose fonctionne, agisse d'une certaine façon, on recherche une certaine cohésion dans la réponse, un enchaînement logique de faits concrets, tangibles. Au besoin, on réclamera des<br /> précisions pour mieux se faire une idée du phénomène en question.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Et pourtant ce verbe marcher qu'on utilise tellement pour améliorer notre compréhension du monde , ce mot si pratique, qu'on pourrait croire étudié pour, bref, ce mot, à force de l'entendre, de<br /> l'utiliser, voilà bien qu'un beau jour de printemps je me suis mis à le voir d'une autre façon : une façon qui me faisait me dire en mon for intérieur : «allez, ça suffit, toi et tes<br /> trouvailles...», mais non, rien ne m'arrêta et je me vis face à un terrible doute, qui allait grandissant. Une vaste méprise aurait-elle pu naître dans un passé dont on ne sait presque plus rien,<br /> sauf quelques traces poussiéreuses d'un autre âge, des écrits en laquage passé de mode...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Tout absorbé par mes pensées, je me plongeai dans l'étude de ce fait litigieux, s'il en est.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En voici les grandes lignes.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le sens le plus courant du verbe marcher, dans notre belle langue française est le fait d'aller à pied, de se déplacer naturellement, sans artifice, on lève un pied, la jambe avance en l'air,<br /> l'équilibre du corps se déplace vers l'avant, amenant l'autre pied à basculer pendant que le premier reprend contact avec le sol, relançant ainsi le déséquilibre vers l'avant, et ainsi de suite.<br /> L'ensemble de ces gestes, soigneusement appris au cours de notre première année, constitue le meilleur moyen des déplacer d'un endroit à un autre pour toutes les raisons du monde.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En français, on dit donc : «marcher». En anglais»to walk».<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le latin : «ambulare» ne nous a laissé qu'une maigre trace avec notre «déambuler», mais également «ambulance», qui désignait, bien avant l'automobile, le messager pédestre des armées. Marchand<br /> ambulant fut un terme de notre langue, et un métier .<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mais le plus souvent on dit marcher.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour les mains, on sait dire manier, on embrasse encore grâce à nos bras, mais nos jambes, elles, ne jambulent pas, ni ne iambulent, ni n'ambulent : elles marchent. Oui.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Depuis quand ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Depuis que des martiens en ont ainsi décidé !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Des martiens, j'exagère : des études récente ont prouvé qu'ils n'existaient pas. D'ailleurs c'est nous, terriens qui avons bel et bien nommé Mars une planète, et un mois de l'année, et aussi un<br /> jour de la semaine, et pour quelle raison, s'il vous plaît ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En l'honneur du Dieu de la guerre : Mars.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Celui que les latins priaient avant la bataille pour obtenir la victoire. Les armées, réunies sur le champ 'de Mars', recevaient les exhortations des imperators, puis partaient à pieds, au pas des<br /> armées, vers l'ennemi...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En italien, on dit camminare, qui a son corollaire français dans certaines campagnes anciennes : cheminer. L'italien dit encore andare, mais lorsqu'il s'ait de militaires, il dit 'marcciare' :<br /> marcher.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ah tiens ! L'héritier direct du latin impérial distingue plusieurs façons de marcher.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Nous non. Je m'interroge alors un peu plus sur cette curieuse façon que nous avons, nous les français, de nous déplacer sans pourtant réfléchir au sens de la marche...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> L'ennemi, il faut le dire, était quelquefois loin et il fallait aller, pour le trouver, aux confins d'un royaume, confins qu'on prit l'habitude de nommer : «Marches».<br /> <br /> Les marches étaient aux Marquis ce que les Contés étaient aux Contes ou les Duchés aux Ducs. Mais dans une Marche, il n'y avait pas les mêmes modes de fonctionnement que dans les autres régions :<br /> dans une marche, l'armée du roy avait un droit de réquisition permanent. Les récoltes, les biens, les gens, tout ce qui pouvait servir à l'armée en guerre...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le roy avait avantage à entretenir des armées sur le pied de guerre dans les Marches, car c'était là que l'ennemi pouvait menacer sa couronne. Aussi, pour la bonne marche des conflits, il<br /> enjoignait ses généraux, dans la plupart des cas, donc généralement, à rassembler leurs armées là où ils se trouvaient, à les préparer et, ceci fait, à les faire partir dans les Marches.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> L'armée partait alors en Marche, bien évidemment à pied, une, deux, une, deux. On leur disait : «en avant : Marche ! » et tous, au pas, sans plus réfléchir, ils marchaient.<br /> <br /> Tous.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bon presque tous, je ne sais pas exactement le nombre, mais ceux qui gagnèrent furent les plus nombreux, donc ils étaient certainement nombreux à obéir, et que pour les y aider on leur faisait de<br /> la musique. Militaire, la musique, d'ailleurs on disait là aussi : marche.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Et plus ils étaient à marcher dans cette histoire, plus ils avaient le sentiment d'exister pour l'histoire, jusqu'à y entrer baïonnette au fusil. A ce stade de l'héroïsme, on ne discute pas le<br /> vocabulaire : alors ils ne déambulaient pas plus qu'ils ne cheminaient : ils marchaient. Ils ne marchandaient pas non plus la gloire : ils la désiraient au point d'en arriver à confondre le fait de<br /> se déplacer avec celui de faire la guerre.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En France.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> L'esprit français est simple : il se contente de ce qu'on lui fait croire, même pour le faire marcher. Et ça marche, l'histoire l'a bien prouvé. Napoléon faisait beaucoup marcher son monde :<br /> jusqu'à 18 heures par jour pendant la campagne de Russie.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Et ils marchaient, marchaient, toujours à la solde d'un état en guerre, toujours guettant le moment de la solde, ceux qu'on nommait les soldats. C'était simple : «tu es soldat, alors tu marches. »<br /> En fait il n'est pas soldat, mais soldé, c'est un homme soldé, bradé, et il ne chemine pas, ah non alors : il marche.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Comment ça marche ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Comme ça !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Montpellier Juillet 2000"<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci, c'est intéressant. Cela dit, sauf si c'est ironique, marche au sens frontière, vient de mark, marque, marquer, probablement plus en relation avec Mercure, Hermès, dieu des frontières et du<br /> commerce : cum-mercere, cum-merk, se rejoindre aux frontières. Mais j'aime bien ce genre de texte.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Hello,<br /> <br /> <br /> Coucou,les amis!<br /> <br /> Je vous laisse entre vous,n'ayant pas encore digéré tout les liens!<br /> <br /> A...je ne sais pas quand!:)))<br /> <br /> Bien a vous,Léa.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Citrate de bétaïne ?<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> J'aime bien le "benoîtement"! J'imagine l'ambiance! Quel luxe!<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Un pur bonheur votre article Vieux Jade! Merci vraiment! C'est comme une petite parenthèse au milieu de la journée, un petit voyage, de petites vacances, un petit somme! Hum! ça fait du bien!<br /> <br /> La page wiki sur Sue m'a beaucoup plue: élève dissipé, il dilapide la fortune de son père en 7 ans, et se met alors à écrire! Ouaf! Et vous avez vu comment son livre "Les mystères du peuple" a été<br /> censuré? Et il en tombe malade et en meurt! Quelle énergie à cette époque! Qu'y avait-il donc dans son discours qui dérange autant? Quel remueur de conscience était-il donc?<br /> <br /> Juste un petit extrait de cette page ouiqui: "On commence à mieux reconnaître l’intérêt des Mystères du peuple, fresque historique et politique dont le ton est donné par son exergue : « Il n’est<br /> pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’insurrection. » Il est censuré par le Second<br /> Empire."<br /> <br /> Oui, cette énergie qui pousse l'homme à se mettre debout, à avancer, encore et encore! Y'a qu'à voir toute la détermination qu'un enfant met pour acquérir cette fameuse station! D'où vient cette<br /> énergie? Qu'est-ce qui entraîne ce mouvement ( perpétuel...comme celui des étoiles?)?<br /> <br /> Cet enfant est toujours vivant en nous n'est-ce pas? Et si nous écoutons notre corps, nous le rencontrons mieux, non?<br /> Cet enfant-là, comme un guide, un guru. Dieu sait où il pourra bien nous emmener!<br /> <br /> Aujourd'hui, j'ai l'impression que les gens dorment sans cesse ( moi, la première, trop occupée à survivre égoïstement) et subissent passivement les politiques économiques et sociales ( oui, je<br /> sais, il y en a beaucoup qui bougent, qui marchent....au fait vous savez d'où vient le mot marcher? de Mars! Le dieu de la guerre!). Pas à l'aise dans mes baskets.<br /> <br /> Alors je repenserai à Sue, par procuration, il soulagera mon âme, et j'me dirai, entre l'horreur et le bonheur, il y a encore de l'espoir. Quelle sera la suite des aventures?<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> La vie de Sue est un régal. Son père était un chirurgien des monarques, très riche, qui avait une cave faramineuse. Eugène donnait des soupers en l'absence du paternel, on sifflait des vins<br /> offerts par le tsar, et le lendemain, on remplissait les cadavres d'eau colorée qu'on rebouchait avant de les remettre benoîtement dans la cave. Ça donne une idée du bonhomme. Il a écrit je ne<br /> sais plus quel livre contre les jésuites, féroce. Un précurseur de Joel LaBruyère, pour la dénonciation du complot mondial. Un régal à lire.<br /> <br /> <br /> Marcher, de Mars ? J'ignorais. Marcher contre l'ennemi, marches forcées. Oui, ça sonne martial. Merci.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.