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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 19:05

 

H0012[1]

 

Deux animaux dont j‘ai déjà causé : le baptême, et la cigogne.

 

Une digression au passage : la touche « J » de mon clavier s’est désolidarisée de ses compagnes il y a quelques mois. Il reste un petit téton  en caoutchouc ou en pétrole imitation caoutchouc. Et lorsque mon majeur (je tape avec un doigt, mais il est majeur) frappe « J », le plus souvent, ça fait un loupé. Il faut que j'y revienne.

 

La question de la digression : ai-je enfin réussi à shunter l’ego, ce que symboliserait la perte du « J », ci-gît le « J », le « moi-je moi-je », ou au contraire est-ce l’usage trop répété de ce fameux « je » qui a provoqué une usure prématurée de son initiale ?

 

Je reviens à ma cigogne.

 

La matière est composée de particules en mouvement suivant des trajectoires qui ressemblent à des ondes, c’est ça ? D’où l’on comprend mieux les notions indiennes de « maya » et de « mayim » hébreu, les ondes.

 

Le baptême, le vrai, pas la parodie qui a cours aujourd’hui, pouvait aller jusqu’à l’asphyxie voire la mort du candidat, maintenu sous l’eau jusqu’à l’extrême limite de sa résistance, afin que lorsqu’il sortirait, il sache à quel point le besoin d’air est vital.

 

Alors, dans ma cervelle qui fait des ponts, pas une cervelle analytique, pas du tout, mais synthétique et intuitive, ce soir, je me suis souvenu des effrayantes orgies que j’ai vécues dans ma jeunesse, et dont je ne raconterai pas le détail. Il suffira de savoir que j’ai mené durant quelques années une vraie vie de « perdition » comme disaient et disent peut-être encore les moralistes, et ceux qui voudraient que tout soit rose. Je suis descendu très profond dans l'abject, peut-être, vu de l'extérieur, mais dans la connaissance, me semble-t-il.

 

La cigogne ne nous dépose pas précautionneusement dans le berceau, non, elle nous lâche de haut. Dans les ondes de la matière, et de la psyché qui est une forme atténuée de la matière.

 

En fonction de notre poids et de la hauteur du lâcher, on descend plus ou moins profond dans ce qu’on peut comparer à de l’eau.

 

Et plus on descend profond, plus le besoin d’air se fait ressentir douloureusement.

 

C’est cela, je crois, que symbolise le baptême.

 

La descente, et la remontée, puis l’accession à l’air libre, et à la lumière qui constituent la deuxième naissance.

 

Certains ne connaissent pas cette seconde naissance, soit qu’ils aient toujours flotté sur la surface des choses, soit qu’ils soient descendus si profond qu’ils se seront noyés avant de retrouver la sortie, pris dans les algues ou mangés par les requins.

 

Mais ils reprendront le voyage à nouveau. Le Christ est tombé trois fois sur le chemin du calvaire ; il a dit de pardonner sept fois septante fois, ce qui fait quatre cent nonante. On est dans une école, pas dans un abattoir. Le but, c’est que tout le monde arrive au bout. D’ailleurs, but et bout, c’est le même mot. Sauf que dans bout, on a un O qui constitue la cible : le Tout.

 

 

 

 

PJ : Un texte qui m'a plu, ce soir.

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commentaires

N
<br /> Je viens de lire le texte, j'y comprends rien...bien hermétique pour moi! A part que la table du soleil est un sudoku de 6 chiffres de côté dont le somme égale 111! (Je suis effarée de l'ampleur de<br /> cette mode des Sudoku qui touchent les jeunes et les vieux! Est-ce que les gens qui pratiquent ce sport recherchent finalement le soleil?<br /> Puis-je vous demander ce qui vous a plu dans ce texte?<br /> Et puis aussi, je suis très curieuse de savoir à quelle occasion vous-êtes vous intéressé la première fois à Steiner?<br /> Et à la Cabale?<br /> Pour moi c'est des choses typiquement masculines, qui m'échappent complètement! Très mystérieux! Qu'est-ce qui amène à s'intéresser à ça?<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Je ne suis pas du tout fan de Steiner. Mais ce texte donne des explications sur un fait très étrange : 666 est à la fois le nombre de la "Bête" et un nombre solaire. 11, 111 et 1111 sont beaucoup<br /> intervenus dans ma vie, et, semble-t-il, dans beaucoup d'existences en ce moment.<br /> <br /> <br /> Enfin, rien de typiquement masculin, puisque l'auteur est une femme.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Oui j'avoue c'est l"0"urd et encore je n'ai pas mis t"o"ut l'article!<br /> Si je m'exprime avec mes m"o"ts à moi, cela va être beauc"o"up plus au ras des pâquerettes, tant pis. Je voulais exprimer que ce "0" qui pourrait représenter l'achèvement du but, (arriver au<br /> b"o"ut) m'évoque, par sa forme,l'échappée belle représentée par le trou, le manque, le vide, l'ouverture baroque....qui laisse toujours une place au manque même dans la complétude, qui laisse<br /> apparaître un manque dans la vérité, la perception des choses, les représentations que l'on se fait...le bout fini comporte en son centre un "rond-trou", une béance qui rappelle que le but n'est<br /> jamais complètement atteint mais qu'il reste en désir, en projet, en tension...Bon sûrement pas plus clair là et je m'enfonce...Cela me rassure moi, de savoir que rien n'est jamais fini, limité,<br /> complet, qu'il y a toujours une ouverture qui fait partie du plein et qui est donc toujours une promesse d'à venir, libre, inconnu, nouveau,...aïlle j'suis l-0-urde!!<br /> J'va aller lire le texte mis en lien qui parle du soleil...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Mais non, c'est beaucoup plus clair que Lacan. Le symbole de la réalisation, c'est un cercle avec un point au centre.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Tout est dit dès la "digression" du début: un majeur, qui néanmoins doit y revenir et s'y reprendre encore.<br /> <br /> Joli rappel de la source de la vie, de la vie à sa source....<br /> <br /> Le 0 distinguant le but du bout, m'évoque le trou baroque:<br /> <br /> <br /> "Il semble que le baroque, dans sa façon propre de manier la question de la vérité, souligne la dimension obscure du rapport que le sujet entretient avec elle. Comme le trou qui y est présent ne<br /> peut être transposé, il faut en faire le tour avec les ressources disponibles. Ces ressources ne l’obturent pas, ni ne cachent la dimension propre de sa fécondité. Peut-être n’est-il pas vain que<br /> ce soit à l’intérieur des cavernes, dans un lieu privé de la lumière du soleil, que l’homme primitif a choisi de peindre. Lacan, remarque que la finalité de l’art est « l’affirmation et la<br /> soutenance de l’espace constitué par la Chose, c’est-à-dire que l’art vient se faire le support d’une réalité, qui n’est que la réalité du vide de la Chose. Devant le vide il ne nous reste qu’à<br /> créer. Comme le dit Medinho, potier du Val de Jequitinhonha : Tu sais qu’à la vérité l’action du potier est de couvrir le vent, le rien, parce qu’une pièce en argile est ceci : une séparation dans<br /> le vide. Moi, quand je travaille, je ne pense ni au pot, ni au vase, je pense à l’espace que je suis en train de couvrir. N’est-pas ce que fit Dieu ? Telle fut son action : changer la forme du<br /> vide. N’est-ce pas cela ? Alors, je ne pense pas à l’argile, mais comment deviendra cette partie de l’espace que je vais couvrir. Ainsi, le même vide qui présente l’abîme crucial auquel le sujet<br /> humain n’échappe pas, si on le rapproche des ressources efficaces, peut aussi être entouré de façon à révéler la fécondité du concave, du non-proéminent et du non-phallique, en tant qu’emblématique<br /> d’une niche tranquillisante. Par ce biais le trou peut être accueilli par des ressources dont disposent la vie et certaines expressions de la culture telles que le baroque, la tragédie et la<br /> psychanalyse."<br /> <br /> extrait de l'article "Torsions de la jouissance"<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Oula, ma tête, c'est Lacan ?<br /> <br /> <br /> Mais tout est séparation du vide dans le vide. Tout ce que nos sens perçoivent et que notre cerveau interprète.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Je n'ai pas encore lu le texte, mais votre témoignage m'inspire un super livre de Lucien Israël: " Boiter n'est pas pécher". Un monument, une base pour moi, enfin une des nombreuses bases...cela<br /> relativise...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Moi pas connaitre, aller voir.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Je commente déja, même si j'ai pas encore lu mais juste perçu deux détails qui m'interpellent! ( Inconsciente va!)(J'ai faim, c'est pour ça, je lirai après avoir lancé le repas) pour dire:<br /> <br /> Merci de rappeler qu'on prend souvent du pétrole pour du caoutchouc...cela montre bien combien, l'air de rien, nous sommes ( oui! nous!) bernés sans arrêt....ça a l'air d'un petit détail, mais<br /> c'est tellement important! Pour la suite...<br /> <br /> Savez-vous pourquoi le christ est tombé trois fois? Ben, vous n'avez pas vu Zeitgeist?! Ils expliquent qu'en fait la légende de Jésus, comme celle de tous les prophètes et religion, vient de<br /> l'adoration du soleil, au départ. Le soleil marque dans sa course 3 jours d'arrêt avant de renaître. Il décline progressivement, puis reste stable pendant trois jours, avant de reprendre une<br /> progression ascendante. Bon ceux qui veulent y comprendre, ils ont qu'à aller voir la vidéo en lien sur la toile.<br /> Merci Vieux Jade. Promis après m'être restaurée, je lis l'article.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> J'ignorais cette lecture. Mais attention, un texte aussi fondateur n'a pas qu'un niveau de lecture. Tombé trois fois, ça signifie aussi que si dieu peut tomber, on a de la marge nous aussi, dieux<br /> apprentis.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.