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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 21:15

Je racontais à ma femme les circonstances de mon premier baiser. Le premier premier, sur la bouche, avec l'emmêlement des langues, à fond, à corps et esprit perdu, à treize, quatorze ou quinze ans, ce qu'on appellait à l'époque rouler "une pelle", ou "une galoche".

 

Ça m'avait balancé dans le vide. J'avais la sensation de flotter et de tourner dans les étoiles.

 

De tourner au rythme des galaxies.

 

L'impression persistante de flottement, d'apesanteur, d'ivresse et de vertige des heures durant.

 

Et soudain "galoche" a frappé à la porte pour me dire : tu vois, c'est ça que je signifie. Rouler une galoche, c'est s'enrouler comme une galaxie, c'est danser avec l'univers.

 

Se donner à fond, se laisser pénétrer, jouer, fondre. On ne devrait plus vivre autrement qu'en fusion.

 

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 19:12

4-sept-2010-049.jpg

 

D'après ma maman, l'implantation de la graine s'est bien passée. Un peu de mouvements et d'agitation avant de sortir, de crever la surface, et puis c'est arrivé.

 

Au tout début, les racines ont trouvé de la terre meuble, un climat calme mais très vite, ça s'est gâté. Un autre arbre poussait tout près, tout près, si près que j'ai bien cru qu'il allait m'envahir.

 

Et comme il était tout neuf, tout petit, tout le monde tournait autour.

 

C'est pour ça que j'ai pris des aspects biscornus, une drôle de dégaine intérieure, avec des pointes hérissées de colère.

 

En avançant dans le printemps, j'eus envie de manger le monde. Je poussai tout, la terre et le ciel, et des milliers de feuilles, car j'aimais les oiseaux qui venaient me chatouiller l'écorce et me raconter des bétises à mourir de rire.

 

Mais la fin du printemps fut rude. Je me contemplai dans la rivière, et vis que j'étais seul.

 

Les oiseaux me renseignaient sur de belles plantes qu'ils connaissaient, mais, vous savez comment c'est pour nous les arbres : on ne se déplace qu'avec difficulté. Je nouai des contacts par ci par là, entremêlai mes racines à d'autres, mais ce fut long et difficile de trouver racine à ma pointure.

 

Enfin, il advint qu'une brise nombreuse de papillons vint me chuchoter de délicats messages de leurs ailes soyeuses : tout près, tout près, grandissait un buddleia odorant, aux longs panaches blancs, crémeux et parfumés.

 

Nous entrelaçâmes alors nos racines dans le secret de la terre.

 

L'été était là, avec ses périodes de sécheresse et ses orages. Je méditais mes fruits en secret. Les enfants jouaient dans mon ombre, et je me mis à aimer le vent qui autrefois me tordait, avant que je ne sois bien installé.

 

Aujourd'hui, c'est l'automne. Mes fruits mûrissent et n'attendent que d'être cueillis. Certains disent en me regardant : il porte trop de fruits, celui-là. Ils ne doivent pas être bien bons. Certains goûtent, et en reprennent. D'autres ne les aiment pas. L'un les trouve fades, l'autre piquants. Il est vrai que certains ont gardé un gout de cette grande colère qui m'a habité.

 

Qu'importe ? Je fais mon métier d'arbre. Je donne à qui a faim et qui veut bien. De l'ombre, des fruits, un abri aux oiseaux, l'ami du vent, c'est cela mon métier d'arbre. Mon talent unique.

 

Il y a des millions d'arbres par le monde. Chacun a des fruits différents, je suppose. Il y en a donc pour tout le monde.

 

Il y a quelque temps que mes feuilles tombent, je le vois bien. Elles virent au jaune, au rouge, tremblotent puis s'envolent dans un soupir d'adieu et forment un tapis à mes pieds. Je me redresse quand le vent souffle, car il devient aigre, ces temps-ci. Qu'il voie que j'ai encore toute ma vigueur.

 

Mais je n'ai pas d'illusion. J'entends moins bien mes amis les oiseaux, je deviens dur de la feuille ; enfin, celles qui s'accrochent.  Ma peau se crevasse doucement, les vieilles piques de colère parfois se réveillent, ma sève parfois est engourdie.

 

C'est l'hiver qui m'attend. Je sais ce qu'est l'hiver. J'en ai vu, de vieux arbres gris de lichen, aux branches sèches qui tombent dans l'herbe, et parfois perdent la tête dans un craquement.

 

Je sais ce qu'est l'hiver. Je sais qu'un jour les hommes viendront pour me couper.

 

Ce jour là, je m'habituerai à un autre ami, dont j'ai déjà entendu parler par la fumée des cheminées. Avec lui, je chanterai alors une nouvelle chanson qui montera au ciel, portée par les oiseaux, le vent, et le bonheur des hommes d'avoir si chaud assis autour du feu, à méditer ou se raconter des histoires.

 

Je dirai tous mes souvenirs, mes secrets d'arbre, mon élixir, longtemps contenus dans le soleil rouge de mon coeur.

 

Ce sera la fin de ma vie d'arbre, et elle me plaît.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 16:09

Si le monde n'était peuplé que de poètes

Si le monde n'était peuplé que de plombiers

Si le monde n'était peuplé que de femmes

Si le monde n'était peuplé que de vieux

Si tout le monde était beau 

 

Si le monde n'était peuplé que de fous

Si le monde n'était peuplé que de sages

Si le monde n'était peuplé que de flics

Si le monde n'était peuplé que de sots

Si tout le monde était laid

 

Si le monde n'était peuplé que de marlous

Si le monde n'était peuplé que de chats

Si le monde n'était peuplé que de martiens

Si le monde n'était peuplé que de durs

Si tout le monde était noir

 

Si le monde n'était peuplé que de mercenaires

Si le monde n'était peuplé que de philosophes

Si le monde n'était peuplé que de cuisiniers

Si le monde n'était peuplé que d'esprits avides

Si tout le monde était blond

 

Si le monde n'était peuplé que de curieux

Si le monde n'était peuplé que de menteurs

Si le monde n'était peuplé que de politiciens

Si le monde n'était peuplé que d'astronomes

Si tout le monde était grand

 

Si le monde n'était peuplé que de serpents

Si le monde n'était peuplé que de mécaniciens

Si le monde n'était peuplé que de moutons

Si le monde n'était peuplé que d'incrédules

Si tout le monde était doux

 

Si le monde n'était peuplé que de curés

Si le monde n'était peuplé que de concierges

Si le monde n'était peuplé que d'escaliers

Si le monde n'était peuplé que de vampires

 

Ce ne serait pas le monde.

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 17:01

Tenture-champi-lutin_bis-1-.jpg

 

Un beau matin d'été, lors d'un jour ordinaire, à peu de choses près semblable à la veille et au lendemain, advint un événement peu banal, dont je n'avais jusque là parlé qu'à ma principale confidente, Kiei Toutoui*

 

 C'était il y a deux ou trois ans. Allant, comme c'est l'usage d'un point à un autre, dans un laps de temps donné, mais cependant parfaitement circonscrit et appréhendé par les parties méconnues de notre machinerie cérébrale, soudain - non, pas soudain, ça monte en pression, on y pense, on oublie, puis ça renvoie des signaux et, soudain, l'occasion attendue se présente - soudain, je m'arrêtai au bord d'une petite route de campagne afin d'y faire pleurer le colosse, selon l'expression entendue dans ma jeunesse.

 

Le dit colosse restant fort modeste au regard de certains quadrupèdes, également mieux montés au niveau des oreilles. Selon Cicéron (Caïus Tullius Cicero, ainsi nommé car il avait un bouton sur le nez), "naso cognoscitur verga", ce qui, tout le monde l'a compris, signifie que l'on peut comparer les mensurations de l'engin balistico-sentimentalo-pulsionnico-crétinifiant du mâle à celles de son pif.

 

Sans vouloir offenser une pareille autorité, je remarque cependant que pour avoir été surnommé "big nose" à l'adolescence, aucune de mes ex n'a téléphoné au Guinness pour signaler une rareté valant le détour.

 

Passons. Ledit engin servant statistiquement - et de plus en plus - à rendre à la nature dans un cycle immuable le délaissé des breuvages ingurgités - à telle enseigne que puis dire sans mentir que lorsque je bois du Crémant, je rends de l'ex-Crémant -, j'étais justement ce matin là, dans la judicieuse et ferme posture du mec qui va pisser le plus loin possible afin de ne pas s'en mettre en fin de parabole sur le bout des godasses, ferme mais détendu, pas pressé, le soleil, les oiseaux, lorsqu'un arbuste situé à deux mètres de moi se mit à s'agiter furieusement.

 

Tiens ? Qué pasa ? polyglotté-je. Pas un souffle de vent, un matin idéal de clarté. Un oiseau ? Niet. Achevant la tâche entreprise et, après avoir secoué, -comme indiqué au mode d'emploi-  et remis le bébé au berceau, je m'approchai de ce seul arbuste qui parmi d'autres demeurés placides, continuait à s'agiter, littéralement comme si une main invisible le secouait.

 

J'en inspectai le pied, au cas ou un ou plusieurs animaux s'y seraient débattus. Rien. Ça dura quelques secondes encore, peut-être une ou deux minutes en tout, puis ça s'arrêta d'un coup.

 

Un lutin ?

 

J'écris ce texte après que certaines lectrices aient échangé des propos au sujet des mondes invisibles. Personnellement, je suis un crédule sceptique (ou l'inverse). Je crois à ce que je perçois, mais me méfie de semblables récits lorsqu'ils sont racontés par autrui. Encore un allumé, pensé-je sans le dire.

 

Ce jour là, j'ai probablement assisté - car ce mouvement furieux, pas une molle ondulation avait nécessairement une cause, bien que non perceptible - à une collision entre deux mondes. Micro collision. Un coucou, une plaisanterie, un appel au secours ? Quelqu'un se faisait-il égorger dans un univers parallèle ? Ou alors j'ai pissé sur sa maison, comme Gulliver sur la maison de la reine de Lilliput ?

 

J'ai raconté ici ou là mes rencontres avec l'inconnu. Plutôt de l'ordre des signes, ou des bruits inexplicables - écroulements de vaisselle cassée, bruits de voix ou de pas, détonations sourdes -, parfois des manifestations - infestations d'animaux - ; je n'ai jamais parlé des disparitions ou des disparitions/réapparitions, parce que tout le monde en a vécu.

 

Parmi les rencontres avec les morts, ou présences compulsionnelles, si j'en ai connu plusieurs, je n'ai vu - vu, avec les yeux ou autre chose - qu'une seule fois la forme complète du fantôme.

 

Je ne peux pas affirmer avoir vu un lutin, ce matin là, car la seule chose que j'ai vraiment vue, c'est un mouvement incompréhensible et sans cause visible.

 

Ces intrusions d'un monde dans un autre n'ont pas le moindre sens "spirituel", mais sont précieuses pour qui y assiste. Car, après avoir douté de ses sens ou de sa raison, il est plus ou moins amené à admettre que notre frange de "réalité" est très mince, et qu'il y a des passages, une certaine porosité entre les mondes.

 

Si tout n'est pas fermé, il y a effectivement une ou des possibilités de communiquer, puis éventuellement de s'échapper de cette prison.

 

Cela dit, et c'est ma conviction intime : la sortie ne passe pas par des mondes adjacents, qui sont autant de pièges et de cachots, mais par la purification du désir, qui seule permet l'élévation par les mailles du filet.

 

Je conclurai simplement : si au delà de nos paysages coutumiers, s'ouvrent de nouvelles contrées, il est à craindre que leur visite ne soit que du tourisme, une perte de temps, un détour.

 

La sortie est toujours à l'intérieur. 

 

 

 

* (Mei neng pençpa moing, du nom de sa famille mandchoue, vous allez tout savoir, des Mandchous Allakrem).

 

 

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 16:33

1er-mai-2010-049.jpg

 

Voici deux petits récits d'événements récents.

  

Le premier commence le 9 novembre à 17 h 17; remontant dans ma voiture je vis avoir roulé pour me rendre en ce lieu 22.2 km. Comme j’étais chez Mme X. dans sa cour, et qu’on en sort lentement par un petit chemin glissant, le 222 et 17:17 restèrent un certain temps sous mes yeux. Étaient donc soulignés : 2 X 111 et 2 X 17.

 

Je porte une attention particulière à ces deux chiffres.

 

111 parce qu’il est l’image de l’alignement des 3 centres, se lit As As Un, « les veilleurs » en arabe, qu’il rappelle la destruction des trois royaumes (Tripurari) dans les puranas, lorsque les trois mondes d'or, d'argent et de fer étaient (sont) alignés.

 

Les trois mondes unis, comme les parchemins du mât central des Licornes du capitaine Haddock, ouvrent la porte de la destruction des apparences.

 

Il importe de ne pas confondre 11, signe de concurrence et de dualité et 111. Onze a quand même une autre fonction : indiquer que le déroulement des événements est conforme au scénario. Mais on est encore en phase de dissociation. Entré dans le palais, on longe les murs pour ne pas se perdre. Onze, ou la répétition d'événements - synchronicités - sont des flèches, des balises sur la route. Rien de plus. Mais combien précieux, après l'errance.

 

17 parce que développé (17+16+15…etc.), il donne 153.

153 est le nombre de poissons de la « pêche miraculeuse » des évangiles. De gros poissons. Retirés du ventre de la matrice.

 

Or, cette nuit du 10 au 11, donc le 11.11, je me suis éveillé, et j’ai regardé l’heure : 1 h 53.

 

Restons dans l'inhabituel : le samedi 6 novembre matin, je faisais la grasse matinée, alors que Mme VJ faisait du Qi gong dans le dojo. A un moment donné, le téléphone a fait le bip caractéristique qu’il fait lors d’une brève coupure électrique, avant de redémarrer. Enfin, le contraire : il bipe lorsqu'il reçoit à nouveau de l'énergie. 

 

 Quand elle est redescendue, elle m’a raconté qu’elle faisait un exercice de nettoyage du passé, par tranches de 10 ans. Et lorsqu’elle a terminé la dernière tranche, celle de 10 à 0, juste à ce moment là, le compteur s’est arrêté une microseconde avant de repartir.

 

Le récit de ces faits n'a la prétention de convaincre quiconque de quoi que ce soit, sauf de ceci : bien des choses nous échappent. Le monde est une profonde énigme, dont aucune lecture superficielle ne viendra à bout.

 

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 16:36

Signes sacrés.

 

On en utilise chaque jour : -, +, :, x. Et tant d’autres.

-, c’est la surface lisse de l’eau, de la matière plastique, vierge, éternelle. Femelle.

+, c’est le signe de l’information. Sur le miroir de la matière, le geste, l’acte intervient. La forme naît. C’est un plus, une valeur ajoutée, l'addition, pour causer moderne. C’est le mâle sur la femelle.

:, de l’un, fait deux. S’installe la distance, qui est le fait de stare en deux endroits, dis - stare. Le un se tient en deux lieux, deux temps. Pourtant, il s’agit toujours du même.

x,  c’est la convergence de tout ce qui a été divisé en un seul point, lequel sert de passage à l’envers du monde. Ce signe s’appelle aussi « sautoir » en héraldique, ou « croix de saint André », le dénommé André étant Anthropos, l’Homme.

 

Visuellement, le H de Homo, reproduit par les tours jumelles (tiens ?) des cathédrales, jusque là joint par une passerelle horizontale, a subi une torsion qui en croise les deux montants. De H à X. Du deux, Un à nouveau. Le haut et le bas communiquent. La femelle et le mâle célestes sont en vis à vis inversé, avec ceux d'en bas, comme pour rappeler le croisement physiologique des nerfs au niveau de la nuque, puisqu'en effet, l'hémisphère gauche commande le côté droit, et inversement.

 

Je l'ai perçu en moi une fois, au niveau de la pinéale. 

 

Je n’ai rien à apprendre à qui que ce soit. Je regarde, je vois, j’écoute, je transcris. Faites en du feu, un sandwich, peu importe. C’est là.

 

La femme, surface immobile est une page blanche. Pure héroïne des contes de fées ou des films de cape et d’épées. Arrivent Jean Marais et son éternel ennemi, qui ferraillent (croisent le faire) comme des coqs en basse-cour. Bitte contre bitte. Quoi d’autre ? Chacun veut laisser sa signature sur la page blanche, le cœur, les tripes, la peau fine, le sexe délicatement ourlé de l’héroïne qui se pâme en attendant le vainqueur. Et si c'était l'affreux traître ? Mmmmm... 

 

Jean_Marais-1-.gif

 

Jean Marais – qui vivait avec Jean Cocteau –, toujours blond et bouclé est touché par le pouvoir sexuel du traître aux raides cheveux de jais, au bras, à la main, dans une joute puissamment érotique, jambes moulées dans les chausses, pourpoint flammé, la coquille de la râpière renvoyant aux couilles sans le Q (coQuille, comme l’avait bien vu Boris Vian), aussi appelée « flamberge », pour bien faire savoir que l’épée n’est qu’un sexe masculin, une flamme, et tout le monde bondit d’assaut en assaut (non, je ne parle pas de serge dassault, mais de verge d'assaut, soyons sérieux), d’escalier en créneau, et soudain : Jean Marais transperce le cœur de l’infâme rival. En réalité, il l’encule.

 

Excusez la crudité de mon langage, nous ne sommes pas chez les bonnes sœurs. Le gorille en chef sodomise son rival, pour lui montrer qui est l'homme. Le mâle le plus puissant triomphe de son ombre. Or, ce puissant mâle est en fait un hermaphrodite. Ses boucles blondes et ses joues lisses qui s'opposent au poil brun et rêche, aux moustaches, à la barbiche en pointe du vilain le prouvent abondamment.  

 

Après quoi, délivré, il peut aller enfin embrocher l’héroïne tirée de sa léthargie par ses phéromones triomphantes. S'il n'est pas trop ratatiné par ses précédents exploits. Sinon, faudra attendre encore un peu, ma poulette. 

 

Le mâle ne tolère pas la rivalité. C’est un stylo. Il veut être seul à écrire sur la page blanche. La page, elle, s’en fout. Elle veut le meilleur stylo. Et certaines pages s’enorgueillissent d’avoir été paraphées par de prestigieuses signatures. Il existe même des livres d’or.

 

Comme on disait à la campagne, il n'y a que le train qui n'est pas passé dessus. 

 

Je suis allé un peu vite, certes, mais je crois avoir restitué à peu de choses près le dialogue qui nous occupa, Mme VJ et moi, cette nuit, vers 3 heures.

 

L’histoire de la sexualité humaine, en quelques hiéroglyphes.  

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:32

A toutes celles et ceux qui cherchent dans la glaise ingrate de leur existence, je voudrais dire que tout est comme il doit être.

 

Cette glaise abstruse est le minerai idéal, et le seul dont nous disposions.

 

Comme le disait Jean de la Fontaine, et les alchimistes, laboureurs célestes, le Trésor est caché dedans.

 

Il n'y a qu'à labourer, labourer, pour que naissent les petites plantes. Les graines ? C'est le Vent qui les apporte, comme un éternel présent.

 

L'eau et le feu ? Le frisson et la fièvre qui nous transporte, la peine et la joie qui mûrissent en alternance, et parfois même ensemble.

 

L'autre est le miroir d'en bas, l'Autre celui d'en haut. 

 

Tout est en place.  

 

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 07:00

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A 18 ans, j'avais à peu près le profil du poseur de bombes : tout compris de la pourriture du monde, un mépris immense pour l'humanité, il me semblait détenir la plus parfaite lucidité.

 

Serais-je tombé en des mauvaises mains, que j'aurais pu accomplir l'irréparable.

 

Heureusement, en cette vie, ce n'était pas mon film.

 

Suis-je pour autant quitte des bombes ?

 

Je crois que le devoir de tout humain en progrès est de faire sauter tout le décor reçu. Chaque instant devrait être mis à profit pour dynamiter les conventions.

 

Ce n'est pas sans risque. Il y a des cellules d'isolement pour ceux qui détruisent le monde des convenances, les parades et politesses qui consistent à envoyer des cartes de voeux - beaux nénés, bonne fientée - à parler du transit, de la pluie du beau temps, à demande des nouvelles des autres le papalamanmanlespetiotsqu'ons'enfoutmaiskifo, et le cousin qu'a le cancer, pleurer sur les malheurs de machin alors que machin va peut-être enfin trouver le fond de lui et enfin trouver la piste du vrai monde, est-ce possible, de toujours simuler ma pov dame ?

 

Enfin il a pas souffert, c'est le principal.

 

Poser des bombes, quand on peut pas, des bombes qui font boum, quand on supporte pas de faire du bruit et de leur arracher des membres à ces gens qui sont déjà blessés et ont peur de tout, comment faire ?

 

Au moins ne rien dire, ne rien faire.

 

Parler à travers le silence. Mieux : que le silence parle à travers nous. Que le silence accueille.

 

 

PS : il semble qu'Overblog déconne quant aux insertions d'images et de vidéos. A suivre.

 

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 19:07

-          D’accord, tu viens à Brive vendredi ? dit Mme VJ.

-          D’accord. Donne-moi l’adresse de l’hôtel.

-          Heu…c’est le Coq Hardi, 18 avenue Jean Jaurès.

-          Merci.

Je note l’adresse dans mon agenda. Nous sommes mardi, elle part pour Limoges jusqu’à vendredi et sera à Brive vendredi soir pour un stage qui débute samedi à 15 heures. Vu que nous nous croisons beaucoup, une soirée passée ensemble dans une ville étrangère, un autre décor est un moment précieux.

 

A 18 heures, je gare ma somptueuse limousine dans la rue. On reconnaît facilement ma voiture au fait qu’elle est criblée de boue, couvertes de pattes de chat et de cacas d’oiseaux. Pas d’hôtel en vue.

 

Je dégaine l’insupportable :

-          J’arrive, dit-elle. Je suis à un quart d’heure.

-          Oui, mais y’a pas d’hôtel dans ta rue.

-          Mais si, boulevard Jules Ferry.

-          Tu m’as dit Jean Jaurès. Bon, je repars.

 

Le GPS me laisse dans un coin assez animé. Je descends et cherche l’hôtel. 12, 16, 18 : Hôtel du Coq d’Or. J’éclate de rire. C’est bien Mme VJ, ça. Pour Coq d’Or, elle dit Coq Hardi. Quand elle explique à un quidam comment venir chez nous, on peut dormir tranquille : impossible qu’il nous trouve avec les renseignements dont il est muni, le pauvre.

 

Petit hôtel, jolie terrasse, beaucoup de circulation. La voici. Après avoir ri de ces bêtises, le scénario habituel. Clefs, chambre, bagages, toilette.

 

Dîné d’une bonne pariada de poissons, seiches, saint-jacques, au Grain de Sel, arrosée d’un Bandol citronné à souhait. La vie est belle. Les gens me plaisent. Ces jeunes là-bas, ces parents avec leurs enfants, ces précieux humains. 

 

L’eau a une infecte odeur d’eau de Javel. Du chiotte recyclé. Je m’en fous, j’en bois pas. Mais la serveuse s’en envoie de grands verres. La pauvre. La très bonne dacquoise roule sur le velours d’un Margaux 2005 un peu fatigué.

 

Un peu pompette, nous partons en quête d’un endroit paisible où descendre un calva ou quelque chose d’approchant. Nous ne voyons que des bars bondés de jeunes qui fument sur les trottoirs. Jusqu’au moment où on trouve un bistrot presque vide. Pas de calva, pas d’alcool, sauf des apéros bas de gamme, du vin, et de la bière. Va pour un Picon-bière. Très bonne idée, c’est frais, c’est vrai, ça coulisse bien.

 

Je vais faire pipi. Le monsieur me dit : la lumière s’allume toute seule. Merci. Je suis en train de lancebroquer lorsqu’elle s’éteint. Le con. Il ne m’avait pas prévenu qu’elle s’éteignait aussi toute seule. Je sors du gourbi au radar. On rit de ça aussi. La vie est pleine de drôlerie.

 

Dodo.

 

Le matin, pendant que je lis des contes zen, la femme de ménage toctoque :

-          Je fais la chambre ? Je vous change les serviettes ?

-          Pas la peine dit Mme VJ qui fait sa toilette. La chambre est propre.

-          Mais les serviettes ?

-          Non, c’est bon, merci.

-          Mais profitez-en, dit l’autre, insistante et très gentille. Vous êtes à l’hôtel.

-          Bon, d’accord, dit Mme VJ vaincue par cette réponse.

Cet échange était celui de deux sagesses : ma femme n’aime pas les choses inutiles, ou peu, comme changer une serviette à peine utilisée. Et l’autre lui rappelle de profiter de ce qui lui est donné.

 

Je vous ai presque tout dit. Presque. Car cette histoire de Coq Hardi me turlupinait. J’en suis arrivé à la conclusion suivante : Mme ne voulait pas d’un Jules féri. Le Jules, c’est le mec. Férir, c’est porter des coups, abattre. Un jules féri, c’est un bonhomme qui s’endort dans ses charentaises après la verveine. Jaurès, c’est un à peu près pour J’oserai.

Le coq, « roi de la basse-cour », c’est un symbole de la vigueur sexuelle. Mais même les coqs dorment. Au Coq d’Or (le coq dort), elle préférait un coq hardi.

J’espère que vous me suivez.

 

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi le vieux Sigmund faisait allonger ses patientes sur un divan ?

 

J’assure les cinquantenaires des deux sexes qui lisent ce blog que je me suis dévoué avec une grande abnégation à renverser le mythe qui dit qu’à cet âge là on n’est plus bon à grand-chose. Peut-être est-ce dû à l'air de la ville, dite "la Gaillarde"?

 

Comme je suis un étourdi et que j'ai oublié ma boîte à images, vous n'aurez pas de photo de Brive, ville immortalisée par saint Georges.

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 19:25

iceberg_buco-1-.jpg

 Trouvé

 

 La vie est beaucoup plus belle et mystérieuse que la seule pointe de l’iceberg qu’on en voit généralement.

 

Il y a quelque temps, l’une de mes anciennes « amies », qui est maintenant une amie, malgré les délétères effluves du désir en décomposition, qui souvent tourne au vinaigre, et devenue depuis lors l’amie de ma femme, nous a dit qu’après des mois d’étude de la science des shiatsu, elle cherchait des volontaires – des cobayes – pour s’exercer, et lui restituer leurs sensations.

Nous nous sommes inscrits séparément sur sa liste.

 

J’y suis allé un soir de la semaine dernière. Elle vit seule, son "ami" habitant assez loin.

 

Ces mots « amis », « amies » sont parfaitement inexacts et trompeurs. C’est une convention atroce du monde moderne. L’ « ami » est bien souvent un ennemi, qui ne sait pas s'il hait plus la maudite solitude que l'autre éclopé qui lui fait face. Mais c’est la vie d’aujourd’hui. L’homme et la femme se séparent, s’éloignent. Ce qui éloignait et rassemblait un couple éloigne et rassemble maintenant tous les individus. Le clan, la famille, la tribu, la nation se déchirent et s’interpénètrent. C’est la dissolution générale, et chaque élément perdu, isolé dans le maelström attire et repousse chacun des autres. La guerre de tous contre tous. Décomposition de l'amour en poussières.

 

Mais dans cette angoisse, il y a des oasis, des îles. Ce qui oppose peut aussi soudain former un pont. Chance de rencontrer profondément l’ennemi d’hier, devenu soudain un visage de l’Unique, une identique âme-soeur.

 

Le matin, elle m’appelle et me dit : tu restes dîner ? Oui, avec plaisir. Je suis seul, Mme VJ travaille, ce soir.

 

17 h 30, me voici sur le tapis, obéissant. Sous ses doigts affirmés, j’ai découvert des structures enfouies, des sensations révélatrices. Un point sur la clavicule droite a failli me tirer des larmes – oui, je pleure facilement – une traction sur la hanche a provoqué un début d’érection, mais vide de désir, quasi mécanique. Un instant, sa main posée sur ma paume a fait bondir mon cœur, un bond d’amour sans ambiguïté, sans gêne, sans ombre. Pour les chinois, c'est la porte du Coeur.

 

Une heure et quart sur la natte de coton.

 

Puis nous avons dîné. Pendant qu’elle préparait des mets simples et délicieux, j’ai tué deux mites.

 

Nous avons dîné tous les deux, face à face, comme nous dînions il y a quinze ans. Nous avons beaucoup parlé, de ces choses profondes qui naissent de tous, dès qu'on n'a plus de mensonges à se raconter, rien à gagner ni à perdre, et dont peu acceptent de parler librement.

 

Son « ami » a téléphoné. Il s’inquiétait manifestement de ce qui pouvait se passer loin de son regard. Rien, pourtant.

 

Ou peut-être quelque chose de rare : deux anciens amants réconciliés, tendres, amicaux, pleins de prévenance l’un envers l’autre, exerçant ou jouissant d’une sexualité délivrée et subtile, un sourire, un geste de la main, un regard, un amour profond et sincère, une tendresse sans prix.

   

En rentrant, je songeais à cette soirée délicieuse et délicate, et les mots qui venaient étaient : triste et doux. 

 

Ce couple que nous avons échoué à former, il existait ce soir, comme une petite lumière, une petite flamme indépendante et fière.

 

Lorsque j’ai tué la première mite, elle m’a dit en riant : une mite, un shiatsu.

 

J’en ai tué deux. Je reviendrai.

 

 

 

PS : drôle de monde. N'ayant pas de photo de deux personnes main dans la main sous la main, j'ai cherché sur le Ouèbe. Je n'en ai trouvé aucune - aucune - qui soit "libre de droits", alors que toutes les léchouilles pornographiques se trouvent à la pelle.

Le blog de VJ est entièrement libre de droits, je le repréciserai bientôt. Sauf si c'est pour tronquer ou dénaturer. 

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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.