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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 20:38

gorges du Tarn mai 2009 367Ante scriptum : ce texte a été conçu pour être dit, parlé, et pourquoi pas vociféré, si vous ne craignez pas d'être enfermé,  plutôt que lu du bout des yeux. C'est un texte de chair.

Milliards de trilliards de mots versés à la hâte sans regarder, suintant par tous les blogs dégorgeant des issues de secours, coulant des émonctoires, ruisselants, je n’en pluie pus, les livres, qui des livrées de Dell ivres ne délivrent pas, pleuvent en tas sans dire grand-chose, rien, éphémère  barrage de vide. Comblance. Boucherie. Obstructation. Draguage, séductesse, hâppement, éructisme.

 

Lus mais pas vus, pas vus pas pris quoique ?

 

Les mots globines, toujours mots dits, les mots scions, et les mots doux, les mots très durs, qu'on n'en a même pas pour le dire, les mots ressauts, mots recelés, sous le calme trompeur des mots lits, faut il comme les horribles ouvriers du Malleus Maleficarum rechercher par tous moyens tout démantibuler désinstaller pour obtenir enfin la vraie substance des mots niaques ?

 

Les Précieuses en fats bliauds de soie dont riait Molière avaient senti que dans la truculence des fabliaux de corde, et de sac, des baiseries rabelaisiennes et villonesques vilenies irradiait l'esprit impur, qui n’a que le tort bien caché d’être le seul Pur, du grec Puros, le Feu, comme le purin et dont les adeptes puromanes, ou purotins, comme le redit plus tard Alfred Jarry n’avaient de cesse de bouter le Feu divin à ce monde de paille.

 

Mots sades ? Mots laids ? Larcins ? Clairs de bauge à mi-lune ? Torve détour, tortueux tourbillon, trublion troglodyte, je mâche vos sons comme sons de gloire, pris pour toujours à l'âme son, vous dont j'aime tant le poids son, pure jouissance à pleine gueule.

 

La vérité est-elle dans les mots propres : technicienne de surface, prestataire de services sexuels, gardien de la paix et force de sécurité ou dans la souille des mots obscurs charriant l’humeur profonde des vieux passés : souillon, fille de salle, de joie, lumière des hommes, porc, tripaille, soudard ? Ressources humaines, ou chair à canon, cher appâté ?

Dans l'ordure, il y a l'or, c'est connu, l'or durable caché sous la couche des siècles, alors que vos mots ne sont que des étiquettes de lettres accolées sans amour et sans destinataire.

 

Un mot rayé du vocabulaire précieux : concupiscent, con, cul pissant. Un autre : convergence, con verge anse, curieux cul rieur, tout est interdit. Mais c'est pourtant le con et la verge en  qui font l'engeance, l'engendrement, le fruit du mâle et de la femelle même si vous avez, savants gloseurs inventé ou déféqué peut-être de vos cervelles sèches le vocabulaire in vitro. 

 

Gens de la Terre : causez propre, avec des mots absous et redissous dans le bouillon des Halde bien pensantes. Quand vous causerez propre, vous penserez propre.

 

C’est ce que NOUS voulons. Du propre, bien astiqué par les techniciennes électroniques impavides de la surface des choses mortes et ensevelies. Que vos mots reluisent et sortent déjà morts en longue cohorte de vers nettoyeurs du cadavre apoétique de vos palais déserts où même vos dents s'ennuient.

 

NOUS voulons que vous votiez pour ce qui vient d’être astiqué.

 

NOUS avons inventé et autorisé donné l’imprimatur à la Cacadémie pour astiquer et jeter. Il vient d'y entrer une Simone Vieille et maintenant immortelle, paraît-il, ce qui doit faire s'esclaffer toute la cohorte des anges, tant déchus que fidèles, pour une fois réunis par force, et qui n'est pas Celle que tant aimions, mais celle-là permettra enfin l'avortement légal de tous les mots que NOUS n'aimons pas.

 

N’aimez pas les mots sales. Fuyez les mots glissants et poisseux. Gluants puceux et pustuleux, fistuleux, flatulents. Boyaux viscères et glands visqueux fuyez, pets vents remugles et corruption fécale, furoncles et turgescences priapiques, lèvres gonflées, levés de lièvres, boucs égarnis, Sodome Gomorrhe et logorrhée fuyez, gens de la Terre. Brûlez sorciers mal embouchés cramez les livres nourriciers boutez sorcières en souricières. Qu'à chaque commissure on appose des commissaires, chargés d'en réprimer la joie.

 

Fuyez le laid fuyez le sale. NOUS savons ce qui est beau.

Sur la plus haute pointe du laboratoire enfin incandescent de l’eau de javel  Lacroixetlabannière labellisée et irradiée surirradiée selon l’évangile de saint Howard Hughes, martyr aseptisé, je vous en conjure, lavez-vous la bouche trente fois et ne dites plus que des mots propres. Alors vous serez enfin parfaitement et irrémédiablement morts, another brick in the wall.




PS: De la vraie Simone Weil : « À quatorze ans je suis tombée dans un de ces désespoirs sans fond de l'adolescence, et j'ai sérieusement pensé à mourir, à cause de la médiocrité de mes facultés naturelles. (…) Je ne regrettais pas les succès extérieurs, mais de ne pouvoir espérer aucun accès à ce royaume transcendant où les hommes authentiquement grands sont seuls à entrer et où habite la vérité. J'aimais mieux mourir que de vivre sans elle. Après des mois de ténèbres intérieures j'ai eu soudain et pour toujours la certitude que n'importe quel être humain, même si ses facultés naturelles sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservée au génie, si seulement il désire la vérité et fait perpétuellement un effort d'attention pour l'atteindre. (…) Plus tard, quand les maux de tête ont fait peser sur le peu de facultés que je possède une paralysie que très vite j'ai supposée probablement définitive, cette même certitude m'a fait persévérer pendant dix ans dans des efforts d'attention que ne soutenait presque aucun espoir de résultats. » « Attente de Dieu, pp. 38-39 ; Œuvres, pp. 768-769 »

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 21:44

15 mars 2010 009




Laura Knight-Jadczyk a lancé un brûlot le jour où elle a parlé des portails organiques, ces pseudo-humains qui n’en seraient pas vraiment, et qui vivraient sur notre bonne vieille boule, comme nous, parmi nous.

 

http://quantumfuture.net/fr/organicportals1_fr.htm, 35 pages vraiment incontournables de lecture moins difficiles - ouf - que ses écrits habituels.

 

Ce qui les différencie des humains ? Le fait qu’ils n’aient pas d’âme, donc pas de conscience séparée.


Faute de centres émotionnels supérieurs, ils n'appréhenderaient que les côtés physique et psychique de l'existence, privés de toute notion spirituelle.
  

Leur nombre serait, par suite de reproduction et de métissage d’environ 3 milliards, soit environ une personne sur deux, répartis sur toute la planète. Vous, moi ?

 

LKJ n’est pas la première à aborder ce sujet difficile : avant elle, le Christ (parabole du bon grain et de l’ivraie,  http://www.egliselutherienne.org/bibliotheque/bible/parabolesduseigneur/Para_10.htm ),
et parmi d’autres, Boris Mouravieff dans le tome 3 de "Gnosis" en ont parlé :

 

[...] L'ivraie humaine, les êtres de la race anthropoïde, sont les

descendants de l'humanité pré-adamique. La principale

différence entre l'homme pré-adamique contemporain et

l'homme adamique - une différence qui n'est pas perçue par les

sens - est que le premier ne possède pas les centres supérieurs

développés [la conscience émotionnelle] qui existent chez le

second et qui, bien que déconnectés de sa conscience ordinaire

depuis la Chute [l'Événement marquant l'arrivée de la race

d'hommes], lui offrent cependant une possibilité réelle

d'évolution ésotérique [d'éveil]. Mis à part cela, les deux races

sont similaires : elles possèdent les mêmes centres inférieurs [la

conscience matérielle/matérialiste], la même structure de la

Personnalité et le même corps physique, bien que la plupart du

temps cela soit plus prononcé chez l'homme pré-adamique que

chez l'homme adamique... (p. 108-109).

 

(Cité dans http://www.gnose.be/Files/124_2_races.pdf).

 

Malgré cela le secret est bien gardé. D’abord,s' il est encombrant pour une partie importante de l’humanité, et en particulier pour le noyau parfaitement averti de la chose et qui s’en sert depuis des temps reculés, il est extrêmement dangereux : comment imaginer qu’on se prenne à épier tout le monde ? Il faut reconnaître que pour une foule de raisons, qui tiennent principalement à la très forte charge émotionnelle du sujet, et aux conséquences meurtrières que pourraient avoir une mise en accusation de quelque personne, ou groupe de personnes que ce soit, toute évocation du sujet amène des réactions passionnelles pouvant déclencher des catastrophes.

 

Ce n’est pourtant pas une fatalité. Car si on examine bien les conclusions poussées et argumentées de LKJ, on voit :

 

1)     que les PO, pour reprendre sa terminologie seraient des ponts entre 2ème et 3ème dimension, donc un maillon nécessaire entre deux stades d’évolution ;

2)     que ces créatures dénuées d’âme n’en acquerraient une que peu à peu, par effet miroir ;

3)     qu’elles ne nous nuisent pas vraiment par elles-mêmes (là je me suis résolument considéré comme ayant une âme, mais qui peut vraiment en être certain ?) ;

4)    que le vrai risque est dans le fait que ces PO servent de paille, si je puis dire, à des créatures dénuées de scrupules de 4D pour pomper notre énergie, et en particulier lorsque nous cherchons à sortir de notre conditionnement ;

5)     et donc que la question ne serait pas de flinguer les PO, d’autant qu’ils sont là pour se perfectionner, comme nous, mais de ne plus se laisser pomper.

 

Ecoutons le Christ encore : « Deux seront sur un lit, l’un sera pris, l’autre laissé », ou « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

 

Ces phrases écrites il y a 2 000 ans, parfaitement connues mais toujours ignorées font froid dans le dos. Beau pavé dans la petite mare douillette de nos idées reçues. Vrai ou faux, ça fait gamberger. Ca explique parfaitement cette phrase qui ne me quitte jamais : "Vous êtes dans ce monde, pas de ce monde", mais aussi cette expression bien connue: "On choisit ses amis, pas sa famille". On se regroupe par nature. 


C’est en cours, et ça semble de plus en plus net jour après jour. Ca s'appelle les tribulations, ou passage au crible, ou jugement. Ce terme de jugement est souvent exécré et rejeté. Sa connotation morale déplaît. Mais l'évangile parle lui de reconnaître et de trier les grains. Ca n'a rien de choquant, c'est même parfaitement naturel et normal. Quelle que soit notre nature, la co-existence de deux races qui n'ont en commun que l'aspect physique est parfaitement irrespirable, et depuis l'origine. 


Il est plus facile de sentir depuis quelque temps, qu’une dissociation se produit entre ces deux types d’humains, que LKJ appelle les SDS (Service de Soi) et les SDA (Service des Autres). Il y a trente ans, j’ai entendu l’alchimiste Jean Dubuis dire que l’humanité allait bientôt se scinder en deux, et prendre deux voies différentes.

 Rien ne dit que la route sera facile, mais nous ne sommes jamais seuls, jamais.

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 19:40

gorges du Tarn mai 2009 039
Dans le fracas, soudain
 

Le Silence éclate


Comme une bombe

 

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 08:13

10 mars 2010 004
J’ai décidé de ne citer aucun texte dans ce petit libelle. Car si je commence, je n’en finirai pas, tant la liste est longue des interrogations, spéculations, et thèses de toute nature quant à un sujet des plus difficiles : Qui est qui, et qui fait quoi dans le cirque théologique ?

 

Le dieu de la bible, recueil de livres sémitiques relativement récent, compilation dont l’origine elle-même est extrêmement controversée, nous a confié la mission de donner des noms aux animaux. Mission à prendre avec recul, car elle ne concerne pas que la classification au niveau naturel des espèces vivantes et constatables par nos cinq sens, mais également le repérage et l’identification de nos populations intérieures, résumées par le fameux « Connais- toi toi-même » de Socrate, dont un certain NS a dit lors d’une entrevue avec Michel Onfray restée dans les mémoires qu’il n’avait « jamais rien entendu d’aussi absurde ».

 

Donc, l’un de nos herculéens travaux consisterait à définir ce que, ou qui nous sommes, au-delà de l’identification immédiate à l’ego.

 

Eternelle interrogation, restant généralement sans réponse.

 

Je lis ça et là sous la plume de gens douloureusement engagés dans la quête qu’il est difficile de percevoir la limite entre Lucifer et Satan, d’une part, et d’autre part que le Christ et Lucifer, tous les deux dénommés : Étoile du matin, Lucifer, Phosphoros, qui tous deux signifient « Celui qui apporte la lumière » sont souvent confondus.

 

Je me suis également longtemps posé ce genre de questions, sans jamais obtenir de réponse satisfaisante et bizarrement, sans savoir comment ça s’est fait, je suis en mesure de proposer une hypothèse qui m’aurait bien évidemment envoyé directement au bûcher il y a peu de siècles.

 

On sait que lors du pèlerinage à la Mecque, les fidèles musulmans lapident le diable, ce qui a parfois occasionné des morts par écrasement et piétinement dans l’excitation de l’exécration. C'est pathétique, mais ce n’est pourtant qu’une forme critique d’une attitude partout répandue : considérer que tout nous est extérieur.

 

Facile de lapider la femme adultère, le diable et tout ce qui nous dérange un tant soit peu.

 

Beaucoup plus difficile l’exercice auquel nous a convié le Christ dans cet épisode de la femme dite adultère, où il a répondu simplement à la horde meurtrière que celui qui n’avait jamais péché (qui ne s’était jamais trompé, n’avait jamais failli, si vous préférez évacuer la charge culpabilisante de ce mot) n’avait qu’à lancer la première pierre. Evidemment qu’une telle réponse a dispersé la foule.

 

Que ne leur demandait-il pas : s’observer soi-même !

 

Rien ne nous est étranger. Ni paille, ni poutre. Le théâtre fantomatique dans lequel nous nous ébattons joyeusement ou péniblement selon les moments est une projection intérieure, dont nous sommes, comme dans le rêve tous les personnages simultanément.

 

J’en viens à mon sujet : Lucifer, le Christ et Satan sont en nous, c’est évident. Toutes ces histoires ne nous concernent pas parce qu’elles se seraient déroulées dans un lointain et hypothétique passé, mais parce qu’elles vivent en nous à chaque instant.

 

Le Père, la Source, c’est notre esprit sans limite. Satan, le Tentateur, l’Adversaire, c’est le terme du voyage, sans cesse reculé, le noir profond que nous sommes venus éclairer. Le Christ, et Lucifer sont les deux visages de ce que nous sommes : des porteurs de lumière. Nous sommes des fragments, des étincelles issues du centre de tout, irradiées aux confins du monde créé, confins, force magnétique, trou noir, vortex que représente Satan, éternelle figure de la perdition, car plus nous sommes loin de la Source, et plus notre signal faiblit, et plus nous sommes séduits, aspirés, tentés par la perdition, l’égarement, c’est-à-dire le danger d’oublier totalement ce que nous sommes, d’adhérer à ses valeurs et de ne pas revenir.


En ce sens, l’allusion à l’Enfer éternel ou à la Huitième sphère est peut-être véridique.

 

Lucifer apporte la lumière frontale, celle de l’Émeraude qu’il perd en venant. Il représente la connaissance, notre infatigable et irréductible quête de sens. Sa couleur est le vert, en rapport au vair, du latin varius, qui signifie noir et blanc. De nature vibratoire, il clignote, comme un phare. Apparaît, disparaît. Lumière, il est tenté par la noirceur. Etre, par le néant.

Le Christ symbolise et diffuse Amour et Paix ; son attribut est un cœur embrasé, rouge comme la chaleur maternelle.

Le sens saute aux yeux : la pierre noire et blanche (oeuvre au noir, oeuvre au blanc) devenue Graal, précieux contenant, doit s’emplir d’Amour, du don total de Soi (oeuvre au rouge). Mais, et c’est ce que beaucoup oublient, l’Amour n’est rien s’il s’exerce sans discernement, sans Connaissance. L’Amour ne suffit pas, mais doit s'allier, voire même être précédé par la perte, puis le souvenir.

 

Nous devons libérer Lucifer, lui permettre de faire ce qu’il a à faire, éclairer le vide, instruire, découvrir. C’est la vraie quête du Graal, au cours de laquelle Perceval a échoué justement parce que, fidèle aux conseils du monde profane il n’avait pas posé de question à son sujet, ni au sujet de la blessure du roi.


En clair, ça veut dire détacher notre intelligence, la délivrer des liens de la peur de déplaire à tous les juges, internes, externes, qui ne sont qu'un, au fond, du conformisme, des acquis, des directives, des identifications et des appartenances. Libérer notre pensée.
 

Lucifer éclaire par l’intelligence, le Christ par l’amour : ce sont les deux attributs du soleil, lumière blanche et chaleur rouge. L’un rayonne par le front, l’autre par le cœur, et sans activer et unir les deux, nous restons boiteux, à tourner en rond.

 

A l’instant des noces, Lucifer et son jumeau, le Christ sont à nouveau réunis. L’Amour et la Connaissance ne sont qu’un, et à cet instant le Ciel descend sur la Terre.

 

Nous sommes le Ciel, la Terre, le Christ et Lucifer.

 

La dissociation est facile : le Christ est le bien et nous rattache à l’Origine, Satan le mal, et Lucifer, qui représente notre flirt poussé avec la noirceur, l’égoïsme, l’orgueil, l’ambition, la ruse, face noire du Christ nous fait peur, sans que nous sachions bien Qui il est : nous, aux prises avec les limites.

 

Bien sûr, tant que nous haïssons ce que nous croyons nous être étranger, tant que nous ne nous connaissons pas, tant que nous ne nous aimons pas nous-mêmes, nous sommes perdus dans les Ténèbres extérieures, morts, rêvant que nous existons comme des êtres entiers dans un monde cruel et incompréhensible.

Il y a encore un pas à franchir, pour lequel je ne suis pas prêt, c'est plus qu'un pas, c'est un gouffre : et si le but, c'était d'intégrer en conscience le néant, d'établir un pont, c'était d'accueillir et de découvrir que nous sommes aussi l'autre face, maudite de tout temps ? Existe-t-il d'autres limites que notre propre refus ? En d'autres termes, y a t-il un Mal absolu, irrémédiable ? Sommes-nous aussi Satan ?

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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 21:03

5 mars 2010 015 

Je me plais à épeler ton nom : hache os et maux

A chaud émaux lâche eau aime haut

Et te dissèque symbole

A peine issu de ton nombril au firmament

Coulant de soie

 

Je suis celle qui de sel t’abreuve

Je suis l’œil qui te scrute goutte à goutte

Te délite

De tes serrements feuille à feuille

 

Muse Déglingue des brinqueballes des anicroches

Sur mon ventre de marbre, je sépare, je trie tes fragments

Mais jamais ne triche, jamais ne permets de s’emparer

 

L’érosion des cœurs jette les pailles

Et les montagnes au même vase à la même meule

Mêle toutes les poussières van de boue

 

Vautré sali, dans ta tanière,

Lape le lait empoisonné

De mes nuits rouges et limitées

Fausses couches nuptiales

Reine des couronnes au bouc liée

Pleine de morgue de grandes orgues dans les poches

Branches d’yeuses, moche

Foudres et fouets de ronces

Vénéneuse morelle noire

J’inspire le délire j’aspire le mal alternativement

Sauf envie contraire

Car je suis libre et ailée

 

Je déroute et disperse

La fée mauvaise et maléfique bielle de joie

Acide et fiel sous les falaises de ta foi

Je te corromps et tu me crois

Noir de corbeau plume de jais

Ta fièvre ruisselle sous mes doigts

Et fuit la route sous la Lune

Tu te tords et quand tu appelles

C’est toujours moi que tu appelles

Femme de soie perdue pour toi

Lit de misère là où tu ploies

Feuilles de lierre de tes deux mains

Et maintenant ? 

 

Mais tu ne me connais jamais

Moi que les piocheurs de cailloux

Et résonneurs de l’outre mère

Ont baptisée la Femme Libre

Ou celle qui clôt de murailles

 

Et sans moi homme de la terre

Sable anonyme jouet du vent

Sans moi qui détruis et instruis

Tu ne serais jamais resté

Qu’un petit cochon.

Un petit cochon.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 20:24

20 février 2010 001

Je crois, parce que j’en ai fait l’expérience, que nous sommes des étincelles émanées d’un puissant soleil spirituel ;  

 
Je crois parce que cela m’a été montré que nous sommes des éclaireurs de ténèbres et que parfois, s'y nous n'y prenons pas garde nous pouvons nous y dissoudre ; mais peut-être pas...

 

Je crois parce que j’en ai fait l’expérience qu’une prière qui nous embrase avec la force du désespoir amène un secours immédiat ; j’en déduis donc que nous ne sommes jamais seuls ni abandonnés ;

 

Je crois qu’ici-bas nous sommes en enfer, pour une raison qui ne m’est cependant pas claire ; mais je crois, parce que j'ai déjà vécu des moments où soudain tout devient clair, que cette obscurité n'est qu'illusoire et passagère ;

 

Je crois, car cela m’a été exposé avec netteté que le chemin de notre Retour n’est autre que celui de notre venue, inversé ; c'est l'histoire du Petit Poucet ;

 

Je crois, parce que l’observation du monde depuis une certaine altitude le rend évident, que cet enfer est gouverné par Satan, qui est une force centripète, et que s’il a de nombreuses permissions, il n’a aucun pouvoir réel sur nous, sauf celui que nous lui accordons par ignorance ;

 

Je crois que la connaissance et l’expérience du mal, de la séparation et de la souffrance nous ramènent à la connaissance et à la quête de notre Retour vers notre Père/Mère ;

 

Je crois que le principe de ce monde est diabolique, c'est-à-dire qu’il résulte d’une séparation, d’une fragmentation ou d’une explosion et que s’en extraire ne peut se faire que d’une manière symbolique, c'est-à-dire qui en réunisse la part visible et la part invisible ;

 

Je crois que toutes les créatures tombées ici souffrent comme nous, et que toutes seront purifiées, réunies et sublimées à l’issue de leur périple ;

 

Je crois que le temps n’existe pas, car cela m’a été montré ; et que la flèche du temps est parfaitement illusoire, ainsi que son sens ;

 

Je crois que la création entière est une sorte de sommeil, de rêve, d’hallucination, de coma ou de mort, de film, et que le réveil est toujours imminent ; et je m'étonne que les humains accoutumés à toutes sortes d'hallucinations visuelles et sonores depuis l'invention du phonographe et du cinéma n'y songent jamais mais y croient dur comme fer ;

 

Je crois que le Retour est en cours pour tous, et qu’on peut le concevoir comme le second temps de la respiration Divine ;

 

Je crois cependant que ce Retour est personnel et individuel, au moins jusqu’à un certain point, et que le Retour de chacun est intimement lié au Retour de tous, mais de ce dernier point, je ne suis pas certain, car comme beaucoup j'ai été atteint par la flèche de la culpabilité et de la responsabilité collective. Et j'ignore si cette flèche est empoisonnée ou non.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 07:03

gorges du Tarn mai 2009 120
On pourrait comparer l’existence humaine à une descente de ski, ou à un saut en parachute.

Au début, on va vite, sans conscience du danger. Tout paraît ouvert, facile, possible.

Les premières chutes, ou la sensation soudaine d’accélération, ou, le plus souvent les mises en garde de nos instructeurs, et Dieu sait qu’ils sont nombreux depuis le berceau à nous seriner et ressasser que nous devons faire attention, prendre garde, ouvrir l’œil, tous ces accidents et ces frileux gardiens nous refroidissent peu à peu. L’angoisse nous serre le cœur, comme une puissante griffe de fer. Les tripes se nouent, la respiration se bloque, le sang bat aux tempes : STOP.

 

Maintenant on descend en chasse-neige, tremblant, freins bloqués, parachute ouvert, yeux fermés. Centimètre par centimètre, mètre par mètre, peu à peu.

 

La peur s’est installée et ne nous lâche plus. Allons-nous vivre recroquevillés jusqu’au terme, ou reprendrons-nous un peu de courage, d’aisance, de fluidité et d'élégance ?

 

Vivrons-nous comme des vieillards accrochés à leur suspente – plan-épargne-retraite-déambulateur en ne respirant que le minimum, ou retrouverons-nous l’ivresse initiale, doublée cette fois-ci d’un peu de sagesse et de clairvoyance ?

 

Le principe de précaution est l’une des plus sales casseroles qu’on nous ait attachées aux fesses. L’émasculation finale. Pourquoi sortir de chez soi, pourquoi tenter quoi que ce soit alors que tout est risqué, et que le but de la vie consiste à durer le plus longtemps possible en se gavant le plus possible ?

 

Pourquoi se hasarder à l’extérieur, où l’air est nauséabond et contagieux, alors qu’il suffit d’allumer l’écran magique pour se propulser dans un monde prodigieusement varié, qui permet d’assister sous sédatifs légers et en père peinard aux pires scènes de crime ou de viol, comme de surfer sur les plages dorées de Malibu en compagnie de nymphes callipyges bronzées aux gros seins ?

 

Les publicités regorgent de gens assis les yeux fermés, les mains posées sur les genoux : la zénitude. Tranquille. Pépère. Parce qu’ils ont la meilleure banque et la compagnie d’assurance idéale.

La belle vie. On vous dit : lâchez-prise, dormez, dormez.


C'est l'apogée du matérialisme. L'immonde au carré, au cube. J'ai vu des paysans refuser de sortir une voiture d'un fossé avec leur tracteur parce qu'en cas de deuxième accident lors du sauvetage, ils ne seraient pas assurés. Le corps et le psychisme le plus lourd ont perdu le sens de l'éternité, et le souvenir du vol instantané. Encore un peu, et nous serons définitivement figés, comme du pâté, du béton, et tout nous y mène.
 

C’est pourtant vrai, il ne faut qu'une seule chose : lâcher-prise. Mais c’est une chose, s’endormir comme un tas de graisse, une soupe de la veille, une tonne de fonte, une méduse effondrée, c'en est autre que lâcher les suspentes, les fantastiques sécurités auxquelles on s’accroche depuis des siècles, à en avoir des crampes partout. Qui, vous ? Non, pas de crampes ? Moi, j’en ai, partout, plein. Depuis que j’ai défait la première, il en sort de partout. Cruel enchaînement : plus tu déroules de fil, plus il en vient. Hé oui, il faut désosser la bête jusqu'au bout, tendon après tendon. Décortiquer. Avez-vous repéré le nombre de zombis dont le hara remonte dans la glotte? Vous avez dit: constipé ? A quand remontent nos crispations ? A quand remonte notre dernière vraie inspiration, mélange cosmique qui nous a blackboulé les poumons d'extase? A la naissance, à la mise sur orbite du petit monstre à flagelles, déjà dans la compétition sous l’œil impavide de l’ovule, ou avant ?

Moi qui m’efforce de balayer toutes les croyances inculquées, je me demande maintenant, spontanément, et non parce qu’on me l’a infusé dans le bocal, si ça ne remonte pas beaucoup plus loin, l’époque de la première contraction, de la première descente. Peut-être des milliers, des millions d’années. Car sinon, comment aurions nous pu engranger toute cette incroyable peur, qui fait que chaque cellule est recroquevillée, blindée, asphyxiée, en survie, en apnée, en sommeil cataleptique, sous hypnose, en quelques décennies seulement ? Et comment pourrions-nous trouver l'incroyable énergie du désespoir, seule capable de changer tout cela ?

 

Le but, ce n’est certes pas  la zénitude de carnaval, le sommeil artificiel, non, c’est l’éveil, la découverte de la chute libre, acceptée, assumée, choisie, qui demande d’avoir les yeux ouverts et les nerfs bien assurés. Pour cela, il faut que le corps respire, se meuve à l’aise, et donc que soient défaits tous les nœuds précédemment serrés. Pour cela, il faut revenir en arrière, replonger dans le jus, remonter le temps, et chercher à comprendre ce qui a pu se passer, comment ça s’est passé, repérer les fils, un par un, défaire les boucles, donner de l’espace, de l’air, de la lumière, du gonflant, du moelleux. Voir et arracher les racines de la peur et de la sujétion. Pour soudain crever le plafond et jaillir dans l'extase. Et même s'il faut attendre cent ans.

 

Au diable les religions, les banques et les contrats d’assurance. Dans le monde libre, on ne sait même pas à quoi ça sert. Béquilles, prothèses, verrues. Verrous.

 

Si nous pouvions voir ce que nous sommes réellement devenus, le groin, la trogne que nous nous sommes faits, nous mourrions de peur ou de désespoir.

 

L’autre jour je parlais de monter comme une flèche, aujourd’hui il s’agit de descendre en chute libre ? C’est la même chose, bien sûr. Quitter la corde de l’arc pour s’élancer dans l’espace ou sauter de la plus haute montagne dans le vide, c’est une seule et même chose.

 

Ca nous sera demandé un jour ou l’autre, une vie ou l’autre. C’est imminent à chaque instant.


Autant être prêt, et dénouer sans cesse les milliards de nœuds qui ne demandent qu’à se reformer sans cesse. Car un jour nous serons prêts.

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 12:46

gorges du Tarn mai 2009 144


J’ai regardé le Ciel

 

Et lui ai demandé :

 

Donne-moi des ailes !

 

Il m’a jeté un couteau :

 

Coupe tes liens !

 


...AVEC LES MAINS ATTACHÉES ?

 

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 20:07

aubusson 0409 024
De l’autre côté

Ils creusent

Je les entends

Qui creusent

 

Et parfois comme une brèche

L’aiguille

La pointe de leur fer

Coud le silence

Sans relâche

Puis disparaît

Et s’en retourne

 

Alors, je prends le fil

De mes deux mains

Et je m’accroche

 

De mes deux mains je vois

De mes deux mains je bois

Le lait lourd

De l’ourlet

Point de croix

Croix de bois

Si je mens

Je m’enserre

Crois de faire

Ne rien faire

Je me fonds

En larmes

Dans le bas de la robe

De chair

Et j’attends

 

Ceux qui creusent

Par l’arrière

Le mur

De ma tombe

 

Je tiens le fil

 

 

 

 

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 11:30

aubusson 0409 019
Lorsque nous serons libres, vous serez en paix.

Quand vous serez en paix, nous serons libres.

 

 

Frères humains qui avant nous viviez, et qu’on dit morts parce qu’on vous a vus porter en terre, je crois que vous vivez encore. Je crois que tout ce que vous étiez, vous l’êtes encore. Votre courage et votre couardise coulent dans nos veines. Votre fierté et votre lâcheté imprègnent nos pensées et nos actes.

 

Mes yeux ne voient pas à l’intérieur des chairs, et je ne sais pas si vous avez marqué de votre empreinte ce que la science lourde de ses microscopes appelle des gènes.

Mais je peux lire en moi et dans les autres hommes les passions, les espoirs et les peurs qui nous agitent, et je sais que dans cette agitation, cette fièvre, ce bruit, vous êtes là, tapis.

Vous faites en nous ce que vous avez toujours fait et cherché à faire : continuer à exister.

 

Les hommes vous connaissent, mais ne vous reconnaissent pas. Vous êtes ce qu’ils nomment leurs habitudes, leurs bons ou leurs mauvais côtés, ces horreurs de petits péchés mignons, ce qu’ils ne savent pas retenir, ce dont ils ne peuvent s’empêcher, qui les entraîne dans la pente et qu’ils croient être eux-mêmes.

 

De temps en temps, l’un de nous s’éveille, voit sa poitrine pleine de paille, ses membres secs et décharnés, et sait soudain qu’il est mort, mais aussi qu’il n’est pas cela, que ce cadavre n’est pas le sien, puisqu’il peut ressentir sa propre mort. Et sa peur le réveille, le redresse. Il se relève alors d’un bond, secoue ses vêtements, comprend que ces vieilleries, ce n’était et ce n’est pas lui, vous rend à la poussière, et se met à vivre, enfin.

 

Ce sont vos espoirs et vos peurs que nous perpétuons, et vos erreurs que nous recommençons sans cesse. Recommencer ce que vous avez loupé, comme si enfin vous alliez le réussir, recommencer ce que vous croyez avoir réussi, car c’est si bon…

 

C’est comme si vous nous rêviez, pour continuer à exister dans ce rêve. Mais vous nous avez rêvés : quel grand-père, quelle mère n’ont pas rêvé la vie de leur progéniture ?

Vous ne faites qu’empêcher notre naissance, la naissance du neuf.

Inlassablement, votre rêve mortifère a enfoui le présent, le nôtre, sous des millions de couches de nuits, de jours, de bâtiments et de décombres.

Inlassablement, à travers nous et par nos mains, vous avez bâti, détruit, aimé et guerroyé.

 

Frères humains décédés par lesquels l’existence en ce monde est venue jusqu’à nous, je souhaite vous dire aujourd’hui que ce jeu prend fin. Vous remercier pour ce que vous nous avez légué, mais vous faire comprendre que maintenant nous devons nous défaire de ce fardeau, votre fardeau, qui n’est pas le nôtre, et le jeter à la rivière. Car vous ne savez plus que répéter et répéter sans cesse ce que vous avez appris, ce que vous avez perdu alors que nous n’en pouvons plus de vivre des histoires qui ne sont pas les nôtres. Des histoires de savoir et de pouvoir. Nous ne pouvons pas accepter de mourir pour vous, avec vous, et en vous. Sous votre pesanteur, nous sommes des fantômes, et vous êtes nos chaînes.

 

Nous voulons l’amour et la fraternité, le rire et la paix et vous ne savez que recroqueviller vos doigts sur vos avoirs, mettre le monde sous clef, et construire des flottes de bombardiers pour défendre ce qui n’est plus.

 

Nous sommes venus ici pour vivre notre vie, pas la vôtre. Pour découvrir de nouveaux mondes, non pour perpétuer vos empires poussiéreux, vos pyramides croulantes, vos systèmes armés tellement perfectionnés qu’ils vous empêchent de mourir, vos carapaces antédiluviennes.

 

Je vous prie poliment et avec le respect qu’on doit à tout ce qui un jour a existé, espéré et aimé de partir enfin, d’accepter de nous laisser Être enfin ce que Nous Sommes. Morts, vous serez en paix, et cette paix, nous seuls pouvons vous la donner. Car nous ne vous chassons pas, nous ne vous récusons pas, nous n’avons pas honte de vous. Au contraire. Nous vous sommes reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu de vous. Nous en avions besoin, mais aujourd’hui, nous n’en voulons plus.

 

Aujourd’hui, nous devons enfin nous rendre libres. Libres de voler, comme vous ne l’avez jamais fait, sans emporter de bombes sous nos ailes, juste pour la joie du vol. Libres d’aimer sans faute, ni regret, ni peur. Libres de voyager d’esprit en esprit, de nous délivrer de la matière tenace dont vous étiez faits. De desserrer les griffes que vous avez crispées sur le monde et le temps. Des poignées de cendres.

 

Lorsque nous serons libres, vous serez en paix. Quand vous serez en paix, nous serons libres.

 

C’est maintenant que nos voies se séparent, pour notre bien commun.

 

Je prie donc ce soir et à chaque instant dorénavant pour que vous trouviez enfin la paix et le sommeil.

 

Et nous la Vie.

 

Que cette prière monte au Ciel pour y être acceptée.

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Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.