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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 23:02

Nous étions rassemblés autour du feu, dînant des courses du soir, buvant du vin médiocre, du rhum aux épices, du thé, écoutant Kevin Burke, Bernstein, Randy Newman et Gus Viseur en stéréophonie.

 

Soudain, dans mon esprit, cette cassure : tout ce décor est faux. Tout est mort. Nous ne nous nourrissons que de choses mortes : légumes, viandes et poissons, vins et autres, tout est mort et conservé par magie noire. La musique qui nous fait vibrer : de la musique en boite. De la musique ? Même pas. Des impressions dans le plastique issu de l'huile de décomposition de roches éteintes étreintes par un faisceau de lumière contrainte.

 

Que les musiciens de chair soient vivants ou morts, sains ou malades, libres ou retenus, qu'importe ? La musique inondera tout. Ou ce cadavre de musique. Ce poison.

 

Et ces discours : mon boulot, mes projets, mes aventures. Dont je suis le héros fatigué, mais dont je n'ai rien écrit.

 

Conjuguez avec moi, si vous le voulez bien :

 

Dont je suis, dont tu es le héros

Dont il ou elle est

Dont nous sommes, vous êtes, ils ou elles sont les héros fatigués et dont nous et quiconque n'écrivons jamais rien.

 

Mais dont nous parlons complaisamment, sans cesse, comme des perroquets : et moi je lui ai dit et c'est intolérable et jamais je n'accepterai et je t'aime et il ou elle ne m'aime pas et qu'est-ce que je lui ai fait et le père / la mère t'a toujours mieux aimé que moi et de toutes façons t'as toujours craché à la gueule de tout le monde et on dirait que je t'ai toujours emmerdé et t'en as jamais rien eu à foutre de moi et et et lui et elle et moi tout ce théatre de bidoche/

 

Nous ne parlons que de choses mortes. Qu'elles soient passées, ou jamais arrivées, et déjà mortes dans le ventre qui aurait pu s'il était vivant mais ne les a pas portées car lui aussi est/était/restera mort.

 

Tant que nous croirons être vivants et libres, agissant, nous ne serons que des morts enterrant les morts, des morts subsistant de choses mortes, des algues agitées par le flux et le reflux.

 

Où est la Vie ?

 

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commentaires

M
<br /> Hello !<br /> <br /> <br />  même les carottes sont cuites ! nous sommes des zéros fatigués !<br /> <br /> <br /> Pourtant on révèle des trucs enfin, il s'en passe en ce moment.., il est temps...<br /> <br /> <br /> Donc que va t-il arriver de nouveau ? Sussepanse...a+<br /> <br /> <br /> Je vous embrasse<br />
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N
<br /> Une réflexion à la V.J. comme je les aimes !<br /> <br /> <br /> ...Même mort !<br /> <br /> <br /> Bonne "fin de semaine" et bonne présence à chaque instant qui fait la VIE.<br />
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L
<br /> :)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> whaou ça ,ça dépotte !<br /> <br /> <br /> Ben oui c'est une question qu'elle est bonne celle çi !<br /> <br /> <br /> Notre vie c'est ça ,mais est ce que la vie c'est ça?<br />
Répondre
L
<br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Chef! :)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> " Où est la Vie ? "<br /> <br /> <br /> Partout ou le coeur bat. Fort. Mais avec la tête coupée. Non?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Grosses bises.<br />
Répondre

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.