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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 20:10

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"Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes".

 

Cette phrase bien connue du Candide de Voltaire a été reprise à peu de chose près par Miguel Ruiz.

 

Longtemps cette conception me semblait une sorte de provocation irréductible, ce que le zen appelle koan.

 

Comment accepter que tout est pour le mieux dans cette horreur, ce bain de sang quotidien ?

 

GIG (qui ne veut pas dire grand infirme de guerre, mais George Ivanovitch Gurdjieff), a dit quelque part qu'on pouvait schématiser l'état de l'humanité ainsi :

 

1) ceux qui sont chargés de chaînes, qu'on peut appeler "moutons"; ceux-là ne souffrent pas, ou peu. Leur condition même difficile leur paraît naturelle et inéluctable.

2) ceux qui cherchent à se libérer ; cette situation est très difficile. Tout est insupportable, tout blesse. Révoltés.

3) ceux qui se sont rendus libres. Ceux-là ont trouvé une sorte de paix, ou peut-être la paix. Sages, ou sages relatifs.

 

Cette classification requiert de la prudence : facile de se rêver libre.

 

Je n'ai pas la prétention de répondre à ce koan, pas plus qu'à n'importe quel autre. Chaque réponse est unique. Juste donner une piste :

 

Si tout est toujours pour le mieux, à chaque instant, quel que soit l'endroit et l'époque, c'est simplement que toute situation est la meilleure pour saisir l'unique fil qui nous relie à notre cause.

 

Chaque situation se trouve au centre d'une croix : espace, temps, dessinée horizontalement. La solution toujours à portée de main passe par le vertical. Tout koan a son issue.

 

C'est le regard qui doit changer.

 

En ce sens, tout est toujours pour le mieux.

 

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commentaires

L
<br /> Certes, mais pour chacun d'eux individuellement ce " pire" est peut être le " meilleur" de ce qui pouvait advenir dans l'instant où ils l'on fait .<br /> C'est d'un "accord" qu'il s'agit. Nous sommes sans cesse en train de nous "accorder" à quelque chose et ce quelque chose nous dépasse.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Oui. C'est parfois dur à passer. Merci.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Longtemps cette phrase m'a heurtée par la naiveté et la passivité que j'y trouvais, mais elle revenait toujours comme une interrogation posée, une énigme pas encore assez mûre en moi pour porter<br /> ses fruits.<br /> Il y avait là pour moi matière à "réfléchir", se pencher sur soi ( sa vie ) pour refléter Soi ( la Vie).<br /> <br /> Aujourd'hui j'en suis arrivée à dire :<br /> Ce "mieux " là ne se définit pas par rapport à un moins..<br /> Il est " ce qui surgit".<br /> Voir ce qui surgit et habiter le courant de la Vie,<br /> Se tenir tout entier dans ce jaillissement,<br /> voilà le Meilleur.<br /> <br /> Loin d'être une acceptation passive de ce qui se présente,<br /> il est participation active à vivre le présent.<br /> <br /> Ainsi lorsque courbée en plein soleil je peine à arracher des clous dans de vieilles planches pour en faire du bois de chauffage.."tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes" signifie ceci<br /> : il y a le soleil, il y a les planches, il y a les clous et je suis ici à ce moment précis.<br /> <br /> Monte alors une paix du coeur que je nomme Joie.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Cependant, l'état schizoïde du monde, et l'acharnement des hommes à se comporter en bêtes féroces est difficile à avaler.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> MERCI<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> :)<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Est-ce le manque d'équanimité discerné dans le regard du chef Raoni, déjà noyé dans l'ignorance que d'autres peuples meurent de soif ou de consommer de l'eau insalubre?<br /> <br /> http://www.raoni.fr/actualites-40.php<br /> <br /> Puissent la dignité humaine,éclore dans la transformation du monde où tout est pour le mieux..<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Elle est déjà partout, la dignité, et partout l'indignité. Question de conscience.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Belle philosophie aujourd'hui Jade!<br /> Evidemment, que cela dépend ou l'on fixe son regard.<br /> Il faut comprendre aussi,que l'on peut être comme envoûté par moments,par ce monde aussi souffrants,par tout ce qui nous déplait, et donc, nous n'acceptons jamais de ce fait,ce qui EST!<br /> Vient de terminer un livre qui m'a beaucoup plu(tantra de Daniel Ogier)<br /> "Dans le tantrisme,nous mettons sans cesse en jeu l'intégralité de l'être humain sans faire de distinction entre le pur et l'impur,la beauté ou la laideur,le bien et le mal.<br /> Toutes les paires d'opposés se dissolvent dans le DIVIN<br /> Lorsque en toutes choses on ne voit qu'une seule et même énergie Divine, la Conscience ne peut plus s'égarer<br /> Génial!<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.