Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 14:14

3-sept-2010-017.jpg

 

 

Arrivé en avance dans cette salle d'attente, je lis Paris Match. Lire n'est pas vraiment le mot. Je fais en sorte que mon regard glisse sur les mots, les pages, les photos, sans s'en imprégner.

 

Les salles d'attente sont des lieux de révélation pour celui qui vit à l'écart du vacarme. Quel gouffre entre ces créateurs de réalité prenante, ces suceurs d'attention, ces alourdisseurs, et ma pensée qui vole ailleurs ...

 

L'actualité. Mot fatal.

 

Je comprends mieux les bouffeurs de prana. En quelque sorte, je suis un bouffeur de prana, même si je casse solidement la croûte.

 

La nourriture que je refuse, c'est ce que les media appellent l'actualité, cette saloperie qu'ils nous refilent à pleins ventres.

 

Les gens gueulent contre la bouffe immonde des supermarchés et des cantines, ils bouffent bio, mais ingurgitent sans sourciller les noires pâtées de la presse.

 

Partout, partout, dans le moindre recoin, on nous sert ces immondices. Partout les écrans versent la purée, happent tout ce qui passe à portée, engluent, repeignent, interpellent, conseillent, demandent notre avis, nous mettent en demeure de choisir, de voter, de décider, d'élire, les hauts parleurs et les oreillettes vomissent sans fin le même torrent de boue, et les gens s'inquiètent de leurs problèmes intestinaux et du cancer.

 

Jetez d'abord à la poubelle tout ce qui vous fait croire que le monde est comme ci, ou comme ça. Arrachez vos idées : elles ne sont pas vôtres, ni vous. Ce sont des sangsues qui se repaissent de votre vie. Aucune idée n'est vous, ni vôtre. Tout est préparé et mis en forme pour vous faire croire à vous, d'abord, au monde, ensuite.

 

Vous n'êtes pas vous. Le monde n'est pas ce que vous croyez qu'il est. A l'exception du vide central, rien n'est vrai. Ou plutôt, rien n'est sûr. 

 

C'est difficile à avaler, on n'a pas envie d'entendre ça. Ça fait mal. Bientôt, je vais faire peur. Sur un blog qui a repris un de mes textes, une dame se plaint que je parle comme la Gestapo. Est-ce le miel ou le vinaigre qui dissoudra la gangue calcaire qui nous enserre ?

 

Est-ce à coups de pic, ou de pinceau que les mineurs creusent leurs galeries ?

 

Tout est faux. Chaque réalité est imaginaire. C'est parce que nous voulons y croire, qu'elle existe et nous tient étroitement. Chaque pouce carré de notre esprit est ici englué par la Pieuvre, et chacun de ses tentacules nous enserre.

 

Ne sentez-vous pas la force qui nous enlace, comme un boa, et la séduction qui se dégage de ses millions de bouches ? Comment partir, entre la peur d'être broyé, et le regret d'abandonner toutes ces délices, toutes ces promesses ?

 

Tu verras, tout va s'arranger, susurre-t-elle par la voix de Paris Match. Regarde, Anne Sainclair, comme elle est courageuse, comme elle est libre. Tu pourrais toi aussi être courageux et libre, il ne tient qu'à toi. Regarde, Hollande, comme il est refait à neuf, il a maigri, si tu en as assez de Sarkozy, vote pour lui. A moins que tu ne préfères le prolo mal rasé, si vraiment c'est ton choix. Car tu es libre, mon chéri. D'acheter une Porsche aussi, si tu le peux. Car tu le vaux bien. Tu le veau bien. Tue le veau, le Veau d'or, tu es le veau, dors, ça y est, le veau dort. Et demain, tu vivras éternellement. Car j'ai mis au point la machine qui décode le génôme en un clin d'oeil. Tu ne seras plus jamais malade. Ni pauvre d'ailleurs. Et tout le monde vivra en paix. Demain. Libre, libre de dormir en mon sein, esclave chéri.

 

Bien sûr, pour ceux qui échappent à l'étreinte, remuent un peu, glissent un bras, le message évolue : toi, tu es différent. Tu n'es pas un esclave, comme ceux-là. Tu es un maître, d'une autre race. Tu es unique, tu es un roi, un Dieu, une semence d'étoile. Développe tes pouvoirs. Deviens ce que tu es, libère en toi la puissance qui est la tienne.

 

La Terre est une école. C'est peut-être vrai, mais c'est une notion invérifiable. Une croyance. 

 

On a une mission. Croyance. Peut-être vrai, mais peut-être pas. On se réincarne. Croyance. L'âme évolue. Il y a des guides. Croyances. 

 

L'une des croyances les plus enracinées est vraiment que le monde est ancien. Mais les montagnes, les pyramides, le carbone 14 ?

 

Les montagnes usées, les pyramides en ruine dans le sable des déserts, les fossiles, rien n'empêche qu'ils soient nés ce matin, tels qu'on les voit, avec toute la littérature qui va avec, Champollion, Napoléon et Beauval, Attila, Jules César et Léautaud quand pour la première fois vous avez ouvert les yeux. Avec l'ensemble de vos souvenirs.

 

Exactement comme un monde virtuel, factice, que vous venez d'acheter. Avant de le glisser dans votre PC, il n'existait pas. Et soudain, tout est là. Les Toltèques, Vénus et tout le fourbi. Les arnannounakis. Vos parents, vos enfants, votre précieuse existence, vos avoirs, vos échecs, et, surtout, surtout, cette conviction d'être là, bien là, et bien réel. D'ailleurs, le téléphone sonne, j'ai du boulot, j'ai faim, envie de chier et pas le temps de lire de pareilles conneries. C'est donc vrai, je pense,je défèque,donc je suis.

 

Rien n'est moins sûr. En tout cas, je défie quiconque de m'apporter la moindre preuve que tout ce bins est réel.

 

C'est de ça qu'il est question, en ce moment.

 

On parle d'écroulement, d'effondrement, de fin d'un paradigme, et tout cela est encore le décor. Tout peut s'écrouler autour de vous, et vous le croirez, parce que vous êtes convaincu que le décor est vrai, et que vous êtes vrai.

 

Tout conspire à nous faire croire que tout est vrai, solide et réel, que c'est LA réalité, comme ça, qu'on ne peut pas y échapper, puisqu'il n'y a rien d'autre. D'ailleurs, si vous voyez les choses autrement, c'est que vous êtes malade. Du calme, on va s'occuper de vous. 

 

Mais si vous n'êtes pas vrai,et plus je vais, plus je pense que je ne suis pas vrai, pas plus que vous et tout le reste, c'est tout qui s'écroule, d'un coup, et ne revient plus. Mort le décor, morte l'impression d'être vivant et vrai. Morte la bulle, mort le sommeil. Morte la Pieuvre.

 

N'attendez rien du monde. Il ne changera pas, il ne change jamais. Les images défilent, les épisodes se succèdent. Après la tempête, les héros un peu barbus et fatigués, virils, les femmes un peu décoiffées, l'épaule en sueur, tous se retrouvent autour du bar, ça va mieux, l'espoir renaît, et c'est toujours le film. La musique, pour indiquer le sentiment à éprouver.

 

Percez la membrane, dissolvez vous, abandonnez tout ce que vous croyez de vous, qui je suis - et, n'avez-vous pas remarqué, depuis toutes ces années, comme on vous dit qui vous êtes : par l'astrologie, moi je suis verseau, moi lion, moi ci, moi ça, mais l'ascendant, pas oublier l'ascendant, c'est important, et comme c'était trop peu, la chinoise, l'aztèque, la numérologie, le tarot, les anges, pas un mois ne se passe sans qu'on découvre une nouvelle manière de se branler l'ego, ce précieux moi.

 

Des gens qui disent : moi, chuis plutôt poisson. Et moi, légumes. Ah bon ?

Moi, chuis voitures allemandes. Moi, bouddhiste. Moi, j'y crois pas, à ce truc. Faut pas me la faire, chuis pas tombé de la dernière. Moi, moi, moi...

 

Connais-toi toi même, ça ne veut pas dire : regarde toi dans la glace, ça veut dire : découvre que tout est faux, que tu n'es rien, rien rien. Tout est inventé, imaginé, susurré, fourni en kit par la Pieuvre qui veut continuer à te sucer.

 

Découvre que tu n'es rien, et la Pieuvre n'aura, n'a plus de prise. Comment enlacer le rien, pourquoi s'attarder à sucer le vide ?

 

Quand l'arbre s'écroule, le lierre disparaît. 

 

Autant dire tout de suite, pour répondre à une question légitime qu'on pourrait me poser, que je n'y suis pas encore parvenu. Mais je ne désespère pas. Rien ne presse. Si quelque chose presse, c'est encore moi, moi, moi. 

 

C'est ça, le voeu de pauvreté. Le voeu de chasteté, c'est de sortir du désir forcené de se croire quelque chose. On peut être riche et baiser sans contrevenir à ces deux voeux, dès lors que c'est absolument indifférent, d'être riche ou pauvre, de baiser ou de ne pas.

 

De même, être vivant ou mort n'a pas la moindre importance. Vivre en se méprisant, comme l'esclave que le scénario nous propose - puçage, vaccins - ou mourir insoumis, quel sera votre choix ?

 

On peut aussi vivre en esclave en toute quiétude ; il y en aura beaucoup, et même contents. Et d'autres s'en moqueront.

 

Car il est déjà possible d'être dans ce monde et hors du monde. C'est à ce moment là qu'il devient justement indifférent d'être quoi que ce soit, puisqu'on n'est rien, en réalité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

.
<br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Pourtant, que la montagne est belle...comment peut on imaginer...<br /> <br /> <br /> <br />
.
<br /> "balayer la neige"<br /> <br /> <br /> 50 en hauteur et des ... kilomètres en largeur. :)))<br /> <br /> <br /> A nos pelles, bottes, et gants!<br /> <br /> <br /> Belle jounée blanche, bisous a toutes et tous.<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> <br /> N'oublions pas les p'tits zoizos, graisse, graines...mais pas trop non plus pour pas les rendre malades ou dépendants.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> " Sur et certain" Dirais plutôt un ressenti intérieur qui provient de notre "savoir inné"<br /> <br /> <br /> Qui nous guide en permanence!<br /> <br /> <br /> A condition bien sûr d'être " présent! "<br /> <br /> <br /> "Dieu, dont l'Amour et la Joie sont omniprésents, ne peut nous visiter à moins<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> que vous ne soyez là!"<br /> <br /> <br /> En ce moment,  j'ai un livre très intéressant qui dit  "même s'il faut que vous y<br /> <br /> <br /> reveniez 1000 fois par jour , c'Est la seule solution, éteindre le mental sans cesse pour laisser toute la place  a notre meilleur Ami "<br /> <br /> <br /> Daniel Dufour "Rebondir" Dans un lien d'Amma, Merci Amma! :) Merci Jade! :)<br /> <br /> <br /> Bisous a tous.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Soleil intérieur. Souvent une toute petite lampe de poche. Dans les ténèbres illusoires. Tout est faux, toutes les ombres, parce que quelque chose que j'appelle JE se tient devant la lumière ?<br /> <br /> <br /> <br />
.
<br /> Un point.<br /> <br /> <br /> Un minuscule point, dans cette immense Univers.<br /> <br /> <br /> Un point qui ne sait Rien du tout.<br /> <br /> <br /> C'était une farce ... d'une saveur bien amère.<br /> <br /> <br /> Chacun balaye devant sa porte.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> ;)<br />
Répondre
V
<br /> <br /> Je viens de balayer la neige devant la mienne :)<br /> <br /> <br /> <br />
.
<br /> 1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9<br /> <br /> <br /> Les sociétés où les différences entre riches et pauvres sont grandes sont les plus violentes. Les disparités économiques accroissent le sentiment d'impuissance chez ceux qui sont au plus bas de<br /> l'échelle, de même qu'elles font grandir la peur des riches de perdre leur pouvoir et leurs privilèges. <br /> <br /> <br /> 2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Testost%C3%A9rone<br /> <br /> <br /> En termes d'évolution, il est nécessaire de produire le plus de descendants possibles. Il faut donc rester en bonne santé et défendre sa nourriture et son territoire. Si une anémone empiète le<br /> morceau de roche occupé par une autre anémone, la seconde se mettra en position pour utiliser son dard.<br /> <br /> <br /> 3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Immortalit%C3%A9<br /> <br /> <br /> Personne ne peut réellement concevoir qu'un jour il n'existera plus. Mais, le fait que nous devons mourir est ce qui donne tout son sens à l'existence humaine. L'homme doit-il céder à l'illusion<br /> de l'immortalité pour vivre en paix, ou trouver au contraire dans la méditation de la mort le secret de son existence ? .<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La neutralité est fondée sur une absence d'ego.<br /> <br /> <br /> http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/violenc2.htm <br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Certes, il existe des mécanismes de la violence de réaction. On peut tenter de les désamorcer. Mais reste la violence de jouissance. Nul doute qu'on lui trouvera aussi des explications. Dans la<br /> petite enfance. Dans l'hérédité. Dans les vies antérieures. Mais on trouve toujours des raisons à tout les comment et les pourquoi.<br /> <br /> <br /> J'ai dit que tout est faux. Dans le texte j'ai rectifié un peu : rien n'est sûr. Impossible d'être sûr de quoi que ce soit. Impossible, à moins d'être malade. J'ai passé le weekend avec des gens<br /> qui sont sûrs. 70, 80 ans. Sûrs et certains.<br /> <br /> <br /> Je ne dis plus rien, face à eux, ou d'autres pareils. Que dire ?<br /> <br /> <br /> Oui, quand il n'y a plus d'ego, il n'y a plus d'obstacle. Mais un peu d'ego, ça parfume l'eau.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.