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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:35

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Dans ces pages, je parle souvent de moi. Mes petites histoires, mes petites réflexions, mes grandes découvertes, mes sur-place, mes hésitations, mes colères.

 

Au point que parfois, je me demande comment vous faites, vous, de l'autre côté du miroir, pour avaler toujours et encore mes sempiternelles rengaines.

 

Zavez rien à faire ? 

 

Certaines, et certains sont là depuis le début, ou presque. Renversant. Mais c'est que le courant passe, sûrement. Et nécessairement, dans les deux sens. Il n'y a pas un grand prêtre et une foule obscure. Il y a, ne serait-ce que dans l'énergie, un échange. C'est plus visible quand quelqu'un me donne une piste, une remarque, une phrase de mauvaise humeur, un encouragement, un livre ou un lien de blog. Mais c'est juste plus visible.

 

Un certain nombre de blogs reprennent certains de mes sujets, et je les en remercie. Je secoue mon ego tous les matins, ouf, sinon...

 

Ça répond à cette question que je me pose souvent : tu vas bientôt arrêter de parler de toi ?

 

Parce que même moi, j'ai l'impression de parler de moi.

 

Et là, vue la fidélité de nombre de lecteurs, et entendu l'écho sur le web, je me rends compte que c'est quand même perçu autrement, comme si en parlant de moi, petit bout de la lorgnette, je décrivais un univers plus vaste, passant du particulier au général.

 

C'est comme cela que ça doit être, au fond.

 

Certains auteurs font dans l'autobiographie, j'en suis, d'autres dans la comédie humaine, mais au fond, ceux-là parlent autant d'eux-mêmes que les premiers. Et tous ne font que tenter d'appréhender le même unique mystère.

 

Qu'on regarde l'univers depuis le petit bout, ou sa propre existence par sa vision du monde, c'est idem.

 

Quand quelqu'un dit, en parlant de n'importe quoi, personne, groupe, philosophie : ce n'est pas du tout ce que je croyais, il ne parle pas de la personne, du groupe ou de la philosophie en cause, mais de lui-même, et des évolutions de sa propre perception. Uniquement.

 

Quand Pierre Larousse écrivait son dictionnaire, il faisait une description non du monde, mais de la manière dont il le percevait. Certaines de ses définitions feraient bondir, et les ligues bien pensantes fulmineraient et le mèneraient devant la justice des hommes. 

 

Comme nous tous, Larousse voyait le monde à travers le filtre de son milieu, de son temps, de sa propre réflexion. 

 

La manière dont je perçois et dont je décris m'est propre, et ne rend pas compte de ce qu'est l'objet perçu et décrit.

 

Brûler ce qu'on a adoré n'est qu'un changement de point de vue. L'objet est (relativement) invariable. 

 

C'est pourquoi je ne crois pas que ce soit ce que je décris qui vous intéresse, mais la manière dont je le fais. Et la manière dont je le fais est simple : je suis ma pente naturelle.

 

J'ai dit un jour que j'écrivais comme un menuisier fait des chaises, je reprends la comparaison, même si certaines chaises sont un peu tarabiscotées. Ça me tuerait de faire toujours la même chaise. Et pourtant, toutes les chaises sont faites pareillement pour s'asseoir.

 

la-chaise-de-van--.1888-cor-19a009d-1-.jpg 

 

Que chacun suive sa pente, plutôt que d'ériger des obstacles entre lui et Lui.

 

Tel est mon souhait. 

 

 

la-chaise-de-gaug-.1888-cor-19a0053-1-.jpg 

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commentaires

D
<br /> Enfin c'est réparer, coucou a tous<br /> Et, bien Jade, j'ai envoyer le message de chez mon voisin!:)))<br /> J'ai bien été en manque ces dernières semaines!( de mes blogs préférés!)<br /> Enormes bisous a tous.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Jade. J'aime bien quand tu parles de toi.<br /> Quand vous parlez de vous, toutes et tous.<br /> Il y a bien plus a apprendre en écoutant qu'en s'exprimant.<br /> J'ai beaucoup appris.<br /> Le meilleur comme le pire.<br /> Les vérités et les mensonges.<br /> <br /> Jade, nous allons jouer un jeu. Tu veux bien? Je vais tenter modestement d'analyser ton sujet. Attend, je met ma blouse de psy. Oui, oui, je sais que j'y nage et qu'elle est trop grande pour moi,<br /> mais nous allons faire semblant, juste quelques minutes. Ce qui m'a surtout frappée,(bing,aie!) ce sont les photos. Pas les couleurs magnifiques que Vincent savaient si bien faire ressortir, mais<br /> les deux chaises. Ahaaaaaaa, ces deux chaises!<br /> <br /> Jade, dis(t) moi, n'aurais tu pas le Q (pardon) entre deux chaises?<br /> <br /> PS. Excuse moi, Jade, j'arrète la, parce que je suis pliée,(ouille mon dos!), mon PC est posé sur une planche avec deux tréteaux et je n'ai plus de chaise pour m'asseoir. C'est un choix! Je<br /> remercie Dieu, chaque jour, pour n'avoir presque plus "besoin" de rien ..... :)))<br /> <br /> Grosses bises a toutes et tous, Léa.<br /> <br /> http://artmight.com/fre/Artists/Vincent-van-Gogh-1853-1890/Vincent-Van-Gogh-Iris-detail-De-175633p.html/(mode)/search/(keyword)/vincent<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Bravo, excellent diagnostic :))<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Pour que votre esprit ne parte pas en fumée Vieux Jade, j'ai simplement racheté un ordi pour remplacer l'obsolète programmé... et je ne tapais pourtant pas dessus comme sur un tambour!<br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> tout a sauter plus d'ordi, plus de tel.<br /> bisous a tous!<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Mais alors comment vous faites pour passer ce message ? Signaux de fumée ? Y a des trucs qui m'échappent, faut que j'aille consulter mon réparateur.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Elle est trop bonne!!!!<br /> Alors je vous renvoie la question:<br /> "Vous z'avez rien à faire?" Vieux Jade???!!!!<br /> :)))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Se moque du bloggueur ? Allez mme Narf, au piquet.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.