Le plus difficile, c'est de se nettoyer. Nettoyer la scène des miasmes qui l'encombrent depuis toujours.
Même pas nés, même pas encore incarnés, nous sommes déjà le jus du bouillon des ancêtres de droite et de gauche, le sirop des morts, l'élixir infernal de celles et ceux qui n'ont jamais trouvé de place nulle part et qui comptent sur nous, sur cette opportunité pour se refaire, et parfois se venger.
Nous ne sommes pas cela.
Plus tard, mais très vite, nos cervelles sont emplies de dogmes et de croyances, et chaque humain rencontré va nous filer les germes de ses propres implants, comme s'ils étaient la quintessence de la sagesse et de l'intelligence.
De tout cela, il faut se défaire.
Quand je relis certaines pages du blog, je vois à quel point je suis j'étais je voudrais ne plus être l'esclave de credos inconscients, de préférences et de choix implantés et imposés. Dans ce fatras, qu'est-ce qui est vraiment venu de la Source du Coeur ?
Comme tous les humains, je marche dans le noir, j'ignore encore et encore qui parle, des ancêtres, des parents, des voisins, des maîtres ou des grands auteurs qui m'ont vissé au plus profond leurs propres peurs, conclusions, espérances.
Toute terreur confuse doit être analysée, disséquée. Mais auusi toute espérance confuse. Tout ce qui nous assaille doit être examiné, comme tout ce qui nous réconforte.
Qui peut savoir en toute certitude que les plus belles paroles du Christ, de celles qui m'enthousiasmaient il y a encore peu, n'ont pas été inventées de toutes pièces pour nous endormir, malgré leur apparence de lumière ?
Qui sait quel est l'implant ultime, la dernière pelure d'oignon, avant le vide ?