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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 12:00

 

Nous sommes allés dans un monastère acheter des savons, du nougat - excellent - et de l'eau de Cologne. C'est un couvent de soeurs.

 

La coutume veut qu'on ne dise pas : bonjour Madame, bonjour Mademoiselle, ou bjour! comme font les djeunes quand ils prennent la peine.

 

Aux soeurs, on dit : bonjour ma soeur.

 

C'est pas ma soeur, mais comme mon grand père ma grand mère ma maman mon papa dès qu'ils en voyaient l'ombre d'une disaient : bonjour ma soeur donc moi je disais pareil pour pas être emmerdé.

 

C'était pourtant pas leur soeur ni la mienne. Mais c'est vrai qu'ils appelaient les moines : mon frère et les curés : mon père. Une grande famille... 

 

Curieux, se disait le petit VJ. Qui disait pareillement mon père ma mère mon frère ma soeur à de parfaits inconnus qu'il n'avait pas la moindre envie de connaître et qui pouvaient sentir le cheveu sale le tabac ou le renfermé. Mais on ne te demande pas ton avis, mon fils. Ah ça, j'étais le fils de tout le monde. Pas comme Johnny, lui, c'était le fils de personne. Bon, il est devenu beaucoup plus célèbre.

 

J'étais le fils de tout le monde, surtout des curés et des bonnes soeurs qui étaient mes frères et mes soeurs. Si vous n'avez pas compris, soit vous reprenez la lecture au début, soit vous m'envoyez un chèque de 7.50 € plus les frais de poste et je vous donne tous les détails ésotériques nécessaires.

 

Quand je réfléchis à tout ça, je ne vois pas pourquoi Johnny est devenu riche et célèbre parce qu'il était le fils de personne alors que moi VJ (à l'époque JJ) j'étais le fils à tout le monde et que je rame pour rester à flots. Mais bon.

 

Alors, dans ce monastère devenu centre commercial, les vendeuses ont des voiles musulmans que la morale laïque réprouve mais qui là sont admis et permettent de les reconnaître pour des membres du club et ne pas les confondre.

 

Quel club, direz-vous ? Ben le club des imbaisables. Non pas qu'elles soient nécessairement dépourvues d'attraits sexuels, bien que, hum, celles que j'ai vues, hum, pour ce qui est de vendre du savon ou du nougat, bon, mais...

 

Mais que même si - et surtout si - elles étaient fantastiquement baisables, justement, hé ben, ce serait pas possible. Non.

 

Parce qu'on ne baise pas ses soeurs. C'est Tabsolument Tinterdit. Par Dieu Himself, l'église, l'état, la morale, la génétique, les parents, le bon goût, la miviludes, le sens commun, la police, la justice, les braves gens qui n'aiment pas que, ni que ni que.

 

Et pourtant, il y en a qu'ont essayé :

 

 

 

Ça ne leur a pas réussi.

 

Moi j'ai eu trois soeurs, et l'envie de commettre ce genre de crime abominable et maudit par le vieux barbu ne m'a pas effleuré une seconde. Les cousines, je dis pas. Ça dépend des cousines. Avec une, on aurait pu étudier sérieusement la question si les parents avaient pas toujours envahi l'écran.

 

C'est interdit, les cousines ? 

 

Donc, les soeurs, nécessairement bonnes, les bonnes soeurs, même si c'est du vieux jambon à moustaches racorni par la haine et l'avarice*, elles sont toujours bonnes, à quoi on ne sait pas, c'est nos soeurs pour que tout le monde sache qu'on n'a pas le droit d'envisager même une demie seconde de leur retrousser la cotte par dessus la cornette et ni vu ni connu comme l'auraient sans doute envisagé nos ancêtres les barbares si toutefois elles avaient été baisables, ce qui reste à établir.

 

Même Einstein n'a pas pu étudier la question. Top secret. 

 

Celles que j'ai aperçues dans le centre commercial ne donnaient pas franchement envie de se lancer dans les études. Mais bon, c'est pas la question. Moi j'accompagnais Mme VJ qui voulait acheter du nougat et de l'eau de Cologne, et j'ai pas de goût pour les amours exotiques, exogènes ou extatiques, donc le problème ne se pose pas.

 

La question, maintenant élucidée était juste de savoir pourquoi des gens qui ne sont pas nos soeurs sont quand même nos soeurs.

 

Un de ces jours, on essaiera de comprendre pourquoi des menteurs professionnels se doivent appeler "maître", et des traficants notoires de produits chimiques "docteur".

 

 

 

* Il ne s'agit pas de généraliser. S'agissant d'êtres humains, on doit penser qu'en elles comme en nous il y a de tout, pur, impur, ombre, lumière. Le rôle des soeurs et des infirmières auprès des malades, des blessés dans les guerres est indiscutable (encore que soigner les blessés de guerre participe et entretient la guerre). Je gratte juste ces vilaines croûtes que sont les expressions toutes faites. Une bonne soeur n'est pas nécessairement bonne, ni ma soeur. Enfant, j'en ai connu qui ne valaient pas un pet, quand une femme obscure éclairait mon âme et me donnait confiance dans l'amour et la compassion.  

 

 

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commentaires

M
<br /> Ah, j’ai bien ri avec drelin-drelin, mais aussi avec ton histoire Lléa.<br /> <br /> <br /> C’est la question des vœux qui pose Pb, aussi la répétition, l’imitation, etc.<br /> <br /> <br /> C’est un système qui endort, qui insensibilise, cristallise, et on peut voir le résultat,<br /> dans ces centres commerciaux, et ailleurs aussi…<br /> <br /> <br /> Pour les extases de Thérèse, peut être a-t-elle fait l’expérience d’un  réveil d’énergie …<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> <br /> On peut faire n'importe quel voeu, si c'est librement, en conscience, mais pas parce qu'on y est obligé.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Coucou,<br /> <br /> <br /> Merci.<br /> <br /> <br /> J'aime quand tu racontes des choses bien a toi, Jade. :) <br /> <br /> <br /> Les bonnes "soeurs", je m'en fout, chastes ou pas chastes, c'est leur "problème". Tant qu'elles ne font de mal a personne, ma foi ... Curés, idem ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Voeu de chasteté.  Celui ou celle qui fait ce vœu, dans l’idéal, ne le vit pas comme une contrainte mais comme l’expression de la fidélité qui découle de « l’amour vrai ».<br /> <br /> <br /> Le voeu de chasteté est une lubie de l'église catholique.<br /> <br /> <br /> Nulle part dans la Bible il n'est dit que Jésus a demandé qu'on se consacre à lui tout en restant célibataire autrement dit, en étant sans femmes. Les apôtres et disciples de Jésus étaient<br /> presque tous des hommes mariés. Nulle part il ne leur donne l'ordre de vivre célibataires. Jésus et les apôtres ne parlent ni d'une obligation de célibat, ni d'une ordination comme prêtre ni d'un<br /> office.<br /> <br /> <br /> Si le Créateur nous a fait homme et femme, c'est bien pour que nous nous emboîtions. Et nous complètions. Et nous entre aidions. Et nous aimions.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> :)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un jeune novice arrive au monastère.<br /> <br /> <br /> <br /> La tâche qui lui est assignée est d'aider les autres moines copistes à recopier les anciens canons et règles de l'église.<br /> <br /> <br /> <br /> Il remarque que ces moines effectuent leur travail à partir de copies et non des manuscrits originaux.<br /> <br /> <br /> Il va voir le Père abbé, lui faisant remarquer que si quelqu'un a fait une petite erreur dans la première copie, elle va se propager dans toutes les copies ultérieures.<br /> <br /> <br /> <br /> Le Père abbé lui répond :<br /> "Cela fait des siècles que nous procédons ainsi, que nous copions à partir de la copie précédente, mais ta remarque est très pertinente, mon fils. Aussi j'irai vérifier moi-même les originaux dès<br /> demain".<br /> <br /> <br /> <br /> Le lendemain matin, le Père abbé descend dans les profondeurs du sous-sol du monastère, dans une cave voûtée où sont précieusement conservés les manuscrits et parchemins originaux.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela fait des siècles que personne n'y a mis les pieds et que les scellés des coffres sont intacts. Il y passe la journée toute entière, puis la soirée, puis la nuit, sans donner signe de vie.<br /> Les heures passent et l'inquiétude grandit à tel point que le jeune novice se décide à aller voir ce qui se passe.<br /> <br /> <br /> <br /> Il descend et trouve le Père abbé complètement hagard, les vêtements déchirés, le front ensanglanté, se cognant sans relâche la tête contre le mur de pierres vénérables.<br /> <br /> <br /> <br /> Le jeune moine se précipite et demande : "Père abbé, que se passe-t-il donc" ?<br /> Aaaaaaaaaaaaaahhhhh...les cons!!!!...Quels CONS !!!!...Mais quels CONS !!!!...<br /> C'était voeux de "charité"... et pas de "chasteté" !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Grosses bises,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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M
<br /> La question du célibat des prêtres est parfois posée, mais celles de religieuses je ne l'ai jamais entendu évoquée.<br /> <br /> <br /> Peut être à cause qu'elles se considèrent épouses du christ ???<br /> <br /> <br /> Pour les curés, c'est plus délicat.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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V
<br /> <br /> Oui, ce sont les épouses du Christ, chasse gardée. Et pas pour rire : les extases de Thérèse d'Avila par exemple sont connues pour leur torridité.<br /> <br /> <br /> Pour les curés, une vieille histoire : dans un monastère, l'abbé pour éprouver les novices leur attache une cloche à la zigounette et fait passer une belle fille devant eux. Tout le monde fait<br /> rdelin drelin, sauf un. Tout content l'abbé lui dis : ah, tu es un vrai moine toi, dans mes bras. Et l'autre fait : drelin drelin :)<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Et tu ne parle pas de la "pédophilie" exercée par des religieuses (sic) sur des jeunes filles ou aussi des jeunes nonnes !<br /> <br /> <br /> Si,si j'en ai connu qui m'en ont parlée ( à mots couverts ?) !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et sans parler des MÈRES SUPÉRIEURES  ! ! ! ! !<br />
Répondre
V
<br /> <br /> J'ai grandi dans des pensionnats, mais je n'ai pas connu de violence sexuelle. Je ne parle que de ce que j'expérimente ou ai expérimenté. Mettre une clôture sexuelle autour des gens ne peut<br /> déboucher que sur des comportements aberrants.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.