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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 11:11

Elle sortait juste de l'école d'infirmières, à dix-neuf ans. C'était son premier stage.

 

Depuis deux ans qu'elle était partie de chez ses parents qui ne comprenaient rien à rien, elle vivait avec et chez un vieillard de 35 ans qui ne foutait rien, dormait jusqu'à midi en attendant qu'elle apporte le déjeuner et cherchait la Lumière.

 

Elle y croyait très fort. Chaque soir, après qu'elle ait fait la vaisselle et mis un peu d'ordre dans l'appartement, tous les deux appelaient sur eux la Lumière, sur eux et sur le monde, ce putain de monde qui ne tourne pas rond et vit dans le noir.

 

Parfois, il lui arrivait d'appeler la Lumière sur ses parents, qui vivaient eux aussi dans le noir et ne comprenaient rien à rien.

 

Ce soir là, c'était son premier poste. Contente, contente. Deux ans à apprendre la prise en charge des patients, les soins, l'hygiène, les gestes de confort et d'apaisement, elle était prête, et si désireuse d'apporter la Lumière !

 

Elle dansait d'un pied sur l'autre derrière l'infirmière de garde lorsqu'on amena le client.

 

Bien amoché. Sale trogne, bien esquintée.

 

Elle suivit le cortège jusqu'à la chambre, aida à tout, pleine de lumière. L'autre grognait.

 

Il y eut ensuite plusieurs entrées, où elle fit ce qu'elle put.

 

A 2 heures du matin, l'infirmière débordée l'envoya dans la chambre de l'amoché, lui faire une piqûre. Elle a l'air bien, cette petite, elle saura faire.

 

Gentille, elle n'alluma pas le plafonnier. L'autre geignait un peu.

 

Je vais vous faire une petite piqûre, ça ne fait même pas mal,  vous ne sentirez rien.  

 

L'autre commençait à s'agiter. Un grand garçon comme vous, n'ayez pas peur, dit-elle en saisissant son poignet fortement musclé et poilu.  

 

Un peu fébrile, elle localisa la veine, y planta l'aiguille d'un coup et y injecta le produit en psalmodiant : Reçois la Lumière, mon frère, reçois la Lumière !

 

L'amoché commença à frémir, à trembler violemment puis à faire d'horribles sauts de carpe sur le lit étroit. Ses plaintes devinrent un gémissement, puis un cri insoutenable qui tira de leur somnolence le personnel hospitalier et les malades qui, terrifiés, crurent arrivée l'heure du Jugement.

 

Lorsque les instances médicales, la direction et la police furent sur place, la petite, choquée, mise sous sédatifs fut emmenée à fin d'interrogatoire ultérieur. Elle balbutiait : la lumière, la lumière...

 

A l'inspecteur qui demandait l'identité du défunt, carbonisé dans les décombres fumants du lit, l'infirmière ulcérée d'avoir fait confiance à cette petite dinde chaussa ses lunettes et répondit, butant sur les lettres du patronyme : Monsieur... Angelo SHAITAN, monsieur l'Inspecteur.

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commentaires

C
<br /> quand un ange veut éprouver le divin dans le coeur ,<br /> <br /> <br /> il s' incarne sur terre ,( stagiaire) ,<br /> <br /> <br /> il lui arrive parfois d' oublier ce pourquoi il est venu ,<br /> <br /> <br /> n' étant plus la conscience lumineuse mais partielle d 'avant ,<br /> <br /> <br /> bisous , bisou  ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
L
<br /> Coucou,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mr Ned,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les anges ne savent rien.<br /> <br /> <br /> Ils n'ont rien a apprendre a personne.<br /> <br /> <br /> Les anges sont auprès de nous <br /> <br /> <br /> Pour offrir le plus précieux<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bien a vous,<br />
Répondre
N
<br /> Tu m'en diras tant toi Angelo qui "sait tant" !<br />
Répondre
L
<br /> Bonjour, merci,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Angelo SHAITAN.<br /> <br /> <br /> ANGELO Shaitan.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un autre histoire ....<br /> <br /> <br /> Bisous,  <br />
Répondre
C
<br /> Excellent!<br /> <br /> <br /> Merci pour cette belle histoire.<br /> <br /> <br /> Bises à la famille VJ.<br />
Répondre

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.