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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 12:28

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Est-ce une image du mont Meru ? 

 

 

 

Invité par Alfarange à rejoindre la communauté « Néo-gnostique », et bien que je sois aux antipodes de toute action collective, j’ai accepté d’en faire partie.

 

La première question qui est arrivée, c’est bien sûr : c’est quoi, un NG ? Puis : peux-tu te définir ainsi ? Puis l’avalanche habituelle : peut-on définir quoi que ce soit, qui est en mesure de définir, etc, que je vous épargne pour vous éviter une indigestion.

En fait, la vraie question, là-dedans, est : qu’est-ce qu’un gnostique ?

Et puis sous cette écorce* : qu’appelle-t-on GNOSE ?

 

Il y a d’excellents et très beaux livres sur le sujet, et puis tout le corpus anti-gnostique des premiers siècles après JC, qui a servi à définir la doctrine et le dogme catholiques.

 

Qui est gnostique serait une autre question, ou une autre entrée dans le vif du sujet. Existe-t-il une doctrine gnostique ? Un catéchisme ? Des schismes ?

 

N’ayant pas vocation ni le goût à rédiger un pavé en huit tomes avec renvois en fin de volume, mais plutôt à laisser une petite pierre blanche sur le chemin, je dirai simplement que la gnose est le fruit d’un rapport intime avec l’Être plus grand que nous qui vit en nous.

 

Il n’y a gnose que lorsque l’homme d’ici est en lien avec Celui qui le fonde. Il y a gnose lorsque les murailles de toutes les croyances et des apparences se fissurent et que la lumière du jour apparaît, même par moments.

 

La gnose est ce qui naît en l’homme qui se tait et accorde sa confiance à une certaine voix qui parle en lui.

 

Gnôthi seautôn, ces mots étaient gravés sur le fronton du temple de Delphes, « Connais toi toi-même…et tu connaîtras l’univers et les dieux ».

 

En français, connaître, c’est naître avec, ce qui peut vouloir dire naître à chaque instant, être souple, fluide, danser sur la vague. Abandonner projets, attachements, croyances, peurs, regrets pour n’être plus qu’un.

 

Pas besoin pour cela d’accumuler des « connaissances », bien au contraire. Connaître est l’art de vivre nu.

 

Brûle tes livres, disait l’adage alchimique. Pas avant de les avoir lus, relus et digérés, bien sûr. Comme dans un labyrinthe, il faut avoir accompli tout un processus laborieux de dissolutions et coagulations répétées, dans l’angoisse, l’espérance, la souffrance et la joie, avant de découvrir avec surprise et émerveillement cette très simple évidence : tout est là, de tout temps. Mais rien n’est plus difficile à saisir qu’il n’y a rien à saisir.

 

L’aboutissement du désir est le non désir. L’accomplissement du non désir est la co-naissance. Le savoir, le comprendre, le dégager de la gangue de l’existence n’est pas encore suffisant.

 

Mais il n’y a aucune urgence, puisque cela est de toute éternité.

 

Quelques corollaires en vrac : Le gnostique n'a ni dogme ni habitudes de pensée. N'étant pas lié par les notions de résultat ou de sécurité personnelle, délivré du juge intérieur et donc du regard des autres, il peut vivre librement sous la pire contrainte ou choisir de manifester son désaccord selon l'occurrence. On peut trouver un gnostique sous toutes les latitudes et même dans les religions les plus dogmatiques, voire les gardiens de musée, de zoo, et de prison. L'habit ne fait toujours pas le moine. Un gnostique peut être plus ou moins intermittent et approximatif. Les cathares et autres réputés gnostiques ne l'étaient que s'ils ne dépendaient de personne d'autre que de leur liberté intérieure. Je ne crois pas qu'il existe de parfaits gnostiques, mais tout au plus des apprentis plus ou moins avancés.

 

Ai-je ou n'ai-je pas répondu à la question, aux questions initiales, telle est maintenant la question. 

 

C'est ainsi que de question en question on parvient tout naturellement au seuil de l'existence qui nous est impartie pour entrer dans un autre monde.  

 

 

* pour reprendre le beau titre de Jacques Lacarrière : « le pays sous l’écorce ».

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commentaires

N
<br /> Histoire de bulle: "Imaginez-vous à l’extérieur, dans votre jardin par exemple. L’air, le ciel qui vous entoure, représente par son espace tous les savoirs possibles. Au dessus de vous, une bulle.<br /> Elle englobe toutes vos connaissances, si bien qu’à l’intérieur vous y trouvez ce que vous savez déjà et à l’extérieur ce que vous ignorez encore.<br /> <br /> Plus vous apprenez, plus son volume augmente.<br /> <br /> Mais plus sa surface, cette fine frontière entre connu et inconnu où effleurent nos doutes, où apparaissent des questions encore sans réponse, augmentent tout autant."<br /> <br /> Trouvé là: http://ilssontfous.over-blog.com/<br /> trouvée là:<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Moi, fe que ve préfère, f'est les bulles du Fampagne, hips.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Il n'y a pas de parfaits chrétiens, ni de parfaits boudhistes, ni personne de parfaits!<br /> Simplement des êtres humains qui cherche la lumière, peut être ne cherchent t'ils pas au bon endroit?<br /> Aujourd'hui, j'ai pris Conscience qu'il n'y avait qu'un seul moyen de progresser, être présent a soi-même.<br /> c'est un perpétuel aller venue entre le centre et la périphérie, mais c'est a nous de rallumer sans cesse l'interrupteur de la présence, personne ne peut le faire a notre place!<br /> Patience-Persévérance.<br /> Pleins de lumière a tous :)))<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Il y avait les "parfaits" cathares. Mais leur haute conscience leur interdisait de se croire tels. Comme vous dites, nous sommes toujours sur une ligne intérieur/extérieur, et c'est-à-nous de<br /> l'activer pour qu'elle devienne un axe.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> "La gnose est ce qui naît en l’homme qui se tait et accorde sa confiance à une certaine voix qui parle en lui"<br /> J'aurais du mal à concevoir tentative de définition plus belle, plus juste plus exhaustive que celle là :)<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Une voix dans le silence, mais qui disparaît dans le brouhaha, la confusion. Merci.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.