Nous sommes sur la plage de Mateilles, un matin. Le vent souffle fort.
Mme VJ enchaîne les kata de Qi gong et moi, je fais ce à quoi m'incite ma bipédie, je marche dans l'eau. Au retour, je m'immobilise dans trente centimètres d'eau dont les vagues battent doucement mes jambes. Le sable fuit sous mes pieds, jusqu'à leur accroche stable. Placé dos à la mer, le vent s'engouffre dans mes oreilles. Son grondement m'assourdit. Je ferme les yeux. Le soleil chauffe mon dos et mes fesses.
Un quart d'heure ainsi, c'est un voyage vers ailleurs. Défonce totale et gratuite.
Mme VJ est intéressée par mon air béat et s'y met à son tour, pendant que je m'assieds sur le sable et la regarde.
Elle est juste en face de moi, tournée de mon côté, à dix ou douze mètres.
Soudain, je vois - avec les yeux de l'intérieur - que nous formons une belle étoile à six branches, vivante et palpitante, formée de l'énergie qui se dégage de nos deux êtres. Je sens très nettement la mienne qui jaillit de mon torse, de mon visage, de mon sexe.
Une éternité plus tard, elle se tourne face à la mer et au soleil.
Mon énergie ne faiblit pas, mais le dessin change : c'est maintenant exactement ce que l'on peut voir sur le blog à Ferlin quand le Soleil balance vers la Terre qui lui oppose un bouclier magnétique, ça fait comme un bulbe qui l'enveloppe.
Je ris parce que son cul est comme la Terre, ou comme la Lune. Une sphère qu'enrobe mon énergie, sur laquelle elle glisse sans opposition.
Expérience survenue sans trucage ni la moindre sollicitation le 14 septembre 2011 (Croix glorieuse) vers 11 h.