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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 09:03

Cette froide après-midi, une belle et grosse araignée noire s'étalait immobile sur un mur ensoleillé, devant moi. Des gens passaient, j'étais pendu à mon téléphone, songeant en coin que beaucoup feraient un détour ou l'écraseraient d'un air dégoûté. Comme tu es belle, l'araignée, pensais-je...

 

La nuit suivante, vers cinq heures, je m'éveillai. Au gré de mes pensées enchevêtrées, j'en vins à ce mec, ce vraiment sale mec, un des plus répugnants que je connaisse, qui, à près de soixante cinq ans passe sa misérable existence à pourrir au maximum la vie de ses congénères, et surtout de sa voisine immédiate, qui a 84 ans. Son obséquiosité huileuse, sa voix mielleuse et croassante soulignent la haine qui suinte de sa sordide carcasse. Il potasse les codes juridiques du soir au matin, pour peaufiner ses coups tordus. Il ment, s'indigne vertueusement et poignarde dans le dos tout ce qu'il peut. Une véritable ordure.

 

 

Elle appelle au secours. M.VJ, que puis-je faire ?

 

Oui, que faire contre tant de malignité ? Ajouter de la violence ? De la haine, du ressentiment ?

 

Et si c'était une projection de la noirceur qui est en toi, VJ ?

 

J'entrai alors en moi et l'observai de plus près. Il ressemblait à une grosse araignée. Je le saisis, je ne sais comment. Puis du bout de mes narines, comme avec un dard, je commençai à aspirer prudemment sa noirceur, longtemps, prudemment, sans qu'aucune goutte ne m'atteigne, très technique.  

 

Puis j'ai inspiré à fond l'air de la nuit, gonflant mes poumons, avant d'expirer longuement et avec force le jet noir en une sorte de spray, jusqu'au dernier atome, jusqu'à ce plus rien ne reste à expulser.

 

C'est "je" qui l'a fait, bien sûr, mais c'est venu tout seul, ça c'est plutôt fait à travers moi, simple instrument. 

 

Mme VJ s'est tournée : Qu'est-ce que tu fais ? Un exorcisme, dis-je. Pas surprise pour un sou : C'est bien ce qu'il me semblait, j'ai reconnu la respiration. Elle se rendort. 

 

Voici deux mois que je n'en entends plus parler, de ce type là.  

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commentaires

M
<br /> Alors là, j'ai rien compris ! J'arrive à griller ceux qui me nuisent personnellement, mais comment capter à l'intérieur de soi la noirceur d'un pourri qui dirige sa haine sur une autre personne ?<br /> Etre un intervenant en étant en dehors du conflit, ça demande de l'audace et un savoir faire que je n'arrive pas à concevoir. <br />
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J
<br /> Je vous retrouve Vieux Jade...comme dans "Lettre du front, 3ème édition".<br /> <br /> <br /> Et qui sait : 4ème, 5ème édition  etc. ?<br /> <br /> <br /> Ad vitam eternam.<br />
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F
<br /> vous pouvez m'en dire plus ? enfin je veux dire "plus concret".. j'ai un problème similaire à régler concernant méchanceté et probablement bêtise bien épaisse.<br /> <br /> <br /> merci<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Que dire de plus? Je n'ai rien décidé, rien prévu. Ça s'est fait par moi, naturellement. Saurais-je le refaire, je n'en suis pas sûr. Donc ce n'est pas une méthode, juste un compte-rendu.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.