L'image d'un crucifix dans l'urine réveille les passions. Les immondes medias, toujours bouffis de mensonges pour remplir leurs caisses et relayer les ordres de la coulisse, accusent les chrétiens "intégristes" d'intolérance et de violence. Faut-il être intégriste pour haïr ce genre de provocation, d'exhibition débile d'une image que l'on vénère ? Bien sûr que non. C'est un comportement de défense naturel. Les gens qui se sentent blessés par le salissement de leurs symboles sacrés prennent les armes. C'est le but.
Dans la mesure où c'est un acte délibéré, parce que 99% d'entre nous vivent en somnambules, qu'un crétin ait décidé de tremper un crucifix dans sa pisse au fond de sa salle de bains, je le comprends parfaitement. Qu'il se le mette dans le cul si ça lui chante. C'est sa propre affaire avec son propre surmoi, son propre démon. C'est un truc de puceau boutonneux réagissant avec violence aux diktats. C'est aussi con qu'une messe noire.
J'ai passé près de dix ans dans les écoles catholiques, et une partie de ma famille était ce que l'on appelle aujourd'hui intégriste. Pas des rigolos. Par extraordinaire, ils n'ont pas réussi à me dégoûter du Christ. Mais ce Christ, pour moi, celui que j'aime, en lequel je me reconnais, et j'espère tout autant qu'il me reconnaît, c'est l'ami des prostituées et des buveurs, un ami de la joie, qui aimait à se recueillir dans les jardins et à indisposer les crétins et les hypocrites. Pas un héros, pas un foudre de guerre, non. Mais celui qui dénonçait les menteurs, chassait les marchands du temple, et soignait les âmes perdues, qu'elles soient romaines, juives ou samaritaines, sans salaire.
Pas un fou qui cherchait la mort, mais celui qui l'a acceptée comme sa destinée inéluctable.
Qui disait aux âmes de lever la tête, d'ouvrir les yeux, les oreilles, et le coeur, et de chercher en elles-mêmes le royaume, car ici, dans le décor de ce monde n'est pas le royaume.
Que le prince de ce monde cruel, vicieux et menteur n'est pas Dieu.
L'évangile, c'est la "bonne nouvelle". Quelle bonne nouvelle pour le monde que ce déferlement de violence et d'atrocités porté par ces hordes de démons "chrétiens" depuis Constantin. Le Christ pendu devant, en bannière, pour indiquer à celui d'en face le sort qu'on lui réserve.
La bonne nouvelle, sinistres crétins, ce n'est pas qu'on l'aie torturé soit disant pour nos péchés. Doctrine de fous et de malades. La bonne nouvelle, c'est qu'il est revenu nous dire, nous confirmer que nous ne sommes pas de ce monde, puisque mort à ce monde, il est revenu. Et qu'il faut chercher ailleurs que dans ce piège, en nous.
Mon Christ n'est pas ce voyeur qui, pendu au bout des croix des armées conquérantes, a regardé impassible soumettre, tondre, asservir, torturer et massacrer des millions d'indiens, de noirs, de celtes et autres gens et femmes de la campagne, cinq millions, dit-on, de sorcières brûlées en son nom, et des foules de cathares brûlés aussi, ou laissés par centaines yeux crevés, nez et oreilles coupés, sous la direction d'un guide borgne (Haut fait de Simon de Montfort, Bram en Lauragais, mars 1211).
Alors, bien sûr, on a le Christ qu'on choisit, ou peut-être est-ce lui qui nous choisit. Celui des croisés qui emplirent Constantinople de sang chrétien jusqu'au mors des chevaux, avant d'en faire autant de sang musulman à Jérusalem, ou celui des franciscains spirituels brûlés par Jean 22.
J'en ai connu beaucoup, des "chrétiens", dans ma jeunesse, qui ne pensaient qu'à voler et s'emplir les poches en se moquant du monde. Bourgeois, banquiers, commerçants, tous ou presque. Petits carnages en famille, toute honte bue en façade, gros pourboire à la messe, qu'on entende bien tinter les pièces, et le curé à bouffer le dimanche à midi. C'est classique à un point que c'en est désespérant. Oh, ça existe partout, chez les juifs et les musulmans aussi, bien sûr. Ca n'a pas tué le Christ en moi, tout au moins, je ne le crois pas. Lui seul le sait.
Je trouve cette affaire stupide, répugnante et consternante, propre à susciter encore plus la haine et l'esprit de vengeance. Mais je crois que l'immersion dans ces âmes rapaces qui se prétendent chrétiennes et qui depuis deux mille ans mentent, crachent à la figure des pauvres et s'essuient les mains sur les femmes qui passent à la portée de leurs griffes puantes a du lui être beaucoup plus éprouvante qu'un séjour momentané dans la pisse d'un crétin en mal de notoriété ou de guérison fût-elle par le sacrilège.
Les saloperies qui se passaient dans les chambres à coucher où dormaient ensemble l'avarice, la bêtise et la haine, et d'autres démons, où il était là, dos au mur, ça devait pas être trop folichon non plus.
Alors, le foutre dans la pisse...le problème, finalement, c'est que c'est sorti de la salle de bains de l'abruti, pour gagner la face du monde.
L'acte diabolique est là. Car, étant un acte de guerre il débouche nécessairement sur la guerre.
Encore une fois, on retrouve la CIA dans l'ombre de cette sale manoeuvre. Ce pourrait être le Mossad, ou n'importe quelle officine destinée à apporter le chaos et la confusion dans les esprits. C'est gagné.
C'est donc l'image immonde de la torture que nous infligeons à tout ce qui existe dans ce monde qu'un fou a plongé dans la pisse ?
Mais le Christ, pauvres aveugles qui ne voyez rien d'autre que la pourriture du cancer qui vous ronge le coeur, il s'en fout. C'est une image culpabilisante, de peur, de terreur, de choc et de haine qu'on y a mis dans la pisse, pas le Christ.
Une image, une idole, de celles que le dieu de la Bible auquel vous vous référez sans cesse ordonnait de brûler. Et vous vivez parmi les idoles, partout. Les saints, la vierge, les politiques auxquels vous donnez votre foi, votre cher patrimoine, vos terres, votre histoire familiale, votre histoire personnelle, vos gosses, vos bagnoles, autant d'idoles qu'on devrait plonger dans la pisse afin qu'elle les corrompe, et que vous ayiez une chance de sortir des ténèbres de ce monde.
Si c'était vraiment le Christ qui vivait dans vos coeurs, et non les serpents de la haine et de la colère, on n'aurait pas entendu ces menaces de mort. Le Christ, me revient-il, a fait remettre l'épée de Pierre au fourreau.
Maintenant, qu'on ne m'accuse pas d'être antichrétien : j'en ai autant pour les musulmans qui revendiquent l'esclavage des femmes jusqu'à la lapidation et pour les juifs dont beaucoup ressemblent encore trait pour trait aux pharisiens, prêtres et marchands que le Christ appelait : fils de Satan.
Les autres ne valent pas mieux : fripons bouddhistes, foutus taoïstes, indouistes et animistes vautrés dans les minables sorcelleries, pour toujours obtenir une parcelle de cet immonde trésor : le pouvoir en ce monde.
Et parce que mon coeur penche largement de ce côté, voici ce que disaient les Bons Hommes qu'ont brûlé les meutes de Montfort au début du XIIIème siècle :
"Chacun de nous, ici, est un temple vivant. Quel besoin de construire des cathédrales ?
Dieu est là, dans nos corps. Il suffit, pour le voir, de fermer les yeux sur le monde.
La croix ? Un outil de torture. Crachez sur elle et tournez lui le dos.
Blasphème ? Si on avait cloué ton fils sur l'arbre de la place, honorerais-tu cet arbre ? Te prosternerais-tu devant lui ? Porterais-tu son image autour du cou son image, dévotement ?
Qui blasphème ?
Nous, qui détestons les tourments que Jésus-Christ eut à souffrir, ou ceux qui portent aux nues l'instrument de son supplice ? Ceux-là, en vérité, sont les ouailles du diable. Ecoutez-les tonner qu'il faut demeurer chastes tandis que leurs catins chauffent leurs édredons. Voyez-les, gros et gras, les doigts ornés de bagues, exigeant vos trois sous, pour le plaisir de Dieu, prêchant la charité sur leurs sacs de blé tendre et laissant vos enfants disputer aux chiens les os de leurs ripailles.
Des bergers, ces gens-là, ou des loups sans vergogne ?"
Henri Gougaud, les Cathares, Points 1969.
PS : vue la toxicité du sujet, je ne répondrai aux commentaires que si ça me chante. Et je foutrai à la poubelle également ce qu' il me plaira.