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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 09:39

La définition du mot "exister", c'est : être dehors. 

Si les humains ont inventé (inventer, c'est : venir à l'intérieur; donc inventer c'est découvrir en soi ce qui s'y trouve déjà) un tel mot, c'est bien pour différencier l'existence d'un autre mode de fonctionnement.

On ne peut opposer l'existence au néant. L'être au néant, oui, si on sait ce que sont l'un et l'autre, peut-être deux visages du même, mais l'existence ne s'oppose pas au néant.

L'existence s'oppose à l'inistence, qui est le fait d'être dedans.

C’est un néologisme que j’assume, trouvant curieux et même révélateur qu’il ne figure pas dans les dictionnaires.

S'il y a un dehors, il y a forcément un dedans.

Les gens qui ont peur de la mort ont oublié ce simple fait. Ce sont les mêmes qui ont peur du noir et des microbes, qui n'aiment pas dormir, et tiennent l'introspection pour une aberration mentale.

L'existence est obligatoire, puisqu'on est bipède sur une planète matérielle, et même si tout est illusion. Nous sommes condamnés à exister, qu'on le veuille ou non.

Il y a une ligne de partage qui clive à l'évidence les humains en deux camps. L'Evangile parle du bon grain et de l'ivraie, Mouravieff des deux humanités, Laura Knight-Jadzyk des portails organiques.

Ce qui les sépare, c'est peut-être tout simplement leur épaisseur. D'un côté, on a les gens plats, de l'autre les gens profonds.

Ne pas croire que les gens plats n'ont pas d'épaisseur. Bien souvent, ils sont pleins de duplicité, de couches de fourberie. Ne connaissant rien d'eux-mêmes, ils sont tournés vers l'extérieur. Ne les intéressent que le théatre du monde, et le profit qu'ils peuvent y prendre. L’ancien guru de la lutte antisecte, le dénommé fennec, est pour moi l’exemple même des hommes au visage plat. Rusé, malfaisant, privé de toute intelligence verticale, jouissant de sa malfaisance et de ce qu’il perçoit comme sa propre importance, repoussant dans sa platitude, crapaud haïssant tout ce qui vole.

Cette catégorie comprend aussi des hommes et des femmes d'action, engagés, dit-on, dans l'amélioration de ce monde. Ce sont ceux qui vous reprochent votre manque de citoyenneté, vous poussent à voter ; comme eux, bien sûr. Mais ils consentiraient encore à ce que vous votiez contre, car "l'important, c'est de participer", non ?

Comme des mouches engluées sur le tortillon létal vous inviteraient à les accompagner dans leur charnier puant.

Participe, camarade. Investis-toi dans la révolution. Dans la révolution à 20 ans, dans l'immobilier à 50. L'important étant d’investir (rentrer dans le costume, s’identifier au scaphandre).

De l'autre côté, celles et ceux qui n'ont atterri qu'avec difficulté voire répugnance, les rêveurs, les poètes, les albatros "que leurs ailes de géant empêchent de marcher".

Ceux-là se souviennent, eux, que ce monde n'est qu'une projection d'un ailleurs tellement plus vivant, qu'on en garde sans cesse une vrille de nostalgie enfoncée dans le coeur. Ceux-là voient les choses d’en haut et n’aiment pas se poser dans la trivialité.

Ce sont ceux-là que détestent et méprisent les premiers, acharnés à construire toujours de nouvelles cages, de nouveaux outils, de nouveaux moyens d'extirper le souvenir. Des règles, des clans, des guerres, des lois, des codes, des armes et des armées.

Il y a un abime entre eux (les premiers) et nous (j'ai choisi mon camp, même si j'ai appris à vivre dans les deux mondes).

Vivre dans les deux mondes, c'est "rendre à César ce qui est à César", et "à Dieu ce qui est à Dieu".

César, du latin caesare est ce qui est coupé. Coupé du réel véritable, de la source, de la profondeur. L'existence.

L'enjeu, pour ceux qui se souviennent, c'est de ne jamais perdre la mémoire. De ne pas oublier "Dieu".

Nous sommes tombés dans un monde en guerre, dont l'unique but est justement de se séparer de son origine, de la renier, de la rejeter comme monstrueuse pour s'affirmer comme seule vraie réalité, seul vrai monde.

Qu'importe que ce monde s'en aille dans son délire auto-générateur, si c'est sa volonté la plus féroce ?

Ce qui importe, c'est de ne pas partir avec lui, mais au contraire de ranimer sans cesse le souvenir que nous ne sommes pas d'ici, afin de ne pas sombrer avec ce navire pourri.

Le corps ? Il est d'ici. C'est un véhicule magnifique et respectable qui se dénouera en poussière. Les personnages mentaux, sociaux que je donne à voir resteront là aussi.

C'est la raison pour laquelle je peux survivre déguisé au milieu des humains du premier groupe, et même parfois y prendre du plaisir.

Ce qui reste ? L'essentiel, que nul ne m’enlèvera si je le garde en moi comme dernier et premier refuge.

 

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commentaires

D
<br /> Ouh... de très loin il me semble!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On rigole bien des fois!<br />
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R
<br /> pour DANIELLE<br /> <br /> <br /> bisous,faut pas chercher à comprendre ,c'est pas pour comprendre qu'on est la ou on est.<br /> <br /> <br /> Ceux qui savent sont des illusionistes,ils savent juste ce qu'ils ne savent pas..<br /> <br /> <br /> pour le reste ,vais voir si sur le génocide des gens nus ils ont éjaculés.<br />
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R
<br /> je reviens<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
V
<br /> <br /> de loin, sans doute...<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Que vous ' pouvez etre ' comme cela, mais vous pouvez  'être'   aussi et surtout  généreux, gai, compréhensif, c'est cela notre 'Je Suis' et à chaque instants, mon cher Roro nous<br /> avons ce choix . Il faut absolument savoir qui ' Est ' le vrai Maitre a bord, et bien sûr que le vrai Maitre a besoin de notre collaboration! :)<br /> <br /> <br /> Quel choix est le mien, l'Amour ou la peur? <br /> <br /> <br /> (Question que je me pose très souvent!) <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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R
<br /> voudrais dire à mes fans que je suis comme tout le monde,acariatre,égoiste,manipulateur,profiteur,comme tout le monde quoi.<br /> <br /> <br /> merci<br />
Répondre

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.