« Les acceptions des mots changent avec le temps ; idiot ne voulait dire d’abord qu'un solitaire ; avec le temps il devint le synonyme de sot », dit Voltaire quelque part.
PKD, Philip Dick considérait que l’homme jouit d’un idios kosmos, un univers particulier, qui confronte le koinos kosmos, ou réalité commune.
Cette réalité commune cherche constamment à s’élargir et à absorber les univers particuliers.
On pourrait rapprocher le koinos kosmos du « Prince de ce monde » qui n’a de cesse de nous dépouiller de notre richesse personnelle, pour établir sur nous son règne.
On pourrait aussi faire un pont entre la célèbre phrase de Baudelaire : « la plus grande malice du diable est de faire croire qu’il n’existe pas » et le souci constant des conspirateurs qui s’acharnent à nous posséder de nier tout complot.
Ces gens-là, quels qu’ils soient, oeuvrent pour nous enfermer et maintenir dans ce fameux « réel », ce faux-semblant, cette « matrice ». Qu’importe qu’ils soient juifs, khazars, rothschild, capitalistes ou communistes, tenants de telle ou telle secte ou religion, mode de pensée ou club de foot.
Les membres de votre famille sont peut-être les plus puissants ennemis que vous ayez, les plus déterminés à vous retirer de votre idiotie pour vous soumettre au sens commun.
L’idiot est celui qui n’a pas le sens commun.
Pour cette année qui débute, je vous souhaite, si vous voulez demeurer vivant, de retrouver, de cultiver, de choyer cette idiotie qui est votre seule véritable richesse, que le monde cherche à vous arracher pour faire de vous une autre brique dans le mur.