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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 10:42

 

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J'avais un copain, un homo comme ils disent, qui demandait "Quelle heure est-elle"?

 

Nous sommes régis par les conventions. Les zomos, entre autres dérangeants, foutent un grand coup de pied au cul des conventions pour en assener d'autres.

 

Soit, en ce maudit latin : cum-venire, le lieu où nous nous rencontrons. Bien sûr, il faut que chacun règle sa montre sur tout le monde pour que le monde puisse arriver à l'heure et que la grosse machine ait son rendement. 

 

Toujours ce maudit collectif qui nous dévore. Les zomos ont aussi des montres et des impératifs, qui sont à peu près ceux des zétéros, aller bosser et trouver une serrure où mettre sa clé.

 

Zomos et zétéros : kif kif devant Saturne, le grand Avaleur. Ça devrait relativiser les haines et les rancoeurs.

 

Quand les anciens parlaient de Saturne - Chronos- comme du dieu qui dévore ses enfants, ils oubliaient de dire que le fait de lui vouer un culte est encore plus dangereux. Régler sa vie en fonction de l'heure et du temps imparti est spécialement mortel.

 

Cela dit, j'en parle aisément car j'ai, comme diraient mes ancêtres, avalé une horloge : jamais en retard. C'est un implant, dont je tente de me consoler en me redisant l'adage : "l'exactitude est la politesse des rois". Roi de quoi ? demande le diable perso, roi des cons ?  *

 

 

Le sujet étant intime et brûlant, je passe. Sauf que, quand j'attends, et c'est souvent, vu que beaucoup de gens sont fâchés avec l'heure, je me régale. Là commence la vraie liberté.

 

Paradoxal ? Ayant rempli la première partie de mon contrat : être à tel endroit à telle heure, le reste est tout bénéfice. Si l'autre est en retard - c'est souvent - et quand c'est en rase campagne, je médite, voire je dors, si c'est en ville, j'observe. Les gens, les voitures, les maisons. Tout parle. Tout est vivant et tout parle.

 

Inutile, infructueux et stupide de s'énerver. Il y a tant de choses à voir, tant à s'extasier. Je me souviens d'une attente à Montpellier, durant laquelle j'ai pris conscience du travail des hommes, de leur acharnement, de leur constance à édifier ces boîtes, ces murs, ces balcons, comme des termites insatiables, ce travail prodigieux multiplié par ces milliers de villes semblables, pour en arriver à ce gigantesque décor dans lequel nous nous existons de mille manières. A cet instant, j'ai ressenti l'immensité, l'énormité même, la frénésie invraisemblable de l'oeuvre des hommes. Sans cette attente, sans ce retard providentiel de l'autre, je n'en aurais jamais rien su, de ce prodige imaginaire, puisque, tout étant vide, comme le reconnaît la physique,et comme chacun devrait en être imbibé,tout cela n'est que projection d'un film.

 

 

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commentaires

L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Merci Jade. La ponctualité est la noblesse des pauvres.<br /> <br /> Les mots rendez vous sont déja des ordres. Le fait de devoir attendre quelqu'un, lors d'un horaire non respecté, est encore une obligation. Pas besoin d'attente pour s'extasier (ou non) sur la<br /> fourmilière qu'est le monde. L'extasiement sur les beautés terrestres, c'est quand tu veux, ou tu veux.<br /> <br /> Les animaux ne portent pas de montre, et ne savent pas ce que sont les horaires.<br /> <br /> Exemple: :)<br /> <br /> Salut trucmuche, je compte passer te rendre visite, quel jour et quelle heure te conviendrais?<br /> <br /> - C'est égal, tu passes quand tu le désires.<br /> <br /> Ah, bon, et si tu n'es pas la?<br /> <br /> - C'est que cela n'était pas l'heure, ni le jour.<br /> <br /> Morale.<br /> <br /> Ne jamais attendre. :)<br /> <br /> <br /> Amitiés, Léa.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> "Pas besoin d'attente pour s'extasier (ou non) sur la fourmilière qu'est le monde. L'extasiement sur les beautés terrestres, c'est quand tu veux, ou tu veux."<br /> <br /> <br /> Certes, certes, mais ça ne se commande pas. C'est souvent dans les "creux", que ça vient, et l'attente peut être un de ces creux.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Un gigantesque décor !!<br /> Merci ne m'avoir ce matin ouvert les yeux, moi qui peste quand les gens sont en retard .<br /> Surtout si c'est moi qui les ai invités.<br /> <br /> Je retiens le décor et ce bouffeur de Saturne<br /> <br /> Bonne journée<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Oui, mais quand je rentre dans le décor, je me fais mal. Parce que si l'esprit est sans limite, le corps en a de sérieuses, même si au fond, tout au fond, c'est une illusion. Pour passer à<br /> travers les murs, il faut soit y envoyer son "corps astral", celui qui se déplace à la vitesse de l'information (967 000 000 de km/s, selon une info lue je ne sais plus où, soit  3 000 fois<br /> celle de la lumière) soit se dissocier et se réassocier, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde (pas à la mienne en tout cas :).<br /> <br /> <br /> M&ais faut pas désespérer. Tout arrive :)<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.