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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 16:42

 

Je me suis souvent demandé s'il existait une relation entre les racines SAT*, désignant en sanscrit l'existence, la réalité, la vérité, le SATIS latin, racine de mots indiquant la satiété, assez, saoul (de satullus), saturé, et le sémitique SHAITAN, l'adversaire, Satan pour les intimes.

 

A dire vrai, je crois que je me pose cette question depuis le "Satisfaction", de Their Satanic Majesties, les Rolling Stones.

 

Ça date.

 

I can get no satisfaction, qu'est-ce que ça veut dire, au fond ?

 

Rien (nulla res, nulle chose) ne me satisfait, je suis un tube, un esprit vorace jamais plein, comme l'estomac, ou comme les couilles, jamais vides ?

 

Ou je ne parviens pas à trouver le calme de l'assise ?

 

Même si les racines divergent, le sens est bien le même : résoudre la question de la voracité, du besoin, du manque mène à la paix.

 

C'est sûrement un chemin étroit, mais certains s'y essaient :

 

  

Evidemment, ça suscite de la résistance. C'est totalement inacceptable pour un monde matérialiste qui a érigé la consommation en dogme suprême et se fonde sur un principe hiérarchisé dans lequel les plus avides et les plus forts dominent. L'empire du mal est bâti sur cette base qu'on ne peut vivre sans manger.

 

Un parallèle intéressant avec la sexualité obligée. 

 

Mais, et peut-être est-ce un signe que les temps changent vraiment, c'est totalement nouveau qu'un tel sujet soit soudain, en quelques années, aussi débattu. La forte résistance est la preuve qu'ici se tient l'orée d'un autre chemin. On ne garde pas les choses sans intérêt.

 

Mais le sujet est ancien : sur le tympan de l'église de Saint-Pierre de Jaca (Espagne), on peut lire la phrase suivante :

 

"VIVERE SI QVERIS QVI MORTIS LEGE TENERIS,

HVC SVPLICANDO VENI RENVENS FOMENTA VENENI,

COR VICIIS MVNDA, PEREAS NE MORTE SECVNDA"

 

Si tu veux vivre, toi qui es soumis à la loi de la mort,

viens ici en suppliant, renonçant aux aliments empoisonnés.

Purifie ton cœur de ses vices  afin de ne pas mourir par la seconde mort.

 

 

* SAT : "Sat est notre Vrai Soi - la conscience bienheureuse qui a toujours existé, qui existe et qui existera toujours. Cette conscience est au-delà du temps, les marées du temps ne pourront jamais l'anéantir. En fait sat est présent en chaque objet asat, il en est la part essentielle" (dans le texte en lien). 

 

PS : le sujet de la faim, de l'incoercible faim me préoccupe depuis toujours. Une partie de moi tend vers l' inédie * alors qu'une autre se jette sur la bouffe et le pinard. C'est pourquoi un jour j'ai lancé ce blog dont c'était l'unique sujet.

 

* dont un exemple connu est le foutrebaleur Zidane ; qui n'a entendu causer de l'inédie de Zidane ? 

 

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commentaires

D
<br /> au fait,comment va votre petit orphelin?<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Mieux, merci. Il se fait à l'absence.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> J'ai vraiment apprécié le paragraphe de Sophie Fontanel sur la sexualité.<br /> Tout a fait d'accord avec ce qu'elle dit!<br /> Merci.<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Oui, il y a le viol viol, et puis le viol consenti par obligation sociale. Arrachons les implants.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Faim<br /> Soif<br /> Manque<br /> Peur de manquer<br /> Quoi d'autres ?<br /> Il y a quelques années, un hivers particulièrement rigoureux, des mouettes sont mortes de peur (parait il) de manquer de nourriture.<br /> Le fléau ne touche pas que les z'humains...<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> C'est intéressant, ce serait à vérifier, ce que la peur de manquer fait aux animaux...<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le jardin de Vieux Jade
  • : Arrivages du jour, légumes secs, mauvaises herbes, quelques trucs qui arrachent la gueule. Taupes, censeurs et culs bénits s'abstenir. Si vous cherchez des certitudes, c'est pas l'endroit.
  • Contact

Décidément rétif à l'ordre bestial, j'ai fixé ma résidence ailleurs, d'où j'observe le déroulement des temps infernaux, fumier des plus belles fleurs.  J'ai un jardin secret, où les plantes poussent toutes seules. Servez-vous, si le coeur vous en dit, sans tenir compte de la chronologie, car comme le mot le dit clairement, l'heure est un leurre.

 

Une précision concernant les commentaires : n'ayant pas toujours le temps ni l'énergie de répondre aux commentaires, ceux-ci restent ouverts, sans aucune garantie que j'y réponde. Je me réserve cependant le droit de sabrer les inconvenances, dont je reste seul juge.

 

Ici, je n'est pas un autre.

Recherche

Lave

Après l’explosion

Nul ne l’a sue

Le jour d’après

Coule la lave

Brûlent les cendres

Lave la lave

Mange la louve

Larmes sans sel

De régime

Cuit et recuit 

Frottent les cendres

Récurent

 

Pas encore nu,

Pas tout à fait ?

Restent des choses

Bien accrochées

Des salissures

De vieux fantômes

D’anciennes guerres

 

Qui peut le faire, si ce n'est toi ? 

 

Nettoie

 

Les notes glissent

Comme des larmes

Gouttes de feu

Sur la paroi

 

Qui m’a volé le cœur ?

Qui m’a trempé vivant,

Comme une lame ?

Qui m’a fouetté les yeux,

M’a déchiré le ventre

Me baisant les paupières

Et m’enduisant de baume,

Me prenant par la main,

Pour me conduire

Dehors ?

Les dits de Lao Yu

LE BUT DE LA QUÊTE EST DE N'AVOIR

NI BUT, NI QUÊTE

 

***

 

QUE SAIT-IL DE LA PESANTEUR,

CELUI QUI N'EST JAMAIS TOMBÉ ?

 

***

 

C'EST SOUVENT LORSQU'ELLE S'ENFUIT QU'ON PERÇOIT L'ESSENCE DE LA BEAUTÉ

 

***

 

LA MER A DES MILLIARDS DE VAGUES QUI BATTENT TOUS LES RIVAGES. OU EST LE CENTRE DE LA MER ?

 

***

 

CE QUI EST MORT N'A AUCUN POUVOIR SUR CE QUI EST VIVANT

SEULS LES MORTS CRAIGNENT LES MORTS

 

***

 

QUAND LE NID BRÛLE, LES OISEAUX S’ENVOLENT

 

***

 

C’EST DANS LA CHUTE QUE LES AILES POUSSENT

 

***

 

CE QUI PEUT ÊTRE PERDU EST SANS VALEUR

 

***

 

LA MAISON EST PLUS GRANDE QUE LA PORTE

 

***

 

L’ERREUR EST LA VOIE

 

***

 

LA ROUTE EST DURE A CELUI QUI BOÎTE

 

***

 

LA LUMIERE DE L’ETOILE EST DANS L’ŒIL QUI LA REGARDE

 

***

 

LES PETITS NOURRISSENT LES GRANDS

 

***

 

LES RICHES ONT UNE BOUCHE
MAIS PAS DE MAINS POUR LA REMPLIR

C’EST POURQUOI IL LEUR FAUT
DE NOMBREUX SERVITEURS ;


CEUX QUI ONT DE NOMBREUX SERVITEURS
NE SAURAIENT VIVRE SEULS,

CE SONT DONC DES PAUVRES ;


CELUI QUI PEUT VIVRE SANS SERVITEURS 
EST DONC LE VERITABLE RICHE.

 

***

 

VIVRE C’EST REVENIR SUR SES PAS

 

***

 

LA NUIT LAVE LE LINGE DU SOLEIL

 

***

 

LES RUISSEAUX EMPORTENT LES MONTAGNES

 

***

 

UNE EPINE DANS LE PIED DU GENERAL : L’ARMEE S’ARRÊTE


***
 


UN PORC EN HABITS DE SOIE RESTE UN PORC,
COMME UN DIAMANT DANS LE FUMIER

RESTE UN DIAMANT.

MAIS LA PLACE D’ UN DIAMANT

EST DANS UN ECRIN DE SOIE,

ET CELLE D’UN PORC DANS LE FUMIER.

 

***

 

COMME SEULE L’EAU ETANCHE LA SOIF,
SEULE LA JUSTICE COMBLE LA FAIM DE JUSTICE

 

***

 

DU COLIBRI A L’AIGLE, IL EXISTE DE NOMBREUX OISEAUX

 

***

 

LE DEDANS REGLE LE DEHORS

 

***

 

L’EPONGE BOIT LE VIN RENVERSÉ
ET LA ROSÉE DU MATIN

 

 

***  

 

LORSQU'IL DECOUVRE LE MIEL,

L'OURS OUBLIE LA PIQÛRE DES ABEILLES

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez-Moi Lisez Moi Lisez Moi

Des mots des mots des mots des

Quand à un livre je me livre , ce que je lis me délie.

 

 

Je me demande pourquoi on n'a pas encore une loi qui oblige à faire bouillir les bébés à la naissance, afin qu'ils soient parfaitement stérilisés.

 

Circuler, pour mieux s'ôter.

Toute notre vie, on attend une grande cause pour se lever, et on passe sa vie accroupi, à croupir.

Le lucane aime prendre l'R le soir à sa lucarne.

Ce qu’il y a de bien dans l’état de siège, c’est qu’on prend le temps de s’asseoir.

 

 

Les oiseaux sont les poissons du ciel,

nous en sommes les crabes


Heureux les déjantés, ils quitteront plus facilement la route commune!

 
L’argent n’a pas d’odeur, mais il y contribue.


Un vrai sosie, c’est invraisemblable.

   

Quand je grossis, je m’aigris ; et quand je m’aigris, je grossis.

   

Le temps, c’est de l’urgent.

   

Joindre l’utile au désagréable : se faire renverser par une ambulance.  

 

Le journal du paradis, c’est le Daily Cieux.

   

Yfaut et Yaka sont dans un bateau ; Yfaut tombe à l’eau, Yaka l’repêcher.

 

Chaque matin, s’ils ne sont pas morts, les vieux vont aux nouvelles.

 

Le poète a latitude d’explorer toutes les longitudes.

   

Etre réduit à la portion congrue, c’est fort peu. Moins, c’est incongru.

 

Peut-on dire de quelqu’un
dont la vie dépend des autres pour tout qu’il
est riche ?
La bouche est elle riche ?

Peut-on dire de quelqu’un
qui n’a rien à attendre des autres qu’il est pauvre ?
Les mains sont elles pauvres ?

 

Curieux comme mystique s’oppose à mastoc.

 

On a mis bien des ouvrages majeurs à l’index.

 

Quand le brouillard tombe, on voudrait qu’il se casse.

 

Au matin, la nuit tombe de sommeil.